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anesthesiques-generaux-sby-2016

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PrAgrégé Samir BENYOUSSEF
ENMV ST
2015-2016
LES ANESTHESIQUES
GENERAUX
1
INTRODUCTION

Les anesthésiques généraux sont des composés organiques
artificiels, sans parenté structurale qui induisent :
 une narcose
 une analgésie
 une myorelaxation
 Ce sont des dépresseurs du SNC, possédant une ou
plusieurs de ces 3 actions à des degrés divers, selon les
dérivés.
Le terme anesthésie provient du grec « anaisthaesia »
qui signifie « insensibilité » et qui décrit la perte de sensibilité
de tout ou partie du corps.
2
INTRODUCTION

Les anesthésiques généraux regroupent des molécules
très variées, sur le plan chimique, sur le plan du
mécanisme d’action et des effets

Ils sont utilisés seuls ou en association pour plusieurs
d’entre eux, afin de potentialiser leurs effets et de
limiter les risques toxiques
3
INTRODUCTION
 Objectifs principaux de l’anesthésie
1.
2.
3.
4.
Analgésie
Déprimer la vigilance
Myorésolution
Assurer la sécurité
4
INTRODUCTION
 Objectifs principaux de l’anesthésie
1. Analgésie : Produire une disparition de la perception
douloureuse
2.
Déprimer la vigilance,
Selon les besoins :
 Anxiolyse
 Sédation
 Narcose (perte de conscience profonde).
5
INTRODUCTION
 Objectifs principaux de l’anesthésie
3. Provoquer une myorésolution
(dépression du tonus musculaire)
4. Assurer la sécurité de l’animal et du vétérinaire
 En veillant au maintien des fonctions vitales
(circulatoire, ventilatoire et thermique)
 En évitant les blessures lors de la chute de l’animal
(grandes espèces).
 La sécurité du vétérinaire doit aussi être garantie
6
INTRODUCTION
 Importance

Pour la médecine vétérinaire, l’intérêt de l’anesthésie
est multiple
 Par delà la gestion de la souffrance, l’anesthésie permet
une contention beaucoup plus facile et moins risquée
pour les aides, le chirurgien et l’animal lui-même.
7
INTRODUCTION
 Importance

L’anesthésie générale concerne les fonctions
nerveuses de l’animal
 On utilise des molécules hypnotiques qui possèdent
en plus un pouvoir analgésique pour diminuer la
sensation de douleur.

Il s’agit d’une intoxication contrôlée «dont on perd
parfois le contrôle» …
8
INTRODUCTION
 Historique

1847 : L’éther est utilisé pour la première fois en
France

1847 : Après l'éther le chloroforme a été utilisé :
anesthésie des animaux, gynécologie, médecine de
guerre

L'anesthésie par inhalation est la première façon
d'endormir les animaux : pendant près de 100 ans,
le chloroforme et l'éther sont les anesthésiques par
inhalation.
9
INTRODUCTION
 Historique

Le risque de syncope mortelle avec le chloroforme
se confirme dès 1848,
on l'abandonne alors au profit de l'éther, qui cède la
place au protoxyde d'azote ( N2O), encore utilisé
comme analgésique

Puis un composé fluoré, l'halothane, est synthétisé :
l'anesthésique par inhalation le plus utilisé
10
INTRODUCTION
 Historique

1864 : VON BAEYER
Synthèse de l’acide barbiturique

1884 : VON MERING, FISHER et DILTHEY
Synthèse : Barbital  Action hypnotique
VERONAL® (1903)

1932 : anesthésie intraveineuse,
utilisation de l'hexobarbital (Evipan®)qui donne
un coup d'envoi à la méthode

1934 : un autre barbiturique à action rapide, le thiopental
(Nesdonal®), est utilisé pour la première fois

De nouveaux composés anesthésiques intraveineux
se multiplient à partir des années 1950.
11
INTRODUCTION
 Historique
Plus tôt :

1844 : Claude Bernard découvre que le curare agit
sur la jonction neuromusculaire entraînant une paralysie
et une baisse du tonus musculaire, les muscles ne
fonctionnent plus, deviennent mous, les poumons
s'immobilisent.

1942 : l'intocotrine, extrait des plantes à curare
rapportées d'Amazonie en 1938 est introduit en
anesthésie
12
INTRODUCTION
 On distingue :
I. Les anesthésiques injectables
appelés aussi anesthésiques « fixes » :




les barbituriques,
les anesthésiques dissociatifs,
le propofol ainsi que diverses molécules mineures
Les sédatifs analgésiques
II. Les anesthésiques gazeux ou volatils
13
LES ANESTHESIQUES
GENERAUX
I.
LES ANESTHESIQUES INJECTABLES
1.
2.
3.
4.
Les barbituriques
Les anesthésique dissociatifs
Les autres anesthésiques injectables
Sédatifs analgésiques
II. LES ANESTHESIQUES GAZEUX OU VOLATIFS
14
PrAgrégé Samir BENYOUSSEF
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2015-2016
LES ANESTHESIQUES
INJECTABLES
15
PrAgrégé Samir BENYOUSSEF
ENMV ST
2015-2016
LES BARBITURIQUES
16
DEFINITION

Composés organiques artificiels
 Dérivés de l’acide barbiturique
 Propriétés dépressives du SNC
 Sédatives
 Hypnotiques
 Anesthésiques générales
 Selon la dose employée
 Puissants inducteurs enzymatiques
17
IMPORTANCE
 THÉRAPEUTIQUE

Indications diverses
-
Sédatifs, hypnotiques
Anesthésiques généraux
anti - convulsivants
Antiépileptiques
18
IMPORTANCE
 TOXICOLOGIQUE

Puissants dépresseurs SNC

Intoxications graves
 Surdosage (animal)
 Volontaires (homme)
19
HISTORIQUE

1864 : VON BAEYER
 Synthèse de l’acide barbiturique
Sainte Barbara !
 Prix Nobel de chimie 1905

1884 : VON MERING, FISHER et DILTHEY
 Synthèse : Barbital
 Action hypnotique
 VERONAL® (1903)

1912 : Pentobarbital NEMBUTAL®
1934 : Thiopental
NESDONAL®

20
LES BARBITURIQUES
Définition - Importance - Historique
I- PHARMACIE CHIMIQUE
1. Structure générale
2. Classification
3. Préparation
4. Propriétés physiques et chimiques
II- PROPRIETES BIOLOGIQUES
1. Pharmacocinétique
2. Activité pharmacologique
3. Usages thérapeutiques
4. Toxicité
Conclusion
21
1. Structure générale
Urée
O
NH2
O
NH2
NH
4
+
OH
2
NH
1
5
OH
Malonyl urée
= Acide barbiturique
O
O
Acide malonique
 Pas de propriétés
hypnotiques
1. Structure générale
O
NH
4
2
O
NH
1
5
+ 2(-CH2-CH3)
NH
4
2
NH
1
5
CH2 CH2
Malonyl urée
= Acide barbiturique
CH3 CH3
Barbital
= Acide diéthyl 5-5 barbiturique
2. Classification
i.
Oxybarbituriques
:
ii.
Thiobarbituriques :
« Barbituriques »
Barbituriques
soufrés
24
2. Classification
i. Oxybarbituriques
 Barbital
VERONAL*
1er anesthésique IV
 Pentobarbital
NEMBUTAL*
Anesthésie/1h
GARDENAL*
Anti-épileptique
HN
O
HN
Phénobarbital
O
25
2. Classification
i. Oxybarbituriques
 Secobarbital : SECONAL*
Antiepileptique
 Butobarbital : SORENYL*
Insomnies
 Hexobarbital : EVIPAN *
Anesthésique
accidents (Abondonné)
26
2. Classification
ii. Thiobarbituriques
 Penthiobarbital
= Thiopental
NESDONAL*
Anesth. 10 -15mn
HN
HN
 Méthitural
 Thialbarbital
THIOGENAL* Anesthésie ultra courte
KEMITAL*
Induction anesthésie
27
3. Propriétés Physiques et chimiques
 Propriétés physiques

