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Neuropsychiatrie

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Sommeil
= état physiologique d’inconscience qui est spontanément réversible, alternance veille/sommeil suit cycle circadien mettant en jeu l’hypothalamus
Stades du sommeil :
➔ Caractérisé par EEG (act cérébrale), EOG (mvt globes oculaires), EMG (tonus musculaire)
➔ Alternance sommeil lent/sommeil profond (4-6 cycles de sommeil, 1 cycle = 90min)
o Sommeil lent (SL) (80%) : 4 stades – activité cérébrale lente et ample (EEG),  tonus
musculaire (EMG), mvt oculaires lents = NREMS (EOG),  FC, PA, T°, motilité gastrointestinale, fréquence respiratoire, activité onirique rare (=act de rêve) → impliqué
dans la récupération physique
▪
Stade I (onde θ) : Endormissement (15%)
▪
Stade II (onde θ+) : Sommeil léger (40%) → rêves flous, à type de pensée
▪
Stade III et IV (onde δ) : Sommeil lent & profond (25%) → on est difficilement
réveillable, pas de mvt oculaire, activité cérébrale réduite mais tonus
musculaire conservé
o Sommeil paradoxal (SP) (20%) : activité cérébrale intense = éveil cérébral (EEG),
tonus musculaire aboli (EMG), visage expressif, mvt oculaires intenses = REMS
(EOG), activité onirique+++, érection, FC et fréquence respiratoire irrégulière →
impliqué dans la récupération psychique. À la fin du sommeil paradoxal soit réveil
spontané soit reprise d’un nouveau cycle.
➔ Pourquoi dort-on :
o Limiter le stress oxydatif : élimination des déchets cellulaires produits
o Apprendre : apprentissage se consolident durant le sommeil (processus de mémorisation est proportionnel à la durée du SP)
o Véritable outil de simulation : le fait de rêver permet d’essayer des choses que l’on ne peut pas essayer dans la vraie vie → réalité virtuelle
Influence :
Âge :  durée de sommeil totale (SP, stade 4)
Environnement : bruit
Individu : facteurs génétiques
La substance réticulée est nécessaire au sommeil (sérotonine). La cessation de l’éveil correspondrait à une déconnexion de la substance réticulée avec le
reste du cerveau.
État de veille : activité des neurones noradrénergique, sérotoninergiques, histaminergiques, et cholinergique augmente. Ces neurones stimulent voies
glutamatergiques, inhibent les neurones GABAergique.
État de sommeil : activité des neurones précédent diminue, donc stimulation de la voie GABAergique et inhibition des neurones glutamatergiques.
Troubles sommeil : Insomnie, Narcolepsie, Somnambulisme, Terreurs nocturnes, Énurésie (pipi au lit), Apnée du sommeil → insomnie est rarement isolée,
souvent associé à cause psy (dépression), ou somatique (dyspnée, apnée, douleurs))
Insomnie = sommeil perçu par le patient comme difficile à obtenir, insuffisant, insatisfaisant, non
récupérateur → la durée objective du sommeil peut être normale ou peu abrégée, on observe
souvent une fragmentation excessive des phases de sommeil, et le temps d’endormissement peut
être rapide. ⚠︎ On n’a pas tous besoin de la même durée de sommeil.
Chronobiologie : étude des rythmes biologiques auquel sont soumis les individus
Pré-adaptation : Pic ACTH vers 3-4h du matin qui entraine un pic de cortisol vers 6-8h du matin → met l’organisme en alerte qui permet un pic
d’activité. On donne les corticoïdes le matin pour respecter le pic de cortisol du matin (car si on prend les corticoïdes après 16h, il y aura toujours
du cortisol vers 3-4h du matin et le pic d’ACTH n’aura pas lieu et ne déclenchera pas le pic de cortisol) → on parle de chronopharmacologie.
