LA CONSCIENCE DE LA CONSCIENCE, LE CŒUR DE LA CONTEMPLATION ADYASHANTI Chapitre extrait de ‘’The most important thing : discovering Truth at the heart of life’’ Comme je l'ai suggéré, une grande partie de notre impulsion spirituelle découle de la vie elle-même. Chaque personne a ses propres espoirs et ses propres rêves, mais si nous pouvions mettre de côté nos attentes relatives à ce que nous pourrions obtenir de la spiritualité, à un niveau beaucoup plus profond, plus fondamental, ce qui se passe, c'est que la vie ou l'existence cherche à devenir consciente d'elle-même et pleinement consciente d'elle-même. C'est le moteur de la spiritualité et, dans un autre sens, c'est aussi le moteur d'une grande partie de la science. La science est la façon dont l'univers s'explore objectivement, en tant qu'objet ou en tant que série d'objets, et la spiritualité est la manière dont la vie se contemple subjectivement. Contempler la nature de la conscience, c'est contempler l'expérience la plus subjective de l'être. Le mot "subjectif", du moins en anglais, n'est pas nécessairement un compliment. Lorsque vous dites à quelqu'un qu'il est subjectif, cela signifie qu'il est prisonnier d'un point de vue particulier et qu'il ne peut pas voir en dehors de celui-ci. Cet aspect du mot "subjectivité" véhicule un lourd bagage. Une partie de ce bagage n’est pas positive, mais la façon dont j'utilise le mot "subjectif" n'est ni positive, ni négative ; je l'utilise de manière factuelle. Les disciplines spirituelles sont un moyen d'explorer notre expérience subjective de l'être. Lorsque vous pratiquez l’introspection, lorsque vous méditez, vous essayez de toucher votre sens le plus subjectif de l'être. Il y a des moyens directs et indirects de le faire, mais je privilégie plutôt le moyen direct. La difficulté, c’est que ce n'est pas compliqué. Ce serait plus facile si c'était compliqué, puisque cela donnerait à nos esprits occupés beaucoup plus de choses à faire, mais ce n'est pas le cas. Quand je parle d'examiner la nature subjective de notre être, je veux dire nous tourner vers notre expérience subjective. Habituellement, si nous pensons à notre expérience subjective d’être, nous nous référons à ce que nous pensons, à ce que nous ressentons, à nos opinions ou à nos croyances. Néanmoins, ces choses (la pensée, le sentiment et l'expérience) ne sont pas ultimement subjectives, du moins pas dans le sens où j'utilise ce mot. Elles ne constituent pas l'expérience la plus subjective de l'être, car nos pensées et nos sentiments apparaissent dans la Conscience, existent pendant un court instant, puis disparaissent, mais nous avons une expérience de la Conscience, même si nous ne pensons ou si nous ne ressentons rien. Lorsque nous entreprenons d’explorer la nature de notre conscience, la Conscience est déjà là. En ce moment même, la Conscience est là. Nous n'avons pas besoin de faire quoi que ce soit pour produire la Conscience. Dans un certain sens, il y a une utilité compréhensible à essayer de générer de la conscience, davantage de conscience et à essayer d'être plus attentif - mais une façon plus directe d'être attentif est de reconnaître la présence de la Conscience et le fait qu'elle est déjà opérationnelle. Elle opère en ce moment même, et c'est pourquoi vous pouvez lire ces mots. C’est la raison pour laquelle vous pouvez ressentir ce que vous ressentez par rapport à la Conscience ou penser ce que vous pensez à son sujet et y réfléchir - la Conscience permet cela. L'une des erreurs que les gens commettent lorsqu'ils cherchent à approfondir leur compréhension ou à faire une expérience plus directe de la Conscience est de chercher la Conscience comme s'il s'agissait d'une chose pensée ou comme si ce dont ils avaient besoin était une meilleure définition de la Conscience. Ils la cherchent comme si c'était un objet, mais la Conscience n'est pas un objet ; c'est votre expérience la plus subjective d’être. De même que vos yeux ne peuvent pas se voir euxmêmes, la Conscience ne peut pas se transformer en objet de perception, car elle est toujours le sujet ultime. Si nous nous intéressons à la nature de notre conscience, la première chose à faire est de ne pas essayer de comprendre, ni d’essayer