Poudres cristallines
 Blanches :
 Jaunes :
barbituriques oxygénés
thiobarbituriques
 Inodores, saveur amère
28
3. Propriétés Physiques et chimiques
 Propriétés physiques
Amides
Barbituriques = Amides
 Points de fusion instantanés nets
caractéristiques
 Barbital :
188-192 °C
 Thiopental : 161 °C
 Banc de KÖFLER
 Identification (pharmacopée)
O
NH
4
2
NH
1
5
CH2 CH2
CH3 CH3
29
3. Propriétés Physiques et chimiques
 Propriétés physiques

Insolubles dans eau

Solubles dans les lipides,solvants organiques
 Liposolubles (Thiobarbit.+++)
 Coefficient de partage Octanol/eau
 Fonction portée C2
 Radicaux R5 et R5’
30
3. Propriétés Physiques et chimiques
 Propriétés chimiques
i.
Caractère acide
ii.
Stabilité
iii.
Réactions de caractèrisation
31
3. Propriétés Physiques et chimiques
i. Caractère acide
 Tautomérie
 Mobilité H+ & Changement de localisation double
liaison
O
HN
O
O
NH
O
Forme lactame
Mobilité H+
HN
O
N
OH
Forme Lactime
Acides faibles
pka = 7,24 - 8
32
3. Propriétés Physiques et chimiques
i. Caractère acide

2 fonctions amides
 Barbituriques = diacides
 Dans l’organisme = monoacides (pH : 7.35-7.40)
 Solution sel alcalin = diacides (pH : 12)  dosage
 Absorption en UV à 260 nm
 Caractère acide
a.
Conséquences galéniques
b.
Conséquences analytiques
33
3. Propriétés Physiques et chimiques
i. Caractère acide
Conséquences pharmaceutiques
 Identification-dosage UV
 Sels hydrosolubles injectables
Base forte + Acide faible  SelSolution : pH≈10
pH   Causticité
 IV Stricte
34
3. Propriétés Physiques et chimiques
i. Caractère acide
Conséquences analytiques
 Dosage Acido-Basique
 NaB par HCl
Pentobarbital sodique, Thiopental sodique…
Na B + HCl 
NaCl + HB
(précipitation)
= Recul d’ionisation
Pharmacopée (Dosage)
35
3. Propriétés Physiques et chimiques
ii. Stabilité
 Etat sec
 Stables
 En solution aqueuse
 Hydrolyse
 Thiobarbituriques +++
 Milieu alcalin
 Air ,lumière
36
3. Propriétés Physiques et chimiques
ii. Stabilité

Conséquences
 Thiobarbituriques
 Conservation à sec (anhydre)
 Préparation extemporanée !!!
37
3. Propriétés Physiques et chimiques
iii. Réactions de caractérisation

Réactions colorées avec ions métalliques
en milieu alcalin
a. Réaction de PARRI (Oxybarbituriques)
Barbiturique
+
Acétate cobalt
Milieu anhydre + NaOH
Coloration violette
Pharmacopée - Identification
Toxicologie analytique
38
3. Propriétés Physiques et chimiques
iii. Réactions de caractérisation

Réactions colorées avec ions métalliques
en milieu alcalin
b. Réaction de PAGET
Barbiturique + CuSO4 + Pyridine
Milieu chloroformique
Coloration mauve
39

Barbituriques = composés organiques artificiels
dérivés d’un noyau base commun : Noyau malonylurée
 Structure amide, d’où de propriétés physiques
et chimiques communes,
notamment :
 Une bonne stabilité
 Un caractère acide faible
 Liposolubilité
(Oxybarbituriques et Thiobarbituriques +++)
Ces différentes propriétés ont des conséquences
importantes sur leurs propriétés pharmacologiques
40
LES BARBITURIQUES
Définition -Importance - Historique
I- PHARMACIE CHIMIQUE
1. Structure générale
2. Classification
3. Préparation
4. Propriétés physiques et chimiques
II- PROPRIETES BIOLOGIQUES
1. Pharmacocinétique
2. Activité pharmacologique
3. Usages thérapeutiques
4. Toxicité
Conclusion
41
1. Pharmacocinétique
Conditionnée par :
 Caractère acide faible
 Liposolubilité
42
1. Pharmacocinétique
 Résorption

Per os (carnivores)
 Estomac
Fni > Fi
 Biodisponibilité 100 %
 Traitement épilepsie (Phénobarbital)

IV
 Sels sodiques (pH : 10)
 Concentration max immédiate
Causticité , IV stricte
43
1. Pharmacocinétique
 Diffusion

Sang  Fixation sur l’albumine
 Dépend liposolubilité !

Diffusion SNC
Coefficient partage (Kow )à pH=7,4
Pentobarbital
Penthiobarbital +++
5 -10
3,3
 Coefficient partage   Fixation SNC rapide-élevée
 Action très rapide  Thiobarbituriques
44
1. Pharmacocinétique
 Diffusion
Principales caractéristiques de quelques barbituriques
Coefficient Accès dans
de partage
le S.N.C.
Octanol/eau
barbital
phénobarbital
pentobarbital
thiopental
moyen
moyen
élevé
très élevé
très lent
lent
bref
très bref
Vitesse
d’induction
> 12 h
>8h
2-3 mn
qq sec
Durée
d’action
Dose
(mg/kg)
3-4 h
30 mn
20-25
20-15
45
1. Pharmacocinétique
 Diffusion

Les thiobarbituriques subissent une redistribution
tissulaire intense, dans des organes moins vascularisés,
tissus musculaire et adipeux
 Ainsi, le réveil est surtout lié à cette redistribution
qu’aux biotransformations ou à l’élimination

Pour le pentobarbital, la redistribution tissulaire est plus
lente, dans un délai de 0,5 à 2 heures.
 Le réveil est donc lié à la fois à cette redistribution
tissulaire et aux biotransformations ou à l’élimination
46
1. Pharmacocinétique
% Dose
Redistribution secondaire des thiobarbituriques
Plasma
Cerveau
Graisse
Minutes
1
½
1
8
16
22
64
47
1. Pharmacocinétique
Redistribution secondaire des thiobarbituriques
1 Distribution initiale
dans le S.N.C.
2 Redistribution secondaire
1
2
dans le tissu musculaire
et les masses adipeuses
Thiopental (Nesdonal®) se redistribue en qq mn du S.N.C dans le tissu adipeux
Cette redistribution s'accompagne de la disparition de l'effet anesthésique 48
1. Pharmacocinétique
 Biotransformations

Hépatiques ++ , Modérées
 Réactions de phase I
 Hydroxylations
 Microsomales
 Chaines latérales
 Désulfuration oxydative
 Thiobarbituriques  Oxybarbituriques
49
1. Pharmacocinétique
 Elimination

Rénale
 Filtration glomérulaire
 Forme inchangée ++
50
1. Pharmacocinétique
 Elimination

Elimination pH dépendante
 Urine acide (carnivores) : Fni > Fi
Réabsorption tubulaire
½ vie longue
 Urine alcaline (Herbivores) : Fi > Fni
½ vie courte
Elimination plus rapide
Phénomène exploité dans traitement intoxication
51
1. Pharmacocinétique
Barbituriques = Inducteurs enzymatiques
  Biosynthèse Cyt P450
Dégradation accélérée barbituriques
 temps narcose
  Doses pour même effet
52
1. Pharmacocinétique
Induction enzymatique