Rythme de vigilance : corrélé à l’heure du soleil et à notre température corporelle
o Entre 5-8h : vigilance maximale
o Entre 8-11h : baisse vigilance
o Entre 11-14h : période de fatigue
o Entre 14-17h : augmentation de la vigilance
o A partir de 23h : diminution de la vigilance
Notre journée se décompose en 3 états de vigilance : éveil ou état de veille → sommeil lent
→ sommeil paradoxal (ou sommeil de rêve)
Prise en charge médicamenteuse de l’insomnie :
o BZD et apparentés : + effet anxiolytique, myorelaxante, pro-amnésiant
o Anti-Histaminique
o Mélatoninergiques : mélatonine hormone sécrétée par épiphyse, impliquée dans régulation rythme circadien – tonus mélatoninergique avec
o âge = mélatonine CIRCADIN® → sujet >65 ans sur période limitée, intéressant car pas d’effet anxiolytique, myorelaxant et pro-amnésiant
Conseils :
✓ Pas excitant / stimulant après 16h (coca, redbull, café)
✓ Pas activité physique après 16h
✓ Pas alcool
✓ Régularité du sommeil : rituel
✓ Repas léger soir
✓ Détente le soir, éviter stress avant coucher
✓ Respecter heure d’endormissement physiologique
✓ Éviter film violent ou stressant avant coucher
✓ Dormir dans une pièce fraîche, sans bruit
PEC :
Insomnie adulte : Interrogation → conseils hygiène de vie → appréciation de l’effet
Si gênes persistantes ; ttt hypnotique le + court possible 2-4sem
Si insomnie chronique ; évaluation des gênes, tb diurnes, facteur comorbidité (ex : IC) → si négatifs ; ttt hypnotiques + techniques psychocomportementales → si échec ; 2 hypnotiques
Si échec au bout de 6-12 mois ; étude polysomnographique (monitoring act EEG, EOG, EMG)
Si évolution vers dépression ; arrêt progressif hypnotiques + ATD
Insomnie enfant :
<10 ans : aucun méd, ttt comportemental → si échec ; ttt anti-H1 (hydroxyzine, alimémazine)
10 – 15 ans : ttt comportemental + conseils d’hygiène du sommeil → si échec ; ttt anti-H1
>15 ans : Idem + BZD
Anxiété
= sentiment de crainte, de mise en alerte associée à symptômes neuro-végétatifs (tension musculaire, tremblements, douleurs abdominales, sueurs,
bouffées de chaleur, troubles transit, oppression thoracique, tachychardie). Physiologiquement, l’anxiété est un signe d’alerte mais elle peut devenir
inadaptée et pathologique.
Physiopathologie :
Syndromes psychotraumatiques :
Approche clinique : troubles rattachés à l’anxiété dans le DSM IV
PEC non médicamenteuse : Hygiène de vie, thérapie cognitive et comportementale, psychanalyse, relaxation, hypnose, sophrologie, musicothérapie,
méditation, acupuncture, ostéopathie
Recommandations : Interrogatoire → recherche comorbidités somatiques et psychiatriques → conseils d’hygiéno-diététique (↓ conso alcool, café,
tabac, faire de l’exercice physique, essayer de dépenser son stress)
Si échec : psychothérapie et/ou traitement médicamenteux
Tb anxieux généralisé (> 3mois) : thérapie psycho-cognitive & psycho-comportementale → si échec : IRSS, IRSNA
Pour éviter la lever de l’inhibition et au début quand les ATD ne font pas encore effet : associé des BZD
Si échec : changer classe / ↑ dose
BZD (et apparentée) à visée hypnotique :
Anxiolytique 1-3/j, sédatif, hypnotique 1 av coucher, anticonvulsivant
PKIN :
Absorption rapide (- pour apparentés car EPPh)
Distribution variable (fct lipophilie)
Métabolites actifs+
Élimination urinaire
CI : pas de CI absolue, insuffisance respiratoire, apnée du sommeil, IR,
IH, OH
BZD à visée anxiolytiques :
IM : autres dépresseurs SNC (AE, neuroleptiques, morphine, (-))
EI : Somnolence (T ½ long),  perf psychomotrice, amnésie
antérograde, hypotonie, dépendance physique et psychique,
tolérance, phénomène rebond à l’arrêt, dépression respiratoire
Antidote pour dépression respiratoire : Flumazénil ANEXATE®,
antagoniste compétitif du site de fixation aux BZD avec plus d’affinité