d'élucider tout cela, puisqu’il s'agit de pensées, et nous devons aller plus loin que la pensée. La pensée n'est pas notre expérience d’être la plus subjective, même si beaucoup de gens croient que c'est le cas, parce que leur expérience d'eux-mêmes est une pensée incessante et frénétique les concernant. Il s'avère toutefois que si nous y regardons d’un peu plus près, nous remarquons que toutes ces pensées sont des objets qui apparaissent dans la Conscience. L'objet et notre expérience constituent ce que j'appelle parfois "le contenu". Pour faire simple, il y a le contenu de notre expérience, que nous captons par nos sens - ce que nous voyons, goûtons, touchons, sentons, pensons et imaginons, tout le contenu de notre conscience - et puis il y a le contexte dans lequel toute expérience, toute pensée, tout sentiment, toute émotion et toute perception se produisent. Le contexte n'est pas en soi une pensée ou un sentiment, mais l'espace et la Conscience dans lesquels la pensée et le sentiment apparaissent. Si vous vous lancez dans une pratique spirituelle et si vous attendez qu'une grande expérience se produise - une expérience qui sera la culmination de toutes les autres expériences - vous restez obsédé par le contenu, et vous restez obsédé par ce qui apparaît, peut ou pourrait apparaître dans votre conscience à un moment donné. Mais tout ce qui peut apparaître dans votre conscience, maintenant ou à tout autre moment, passera également. Tout ce qui apparaît dans votre conscience est, dans un sens, en mouvement ; ce n'est pas statique, car rien ne dure longtemps, et ce n'est pas éternel. Telle est la nature du contenu. Le Bouddha aurait dit que le contenu est impermanent, et pourtant nous nous raccrochons continuellement au contenu. Parfois, quelqu'un plus ancré intellectuellement pense qu'il sera sauvé en ayant le bon type de pensée, ou la bonne série de pensées, ou la bonne compréhension intellectuelle, et donc il cherche continuellement une compréhension conceptuelle plus subtile et plus claire. Quelqu'un qui est plus émotionnel passera son temps dans la spiritualité à rechercher la bonne expérience ou le bon sentiment, s’il n’y prend garde. Sa recherche s’effectuera au niveau du sentiment et de l'émotion, mais le sentiment et l'émotion sont également des choses qui se développent dans la Conscience. Explorer la nature de la Conscience est délicat, puisqu’il s'agit de la simplicité ultime. Nous avons l'habitude de rechercher les objets de notre expérience ou d'anticiper une expérience, mais si nous examinons la nature de la Conscience, nous constatons que la Conscience est l'élément commun de toute expérience. Il n'existe pas d'expérience dont vous n'êtes pas conscient ou de perception dont vous n'êtes pas conscient, puisqu’il y a toujours un élément de conscience. Explorer la nature de la Conscience diffère de l’exploration de la nature de la pensée – bien que j'utilise ici des mots qui symbolisent les pensées, pour essayer d'amener la conscience à réfléchir sur elle-même. En fin de compte, nous ne cherchons pas la "bonne" compréhension conceptuelle, et nous ne cherchons pas à vivre la "bonne" expérience - bien que de nombreux chercheurs spirituels s'accrochent à la recherche de la compréhension ou de l'expérience optimale. La Conscience est le contexte dans lequel toutes les expériences et toute la compréhension se produisent. La Conscience transcende la compréhension ou la pensée, et elle transcende également l'expérience. Cela peut être déroutant pour beaucoup de personnes, puisque nous sommes conditionnés à essayer de saisir la Conscience en termes de compréhension ou d'expérience - c'est-à-dire à saisir le contenu - et ce faisant, nous passons à côté du contexte. Le contexte, encore une fois, de toute expérience et de toute perception est la Conscience elle-même. Vous n’avez pas besoin du tout d’essayer de comprendre la Conscience. Ce n’est pas nécessaire, puisque la Conscience fonctionnera, que vous la compreniez ou non. Nous commençons par reconnaître que nous le comprenions ou pas, la Conscience est présente en ce moment, à cet instant. La Conscience est présente. En explorant la nature de la conscience, nous explorons aussi la nature de