Phénomène mis en évidence avec barbituriques – Rat
Temps latence 2-15 j
Réversible à l’arrêt du traitement en 1 à plusieurs mois.
Non spécifique
 Induction croisée
Phénobarbital
Traitement ictère nouveau- né
Dégradation bilirubine +++
53
1. Pharmacocinétique

Demi-vie d’élimination
Heures
Barbital
90
Phénobarbital
49
Thiopental
<8
54
2. Activité pharmacologique
 Mécanisme d’action

Complexe - Non encore complètement élucidé
 Effet stabilisant membranes cellulaires
 Inhibition transmission synaptique
 Action sur récepteur GABAA (SNC)
 Potentialisation action inhibitrice du GABA
55
2. Activité pharmacologique
 Mécanisme d’action

GABA = Gamma Amino Butyric Acid
 Neuromédiateur inhibiteur

Barbituriques Potentialisation action
inhibitrice du GABA
 Maintien canaux chlorures ouverts (Cl-)
 Hyperpolarisation
Inhibition transmission influx nerveux
56
2. Activité pharmacologique
Cl-
57
2. Activité pharmacologique
 Mécanisme d’action
 Barbituriques = Dépresseurs du SNC
 Action variable
Composé
Dose
Sédation  Sommeil  Anesthésie
générale
58
2. Activité pharmacologique
 Mécanisme d’action
a. Sédation
 Animal calme, tranquille
b. Sommeil
 Action hypnotique barbituriques
 Sommeil proche de naturel
 Relaxation musculaire (moyenne)
59
2. Activité pharmacologique
 Mécanisme d’action
c. Anesthésie générale
 Perte totale conscience
 Perte sensibilité (Barbituriques  médiocre ! )
Interventions chirurgicales
60
2. Activité pharmacologique
d. Propriétés anti-convulsivantes
 Doses supérieures aux doses hypnotiques
 Phénobarbital GARDENAL*
 Action antiépileptique
 Dose inférieure à dose hypnotique
e. Dépression respiratoire
 Apnée
 Dose > dose thérapeutique
f. Hypothermie
 Dépression centre thermorégulateurs
61
3. Usages thérapeutiques
1. Anesthésiques généraux
2. Anticonvulsivants
3. Antiépileptiques
4. Sédatifs –hypnotiques
5. Autres usages : Euthanasie
62
3. Usages thérapeutiques
3.1. Anesthésiques généraux

Très utilisés (Economiques) CN, CV, BV
 Action rapide « Anesthésie sous la seringue »< 1mn

Solution sel sodium
1-2 %
 Thiopental
NESDONAL® Action 10 mn
 Pentobarbital NEMBUTAL® Action 50 mn
 8-12 mg/Kg
IV stricte
63
3. Usages thérapeutiques
3.1. Anesthésiques généraux
 PROTOCOLE :
1er temps :
 Moitié dose théorique
 Disparition reflexes
2ème temps :
 Reste par petites doses
 Perte totale conscience
64
3. Usages thérapeutiques
3.1. Anesthésiques généraux
 ASSOCIATIONS
 Barbituriques - Neuroleptique phénothiazinique
 Acépromazine : VETRANQUIL®
65
3. Usages thérapeutiques
3.1. Anesthésiques généraux
 ASSOCIATIONS : PROTOCOLE
1er temps : injection acépromazine
2ème temps : après 30 mn
 injection barbiturique
 dose barbiturique
 Anesthésie plus rapide, plus régulière
66
3. Usages thérapeutiques
3.1. Anesthésiques généraux
 ASSOCIATIONS :

Barbiturique - α2 agonistes – halothane
 PROTOCOLE
 α2 agoniste en prémédication
 Thiopental en induction
 Halothane relais
 Anesthésie multimodale
 Toxicité dispersée
 Analgésie +++
67
3. Usages thérapeutiques
3.2. Anticonvulsivants

Traitement des intoxications par les convulsivants
et autres toxiques neurotropes
- Pentobarbital
- Phénobarbital
30 mg/Kg  chien, chat
10 mg/Kg  grands animaux
68
3. Usages thérapeutiques
3.3. Antiépileptique

Traitement de fond épilepsie chien
 Phénobarbital
GARDENAL®
 2-4 mg/Kg/j per os à vie
 Maintenir plateau sérique
 20-35 µg/ml
 10 -15 j pour atteindre plateau

Concentration sérique > 35 µg/ml
 Hépatotoxicité (transaminases +++, ictère)
69
3. Usages thérapeutiques
3.4. Sédatifs - hypnotiques



Traitement : hyper excitation, psychose, nevrose
carnivores
Insomnie chez l’homme
Dopage cheval sport
 Usage Frauduleux !
70
3. Usages thérapeutiques
3.5. Autres usages
 Euthanasie


Pentobarbital solution 20 % (DOLETHAL®)
IV rapide , Intracardiaque 60 mg/Kg
 Perte de conscience rapide
 Analgésie profonde
 Arrêt respiratoire et cardiaque
 Méthode de choix
 S’assurer de la mort animal
 Respecter la gestion des cadavres !
71
3. Usages thérapeutiques
Spécialités disponibles en Tunisie
THIOPENTAL

THIOPENTAL 0.500 GR Solution Injectable B/25 FL
V. Parentérale

THIOPENTAL 1 GR Solution Injectable B/25 FL
V. Parentérale
72
3. Usages thérapeutiques
Spécialités disponibles en Tunisie
 Euthanasie
• Pentobarbital
Nom
déposé
Espèces
cibles
DOLETHAL
CN, CT
Forme
Présentation
Labo.
Prix
Public
DT
Sol. inj.
Fl. 250 ml
VETOQUINOL
78,972
73
4.TOXICITE
Indice thérapeutique = 2
4.1. Toxicité aiguë

Origine thérapeutique :
 Surdosage
 Animaux insuffisance rénale
Exagération des effets dépressif SNC
 Coma barbiturique
 Dépression cardiaque
Hypothermie
Dépression respiratoire
74
CERCLE
VICIEUX
BARBITURIQUES
BARBITURIQUES
SNC
RESPIRATION ASSISTEE
RECHAUFFER ANIMAL
DEPRESSION
BULBAIRE
HYPOVENTILATION
HYPOTHERMIE
FI
FNI
 CO2 SANG
SOLUTES ALCALINS
ACIDOSE
METABOLIQUE
75
4.TOXICITE
 Traitement intoxication aiguë

Agents alcalinisants
 Bicarbonate de soude 1,4%
perfusion intra – veineuse
 THAM : trihydroxyaminométhane
 pH sang
 alcalinisation des urines
 élimination
76
4.TOXICITE
 Traitement intoxication aiguë

Assistance respiratoire
 Intubation trachéale
 Ventilation artificielle

Analeptiques cardiovasculaires
et respiratoires
 DOXAPRAM, 5 mg/ Kg IV, toutes les 20 minutes
77
4.TOXICITE
 Mise en garde
Surtout dans les situations suivantes :

Chez les animaux âgés présentant une insuffisance
hépatorénale, ainsi que chez les chiennes atteintes
de pyomètre

Chez les animaux très maigres, tels que les
lévriers : l’absence de tissu adipeux interdit toute
redistribution tissulaire
 Il faut alors employer des doses inférieures
78
4.TOXICITE
 Mise en garde
Surtout dans les situations suivantes :

Chez les animaux très gras à redistribution
tissulaire intense
 il faut faire des ré-administrations successives
pour maintenir l’effet anesthésique
 le réveil peut ensuite en être retardé
79
4.TOXICITE
 Mise en garde
Surtout dans les situations suivantes :

Lors de l’administration concomitante
de solutions de glucose, acides
 On augmente fortement la fraction non ionisée
liposoluble diffusible dans le système nerveux
central
 Mêmes effets qu’un surdosage
80
4.TOXICITE
4.2. Toxicité à long terme (homme - chien)
 Prises répétées
pharmacodépendance
 induction enzymatique

État de tolérance
  Dose pour même effet

État de dépendance psychique et physique
Syndrome d’abstinence (si arrêt de prise)

81
Conclusion

Les barbituriques sont de vieux médicaments
Ils contribuent toutefois à trouver leur place en
thérapeutique. Notamment en médecine vétérinaire.