que les BZD (voie IV, réservé à l’usage hospitalier)
Anti-H1 à visée sédative et anxiolytique :
PKIN :
-
Absorption rapide
Métabolisme hépatique
Élimination urinaire
EI : Somnolence, syndrome atropinique, allergie, photosensibilisation,
agranulocytose, pas dépendance ni de tolérance
IM : idem
Autres : Buspirone (ago 5HT1A+atg D2), ATD (IRSS), (-) (hors AMM)
Efficaces et bonne tolérance : utilisée en 1ère
intention
• Duloxétine
• Prégabaline
• Venlafaxine
• Escitalopram
Effets moins clairs : plutôt bonne tolérance :
utilisée en 2ème intention
• Mirtazapine
• Sertraline
• Fluoxétine
• Buspirone
• Agomélantine
•
•
•
Bonne efficacité sur la prise en charge des
troubles anxieux mais mauvaise tolérance
Quétiapine
Paroxétine
BZD
Neurotransmission GABA
GABA = Acide -amino-butyrique → principal neuromédiateur inhibiteur du SNC (2nd : glycine) :  excitabilité neuronale (ralentit fréquence de
dépolarisation du neurone sur lequel il est fixé). Le GABA est impliqué dans le maintien des fonctions normales du SNC (motricité, sécrétions neuroendocrines, sommeil, mémoire…)
Localisation : SNC (il ne passe pas la BHE) → terminaison nerveuse neurone GABAergique et cellules gliales – amygdale, hypothalamus, substance noire,
pallidum
Synthèse : dans le cytoplasme des neurones GABAergique par la GAD (glutamate décarboxylase cytosolique) + vit B6 (co-facteur) à partir du glutamate.
Le glutamata a 3 origines (espace extracellulaire capté par le neurone GABAergique, cétoglutarate, cellules gliales) *Valproate de sodium DEPAKINE (AE)
Stock : VGAT (vesicular GABA transportor)
Recapture : GAT
*GABA libéré par exocytose Ca2+ dépendante
*Tiagabine GABITRIL (AE)
Dégradation : mitochondrie des neurones GABAergique et cellules gliales grâce à GABA transaminase (GABA-T) – transforme GABA → acide semi-aldéhyde
succinique (GABA-T) → acide succinique (chainon du cycle de Krebs)
o R GABA-A1-6 : R canal Cl- *BZD et Zopiclone IMOVANE (1,2), Zolpidem STILNOX (1), Barbituriques, alcool, neurostéroïdes
→ Agoniste modulateur positif (fixation site allostérique ; facilite fixation GABA) augmente fréquence ou durée
d’ouverture du canal chlore donc ↑ hyperpolarisation → site 1 : sédative & anticonvulsivante – site 2 :
anxiolytique
*Flumazénil ANEXATE antagoniste antidote par compétition

o
R GABA-B1/2 : RCPGi → fermeture canal Ca (pré-synap), ouverture canal K+ (post-synap) →  exocytose des NM / ↑ hyperpol° (PPSI)
*Baclofène LIORESAL (myalgies SEP), GHB XYREM (narcolepsie)
o
R GABA-C : Idem R GABA-A, rétine, MO, cervelet, hippocampe
Barbituriques et BZD renforcent les effets du GABA
Neurotransmission GLU
Glutamate → principal neuromédiateur excitateur du SNC
Localisation : Neurone Glu & GABAergique, cellule gliale, liquide extracellulaire – région corticale, sous-corticale, ME
Synthèse : 25% à partir de l’alpha-cétoglutarate (cycle de Krebs) – 75% à partir de glutamine
Catabolisme : Neurone : Glu → GABA par GAD, cellule gliale : Glu+NH3 → glutamine par glutamine synthétase
*Glu libéré par exocytose Ca2+ dépendante au niveau des neurones et Ca2+ indépendante au niveau de la glie
Stock : VGLUT
Recapture : EAAT
o mGluRs = R métabotropes :
▪
Groupe 1 : mGlu1,5 - RCPGq → PLC → IP3 → Ca intracellulaire *Acamprosate AOTAL (antagoniste, sevrage alcoolique)
▪
Groupe 2 & 3 : mGlu2, 3, 4, 6, 7, 8 – RCPGi → AC → AMPc
o
igluRs = R ionotropes :
▪
R NMDA : site ago & co-ago *glycine + site modulation allostérique *phencyclidine (PCP=angel dust, psychotrope
hallucinogène puissant), mémantine EBIXA (atg – Alzheimer), kétamine KETALAR (anesthésique)
→ activation nécessite 2 GLU + 2 glycine + si neurone déjà dépolarisé ou en cas de stimulation intenses & répétées
*rôle important dans processus d’apprentissage et mémorisation – hippocampe. Toutes les molécules qui bloquent les R
NMDA ont pour EI des pertes de mémoires.
