02TOUSMESARTICLESDUBLOGENUNSEUL Tome IV

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Vincent MORLIER
COPIE INTÉGRALE DES ÉCRITS DE MON SITE
https://www.eglise-la-crise.fr/
Cahier IV
Les 24 articles des actualités du Blog,
du 7 juillet 2020 au 18 décembre 2022 :
L'erreur profonde de Benoît XVI, etc. (I & II)
La très-moderniste argumentation
historiciste des conservateurs, etc.
Le survol théologique très-superficiel de Mgr Viganò,
etc.
... MAIS OÙ EST DONC DIEU LE PÈRE ?, dénonciation de
Fratelli Tutti,
etc.
Face à
l'Église romaine concordatairement prostituée au IIIème Reich d'Adolf Hitler, etc. De très-
excellentes réflexions de Mgr Williamson, etc. Une très-bonne nouvelle...!! Encore du
"survivantisme pontifical"...! Le faux-prophète & l'antéchrist-personne sont une seule et
même personne, et non deux, etc. ... À la foire aux fous (au pluriel) !!! (I & II) Où est le
temps béni où les hommes, etc. (Noël 2021) Macron dans mes veines...???, etc. 
Réflexions sur le nazisme universel contemporain, encore dit démocratie universelle La
Consécration de la Russie au Cœur Immaculé de Marie, etc. (I & II) La conception
liturgique pseudo-millénariste de Mgr Arthur Roche, etc. (I & II) Une vidéo extraordinaire
: Nous avons UN SEUL PAPE, mais... au présent composé Cette vielle baderne de baliverne :
la soi-disant "pastoralité" du concile Vatican II, etc. Un blasphème (sûrement
inconscient) de Mgr Richard Williamson
La fable sédévacantiste mensongère de la bulle de
Paul IV, etc. Un complément d'antidote contre l'hérésie sédévacantiste, etc.
L'erreur profonde de Benoît XVI... et de Sandro Magister ;
ou la non-herméneutique de continuité de Vatican II
avec le dogme catholique
(1)
(7 juillet 2020)
Sandro Magister est un journaliste italien qui écrit dans L'Espresso, c'est un
catholique de tendance conservatrice... à l'instar de notre pape Benoît XVI. Ses "billets du
jour" sur tel ou tel sujet d'actualité ecclésiale brûlant peuvent être intéressants au niveau de
l'info, mais, trop souvent, ils révèlent une pensée qui s'est rigoureusement interdite d'aller
au fond du problème de "la crise de l'Église", d'investiguer avec intelligence et souci de la
vérité dans ses causes théologiques premières véritables. Dès lors, le message journalistique
de réaction contre les effets du mal ecclésial contemporain qu'il fait passer à ses lecteurs
reste généralement dans l'obscurantisme des "vérités diminuées" qui ne libèrent pas l'âme
catholique du mensonge universel contemporain... surtout quand il est ecclésial. Ô combien
l'exclamation à la fois douloureuse et indignée du Psalmiste trouve écho en notre temps :
"Sauvez-moi, Seigneur, car il n’y a plus de saint, parce que les vérités ont été diminuées par
les enfants des hommes" (Ps XI, 1) ! À quoi peut bien servir en effet de dénoncer la fièvre si
l'on a décidé de faire l'impasse sur l'identification du virus qui en est la cause ? L'effet et la
cause de l'effet doivent être dénoncés en même temps et avec la même force si l'on veut
libérer surnaturellement dans la vérité vraie en vérité les âmes, et la sienne propre pour
commencer. Seule, en effet, la vérité intégrale a ce pouvoir spirituel de libérer vraiment
l'âme fidèle (cette vérité intégrale, qui n'a rien à voir avec la vérité intégriste affectionnée
par les tradis), c'est un pouvoir que Dieu n'a pas donné aux vérités diminuées des
conservateurs, et pas plus aux vérités intégristes des tradis. Parce qu'avec Jésus-Christ, dont
il est toujours bon de se remettre en mémoire active qu'Il est Lui-même, en Personne à la
fois divine et humaine, la Vérité intègre et intégrale, c'est tout ou rien (la vérité en effet,
n'est pas une idée, mais une personne vivante, celle du Christ : "Je suis la Voie, la Vérité et la
Vie" 
On n'est donc pas surpris de voir Sandro Magister, dans son dernier article intitulé
L’archevêque Viganò au bord du schisme ― La leçon non-entendue de Benoît XVI, moult
s'indigner de l'accusation que porte Mgr Viganò contre le concile Vatican II : un conservateur
comme lui sait certes dénoncer, et il s'en fait d'ailleurs un grand devoir, les errements et
déviations graves dans l'Église après Vatican II, mais s'interdit absolument d'en voir la racine
dans le concile moderne, qu'il veut à toutes forces toujours continuer à voir comme sacro-
saint !