Leurs faible coût contribue et contribuera à maintenir
l’intéret des praticiens pour cette classe de médicaments.

Utilisés en anesthésie générale, ils sont à l’origine d’une
analgésie médiocre,

il est par conséquent évident dans cet usage de les
associer à des analgésiques (du moins pour des raisons
d’ordre éthique).
82
PLAN
I.
LES ANESTHESIQUES INJECTABLES
1. Les barbituriques
2. Les anesthésique dissociatifs
3. Les autres anesthésiques injectables
II. LES ANESTHESIQUES GAZEUX OU VOLATIFS
83
PrAgrégé Samir BENYOUSSEF
ENMV ST
2015 - 2016
ANESTHÉSIQUES
DISSOCIATIFS
84
DEFINITION

Composés organiques artificiels = arylcyclohexanones

Doués à la fois de propriétés dépressives et excitantes
sur le SNC

Utilisés en médecine vétérinaire comme anesthésiques
généraux

Possédant une grande sécurité d’emploi
85
IMPORTANCE

Anesth. dissociatifs : très largement employés
en anesthésie des animaux de compagnie

Emploi est très facile et toxicité très faible
par rapport à celle des autres anesthésiques

Ne peuvent malheureusement pas être employés
seuls
86
1. Pharmacie chimique

2 molécules, de la famille des arylcyclohexanones
sont employées :
 kétamine et tilétamine
arylcyclohexanone
CH3
87
1. Pharmacie chimique

Composés liposolubles

Ce sont des bases faibles
(groupement amine secondaire)

On en prépare des sels hydrosolubles : chlorhydrates
 Solutions aqueuses injectables
88
2. Propriétés pharmacologiques
2.1. Pharmacocinétique

Comportement pharmacocinétique de base faible
liposoluble
Résorption
 IM : rapide et complète
89
2. Propriétés pharmacologiques
2.1. Pharmacocinétique
Distribution

Forte affinité pour les tissus riches en lipides
(SNC) - Distribution intracellulaire
 Effet anesthésique immédiat, sous la seringue
après administration intraveineuse
 Par voie intramusculaire, effet atteint en
5 minutes
90
2. Propriétés pharmacologiques
2.1. Pharmacocinétique
Distribution

La kétamine subit une redistribution tissulaire
importante dans le muscle et le tissu adipeux

Elle franchit facilement la barrière placentaire
(sans danger pour le fœtus)
91
2. Propriétés pharmacologiques
2.1. Pharmacocinétique
Bio-transformations

Intenses : oxydations complétées de glucuronoconjugaisons.
 La kétamine est principalement N-déméthylée

Biotransformations :
 accélérées par des inducteurs enzymatiques : phénobarbital
 ralenties par des inhibiteurs enzymatiques : chloramphénicol
92
2. Propriétés pharmacologiques
2.1. Pharmacocinétique
Elimination

Surtout urinaire, sous forme inchangée
et sous forme de métabolites

½ vie de la Kétamine très brève
 2 minutes chez le chien
 5 minutes chez le chat
 La durée de l’anesthésie est d’environ 15 à 20 mn
93
2. Propriétés pharmacologiques
2.2. Mécanisme d’action

Antagonistes non compétitifs de certains
récepteurs du glutamate
 Glutamate
= Acide aminé, médiateur excitateur au niveau central
 Sur les récepteurs NMDA
(du nom de l’agoniste découvert le premier,
le N-Méthyl-D-Aspartate)
94
2. Propriétés pharmacologiques
2.2. Mécanisme d’action

Kétamine = antagoniste des récepteurs NMDA,
 Récepteurs-canaux au calcium

La glycine semble exercer un effet permissif
nécessaire à l’ouverture du canal

La kétamine bloque le canal en se fixant sur un site
différent
95
2. Propriétés pharmacologiques
2.2. Mécanisme d’action

L’effet anesthésique est totalement différent
de celui des dépresseurs non spécifiques

il n’y a pas de narcose proprement dite
 On observe une dissociation entre :
 une dépression sensori-motrice
 un sommeil très superficiel accompagné souvent
d’hallucinations ou de délirium
« anesthésie vigile »
96
2. Propriétés pharmacologiques
2.2. Mécanisme d’action

Les anesthésiques dissociatifs n’ont pas d’effet
analgésique proprement dit

Ils émoussent simplement la sensation douloureuse,
notamment d’origine cutanée.

Ce sont des anti-hyperalgésiants
97
2. Propriétés pharmacologiques
2.3. Effets des anesthésiques dissociatifs
Système nerveux
central
« anesthésie », forte drépression motrice
action antihyperalgésiante (pas de véritable
analgésie) hypertonie musculaire avec
contractions sporadiques excitation au réveil
Appareil cardiovasculaire
Stimulation cardiaque
Tendance à l’hypertension
Vasodilatation cérébrale
Appareil
respiratoire
Peu d’effets : apnées d’induction rares
Réflexes intacts (toux, laryngospasme)
Appareil digestif
Hypersécrétion salivaire
98
2. Propriétés pharmacologiques
2.4. Toxicité

Faible, indice thérapeutique très élevé
 Chez le chien, si l’animal n’a pas reçu de
prémédication, la kétamine, provoque :
 des réactions d’excitation, ou des crises convulsives,
avec des contractures musculaires intenses,
des mouvements désordonnés
 une hypersalivation importante
 Réaction impressionnante, mais sans danger
99
2. Propriétés pharmacologiques
2.4. Toxicité
 L’association avec la xylazine (α2-sympathomimétique)
ou avec une benzodiazépine, permet de limiter ces
inconvénients
 A cause de la distribution un peu plus lente de la xylazine,
il est préférable de l’injecter quelques minutes avant la
kétamine.
100
2. Propriétés pharmacologiques
2.4. Toxicité
 Chez le chat : troubles comportementaux
plusieurs jours après le réveil ont été décrits
(hallucinosiques)
101
2. Propriétés pharmacologiques
2.5. Thérapeutique
Protocole thérapeutique

Kétamine = anesthésique de choix pour des
anesthésies de courte durée, de l’ordre de 30 mn
(le double lors de réadministration)

Elle est très souvent associée à d’autres substances
 Sédatifs analgésiques (xylazine)
102
2. Propriétés pharmacologiques
2.5. Thérapeutique
Protocole thérapeutique

Pour des anesthésies de plus longue durée,
on lui préfère la tilétamine

Par voie intraveineuse, les doses sont de 2 à 3 fois
inférieures aux doses anesthésiques par voie
intramusculaire
 Mais elles confèrent un effet anesthésique
beaucoup plus bref de l’ordre de 20 minutes
103
2. Propriétés pharmacologiques
2.5. Thérapeutique
Formes pharmaceutiques

La kétamine se présente sous forme de solution
aqueuse injectable prête à l’emploi qui doit être
conservée de préférence au frais (+6°C).