▪
R AMPA : co-localisés avec NMDA → dépol° → levée blocage par ions Mg sur R NMDA
▪
R au Kaïnates : N Glu & GABAergique (pré-synap) – RCPGi, RCPGq →  exocytose NM
Épilepsie
Incidence max : <10ans et >60ans – prévalence : 0,5 – 1%
= affection neurologique chronique caractérisée par la répétition de crises dites épileptiques ou comitiales, résultant de la décharge paroxystique et
synchrone d’une population neuronale (orage neuronal).
Physiopathologie : déséquilibre neurotransmission inhibitrice (GABA)  et neurotransmission excitatrice (Glu)  → instabilité équilibre ionique de la
membrane (altération membranaire conductance K+, altération fonctionnelle canaux ionique Na+ voltage dépendant, altération transports ioniques ATPdépendant) → dépolarisation facilitée du neurone donc émission de potentiel d’action de manière anarchique
➢
Crises généralisées : touche les 2 hémisphères,
→ Perte de connaissance, accompagnée de manifestations végétatives++ (FC, PA, polypnée, mydriase, sudation, énurésie…) +/- phénomènes
moteurs
•
Convulsions toniques (15-30 sec) : contraction généralisée et intense des muscles striés
•
Convulsions cloniques (< 1 min) : alternance contractions/décontractions musculature à l’origine de secousses violentes, brèves et
rythmiques
•
Convulsions tonico-cloniques (10-15 ùin) : « grand mal », contractions, secousses, perte de connaissance brutale avec chute, énurésie,
morsure langue
•
Convulsions myocloniques : spasme non rythmé, sans perte de connaissance
•
Crises non convulsives (< 45 sec) : « petit mal », absences, interruption brève et isolée de la conscience, rupture de contact avec
l’extérieur, regard fixe, enfant ++ entre 7 et 8 ans → décharge a lieu au niveau des voies inhibitrices
•
Crise atonique : perte soudaine du tonus musculaire (pas toujours épileptique, narcolepsie par exemple)
➢
Crises partielles : décharge région spécifique du cortex cérébral
→ Sémiologie variable selon aire corticale atteinte (sensorielle, motrice, psychiques, végétatives)
•
Crises partielles simples : pas d’altération conscience, la personne sent venir la crise
•
Crises partielles complexes : altération conscience + automatisme (verbal, moteur) tjrs même symptôme, peuvent évoluer vers crises
généralisées
État de mal épileptique : répétition à intervalle régulier de + en + bref de crises ou prolongation d’une crise créant un état épileptique stable et durable –
pronostic vital engagé
Causes : idiopathique (existence propre → pas la cause d’une autre maladie, génétique), symptomatique (lésions cérébrales telles que tumeur, trauma,
malformation, alcool), cryptogénique (origine inconnue, souvent pharmacorésistante, Syndrome de West, Syndrome de Lennox-Gastaut)
Diagnostic : Clinique (Interrogatoire, description d’une crise, examen post-crise, examen du retard mental), EEG (altération tracée au moment crises - 50%
EEG normal entre crises) +/- Scanner, IRM (facteur de comorbidités : cancéro, hémato, immuno, méd…), confirmation par neurologue
→ But : rattacher le trouble clinique à un mécanisme épileptique, préciser le caractère focal/généralisé, recherche étiologie, facteurs favorisants
Antiépileptiques : stabiliser la membrane neuronale (↑ seuil dépolarisation), limiter la propagation (↓ transmission synaptique, ↓ conductance)
