Telechargé par Albert Bakala

Cours Microéconomie 1 Chapitre 1

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Centre d’encadrement en Economie
Année universitaire : 2019/2020
« EXCELLENCE»
Mr Diak NDOUDI(El profa)
(Maître en Sciences Economiques)
Tel : 066966550 / 044188662
CHAPITRE I : LA THEORIE DES CHOIX DU CONSOMMATEUR
Section I : La théorie de l’utilité cardinale
On suppose que les consommateurs sont capables de mesurer, de chiffre le degré de
satisfaction liée à la consommation d’une quantité déterminée d’un bien ou d’un papier de
plusieurs biens et on exprime par un nombre la quantité d’utilité qui résulte de ses choix.
Le but du consommateur est de maximiser la satisfaction en tenant compte de son contrainte
budgétaire.
a. Notion d’utilité
L’utilité est la capacité que possède un bien à satisfaire un besoin.
L’utilité est la satisfaction qu’une personne retire suite à la consommation d’un bien ou d’un
service et l’utilité totale mesure la satisfaction globale que l’individu retire de la
consommation d’un bien.
L’ensemble de consommation est l’ensemble de paniers de biens choisis par le
consommateur, d’où le couple de bien choisis par le consommateur dans l’ensemble de
consommation.
b. L’utilité marginale
 Définition
L’utilité marginale est la satisfaction supplémentaire que procure la consommation d’une
unité additionnelle d’un bien ou d’un service.

Interprétation
L’utilité marginale d’un bien diminue à mesure que la quantité consommée de ce bien
augmente. C’est ce qu’on appelle l’hypothèse de décroissance de l’utilité marginale.
1
Selon cette hypothèse, l’utilité marginale finit toujours par être décroissante. Ainsi, le
supplément d’utilité fournis par des unités croissantes d’un bien va en diminuant jusqu’à
devenir nul au point de satiété. Il s’agit de la première loi de Gossen.
c. Formulation graphique
L’utilité totale croît à taux décroissant, selon l’hypothèse de décroissante de l’utilité
marginale, et atteint son maximum au point de satiété, au-delà l’utilité totale diminue puisque
l’utilité marginale devient négative.
Utilité
Utilité totale
Utilité marginale
Quantité consommée
Satiété
d. Formulation mathématique
L’utilité marginale s’écrit :
-
Dans le cas direct :
-
Dans le cas indirect :
Le calcul de l’utilité marginale passe par le calcul de la dérivée partielle de U par rapport à la
dérivée concernée.
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Section II : La théorie de l’utilité ordinale
Cette vision suppose que tout consommateur doit être capable de classer ou d’ordonner par
ordre de préférence tous les paniers de son ensemble de consommation.
1. L’étude des préférences et d’indifférence des consommateurs
a. Relation de préférence
Elle permet de comparer tout panier de consommation à tout autre panier de l’ensemble de
consommation. Ainsi, si l’on compare deux paniers de biens A et B on doit être capable
d’affirmer que A>B ou B>A (> préférence).
b. Relation d’indifférence
Elle établit que deux paniers de biens procures exactement la même satisfaction au
consommateur donc celui-ci est indifférent entre les deux paniers de biens. Ainsi, si l’on
compare deux paniers de biens A et B on a donc
2. L’axiome
C’est un critère de comparaison d’un ou de plusieurs paniers de consommation.
 Axiome complet ou de totalité : il permet de comparer deux paniers de consommation
et de dire le panier qui est préféré ou indifférent à l’autre. Soient A et B
 Axiome de réflexivité : il permet de comparer un panier de bien par rapport à luimême. Ainsi, il établit que tout panier étant indifférent à lui-même, tout paniers est
préféré ou indifférent à lui-même. Soit A un panier de bien ; alors A≥A
 Axiome de transitivité : il permet de comparer trois paniers de biens. Ainsi, si le
panier A est préféré au panier B et celui-ci est préféré au panier C alors, A est préféré
au panier C. A>B ; B>C ; A>C
3. Les courbes d’indifférence
a) Définition
On appelle courbe d’indifférence le lieu géométrique de toutes les combinaisons de biens qui
procurent le même niveau d’utilité.