La tilétamine est commercialisée sous forme de
poudre soluble à mise en solution extemporanée,
associée au zolazépam
104
Spécialités pharmaceutiques
DENOMINATION
COMMUNE
NOM DEPOSE
Kétamine
IMALGÈNE,
CLORKÉTAM
KÉTAMINE
VIRBAC
KETALAR (H)
Tilétamine
In ZOLÉTIL
DOSE
(mg. Kg-1. j-1)
5 – 8 IV
10-20 IM
10 – 20 IM chien
10 – 15 IM chat
105
Spécialités pharmaceutiques
Spécialités vétérinaires contenant de la kétamine en Tunisie
Forme
Présentation
Labo.
Prix
Public
DT
IMALGENE
500
BV, CV, OV,
CP, CN, CT,
VL, PC, CB,
AS
Sol. inj.
Fl. 100 ml
MERIAL
27,092
IMALGENE
1000
BV, CV, OV,
CP, CN, CT,
VL, PC, CB
Sol. inj.
Fl. 100 ml
MERIAL
48,841
Nom
déposé
Espèces
cibles
106
Réglementation

Aux fins d’une utilisation rationnelle du diazépam et de
la kétamine en médecine vétérinaire, des mesures
spéciales ont été adoptées par le ministère de la santé
en 2015 :
« Les médicaments (diazépam et kétamine)
prerscrits par le vétérinaire doivent l’être sur des
ordonnances bleues numérotées extraites d’un
registre numéroté fourni par le Conseil de l’Ordre
des Vétérinaires »
107
PLAN
I.
LES ANESTHESIQUES INJECTABLES
1. Les barbituriques
2. Les anesthésique dissociatifs
3. Les autres anesthésiques injectables
II. LES ANESTHESIQUES GAZEUX OU VOLATIFS
108
PrAgrégé Samir BENYOUSSEF
ENMV ST
2015- 2016
AUTRES ANESTHESIQUES
INJECTABLES
109
INTRODUCTION

D’autres anesthésiques sont employés :






Propofol,
Chloral et Chloralose,
Tricaïne et 2-phénoxy-éthanol,
Métomidate,
Stéroïdes anesthésiques,
Sédatifs analgésiques…
110
Le Propofol
Pharmacie chimique

Le propofol ou di-isopropyl-phénol,
est un composé phénolique, liposoluble
Propofol
pKa = 11
111
Le Propofol
Pharmacocinéthique
 Chez le chien et le chat,
il subit un effet de premier passage hépatique
de 30 à 60 %
 Il est très rapidement métabolisé en dérivés
conjugués
112
Le Propofol
Pharmacocinéthique

Après administration en bolus (IV)
 Le propofol se fixe fortement aux protéines
plasmatiques
 Très liposoluble, Il se distribue rapidement et très
largement ; son effet apparaît en une minute
 Son élimination se fait principalement par la voie urinaire
 Le propofol traverse le placenta et passe dans le lait
113
Le Propofol
Pharmacocinéthique

Le réveil est très rapide : après administration en IV,
le chien est debout et se déplace sans difficulté
en moins de 20 mn

Chez le chat et chez les boxers
 Glucuronoconjugaison moins rapide
 L’anesthésie dure un peu plus longtemps
114
Le Propofol
Propriétés Pharmacologiques

Le mécanisme d’action du propofol n’est pas encore
totalement élucidé
 Il active les récepteurs GABA (comme le diazépam)
 Il bloque aussi les récepteurs NMDA du glutamate
(comme la kétamine)
 Il interfère également avec plusieurs types de canaux
ioniques
115
Le Propofol
Propriétés Pharmacologiques

Ses effets sont voisins de ceux des anesthésiques
volatils, mais la narcose est moins profonde

Sa ½ vie très brève limite son emploi à des
anesthésies de très courte durée (quelques mn)

Pour une anesthésie de plus longue durée, il faut
l’administrer en perfusion intraveineuse lente
et permanente
116
Le Propofol
Effets du propofol
Système nerveux central
Narcose bonne mais très brève durée
d’action analgésie insuffisante si
employé seul
Appareil cardio-vasculaire
Légère dépression cardiaque
Légère hypotension
Appareil respiratoire
Dépression : apnées d’induction et de
surdosage possibles mais rares
Appareil génital
Passage transplacentaire
117
Le Propofol
Thérapeutique

Le propofol est présenté en flacons sous forme
de liquide d’aspect laiteux
 L’excipient est une émulsion à base d’huile de soja,
de glycérol et de lécithine d’œuf

Il est recommandé de ne plus utiliser le produit
restant dans les flacons ouverts et de ne pas
conserver plus de 8 heures
118
Le Propofol
Thérapeutique
DENOMINATION
COMMUNE
Propofol
DOSE
(mg. kg-1. j-1)
NOM DEPOSE
RAPINOVET, DIPRIVAN (H)
4 – 6 (chien)
6 – 8 (chat)
(H = Spécialité humaine)
119
Le Propofol
Spécialités en Tunisie (H)
 RECOFOL 500 mg/50 ml solution injectable fl/50 ml
 DIPRIVAN 500 mg/50 ml suspension injectable
seringue/50 ml
 POFOL 200 mg/20 ml suspension injectable b/5/20 ml
 ABBOTT-PROPOFOL 200 mg solution injectable b/5/20 ml
 pms- PROPOFOL 10 mg/ml suspension injectable b/5/20
ml
 pms- PROPOFOL 10 mg/ml suspension inj. b/1 fl/50 ml
120
Chloral et Chloralose

Le chloral est une vieille molécule, plus hypnotique
qu’anesthésique

Le chloralose ou glucochloral,
 résulte de la condensation du chloral avec une
molécule de glucose est parfois employé chez les
animaux de laboratoire
121
Chloral et Chloralose
Pharmacie chimique

Le chloral est un aldéhyde trichloré, caractérisé p
ar une odeur très fruitée, ayant tendance à s’oxyder
très facilement à l’air
 Il fait l’objet d’une activation métabolique par réduction
en trichloroéthanol
 Le chloral et le chloralose (qui libère du chloral), sont
des « prodrogues ».
122
Chloral et Chloralose
Pharmacie chimique
Cl
Cl
O
Cl
H
Chloral
+ H2O
Cl
Cl
OH
Cl
OH
Hydrate de chloral
123
Chloral et Chloralose
α Chloralose
Glucose + Chloral
124
Chloral et Chloralose
Pharmacologie

Les effets narcotiques et analgésiques sont insuffisants

De plus, l’induction est lente et une phase d’excitation
est possible, d’où un danger certain au couchage de
l’animal

Aux doses comprises entre 80 et 100 mg/kg, l’animal se
couche mais le degré de narcose est faible ; aux doses
entre 130 et 140 mg/kg, on obtient une anesthésie

Les effets secondaires sont les mêmes que ceux des
barbituriques
125
Chloral et Chloralose
Thérapeutique

L’hydrate de chloral est préparé en solution aqueuse
à 10%. Extemporanément !

Il est faiblement hydrosoluble,
d’où un important volume à injecter
 Risque de phlébite en cas d’injection péri-veineuse,
d’autant plus probable que les mouvements de l’animal
sont fréquents en raison d’un degré d’anesthésie
et d’analgésie insuffisants
126
Chloral et Chloralose
Thérapeutique
DENOMINATION
COMMUNE
DOSE
(mg. Kg-1. j-1)
Chloral (hydrate)
Chloralose
80-140
60-120
127
Tricaïne et 2-phénoxy-éthanol

La tricaïne et le 2-phénoxyéthanol sont les principaux
anesthésiques utilisés chez le poisson
Tricaïne méthanesulfonate
2-phénoxyéthanol
128
Tricaïne et 2-phénoxy-éthanol

La tricaïne est utilisée sous forme de
méthane-sulfonate (mésilate) en solution aqueuse
qui sert à préparer des bains chez le poisson
 Doses comprise entre 50 et 100 mg/l dans le bain

Ce composé est sensible à la lumière et à la chaleur
 Utilisez des solutions récentes ou conservées
au froid à l’abri de la lumière.
129
Tricaïne et 2-phénoxy-éthanol

Le 2-phénoxy-éthanol est largement employé
chez le poisson
 Liquide huileux incolore, utilisé dans des bains à raison
de 0,3 ml/l ; correspondant à 330 mg/l.