➥ traitement symptomatique (ne joue pas sur l’évolution de la maladie) et prophylactique (pour prévenir la récurrence des crises)
➢
➢
➢
 transmission GABAergique *Gabapentine NEURONTIN, Topiramate EPITOMAX
•
Stimulation GAD : Valproate de sodium DEPAKINE
•
Inhibition GAT : Tiagabine GABITRIL
•
Inhibition GABA-transaminase : Vigabatrin SABRIL
•
Modulateur positif R GABA : Clobazam URBANYL, Clonazépam RIVOTRIL (IV), Diazépam VALIUM (IV), Phénobarbital GARDENAL,
Prégabaline LYRICA
 transmission GLUergique
•
Inhibition libération Glu : Lamotrigine LAMICTAL
•
Inhibition NMDA, AMPA : Topiramate EPITOMAX
Modulation conductance mb aux cations
•
Inhibition canaux Na : Phénytoïne DI-HYDAN, Carbamazépine TEGRETOL, Oxcarbazépine TRILEPTAL, Valproate de sodium DEPAKINE,
Lamotrigine LAMICTAL, Topiramate EPITOMAX, Lacosamide VIMPAT (3ème G)
•
Inhibition canaux Ca2+ type T : Ethosuximide ZARONTIN, Lamotrigine LAMICTAL
Épilepsie de l’adulte : on débute le ttt par une monothérapie (un patient avec une monothérapie est au début de sa prise en charge). Idéalement, on
débute le ttt avec des doses progressives (pour limiter EI). Globalement, un patient sous bithérapie est à un stade avancé de sa prise en charge. Dans la
pratique beaucoup de médecin, débute directement le ttt par une bithérapie notamment avec de l’Urbanyl.
Épilepsie de l’enfant :
Diagnostic : 2 crises épileptiques dont au moins 1 sans fièvre ( crise fébrile de l’enfant : fièvre + crises convulsives non épileptiques dues à une période
où seuil convulsivant ) + EEG + confirmation par neuropédiatre.
PEC : pas de ttt / Valproate de sodium MICROPAKINE
Conseils :
 Observance rigoureuse, pas arrêt brutal (risque rebond !) *STP AE Ière génération
 Pas d’alcool
 Respecter durée de sommeil satisfaisant
 En cas de crise : éloigner objet, PLS, ne pas laisser la personne seule
 Pratique activité physique régulière
 Conduite automobile après avis médical
 Attention automédication (inducteur enzymatique !)
 Enfant : éduquer parents à l’utilisation diazépam intra-rectal (*idem CFE), rappel règle HD
 Sujet âgé : attention aux IM car souvent polymédicamenté
Grossesse : problème avec AE de 1ère génération car ils sont tous inducteur enzymatique donc d’induire le métabolisme des contraceptifs oraux et
d’entrainer un risque de sous-exposition par diminution des concentrations sanguines. Les AE de 2ème et 3ème génération posent moins de problème. La
grossesse peut avoir un effet protecteur sur l’épilepsie (moins de crise).
Recommandation : pilule dosée à moins de 50 μg d’œstrogènes (jamais de progestatif seul car c’est eux qui sont impliqué dans l’induction par les AE) et
d’utiliser en plus une contraception mécanique. Ajouter une supplémentation en acide folique (5mg) au moins 2 mois avant la grossesse pour éviter
anomalie de fermeture du tube neural.
Conseils : prévenir la patiente sur les risques d’une grossesse sous AE (tératogène ++ surtout acide valproïque), discuter du désir de grossesse avec médecin
généraliste ou neurologue pour optimiser le ttt afin qu’il y ait le moins de risque possible. La patiente ne doit surtout pas décider seul de stopper son ttt
AE sans l’avis du médecin (crise d’épilepsie pdt la grossesse peut être très dangereux pour le fœtus).