nous-mêmes, de ce que nous sommes. Il s'agit en partie d’en revenir à la Conscience en tant que telle, au lieu de la conscience de quelque chose. Ce qui nous aide à le faire, c'est faire la distinction entre le contenu et le contexte : le contexte est la Conscience elle-même, et le contenu est tout le reste. Si vous pouvez faire cette simple distinction entre les deux, vous pouvez alors commencer à avoir une connaissance claire et profonde de la Conscience, car vous ne serez pas bloqué par la saisie du contenu. Essayer de saisir la Conscience, c'est comme essayer de saisir l'espace. La Conscience est ainsi ; je la compare à l'espace, puisque que vous ne pouvez pas la saisir, car il n'y a rien là. C'est une sorte de lumière, mais je ne veux pas dire une lumière que vous pouvez voir. C'est la lumière qui permet de voir. Si vous perdiez conscience plus d'une minute, il y aurait une dissolution lente et progressive de la conscience de quoi que ce soit. Si la Conscience devait disparaître, il n'y aurait aucune expérience de quoi que ce soit. Même pas l'expérience de rien, et même pas l'expérience du vide. S'il n'y a aucune Conscience, alors il n'y a aucune expérience de quoi que ce soit. Cette Conscience rend possible toute notre expérience de l'existence, puisque la Conscience est toute notre expérience d’être, au sens propre. En lisant ceci, vous êtes conscient, il y a une Conscience qui opère. Vous n'avez pas besoin d'essayer de faire quoi que ce soit pour être conscient. Il ne s’agit pas d’une pratique consistant à essayer de devenir plus conscient. C'est un processus de reconnaissance de la Conscience. C'est ici. Ce que nous faisons, c'est parvenir à un ressenti de la Conscience, pourrait-on dire, même si la Conscience se situe au-delà du sentiment, parce que tous les sentiments sont juste des choses qui se développent. En devenant plus conscients de la Conscience, nous commençons à ressentir les choses intuitivement ; c'est ainsi que le corps reconnaît la Conscience. C'est pourquoi je suggère que la pratique spirituelle revient à tenter de parvenir au ressenti de la Conscience, à s'accrocher à ce ressenti, et puis à reconnaître que toute manière conceptuelle de penser à soi et de se décrire est un objet dans la Conscience. Cela peut disparaître, mais vous, en tant que Conscience, vous demeurez. Chaque pensée, chaque croyance et chaque opinion évoluent. Elles passent à travers la Conscience ; c'est la raison pour laquelle vous y pensez encore et encore, car tous les concepts disparaissent aussi vite qu'ils surgissent. Imaginez que l'esprit ait arrêté de créer des pensées, des réactions, des sentiments et toutes ces choses ; imaginez que cela ait cessé pendant un instant. Alors, vous aurez perdu vos moyens familiers de vous définir, mais même si toutes ces étiquettes familières ont disparu, il reste toujours ce sens fondamental de la Conscience. Ce que vous êtes peut exister sans toutes les manières de vous définir ou de vous juger, car ce que vous êtes transcende tout cela. En d'autres termes, vous existez toujours, même lorsque vous ne pensez pas à vous. Vous n'existez pas, en tant que vos pensées. Si toutes les pensées de votre esprit devaient s'arrêter pendant cinq secondes, ce serait cinq secondes pendant lesquelles le moi égoïque n'existerait pas, car le moi égoïque est le mouvement de la pensée et les sentiments et les émotions associées que votre pensée produit. Si vous ne pouviez pas penser à vous-même, vous perdriez tout votre sens du moi. Vous ne disparaîtriez pas tel que vous êtes, mais tel que vous l'imaginez. En vous détachant de tout ce que vous imaginez être - bon, mauvais, indifférent - vous pourriez commencer à percevoir l'état d'être existant qui précède et qui est la Conscience elle-même. Cela fait partie intégrante de la contemplation : une exploration de la nature de la Conscience et de la nature du Soi. C’est un acte méditatif - vous pourriez même le ressentir en lisant ces mots - car descendre jusqu'à la nature fondamentale du Soi requiert que nous allions au-delà des aspects plus objectifs de la Conscience. Vous devez aller en-deçà de toutes les façons dont vous vous êtes définis et réaliser que tout ce que vous êtes existe sans aucune définition, et cependant, cela existe toujours et cela est toujours. Commencez à percevoir que — "Mon Dieu, je ne suis peut-être pas ce que j'ai pensé être pendant toute ma vie ! Je me suis peut-être trompé, et tous ceux que je connais se sont peut-être trompés aussi. Je suis peut-être quelque chose de différent de ce que j'imaginais être.’’ C’est un espace qui commence à s’élargir, lorsque nous y regardons de plus près. Nous sentons une grande possibilité de pouvoir nous affranchir de la personne que nous imaginions être, et nous sommes quelque chose de tout à fait différent. Vous pouvez commencer à ressentir et percevoir le mystère de votre Être, de votre Conscience, et voir par vous-même que la Conscience est la condition préalable et le contexte dans lequel toute expérience et toute perception se produisent. La contemplation est intrinsèquement un acte méditatif, car c'est la seule façon de prêter attention. Je ne veux pas dire que vous devriez vous contorsionner en position du lotus complet ; je veux dire qu'elle est méditative dans le sens où elle vous permet d'entrer dans les espaces calmes de votre Être. Les espaces calmes ne sont pas difficiles à trouver, puisque le calme est là, et c'est l'atmosphère dans laquelle tout se produit. La contemplation de notre Être et de la Conscience ellemême n'est pas nécessairement aussi difficile que nous l'imaginons. C'est plus immédiat et plus direct que nous pourrions le penser. Rien de tout cela n'est difficile, parce que c'est complexe ; si c'est difficile, c'est parce que c'est tellement immédiat et parce que vous ne pouvez pas le comprendre dans votre esprit. Si vous vous efforcez de faire les choses correctement et de tout comprendre dans votre esprit, vous êtes encore perdu dans la dimension conceptuelle. Il y a un temps pour utiliser la dimension conceptuelle de votre esprit - c'est un outil puissant et potentiellement créatif et utile, cela ne fait aucun doute - mais si nous considérons la nature profonde de notre Être, le mouvement constant de la pensée peut être trompeur, parce qu'il nous donne l'impression que nous sommes cette pensée et que nous sommes notre définition personnelle et les émotions et les sentiments associés qu'elle génère. Il ne s'agit pas seulement de vous. Il s'agit de tout ou de n'importe qui. Ce que nous savons à propos de quelqu'un est un tas d'informations - d'idées, d'images, d'instantanés du passé, de jugements actuels et de conclusions - tout ceci est dans l'esprit et peut avoir une certaine utilité parfois, bien que pas autant que nous le pensons. Il ne s'agit pas de ne contempler que ‘’vous’’, car la contemplation profonde de votre nature est une porte qui ouvre sur toute la nature et toute l'existence. Ce n'est pas un acte égocentrique ou narcissique, si nous le faisons correctement, car il nous aide à nous réveiller de notre auto-obsession narcissique. Le moi par lequel la plupart des êtres humains sont obsédés est le moi qui existe dans leur esprit et uniquement dans leur esprit, en se battant pour lui, en le protégeant, en l'affirmant aux autres, ou même en essayant d'être une personne meilleure, illuminée. Aussi utile et puissante que soit la pensée, elle possède également une qualité qui peut presque plonger la conscience dans une transe, dès lors que nous pensons que toute la vérité d'une chose réside dans la définition que nous lui donnons. La contemplation est un moyen d'enlever la couche superficielle et de voir ce qu’il y a en dessous. Ce n'est pas une chose difficile à faire, en soi. Nous n'avons pas besoin d'aller au plus profond de notre conscience pour le faire - pas du tout. Il faut seulement être capable de rester présent, ici et maintenant, à l'évidence de la Conscience. Le défi consiste à s'en tenir à cette chose simple. Il est beaucoup plus difficile de s'en tenir à une chose simple, avec une réelle constance, que de se projeter dans la complexité. La complexité vous divertira infiniment et donnera à votre mental quelque chose à faire, mais entrer en contact direct avec la Conscience elle-même est la simplicité ultime, car il n'y a rien à quoi s'accrocher. Vous ne pouvez pas saisir la Conscience en tant que Conscience, et vous ne pouvez pas non plus la