Mais voilà. Encore faudrait-il que les conservateurs qui vivent leur spiritualité dans les
"vérités diminuées" apportent la preuve qu'il n'y a pas une relation immédiate et directe de
cause à effet entre la lettre magistérielle elle-même dudit concile moderne et lesdits
errements post-Vatican II, et... c'est là que le bât blesse.
Dans son article, Sandro Magister se fait pourtant fort d'apporter cette preuve, qu'il
voudrait croire établie et formelle, il va la chercher quasi manu militari dans les explications
théologiques données par le pape Benoît XVI sur le sujet. Le pape Ratzinger, qui fut une
cheville ouvrière très-active du concile moderne et qui en connaît à fond la structure
intellectuelle et le déroulement interne, a en effet élaboré avec le plus grand soin toute une
thèse pour "prouver" théologiquement que Vatican II est doctrinalement saint et sain, et
qu'il ne saurait être la racine d'aucun des errements et déviances fort graves qui,
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évidemment par le plus grand des hasards, l'ont suivi très-immédiatement, quasi dès sa
clôture, dans toutes les églises de l'orbe catholique universelle, y germinant et germant
aussitôt peu ou prou comme chienlit prolifique.
Or, le pape Benoît XVI se trompe absolument et complètement sur le point essentiel
qui fonde tout son raisonnement prétendant laver Vatican II de toute hétérodoxie et de
toute responsabilité première dans les errements et déviances post-conciliaires. C'est ce que
je vais maintenant montrer, et pour que ma démonstration soit plus percutante, vraiment à
l'emporte-pièce dans les âmes de bonne volonté (les âmes de mauvaise volonté, je m'en
contref...), je vais la faire en suivant rigoureusement le raisonnement théologique qu'il a
exposé et soutenu dans le grand détail devant tous les cardinaux, quelques jours avant son
premier Noël pontifical, dans son Discours à la Curie romaine à l'occasion de la présentation
des vœux de Noël, qu'on pourra trouver in extenso ici :
http://www.vatican.va/content/benedict-
xvi/fr/speeches/2005/december/documents/hf_ben_xvi_spe_20051222_roman-curia.html.
À quelques jours près, ce Discours se situe à quarante ans de distance de la date de
clôture de Vatican II (8 décembre 1965), et le pape Benoît en prenait occasion pour faire une
rétrospective apologétique dudit concile moderne. Écoutons-le attentivement.
"... Le dernier événement de cette année sur lequel je voudrais m'arrêter en cette
occasion est la célébration de la conclusion du Concile Vatican II il y a quarante ans. Ce
souvenir suscite la question suivante : Quel a été le résultat du Concile ? A-t-il été accueilli de
la juste façon ? Dans l'accueil du Concile, qu'est-ce qui a été positif, insuffisant ou erroné ?
Que reste-t-il encore à accomplir ? Personne ne peut nier que, dans de vastes parties de
l'Église, la réception du Concile s'est déroulée de manière plutôt difficile".
Convenons que c'est parler là à mots très-feutrés et même calfeutrés, qui sonnent
plutôt fêlés parce qu'ils ne rendent pas vraiment le son exact de l'immense clameur
réprobatrice qui a résonné tous azimuts dans le monde catholique contre le concile
moderne, dès sa clôture. Mais continuons à tendre l'ouïe.
"La question suivante apparaît : pourquoi l'accueil du Concile, dans de grandes parties
de l'Église, s'est-il jusqu'à présent déroulé de manière aussi difficile ? Éh bien, tout dépend de
la juste interprétation du Concile ou -comme nous le dirions aujourd'hui- de sa juste
herméneutique, de la juste clef de lecture et d'application".