PEC : prégabaline +++ (peu IM, élimination par voie rénale sans métabolisme, bien tolérée), lamotrigine, gabapentine
Maladie d’Alzheimer
70% des cas de démences en France, 5% des >65 ans atteints, prédominance ♀︎
Facteurs de risque : âge++, sexe, génétique, niveau éducation et de stimulation sociale, facteurs de comorbidité aggravant (HTA, dyslipidémie, diabète)
Physiopathologie : maladie d’installation très lente et progressive dans le temps (10-15 ans)
Échelle macroscopique : atrophie cerveau dans la région hippocampique (impliqué dans la mémoire) ++, amygdale, lobe temporal → reflet de
la perte de neurones et des synapses
Échelle microscopique :
o Plaques séniles : dépôts peptide -amyloïdes regroupé en amas dû au clivage anormal du peptide AAP → inflammation → destruction
N env)
o Dégénérescence neurofibrillaire : hyperphosphorylation protéine intra-neuronale TAU (impliquée dans maintien structure neuronale)
→ entraine une dégénérescence neuronale avec aspect craquelé des neurones d’où  transmission influx nerveux
Échelle biochimique : déficit cholinergique et hyperstimulation glutamatergique (R NMDA)
Signes cliniques :
Trouble mémoire +++ : immédiate et du passé récent
Aphasie, apraxie, agnosie : le patient perd le gout de tout
Perturbation fonction exécutives : difficulté à réaliser des choses simples de la vie (téléphoner, faire à manger, se laver)
Désorientation temporelle & spatiale
Modification du comportement : repli sur soi, perte de motivation, apathie
Plainte mnésique = toute plainte du patient relative à une prise de conscience d’une diminution de ses capacités de mémorisation
Troubles du comportement : anxiété, dépression, hallucination
Retentissement sur la famille du patient
Diagnostic :
Évaluation pluridisciplinaire en centre spécialisé
Évaluation fonctionnelle : échelle IADL pour évaluer les activités et l’utilisation des instruments de la vie quotidienne
Évaluation psychique et comportementale : échelle de dépression
Évaluation neuropsychologique : (MMSE = mini mental state evaluation) pour évaluer la mémoire spatio-temporelle → THE test
o Stade léger (MMSE > 20) : iAChE
o Stade modéré (10 < MMSE < 20) : iAChE ou aGlu
o Stade sévère (MMSE < 10) : aGlu
Examens clinique et biologique à la recherche de comorbidité
Examen paraclinique : IRM, analyse de LCR, caryotype
Traitement : ralentir évolution maladie, améliorer qualité de vie, retarder au maximum l’entrée en institution
iAChE : Donépézil ARICEPT, Rivastigmine EXELON, Galantamine REMINYL *MMSE>10 *EI : act° Chol périph (nv, diarrhée, somnolence,
céphalées, hallucinations), tb card (bradycardie, syncope), tb psy, polyurie, tb thermorég°
AntiGlu : Mémantine EBIXA *MMSE<10 *EI : troubles mémoire, hallucinations, IC, Sd atropinique
→ ttt uniquement symptomatique, posologie progressive, pas d’association, +/- anxiolytiques, neuroleptiques, ATD (risques IM)
PEC non médicamenteuse : Conseils aux proches++, améliorer qualité de vie, orthophonie, stimulation cognitive, exercices physique, autres (stimulation
multi-sensoriels (musiques, aromathérapie, luminothérapie)), rééducation de l’orientation, thérapie assistée d’animaux
SEP
Débute entre 20 et 40 ans, prédominance ♀︎, étiologie inconnue (facteur génétique, environnementaux, infectieux), une des MAI les plus fréquente
Physiopathologie : inflammation focale et aléatoire de la substance blanche par auto-Ac-MBP → démyélinisation progressive lié à activité LT (Th1,17)
& LB (Ac anti-cycline) → altère la conduction de l’influx nerveux (altération de la gaine de myéline donc diminution de propagation des PA jusqu’à les faire
disparaitre complétement). Durée des poussées : qlq j → qlq mois
▪
SEP récurrente-rémittente (SEP RR) (85% f. débutantes) : alternance périodes poussées & rémission (> 1 mois pour être considéré comme une
rémission) - évolue en SEP SP
▪
SEP secondairement progressive (SEP SP) : aggravation handicap de façon continue ; poussées avec rémissions partielles – évolution tardive SEPRR
▪
SEP progressive primaire (SEP PP) (rare) : évolution continue sans poussée ni rémission
Rémission : remyélinisation ou apparition de canaux Na sur les zones de myéline qui permettent de relancer l’influx nerveux.