Peu soluble dans l’eau, sa mise en solution est facilitée
par l’ajout d’alcool éthylique à raison de 5 volumes.

Les mêmes précautions vis-à-vis de la lumière et de la
chaleur sont à prendre qu’avec la tricaïne.
 L’eugénol (un ally-méthylphénol extrait du clou de girofle)
tend à le remplacer actuellement.
130
Tricaïne et 2-phénoxy-éthanol

La tricaïne a fait l’objet d’une évaluation
toxicologique des résidus chez le poisson

Compte tenu du caractère hautement improbable
de « la consommation des poissons » rapidement
après une anesthésie et de l’élimination très rapide
des résidus, la tricaïne(mésilate) est inscrite à la liste
(LMR inutiles) pour le poisson.
131
Stéroïdes anesthésiques

3 représentants :
l’hydroxydione, l’alfadolone, l’alfaxalone

Composés stéroïdiques neutres, solubles dans un faible
nombre de solvants organiques
alfaxalone
132
Stéroïdes anesthésiques

Mode d’action voisin de celui des anesthésiques
volatils

Présentent une grande sécurité d’emploi

Narcose bonne mais induction lente avec phase
d’excitation

Pouvoir analgésique faible
133
Stéroïdes anesthésiques

L’alfadolone et l’alfaxalone étaient employées
en association en solution
dans du crémophor® : huile de ricin polyoxyéthylée

Cette spécialité a été retirée du marché vétérinaire
en raison d’importantes et graves réactions
d’hypersensibilité de type I (anaphylaxie) chez le chien

Ces réactions assez fréquentes étaient dues à l’excipient,
le crémophor®, et non au principe actif
134
Stéroïdes anesthésiques
DENOMINATION
COMMUNE
DOSE
(mg. Kg-1. j-1)
• hydroxydione
• alfadolone + alfaxalone
10 (chat)
135
PrAgrégé Samir BENYOUSSEF
ENMV ST
2015- 2016
LES SEDATIFS
ANALGESIQUES
136
Les sédatifs analgésiques

Les sédatifs analgésiques sont des composés
organiques artificiels

Doués de propriétés dépressives sur le SNC par une
action α2-sympathomimétique spécifique

Principalement utilisés en médecine vétérinaire dans
l’anesthésie générale et comme sédatifs pour des
manipulations de courte durée
137
Les sédatifs analgésiques

Les sédatifs analgésiques ne doivent pas être
confondus avec les analgésiques centraux
(morphiniques) qui ont des propriétés analgésiques
plus puissantes

Ce sont des anesthésiques uniquement à usage
vétérinaire capables de reproduire l’action de
l’adrénaline au niveau des récepteurs α2‐agonistes

Ils ont une action beaucoup plus forte chez les
ruminants que chez les autres espèces animales
138
Les sédatifs analgésiques

Ces molécules sont myorelaxantes et peuvent être
associées avec d’autres anesthésiques comme la
kétamine pour coupler analgésie de surface et
relaxation musculaire

Chez les carnivores, plus particulièrement chez le
chat, on les utilise pour leur effet émétique
139
Les sédatifs analgésiques
Introduction
1.
PHARMACIE CHIMIQUE
2.
PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES
2.1.
Pharmacocinétique
2.2. Activité pharmacologique
2.3.
Usages thérapeutiques
2.3.1. Protocoles d’emploi
2.3.2. Formes pharmaceutiques
2.3.3. Résidus
140
Les sédatifs analgésiques
1. PHARMACIE CHIMIQUE

Présentent une parenté structurale avec les
catécholamines, d’où leur mécanisme d’action
 Le chef de file est la xylazine
 Il existe 3 autres composés :
 la détomidine,
 la médétomidine (racémique, et le dextrogyre
seul : la dexmédétomidine)
 la romifidine
141
Les sédatifs analgésiques
1. PHARMACIE CHIMIQUE
Xylazine
CH3
Détomidine
Médétomidine
142
Les sédatifs analgésiques
1. PHARMACIE CHIMIQUE

Ce sont des bases faibles (fonctions azotées),
liposolubles, stables

On en prépare des sels hydrosolubles,
des chlorhydrates  solutions aqueuses injectables.
143
Les sédatifs analgésiques
Introduction
1.
PHARMACIE CHIMIQUE
2.
PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES
2.1.
Pharmacocinétique
2.2. Activité pharmacologique
2.3.
Usages thérapeutiques
2.3.1. Protocoles d’emploi
2.3.2. Formes pharmaceutiques
2.3.3. Résidus
144
Les sédatifs analgésiques
2. PHARMACOLOGIE
2.1. Pharmacocinétique
Le comportement pharmacocinétique est celui des
bases faibles liposolubles.
 Résorption
 La résorption parentérale est toujours rapide
et complète avec des temps de ½ vie
d’absorption très brèves, de quelques minutes
145
Les sédatifs analgésiques
2. PHARMACOLOGIE
2.1. Pharmacocinétique

Distribution : très large.
 La distribution de la détomidine est très rapide
 concentrations maximales dans le cerveau
en moins de 10 minutes
 Elle est légèrement plus lente que celle de la
kétamine ou de la tilétamine (dissociatifs)
 Il est recommandé d’injecter l’α2-agoniste
environ 5 mn avant l’anesthésique dissociatif
146
Les sédatifs analgésiques
2. PHARMACOLOGIE
2.1. Pharmacocinétique

Biotransformations : Intenses
 Oxydations complétées de glucurono-conjugaisons
 Plus de 20 métabolites ont été identifiés pour la
xylazine, 3 pour la détomidine
147
Les sédatifs analgésiques
2. PHARMACOLOGIE
2.1. Pharmacocinétique

Elimination :
 Urinaire sous forme de métabolites
 ½ vies brèves
 Durée d’action
 ≈ 30 mn pour la xylazine,
 ≈ 50 mn pour les autres composés.
148
Les sédatifs analgésiques
2. PHARMACOLOGIE
2.2. Activité pharmacologique

Mécanisme d’action
 Ce sont des α2-sympathomimétiques
 Le récepteur α2 est un récepteur inhibiteur dans
les synapses adrénergiques et noradrénergiques
 Les sédatifs analgésiques limitent la libération
des catécholamines, tant au niveau central que
périphérique
149
Les sédatifs analgésiques
2. PHARMACOLOGIE
2.2. Activité pharmacologique

Mécanisme d’action

Les récepteurs α2 sont divisés en sous-types
(α2A, α2B, α2C et α2D), pour lesquels les α2agonistes n’ont pas la même affinité
 La répartition de ces sous-types varie selon les
espèces, aussi le profil d’activité des α2-agonistes
peut être assez différent d’une espèce à l’autre

Les bovins y sont 10 fois plus sensibles que les
carnivores ou le cheval
150
Les sédatifs analgésiques
2. PHARMACOLOGIE
2.2. Activité pharmacologique

Action centrale
 Les α2-agonistes, en bloquant la libération des
catécholamines provoquent :
 Une sédation et une analgésie
dose-dépendantes.
 La durée de l’analgésie est toujours plus courte
que celle de la sédation.
151
Les sédatifs analgésiques
2. PHARMACOLOGIE
2.2. Activité pharmacologique

Action centrale
 Sédation et analgésie :
 Insuffisantes pour une intervention
chirurgicale, doivent être complétés par
l’emploi d’anesthésiques locaux,
morphiniques et/ou anesthésiques généraux.
152
Les sédatifs analgésiques
2. PHARMACOLOGIE
2.2. Activité pharmacologique

Action centrale
 Les α2-agonistes, ont un effet émétisant,
inconstant chez le chien, plus fréquent chez le chat.
 Cet effet est plus marqué avec la xylazine,
qui est utilisée comme vomitif chez le chat.
153
Les sédatifs analgésiques
2. PHARMACOLOGIE
2.2. Activité pharmacologique