Ainsi donc, la thèse est lancée, ou plutôt la poudre de perlimpinpin dans les yeux des
fidèles : selon le pape Ratzinger, le problème de la mauvaise réception de Vatican II dans le
monde catholique est uniquement dû à une question secondaire d'interprétation de la lettre
magistérielle du concile moderne, mais nullement à une question première de défectuosité
doctrinale de la lettre magistérielle elle-même. "TOUT dépend", dit-il, ce sont ses propres
mots, d'une question d'interprétation de la lettre magistérielle conciliaire. Nous sommes là
en plein mensonge, ou plutôt, je rectifie, en plein refus de conscientiser le problème
théologique vrai posé par Vatican II (car je m'en voudrai de dire que le pape Ratzinger ment,
ce qui suppose de la malice et de la coulpe de sa part, la vérité est qu'il s'abuse, trompé en
toute innocence par "la puissance des ténèbres" dans laquelle toute l'Église est plongée et
engloutie depuis qu'elle vit "LA PASSION DE L'ÉGLISE" -et ce n'est pas d'hier, et ça ne date
pas du concile moderne... je vais y revenir- ; et il se trompe innocemment, à tout le moins au
départ de cette tromperie dont il est victime dans les temps très-enthousiastiques mêmes
de Vatican II, mais il refuse à présent d'en prendre conscience tellement il s'est engagé
intellectuellement à fond du donf, et aussi hélas passionnellement, dans cette tromperie à
l'époque du concile ; on ne peut que constater que Mgr Viganò, quant à lui, nous montre
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une âme qui a accepté très-humblement de prendre conscience de s'être laissé abuser par
Vatican II et d'avoir été abusé durant de longues décennies post-conciliaires... mais pas
Benoît XVI).
Or, pour commencer, je vais montrer très-clairement que, fort loin que le problème
posé par Vatican II soit une question d'interprétation des décrets magistériaux y
promulgués, c'est au contraire une question de lettre magistérielle elle-même du concile qui
est hérétique (et même pire que cela : apostate), en prenant un exemple très-simple que
tout le monde pourra comprendre, dans le décret Nostra Aetate.
... Cher lecteur !, c'est en effet très-important, il faut, en tant que catholique, que
vous preniez conscience VOUS-MÊME de l'hétérodoxie formelle de la lettre magistérielle
elle-même du concile Vatican II.
Ainsi, vous verrez où est la vérité, que tâchent d'occulter à toutes forces les
conservateurs par un écran de fumée et en lançant des grenades fumigènes un peu partout,
et vous plaindrez le pauvre pape Benoît XVI de continuer à vouloir s'abuser lui-même et
abuser son prochain, en voulant toujours et encore croire que le problème de Vatican II est
un problème d'interprétation et non point de lettre magistérielle elle-même. Les travaux
pratiques que je vous propose pour cela vont être fort simples pour vous, vous n'avez juste
qu'à ouvrir le lien suivant qui va vous mener directement au texte officiel de ce très-
abominable décret conciliaire Nostra Aetate :
http://www.vatican.va/archive/hist_councils/ii_vatican_council/documents/vat-
ii_decl_19651028_nostra-aetate_fr.html
... Voilà ! Vous y êtes ? Vous avez sous les yeux le texte conciliaire lui-même signé et
dûment promulgué par les 2 500 Pères-évêques de l'Église contemporaine una cum le pape
Paul VI, c'est-à-dire théologiquement un avec lui.
À présent, faites un peu dérouler le curseur et arrêtez-vous à : § 3. La religion
musulmane. Et maintenant, lisez attentivement, dans la première ligne, la définition
qu'osent faire les Pères de Vatican II de cette diabolique religion : "L’Église regarde aussi
avec estime les musulmans, qui adorent le Dieu unique, VIVANT ET SUBSISTANT".
Vous pouvez vous arrêter de lire, il n'y a hélas pas besoin d'aller plus loin. On est
obligé, là, de prendre acte et de constater que cette lettre magistérielle conciliaire
vaticandeuse incroyable est tout simplement une abomination de la désolation dans le Lieu-
Saint, lequel Lieu-Saint, ici, est rien moins que... DIEU LUI-MÊME. Oser professer que le
"Dieu" musulman est VIVANT ET SUBSISTANT est un blasphème hérétique ou une hérésie
blasphématoire, comme l'on veut, qui est rien moins qu'une véritable et monstrueuse
apostasie. Le seul Dieu VIVANT ET SUBSISTANT est en effet, et on ne devrait pas avoir à
rappeler une telle évidence dogmatique qu'un enfant du premier catéchisme rougirait de ne
savoir point, le Dieu Un EN TROIS PERSONNES DIVINES révélé par Jésus-Christ et la Religion
véritable, celle catholique. Or, nul ne l'ignore, sauf apparemment les Pères de Vatican II una
cum le pape actuel (qui, prenons-en bien conscience, étaient, à Vatican II, tous les "membres
enseignants" en corps d'institution d'une génération ecclésiale donnée, de soi en possession
du charisme d'infaillibilité lorsqu'ils enseignent ordinairement l'universalité des fidèles...),
nul ne l'ignore disais-je, le "Dieu" Allah adoré par les musulmans est un faux dieu qui n'existe
pas, donc qui ne vit pas, qui ne subsiste pas, justement parce qu'ils rejettent et refusent
explicitement et formellement dans leur foi coranique le dogme de la Trinité divine (mais le
démon vient remplir le vide métaphysique qu'ils se sont créés). Il est donc vraiment tout ce
qu'on veut, ce "Dieu" musulman, sauf... VIVANT ET SUBSISTANT !!! Oser dire du Dieu
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musulman UN SANS ÊTRE TROIS qu'il est VIVANT ET SUBSISTANT, c'est pire qu'une simple
hérésie, un simple blasphème, c'est en vérité une apostasie inouïe du Dieu véritable.