Symptômes :
Polymorphe → dépendra de la zone du SNC atteinte par la démyélinisation
Atteintes motrices :  force, spasticité
Atteintes sensitives : paresthésie,  sensibilité, douleurs
Atteintes visuelles : NORB = névrite optique rétro-bulbaire → démyélinisation du nerf optique (signe à l’origine du diagnostic)
Atteintes sphinctériennes
Troubles cognitifs
Fatigue extrême (poussées++)
Diagnostic :
➢ Critères de Macdonald
✓ Dissémination spatiale : IRM (au moins 2 lésions distinctes atteintes dans le SNC)
✓ Dissémination temporelle : 2 épisodes de poussées distincts séparés d’au moins 30j (SEP RR) / évolutivité sur au moins un an (SEP SP)
✓ Inflam° chronique SNC
➢ Etude LCR
✓ Bandes oligoclonales IgG (certains types IgG synthétise en excès) par isoélectrofocalisation (IEF – électrophorèse)
✓  Index IgG ((IgG LCR/Sérum)/(Alb LCR/Sérum)) >0,7
✓ Réac° lymphocytaire (5-50/mm3)
➢ Etude des potentiels évoqués (stim° patient → obs nv cérébral)
Traitement de fond : INF 1A/1B, Acétate de glatiramère (1ère intention), diméthylfumarate, Teriflunomide, Natalizumab, Fingolimod, Mitoxantrone
Traitement de la crise : Corticoïdes par voie IV à forte dose
Traitement symptomatique :
Fatigue : amantadine MANTADIX®, modafinil MODIODAL®, fluoxétine PROZAC®, Sertraline ZOLOFT®
Douleurs neuropathiques : AE, ATD tricycliques, neuroleptiques, morphiniques
Tremblements et mouvements anormaux : AE, (-)
Troubles vésico-sphinctériens : antispasmodique anticholinergique, 1(-)
Troubles de l’érection : inhibiteur PDE-5 sildénafil VIAGRA®, tadalafil CIALIS®, vardénafil LEVITRA®
Dépression : ATD tricyclique, IMAO, IRSS
Spasticité sévère : THC + cannabidiol SATIVEX
Règles hygiéno-diététiques : arrêt tabac,  sels et sucre (pdt cure cortico++), précautions avant inj (lavage mains, désinfection zone)
Mémoire
= capacité de conserver et d’utiliser une information acquise, inhérent à apprentissage, acquisition connaissances, compétences *fondamentalement
associative ; meilleure lorsqu’associé à une connaissance déjà acquise
Facteurs influençant : degré d’attention/concentration, motivation, état émotionnel, contexte, sommeil paradoxal, environnement
➢
➢
➢
Mémoire sensorielle (<1sec) : automatique, induite par stimulus sensoriel
Mémoire à court terme (<1min) : mémoire temporaire qui nécessite un travail de
consolidation pour devenir durable. Travail de répétition facilite le transfert dans une
mémoire à long terme.
Mémoire à long terme (= mémoire de référence) : mémoires faits récents & anciens
qui persistent pendant longue durée (peut durer toute la vie). Comprend 3 phases :
Encodage (donner un sens), Stockage (consolidation), Restitution (récupération du
souvenir)
▪
Mémoire
déclarative/explicite :
mémoire
épisodique
(mémoire
autobiographique), mémoire sémantique (connaissance du monde)
▪
Mémoire non déclarative/procédurale/implicite : mémoire des habilités
motrices, verbales ou cognitives, constitué d’un automatisme. Ne nécessite pas
de rappel conscient de l’apprentissage ex : marche, vélo. Elle est inconsciente
Troubles mnésiques : Oubli (mauvais encodage/consolidation/difficulté récupération), Amnésie (trouble mémoire → rétrograde/antérograde)
Maladie de Huntington
= maladie génétique neurodégénérative autosomique dominant (mut° chromosome 4) → formation protéine huntingtine pro-apoptotique → mort
neurone GABAergique du striatum & cortex cérébral → hyperactivation hypothalamo-cortical responsable de mvt anormaux
Signes cliniques : 35-45 ans (indépendant du sexe) signe clinique arrive vers 40-50 ans, symptômes moteurs (hyperkinésie, mvt involontaire, imprévisible,
illogique des membres et de la tête), symptômes neuropsy (démence, dépendance, dépression, épisode psychotiques, atteintes fct cognitives), décline
avec le temps (mort 15-20 ans après)
Diagnostic : clinique, caryotype
Traitement : aucun ttt spécifique de la maladie, ATD, antipsychotiques, atg DA passant BHE, tétrabénazine XENAZINE (inhibiteur VMAT)
AVC
= dysfonction cérébrale due à interruption soudaine de la perfusion d’un territoire +/- étendu du cerveau soit par un vaisseau sanguin bouché (AVC
ischémique) soit par un vaisseau sanguin rompu (AVC hémorragique).