Action centrale
 La dépression de la thermorégulation est assez
marquée avec ces composés
 il faut veiller à éviter le refroidissement de l’animal
pendant l’anesthésie
 sous peine de provoquer un réveil long, inconfortable
et d’augmenter les risques de complications postopératoires
154
Les sédatifs analgésiques
2. PHARMACOLOGIE
2.2. Activité pharmacologique
appareil respiratoire
légère dépression, apnées d’induction
possibles et réversibles
appareil digestif
Augmentation limitée de la motricité
intestinale
dépression rumino-réticulaire
appareil urinaire
Polyurie
appareil génital
augmentation de la motricité utérine
avortements en fin de gestation (vache)
155
Les sédatifs analgésiques
2. PHARMACOLOGIE
2.3. Usages thérapeutiques

La xylazine peut être employée dans de nombreuses
espèces

La médétomidine n’est commercialisée que pour les
carnivores domestiques

La détomidine pour le cheval

La romifidine pour les carnivores et le cheval
156
Les sédatifs analgésiques
2. PHARMACOLOGIE
2.3. Usages thérapeutiques

Tranquillisation
 Les sédatifs analgésiques peuvent être employés
seuls dans les situations où une contention
chimique, associée à un certain degré d’analgésie
 Manipulations, prélèvements, examens
radiologiques, …etc.
157
Les sédatifs analgésiques
2. PHARMACOLOGIE
2.3. Usages thérapeutiques

Anesthésie Générale
 Chez les bovins, très sensibles aux α2-agonistes,
l’analgésie viscérale est bonne et peut suffire
pour un certain nombre d’interventions
 Elle est complétée par une anesthésie locale
158
Les sédatifs analgésiques
2. PHARMACOLOGIE
2.3. Usages thérapeutiques

Anesthésie Générale
 Dans les autres espèces, α2-agonistes sont employés
dans 2 types de protocoles :
A. Anesthésies de courte durée (moins d’une heure),
associés aux anesthésiques dissociatifs
B. Anesthésies de longue durée :
α2-agonistes sont employés en prémédication, avant
une induction aux anesthésiques dissociatifs, au
thiopental ou au propofol et un relais avec l’isoflurane
159
Les sédatifs analgésiques
2. PHARMACOLOGIE
2.3. Usages thérapeutiques

Réveil
 Employés seuls et par voie intraveineuse,
l’effet anesthésique est bref
 Il existe des α2-sympatholytiques, comme la
yohimbine ou l’atipamézole (Antisédan®)
 Ces molécules sont employées pour antagoniser
les effets des sédatifs analgésiques et accélérer
le réveil
160
Les sédatifs analgésiques
2. PHARMACOLOGIE
2.3. Usages thérapeutiques

Formes pharmaceutiques
 Les solutions aqueuses injectables sont prêtes à
l’emploi. Il n’y a pas de précautions particulières
de conservation.
 La xylazine existe également sous forme
lyophilisée, qu’on peut solubiliser pour une
utilisation dans des seringues de télé-anesthésie
au fusil
161
Les sédatifs analgésiques
2. PHARMACOLOGIE
2.3. Usages thérapeutiques
DENOMINATION
COMMUNE
NOM DEPOSE
DOSE
(mg. Kg-1. j-1)
Xylazine
Détomidine
Médétomidine
Romifidine
Rompun
Paxman
Sédaxylan
Domosédan
Domitor
0,25 IM bovins
1,5 – 3 autres
0,01 – 0,08 IM cheval
0,01 – 0,04 IM, IV
0,035 – 0,105 IV
Atipamézole*
Sédivet, Romidyx
Antisédan*
0,05 – 0,2 IM
162
Les sédatifs analgésiques
2. PHARMACOLOGIE
2.4. Toxicité

Contre‐indications
 animaux en gestation, diabétiques ou souffrant de
problèmes cardiaques
 Gestation : risque d’avortement dans le dernier tiers
de la gestation chez les bovins.
 Métabolisme glucidique : hyperglycémie, par action
sur certains récepteurs pancréatiques.
 Cardiaque : bradycardie (surtout chez les chevaux).
163
Les sédatifs analgésiques
2. PHARMACOLOGIE
2.4. Toxicité

Résidus
 La xylazine est inscrite dans la liste (LMR inutiles)
pour les bovins et les équidés
 La détomidine et la romifidine dans la liste
(LMR inutiles)
 la détomidine pour les bovins et les équidés
 la romifidine seulement pour les équidés
164
LES ANESTHESIQUES
GENERAUX
I.
LES ANESTHESIQUES INJECTABLES
1.
2.
3.
4.
Les barbituriques
Les anesthésique dissociatifs
Les autres anesthésiques injectables
Sédatifs analgésiques
II. LES ANESTHESIQUES GAZEUX OU VOLATIFS
165
PrAgrégé Samir BENYOUSSEF
ENMV ST
2015-2016
LES ANESTHESIQUES
GAZEUX OU VOLATIFS
166
DEFINITION

Composés organiques artificiels

Dérivent d’hydrocarbures aliphatiques halogénés

Caractérisés par une très grande volatilité
 Administrés par voie pulmonaire

Propriétés dépressives sur le SNC
 Emploi comme anesthésiques généraux
167
IMPORTANCE

Facilité d’emploi sous réserve de disposer d’un
appareillage adéquat

Administration doit être permanente
 Nécessite une surveillance étroite par un personnel
qualifié

Ces appareils sont utilisés surtout en chirurgie des
animaux de compagnie et chez les équidés,
pas chez les animaux de rente
168
IMPORTANCE

Appareil d'anesthesie
gazeuse
169
CLASSIFICATION
 Les composés utilisés sont peu nombreux
 Des composés non halogénés : protoxyde d’azote
 Des composés hétéro-halogénés, fluorés, encore
dénommés « fréons », ou chlorofluorocarbones : CFC
 Halothane,
 Isoflurane,
 Enflurane,
 Sévoflurane…
170
Principales spécialités d’anesthésiques volatils
DENOMINATION
COMMUNE
NOM
COMPOSE
Protoxyde d’azote + O2
Kalinox (H),
Médimix (H)
Halothane
Forène (H)
Ethrane (H)
Sévorane (H)
halothane
isoflurane
enflurane
sévoflurane
171
1. Structures chimiques
Composés hétéro-halogénés
• Structures aliphatiques à courtes chaînes
• Dérivés de l’éthane, poly-halogénés de faible PM
Halothane
Isoflurane
172
2. Propriétés physiques et chimiques
Propriétés physiques
i. Volatilité
• Le protoxyde d’azote : gaz à pression ambiante
qui se liquéfie au-delà d’une pression de 52 bars.
• L’halothane et l’isoflurane sont les plus volatils
• Forte odeur caractéristique
• Utilisation en induction au masque
Administration par voie pulmonaire et élimination
en majeure partie par la même voie
173
2. Propriétés physiques et chimiques
Propriétés physiques
ii. Inflammabilité
• Les composés non halogénés comme l’éther
sont inflammables et même explosifs
 Abandon en chirurgie
• L’halothane et l’isoflurane ne sont pas inflammables
au contact de l’air
• En présence d’oxygène et de protoxyde d’azote, ils
peuvent le devenir, à partir de concentrations
élevées.
174
2. Propriétés physiques et chimiques
Propriétés chimiques
iii. Solubilité
• La plupart des anesthésiques gazeux ou volatils
sont très liposolubles
• Liposolubilité conditionne la puissance
d’activité anesthésique
• Passage de la membrane alvéolo-capillaire
• Distribution rapide dans le système nerveux
175
2. Propriétés physiques et chimiques
Propriétés chimiques
iv. Stabilité
• L’halothane peut être déshalogéné
• Lumière dégrade en partie cet anesthésique
• Conservation au réfrigérateur en flacons
colorés avec addition d’anti-oxydants
(thymol)
L’isoflurane, plus stable, ne présente pas cet
inconvénient.
176
II. Propriétés pharmacologiques
1. Pharmacocinétique
 Conditionnée par :
i. Volatilité
ii. Faible poids moléculaire
iii. Lipophilie et solubilité dans le sang
177
II. Propriétés pharmacologiques
1. Pharmacocinétique
i. Résorption – élimination
 Se font par la même voie : pulmonaire
 La concentration alvéolaire moyenne dépend de :
 Concentration du gaz anesthésique
dans le mélange inspiré
 Débit ventilatoire
 Capacité du composé à diffuser dans le sang
178
II. Propriétés pharmacologiques
1. Pharmacocinétique
i. Résorption – élimination