Or, je le répète, on est bien obligé de prendre acte que cette hérésie-apostasie
affreuse et atroce se trouve dans la lettre magistérielle elle-même du concile Vatican II, au
sens obvie et formel, le texte officiel que vous venez de lire, ô lecteur, en faisant foi.
Mais reprenons maintenant le raisonnement que veut faire Benoît XVI pour
empêcher son âme de prendre conscience de l'hétérodoxie viscérale du concile moderne
dans sa lettre magistérielle elle-même : la cause de la mauvaise réception du concile Vatican
II parmi les fidèles, affirme-t-il, ne réside pas dans la lettre magistérielle conciliaire, mais
seulement dans l'interprétation faite de cette dite lettre. Fort bien ! Je vais m'astreindre
avec peine, par respect pour le pape, à suivre le raisonnement de Benoît XVI. Je prends donc
à mon compte la définition de Nostra Aetate du "Dieu" musulman qui serait soi-disant
VIVANT ET SUBSISTANT, et veux me dire que c'est seulement une question d'interprétation
pour bien entendre cette définition dans la Foi catholique. La "question suivante", comme
dit Benoît XVI, est celle-ci : Quelle herméneutique dois-je choisir pour me donner
l'interprétation de cette définition qui satisfasse la Foi catholique dont mon âme doit se
nourrir pour être sauvée ?
Si je lis l'explication théologique du pape Benoît dans la suite de son Discours, il
donne deux herméneutiques principales possibles pour lire les doctrines professées dans le
concile Vatican II : 1/ une grille d'interprétation de nouveauté théologique par rapport à la
Tradition doctrinale, dite "herméneutique de discontinuité ou de rupture" ; 2/ une grille
d'interprétation "de réforme dans la continuité de l'unique sujet-Église", qui, par la suite, par
souci d'abréviation et aussi de simplification, a été appelée "herméneutique de continuité",
ce qui est un raccourci théologiquement juste. Cette herméneutique de continuité dans
Vatican II serait soi-disant, selon Benoît XVI, une présentation du Dépôt révélé certes
adaptée à notre génération moderne mais en total respect de la Tradition doctrinale. Il
s'agirait, ce qui est bien connu en théologie dogmatique, d'un désenveloppement
homogène, d'un épanouissement orthodoxe du Dogme, dû à l'avancement des Temps vers
le Royaume sous l'inspiration du Saint-Esprit, un peu comme un enfant puis un adolescent
s'épanouit en homme adulte sans rien renier de ce qu'il est essentiellement dans sa
personne humaine.
Ensuite de son exposé des deux différentes herméneutiques possibles de Vatican II,
notre pape conciliaire Benoît condamne bien sûr la première listée, l'herméneutique de
rupture, qui consiste, selon lui, à donner aux mots magistériels employés dans Vatican II un
contenu de Foi carrément nouveau, au sens théologique toujours très-négatif du qualificatif,
c'est-à-dire formellement hétérodoxe, en non-accord et non-écho radicaux avec la Tradition
doctrinale. L'herméneutique de rupture, qui, toujours selon lui, se réclamerait de l'esprit du
concile plus que de sa lettre (mais c'est faux : l'herméneutique de rupture se réclame autant
de la lettre favens haeresim de Vatican II que de son esprit), donnerait en fait à professer
une Foi nouvelle qui, au moins en quelque point doctrinal fondamental, n'a pas de lien avec
la Foi traditionnelle.
Or, là, déjà, je m'arrête, je pile sec des deux pieds, je ne peux plus, en tant que
catholique, suivre Benoît XVI dans sa tentative d'explication. Je suis en effet obligé de
constater que notre pape conciliaire est théologiquement très-insuffisant et très-incomplet
dans son exposé de la question, il oublie bougrement de dire une chose très-importante,
qu'un théologien de sa trempe est vraiment fautif d'omettre, à savoir : théologiquement, il
n'est pas normal, ou mieux dit, il est rigoureusement impossible de supposer, comme le fait
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