Effets secondaires des anesthésiques Comme beaucoup d'autres médicaments, les anesthésiques ont également des effets indésirables dont on doit parfois tenir compte, que l'animal soit anesthésié en vue d'une intervention chirurgicale ou de l'étude physiologique d'un système d'organes. Les effets secondaires qui sont présentés ci-dessous se produisent dans une plus ou moins grande mesure en présence de tous les anesthésiques généraux. Dépression du système nerveux central (SNC). Les anesthésiques courants produisent une dépression du SNC qui aboutit à une perte de conscience. Cependant il subsiste une certaine activité neuronale. Pour évaluer la profondeur de l'anesthésie, on se sert de nombreux réflexes qui persistent après la perte de conscience. Cependant, si la profondeur de l'anesthésie s'accroît, ces réflexes disparaissent peu à peu et certains automatismes comme la respiration peuvent même cesser. Dépression cardiovasculaire. Généralement, l'anesthésie entraîne une réduction du débit cardiaque et une chute de la pression artérielle. Ce phénomène résulte à la fois de l'effet direct de l'anesthésique sur le cour (réduction de la contractilité) et de son effet indirect sur le cour et les vaisseaux sanguins (par l'intermédiaire des nerfs). Dépression respiratoire. L'un des effets des produits anesthésiants est la perte du tonus musculaire et la diminution de la contractilité. Au niveau pulmonaire, il en résulte une respiration plus superficielle (réduction du volume courant). Simultanément, on note un ralentissement de la fréquence respiratoire ainsi qu'une diminution de la sensibilité des récepteurs de la teneur en oxygène et en dioxyde de carbone du sang. Il en résulte donc une réduction globale de l'efficacité de la fonction respiratoire chez l'animal. Dérèglement de la thermorégulation Les produits anesthésiants inhibent les processus de thermorégulation (maintien de la température de l'organisme). Ils agissent sur les centres thermorégulateurs du cerveau et sur les mécanismes tels que le frisson. Par conséquent l'organisme de l'animal tend à se refroidir jusqu'à atteindre la température ambiante. L'hypothermie est l'un des principaux facteurs à prendre en compte, notamment dans le cas des petits animaux comme les rongeurs; à cet effet, on doit prévoir une source de chaleur contrôlée permettant de maintenir la température de l'animal. Dépression de la sécrétion hormonale. Généralement, l'anesthésie entraîne une dépression de la sécrétion hormonale. Certains anesthésiques généraux peuvent provoquer un accroissement de la sécrétion de prolactine. Dépression d'autres fonctions. L'anesthésie générale produit une dépression de la motilité gastro-intestinale et de la fonction hépatique. L'excrétion d'urine diminue également.