Au Maroc, le système de prêt solidaire est le plus répandu.
Les taux d'intérêt :
Le principe même de la micro-finance, qui consiste à sortir de l'assistanat en donnant aux
individus les moyens de s'autofinancer, implique l'application de taux d'intérêts sur les
emprunts. Par ailleurs, le montant des crédits étant faible et les fréquences de remboursement
rapides (souvent hebdomadaires), les montants à rembourser sont abordables par les clients,
surtout compte-tenu de la productivité de leurs activités génératrices de revenus.
Aussi, les taux d'intérêt des institutions de micro-finance sont élevés car les IMF accordent
beaucoup de prêts de faibles montants que les banques traditionnelles, avec une méthodologie
rigoureuse induisant des coûts d'opération et de traitement plus importants.
Ces taux d'intérêt doivent couvrir : le coût des fonds qui doivent être rétrocédés, le coût
associé au risque de non-remboursement et les frais administratifs et de traitement des
microcrédits (temps passé à sélectionner puis accompagner le client, traitement des demandes
de financement, collecte des remboursements...). On estime que les frais d'exploitation
représentent 25 % du montant moyen du portefeuille d'une IMF.
Les taux d'intérêt sont fonctions :
• De la réglementation locale sur le plafonnement des taux d'intérêt,
• Des frais liés aux activités de micro-finance,
• Du positionnement de l'institution (IMF à vocation sociale ou commerciale),
• Des technologies ou innovations permettant à l'IMF d'accroître sa productivité pour
réduire ses coûts de fonctionnement.
• Le montant du crédit est compris entre 500 et 30.000 DH
IV- Le Microcrédit au Maroc, instrument essentiel de la lutte contre la
pauvreté
Historique :
Au Maroc, les activités de microcrédit ont débuté au milieu des années 1990, sous l'impulsion
de l’Association Marocaine de Solidarité et de Développement, une ONG marocaine.
Le premier prêt fut octroyé en 1993 à une femme.
A la fin des années 1990, la mise en place du programme Micro Start du PNUD a aidé à
l'émergence et au financement de plusieurs autres Instituts de microcrédit.