L’état recherché
équilibre
[C°] alvéolaire

[C°] sang et SNC
Quand cet équilibre est atteint, il suffit d’arrêter
l’apport d’anesthésique pour entamer l’élimination
et faire disparaitre l’effet (réveil)
179
II. Propriétés pharmacologiques
1. Pharmacocinétique
i. Résorption – élimination
 Lors des premiers inhalations du mélange
anesthésique
 Une grande partie est immédiatement résorbée
 se dissout dans le sang  distribution dans
l’organisme
 Echanges très rapides et complets en raison de la
grande surface d’échange de l’épithélium
pulmonaire, de sa finesse et du débit sanguin
180
II. Propriétés pharmacologiques
1. Pharmacocinétique
i. Résorption – élimination
 Augmentation progressive de la concentration
alvéolaire jusqu’à un plateau, atteint en 15 mn
 On utilise lors de l’induction de l’anesthésie
des concentrations dans l’air inspiré 2 fois
la concentration anesthésique d’entretien
 Généralement, la concentration inspirée nécessaire
est de l’ordre de 0,5%.
181
II. Propriétés pharmacologiques
1. Pharmacocinétique
i. Résorption – élimination
•
En fin d’anesthésie
• L’arrêt d’apport de gaz anesthésique fait
rapidement diminuer la pression partielle
gazeuse dans l’air alvéolaire
• Le gradient de pression partielle entre
l’alvéole et le sang est alors favorable à
l’élimination pulmonaire de l’anesthésique.
182
II. Propriétés pharmacologiques
1. Pharmacocinétique
ii. Distribution
 Conditionnée
 Solubilité dans le sang
 Liposolubilité
 La vitesse d’apparition de l’effet anesthésique
(induction) ou de sa disparition (réveil) dépend
directement de la solubilité de l’anesthésique
dans le sang.
183
II. Propriétés pharmacologiques
1. Pharmacocinétique
ii. Distribution
 Une liposolubilité élevée est indispensable à
l’activité anesthésique
 La distribution s’opère dans :
 Organes les plus vascularisés (cerveau)
 Tissus riches en lipides (muscles, foie, tissu
adipeux)
 La saturation des lipides de l’organisme est
progressive (3 à 4 heures)
184
II. Propriétés pharmacologiques
1. Pharmacocinétique
ii. Distribution
•
On observe également une redistribution tissulaire
du cerveau vers ces tissus.
• Plus l’anesthésie est de longue durée
plus le réveil est lent
• De même, les animaux obèses sont plus difficiles
à anesthésier et consomment davantage
d’anesthésique
185
II. Propriétés pharmacologiques
1. Pharmacocinétique
iii. Biotransformations
•
Limitées : < 10%
• Déshalogénations oxydatives hépatiques
des composés halogénés
186
II. Propriétés pharmacologiques
2. Mécanisme d’action

Non spécifique
 Fixation sur les membranes neuronales,
avec blocage des canaux ioniques, de l’activité
électrique et de transmission synaptique
 L’intensité d’action des anesthésiques volatils
est directement proportionnelle à la
liposolubilité
187
II. Propriétés pharmacologiques
3. Effets biologiques

Protoxyde d’azote
 N’ajoute pas d’effet narcotique, mais il complète
l’analgésie induite par les anesthésiques volatils
 Pour un tel effet, il faut une concentration
supérieure à 40% dans le mélange inspiré
Son usage tend à être abandonné
188
II. Propriétés pharmacologiques
3. Effets biologiques

L’halothane et l’isoflurane

provoquent un état d’inconscience, mais dans
lequel les réflexes d’origine nociceptive sont
largement conservés
189
II. Propriétés pharmacologiques
3. Effets biologiques

L’halothane et l’isoflurane
 provoquent




Dépression respiratoire
Bronchodilatation
Dépression des réflexes (toux, spasmes)
Hypotension sévère (halothane +++) provoquée
par une vasodilatation + dépression
myocardique directe (effets inotrope et
chronotrope négatifs)
Saignements gênants pour le chirurgien
190
II. Propriétés pharmacologiques
3. Effets biologiques


L’halothane et l’isoflurane
L’halotane sensibilise le myocarde aux agents
arythmisants (bathmotropes positifs)
 Les catécholamines, surtout l’adrénaline
 L’utilisation de pré-anesthésiques tels que
les phénothiazines limitent en partie cette
sensibilisation.
191
II. Propriétés pharmacologiques
4. Toxicité
Toxicité aiguë
• L’indice thérapeutique est faible : < 2
• Accidents de surdosage possibles
• Coma
• Dépression respiratoire à l’origine d’une
apnée durable, voire mortelle
Ces manifestations toxiques sont réversibles, régressant
avec l’élimination de l’anesthésique, à condition de placer
l’animal sous ventilation mécanique contrôlée
192
II. Propriétés pharmacologiques
4. Toxicité
Toxicité aiguë
• L’halothane provoque un syndrome appelé
« hyperthermie maligne »
 Perturbation du métabolisme cellulaire du muscle
squelettique.
193
II. Propriétés pharmacologiques
4. Toxicité
Toxicité aiguë
• Certaines races de chiens (lévriers)
•
•
•
•
Polypnée
Tachycardie
Troubles du rythme
Elévation brutale de la température centrale
• Peut atteindre la valeur mortelle de 43°C.
• Rigidité musculaire
194
II. Propriétés pharmacologiques
4. Toxicité
Toxicité chronique
•
Toxicité professionnelle + +
•
Homme ++ ( Chirurgien et ses aides)
• Après plusieurs mois ou plusieurs années
d’inhalation de vapeurs
• l'halothane  inducteur enzymatique
• pathologies hépatiques et rénales
• Hypofertilité ; avortements spontanés
195
II. Propriétés pharmacologiques
5. Indications

Le protoxyde d’azote est de moins en moins
utilisé en anesthésie.

Chez l’homme, il est utilisé comme analgésique
d’inhalation au masque, en mélange
équiproportionnel avec l’oxygène,
pour contrôler des douleurs liés à certains soins
196
II. Propriétés pharmacologiques
5. Indications

L’halothane et l’isoflurane, à l’induction, sont
utilisés à une concentration anesthésique
double ou triple de la concentration d’entretien

La valence analgésique est complétée
généralement avec de la morphine
197
II. Propriétés pharmacologiques
6. Formes pharmaceutiques
 Le protoxyde d’azote est conservé :
 Sous pression de 52 bars dans des bouteilles
métalliques de couleur bleue
 En mélange 50-50 avec de l’oxygène, dans
des bouteilles sous pression à 170 bars
 Les autres sont liquides à la température
ordinaire, conditionnés en flacons colorés,
additionnés ou non d’anti-oxydants
(thymol pou l’halothane)
198
II. Propriétés pharmacologiques
7. Résidus

L’isoflurane est le seul anesthésique gazeux
qui ait fait l’objet d’une évaluation
toxicologique des résidus
 LMR inutile (Equidés)
199
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