QU'ARRIVE-T-IL À LA CONSCIENCE, LORSQUE LE CORPS MEURT ? - JOHN WHEELER

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QU’ARRIVE-T-IL À LA CONSCIENCE,
LORSQUE LE CORPS MEURT ?
JOHN WHEELER
(Entretien extrait de ‘’Awakening to the natural state’’)
Question : Merci pour votre site web et pour votre éclairage. Je suis pratiquement au bout de
ma recherche. Je comprends maintenant. Parfois, je suis époustouflé par le délice suprême de
tout cela, et je ressens une telle gratitude de pouvoir être dans ce corps humain et de vivre ces
expériences humaines riches et variées. Et je ne flippe plus, si je suis un peu plus tendu,
irritable ou quoi que ce soit d'autre. Je vois bien que cela ne m'arrive pas à moi, mais en moi.
John : On dirait que vous êtes bien en phase avec l’essentiel. Heureux de l’entendre !
Q : Mais il y a une chose que je me suis demandée. Il m'apparaît que toutes les pensées, les
sentiments et les expériences qui se manifestent sont perçus par les cinq sens.
J : Oui.
Q : Ma question est la suivante : lorsque mon corps meurt et que mes cinq sens ne jouent plus
le rôle de récepteur radio pour les sensations et que mon cerveau ne crache plus de pensées, de
quoi la Présence-Conscience est-elle consciente ?
J : Sans doute de rien ! C'est exactement la même chose que ce qui se passe
maintenant, lorsque les sens et l'esprit sont calmes et tranquilles ou que vous êtes
dans un sommeil profond.
Q : Je suppose qu’on ne le saura réellement que lorsque cela se produira, mais je serais curieux
de connaître votre avis.
J : Penser à l'avenir vous entraîne dans des spéculations et des hypothèses, mais vous
pouvez voir qu'en ce moment même, les perceptions, les pensées et les sentiments
changent constamment. Ils apparaissent et disparaissent, mais l'arrière-plan de votre
existence ou de votre Présence, qui est aussi la Conscience, est toujours là. Il se
maintient, que les objets soient présents ou absents. Normalement, nous ne le
ressentons pas, puisque nous avons l'habitude de nous focaliser sur les objets. Quand
les objets disparaissent, nous pensons qu'il n'y a que le néant, mais ce n'est pas vrai.
Vous restez l'arrière-plan par rapport auquel les objets apparaissent et disparaissent.
De ce point de vue, l'apparition ou la disparition des objets n'affecte pas vraiment
votre Être réel.
Une fois que vous commencez à le comprendre, les pensées et les inquiétudes
concernant la future disparition du corps perdent de leur mordant. Si vous y
fléchissez, nous perdons constamment
tous les objets et toutes les perceptions à
chaque instant, et pourtant il n'y a ni peur,
ni doute, puisque nous savons
intuitivement que notre Présence n'est pas
réellement affectée par les changements.
Le plus intéressant à voir dans tout cela,
c'est que lorsque le mental imagine un
temps futur et commence à penser à ce qui
va nous arriver, nous ne remarquons pas la
vraie nature toujours présente que nous
sommes. Elle n'est pas liée au temps,
puisque le temps apparaît comme un
concept dans la Conscience. La Conscience
est en dehors du temps et du changement,
et donc l'idée de la mort ne s'applique pas
vraiment à notre vraie nature. S'il y a une
certaine identification avec le corps, la peur
entre en jeu. Autrement, nous restons
simplement dans notre état naturel, sans être affectés par les apparences.
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