Forme des courbes d’indifférence
Convexe
Concave
droite linéaire
3
-
 Propriétés d’une courbe d’indifférence
Continue : plusieurs paniers de biens apportent la même satisfaction au consommateur
qui celui-ci est indifférent entre ses paniers ;
Convexe ; concave ou sous forme d’une droite linéaire ;
Le niveau d’utilité le long de la courbe d’indifférence ne change pas ;
Plus le niveau d’utilité augmente, plus la courbe d’indifférence va s’éloigner de
l’origine ;
Deux courbes d’indifférence ne peuvent jamais se couper pour un même
consommateur ;
Une courbe d’indifférence peut couper les axes.
b) Carte d’indifférence
Sans changer les quantités consommées de biens Y, si un individu rationnel consomme
davantage de biens X, alors sa satisfaction augmente et il se situe sur une courbe
d’indifférence plus haute par exemple U1 ou U2. L’ensemble des courbes d’indifférence
constitue la carte d’indifférence ou la classe équivalence du consommateur.
c. Hypothèse de non saturation
La non saturation établit que le consommateur préfère toujours détenir les quantités les plus
importantes d’un bien aux quantités moindre de ce bien. On distingue deux sortes de non
saturation :
-
La non saturation forte : il y a non saturation forte lorsque les courbes d’indifférences
coupent les deux axes à la fois ;
y
x
-
La non saturation faible : il y a non saturation faible du côté du bien X lorsque les
courbes d’indifférence coupent l’axe des ordonnés
y
x
4
Et la non saturation faible du côté du bien Y lorsque les courbes d’indifférence
coupent l’axe des abscisses.
y
x
-
d. Typologie des biens et leurs courbes d’indifférences
Les biens complémentaires : deux biens sont dites complémentaires lorsqu’ils sont
consommés ensemble dans les proportions identiques.
y
U2
U1
U0
x
-
Les biens parfaitement substituables : deux biens sont dites parfaitement substituable
lorsqu’ils sont indifférents aux consommateurs de remplacer l’un par l’autre.
y
U2
U0
U1
x
5
-
Les biens partiellement substituable : deux biens sont partiellement substituable
lorsqu’ils sont indifférent aux consommateurs de remplacer l’un par l’autre.
y
U2
U1
x
-
Les biens neutres : un bien est dit neutre lorsque sa consommation n’affecte pas
l’utilité du consommateur.
y
U0
U1
U2
x
-
Les biens indésirables : un bien est dit indésirable lorsque sa consommation entraine
au consommateur une insatisfaction au lieu d’une satisfaction.
y
U0
U1
U2
x
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e) Hypothèse de convexité, hypothèse de concavité
- Hypothèse de convexité de préférence : elle énonce que si un consommateur préfère la
panier un au panier deux, il préférera tous les paniers formés par le mélange du panier
un et deux au panier deux.
- Hypothèse de concavité de préférence : cette hypothèse énonce que le consommateur
préfère consommer deux biens séparément que de les consommés ensemble. On dit
que le consommateur est monomaniaque.
f) Le taux marginal de substitution
Le TMS est un taux auquel un consommateur est prêt à sacrifier une quantité d’un bien au
profit de l’autre bien sans modifier son niveau d’utilité. De même le TMS du bien B au bien
A est le nombre d’unité du bien A que le consommateur est prêt à sacrifier pour augmenter
d’une unité supplémentaire la quantité du bien B sans modifier le niveau d’utilité.
-
 Les propriétés du TMS
Le TMS de B à A décroît lorsque la quantité de B augmente
La relation du TMS avec des utilités marginales ont démontré que le TMS est égal au
rapport des utilités marginales
Démonstration
U(x,y)
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Section III : Equilibre du consommateur
L’équilibre du consommateur correspond à une situation ou l’utilité du consommateur est
maximale compte tenu de sa contrainte budgétaire.
1) Consommateur rationnel
Un consommateur rationnel est celui qui fait le rapport entre le revenu dont il dispose et les
prix des biens sur le marché.
2) Principe de rationalité et ses axiomes
Ce principe suppose que chaque agent économique ait des objectifs bien déterminés ; la
rationalité d’un agent économique réside dans les moyens qu’il utilisera pour satisfaire ses
besoins particuliers.
3) Contrainte budgétaire ou droite de budget
La droite de budget est la droite qui relie tous les paniers de consommation que le
consommateur peut acheter avec son revenu nominal R.
Soient deux paniers de bien A et B
PA : représente le prix du bien A
XA : représente la quantité du bien A
PB : représente le prix du bien B
XB : représente la quantité du bien B
PAXA : représente les dépenses en bien A
PBXB : représente les dépenses en bien B
Alors l’équation de la droite de budget est :
a) Représentation graphique de la droite de budget
8
XB
Droite de budget
⁄
0
⁄
XA
b) Interprétation économique de la droite de budget
La droite de budget s’interprète à niveaux :
-
Tout panier situé en dessous de la droite de budget est accessible au consommateur
mais ne sature pas son revenu
Tout panier situé au-dessus de la droite de budget est inaccessible au consommateur,
son revenu ne lui permet pas d’acquérir ce bien
Tout panier situé sur la droite de budget est accessible au consommateur mais sature
son revenu.
c) Déplacement de la droite de budget
La droite de budget peut se déplacer dans les cas suivants :
Lorsque le revenu varie, les prix PA et PB restent inchangés, la droite de budget se déplace
parallèlement à elle-même
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XB
R’/PB
R/PB
0
R/PA
R’/PA
XA
Lorsque le prix PA varie, le revenu et le prix PB restent inchangés la droite de budget pivote
sur l’axe des abscisses
XB
R/PB
R/P’A
R/PA
XA
Lorsque le prix PB varie, R et PA restent inchangés la droite de budget pivote sur l’axe des
ordonnées
10
XB
R/P’B
R/PB
0
R/PA
XA
d) Représentation graphique de l’équilibre du consommateur
XB
XB
A
U2
U1
U0
0
XA
XA
R/PA
Graphiquement l’équilibre du consommateur est atteint lorsque la droite de budget se
rencontre avec une courbe d’indifférence en un point quelconque. Ce point est unique et
représente l’équilibre du consommateur. Dans notre cas c’est le point A qui représente
l’équilibre du consommateur.
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Section IV : Solution mathématique de l’équilibre du consommateur
Il existe deux méthodes pour déterminer l’équilibre du consommateur :
 La méthode de substitution
Cette méthode consiste à transformer le programme de maximisation d’une fonction a deux
variables sous contrainte en un programme de maximisation d’une fonction à une variable
sans contrainte.
Soit
R=P1X1+P2X2
(2)
Dans (2)
(3) dans (1)
(
[
)
]
Condition du premier ordre
(
(
)
)
Alors
 La méthode du Lagrangien
La méthode du Lagrangien permet de résoudre directement le programme de maximisation
sous contrainte. La première étape consiste à écrire la fonction de Lagrange(ou Lagrangien).
P
S/C
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Formons le Lagrangien
Condition du premier ordre
Le savoir ne ment pas…….
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