perdre. Vous pouvez être distrait et commencer à être obsédé par la prochaine pensée ou par le prochain sentiment, mais même dans ce cas, toute votre obsession se produit au sein de la Conscience, de sorte que nous ne nous éloignons jamais, jamais, de la Conscience. Malgré tous les efforts déployés par les gens pour acquérir la Conscience ou pour la trouver, la vérité amusante, c’est que vous ne pouvez pas la perdre. On peut perdre la conscience de la Conscience - on peut être conscient, sans jamais avoir remarqué que l'on est conscient, sans jamais y réfléchir ou sans reconnaître que c'est une chose extraordinaire et mystérieuse. La raison pour laquelle nous pouvons passer outre, c’est parce qu'elle est omniprésente et qu'elle fait partie intégrante de chaque expérience... La Conscience elle-même ne se remarque pas ; ce sont toutes les autres choses qui se remarquent. En contemplant la nature de la conscience en nous-mêmes, nous préparons le terrain pour que la conscience s'illumine et se reconnaisse directement, parce que la conscience peut se réveiller de l'identification à son contenu. Cela ne signifie pas qu'il y a un problème avec le contenu. Il n'y a rien de mal à penser ou à ressentir. Essayer de ne pas penser ne fonctionne pas bien, et essayer de ne pas ressentir est une façon de vivre dans le déni. Je ne vous encourage pas à rejeter toutes les pensées que vous avez eues ou à ne plus jamais rien ressentir, car c'est l'identification aux pensées et aux sentiments qui est problématique. Remarquez simplement que dans votre Être le plus profond, vous transcendez tout cela, les pensées égocentriques et les émotions autoréférentes. Vous vous situez avant elles, et elles peuvent disparaître et elles disparaissent effectivement, alors que vous demeurez en tant que Conscience. Le constater directement prépare le terrain pour l'éclair de reconnaissance – cette manière dont, non pas le mental, mais la Conscience elle-même se reconnaît. C'est comme si la Conscience disait : "Ah ! Je me suis égarée dans mes pensées, dans mes sentiments, dans le passé, dans mes idées concernant l’avenir et tout ce que je pensais être - et rien de tout cela ne définit qui je suis". Quelle révélation ! Quelle grande liberté à réaliser. C'est le cœur de la contemplation. Vous n’avez pas besoin d'être dans un état modifié de conscience pour y arriver. Votre conscience ordinaire fera l'affaire, et votre expérience ordinaire est parfaitement adéquate pour voir que le contexte de l'expérience survit au contenu. Le contenu va et vient, mais le contexte est toujours là. Que dit-il de vous ? Voilà ce que j'entends par contemplation : examiner quelque chose. C'est ce qu'est la méditation, l'investigation, et c'est ainsi que nous parvenons à nous connaître différemment de ce que nous avons toujours connu. C'est ainsi que nous arrivons à percevoir ce que nous appelons "les autres" et le monde, d'une manière que nous n'aurions jamais pu imaginer – d’une manière qui ne nous est pas étrangère. Contempler le sens subjectif de la Conscience, le sens subjectif du Soi, nous rend réceptifs à une intuition libératrice. Pensez au temps que la plupart des gens consacrent à leur pratique spirituelle, obsédés par la modification du contenu de leur expérience ; année après année après année, ils recherchent la bonne expérience et le bon contenu. Quelle surprise lorsqu'ils s’éveillent enfin et réalisent que c'est le contexte qui était l'aspect le plus important ou le plus libérateur de la contemplation spirituelle. Cela leur donne une toute nouvelle base pour agir, pour établir des relations et pour contribuer à notre monde. S’éveiller n'est pas un acte égocentrique c'est ce qui nous libère finalement de l'égocentrisme, si nous le faisons bien. Il est à espérer que cela nous permette d'avoir une présence joyeuse et bienveillante dans le monde. Si nous pouvons être une présence bienveillante, consciente et libre dans le monde, nous avons quelque chose de vraiment révolutionnaire à offrir : notre essence.1 PARTAGE-PDF .WEBNODE.FR 1 Il y a beaucoup de manières de le faire, et le site Partage-pdf.webnode.fr en est un parmi tant d’autres, adapté aux qualités et aux compétences spécifiques du traducteur, NDT.