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II. DE GAULLE : L'HOMME D’ETAT
A. La pratique gaullienne du pouvoir
RAPPEL : En 1958, CDG est rappelé pour mettre fin à la guerre d'Algérie et rédiger une nouvelle constitution.
Doc. INA : discours de Charles de Gaulle, place de la République, le 4 septembre 1958. (2 minutes 53)
Consigne : Après avoir relevé de qui le chef de l’État tire sa légitimité, explique comment Charles de Gaulle définit la
séparation des pouvoirs dans la constitution de 1958.
En présentant son projet de Ve Rép aux Français, CDG insiste sur le principe de souveraineté nationale : c’est
du peuple qu’émane la légitimité du Président. Celui-ci doit être un « arbitre », au-dessus des partis.
+ mise ne scène d’un pouvoir républicain.
→ En décembre 1958, De Gaulle est élu Pdt de la Rép. Il instaure une nouvelle façon de faire de la politique.
Q9 p. 47 : Comment De Gaulle s’adresse-t-il aux citoyens français ?
Durant ses deux mandants, De Gaulle s’adresse en permanence aux Français pour instaurer un lien privilégié
entre eux et lui : nombreuses visites et meetings, conférences de presse télévisées (spectacles préparées,
chaînes contrôlées) et référendums.
Q11 p. 47 : Dans quelles circonstances CDG démissionne-t-il en 1969 ?
En 1969, de Gaulle démissionne après avoir perdu un référendum qu’il proposait pour réformer le Sénat.
Malgré cette défaite, il avait parfaitement le droit de rester au pouvoir jusqu’en 1972.
→ La pratique du pouvoir par De Gaulle est républicaine : pour lui, le chef de l’État ne tient son pouvoir que
du peuple qui l’a élu. Il ne peut gouverner qu’avec le soutien de la majorité du peuple.
B. Une « certaine idée de la France »
Q7. Quelle est l’idée de la France que se faisant De Gaulle ?
De Gaulle se fait une haute idée de la France : c’est une grande puissance qui a rôle à jouer dans le monde et
dans l’Histoire.
D’où l’indépendance algérienne en 1962 : une grande puissance ne peut pas avoir de colonies.
Q8. Comment a-t-il chercher à conforter l’indépendance et la grandeur de la France ?
De Gaulle mène une politique d’indépendance et de grandeur : il s’oppose régulièrement à la puissance des
États-Unis (dans un contexte de Guerre Froide) et dote la France des instruments de la puissance militaire, à
commencer par la bombe atomique (1966).
Doc. 6 p. 46 : « Une certaine idée de la France ». Toute ma vie, je me suis fait une certaine idée de la France. Le
sentiment me l'inspire aussi bien que la raison. Ce qu'il y a en moi d'affectif imagine naturellement la France, telle la
princesse des contes ou la madone aux fresques des murs, comme vouée à une destinée éminente et exceptionnelle.
J’ai d'instinct l'impression que la Providence l'a créée pour des succès achevés ou des malheurs exemplaires. S'il advient
que la médiocrité marque, pourtant, ses faits et gestes, j'en éprouve la sensation d'une absurde anomalie, imputable
aux fautes des Français, non au génie de la patrie. Mais aussi, le côté positif de mon esprit me convainc que la France
n'est réellement elle-même qu'au premier rang; que seules de vastes entreprises sont susceptibles de compenser les
ferments de dispersion que son peuple porte en lui-même; que notre pays tel qu'il est, parmi les autres, tels qu'ils sont,
doit, sous peine de danger mortel, viser haut et se tenir droit. Bref, à mon sens, la France ne peut être la France sans
grandeur ». Charles de Gaulle, Mémoires de guerre, t.l, L'Appel (1940-1942), Plon, 1954.
* De Gaulle est favorable à la construction européenne à condition que l'indépendance de la France soit
préservée. Il défend ainsi l'idée d'une Europe des patries. Mais il refuse l'entrée de la GB dans la CEE la jugeant
trop influencée par les EU.