*prépondérance ♂︎ 45-75ans, ♀︎ due à association tabac/pilule, 3ème cause mortalité dans pays industrialisé, 30% meurent dans la 1ère année qui suit AVC
Diagnostic : clinique (apparition brutale du déficit), imagerie (Scanner → montre distinction avec hémorragie, IRM → visualisation précoce de lésion
ischémique)
Facteurs de risque : HTA, tabagisme, hypercholestérolémie, diabète, alcoolisme chronique, facteurs alimentaires, migraine, contraception orale
➢
AVC ischémique (70-80%) : occlusion artère cérébrale en aval du polygone de Willis (>1h)
Causes : 75% thromboembolique (caillot sur plaque d’athérome) ++, 25% cardio-embolique (arythmie → stagnation sang → caillots)
→ Cascades événements biochimiques :
•
Déficit énergétique ( apport oxygène & nutriments)
•
Acidose (activation glycolyse anaérobie + dysfonction mitochondriale → lactates)
•
Stress oxydant (Radicaux libres – O2 anion superoxyde & OH radical hydroxyle → péroxydation lipidique, attaque des protéines,
altération ADN)
•
Processus inflammatoire (Infiltration GB circulants + sécrétion cytokines, NO, facteur de croissance, activation cellules gliales)
•
Altération métabolisme hydrominéral (défaillance pompes ioniques ATP-dp →perte homéostasie ionique, rupture BHE par
œdème vasogénique)
•
Cascade d’excitotoxicité (fuite NM due à défaillance pompes ioniques →Ca2+ intracellulaire → apoptose)
•
Apoptose plutôt au niveau du cœur ischémique (fg° ADN, intégrité mb préservée, pas inflammation) / nécrose plutôt au niveau de
la pénombre ischémique (œdème mit, rupture mb p, inflammation)
→ Phénomène maturation (devient maximale en qlq h/j) : cœur ischémique = territoire touché par l’infarctus (territoire dont débit sanguin
résiduel est incompatible avec survie cellulaire → nécrose → infarctus), pénombre ischémique = territoire qui entoure l’infarctus (territoire
dont débit sanguin résiduel est compatible avec survie cellulaire SI ttt approprié)
→ Phénomène cicatrisation : isolement infarctus des tissus sains adjacents par une couronne de cellules gliales (astrocytes & microglie) →
invasion de l’infarctus par les cellules microgliales → cicatrice astrocytaire →  Volume lésion + atrophie de l’hémisphère lésé
→ Symptômes (dépend du territoire impliqué) : hémiplégie, troubles visuels, aphasie…
→ Traitement : curatif : fibrinolyse – altéplase ACTILYSE (IV), complémentaire ou alternatif à la fibrinolyse : fibrinolyse intra-artérielle,
thrombectomie mécanique, préventif : lutte facteur de risque, antiagrégant plaquettaire (origine thromboembolique), AVK (origine cardiaque)
*AIT : ischémie <1h – déficit neurologique focal d’origine ischémique, d’installation brutale, entièrement régressif en moins de 24h. Pas de
séquelle neuro mais risque majeur récidive AVC constitué vrai
➢
AVC hémorragiques (20-30%) : rupture vaisseau (vaisseaux méningés = hémorragie sous-arachnoïdienne causée le plus souvent par une rupture
d’anévrysme, vaisseaux intracérébraux = hémorragie cérébrale) qui provoque un saignement méningé ou cérébral
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