RÉFLEXION SUR LE MINISTÈRE PÉTRINIEN :
un message de bienvenue aux délégués à la
IXe Rencontre continentale des directeurs nationaux
des Œuvres pontificales missionnaires d’Amérique et des Caraïbes,
tenue à Montréal en mars 2013,
par Son Excellence Monseigneur Richard Smith,
archevêque d’Edmonton et président de la Conférence des évêques catholiques du Canada
Au nom de la Conférence des évêques catholiques du Canada et des catholiques de notre pays,
j’ai le plaisir de vous accueillir à titre de délégués, et de vous souhaiter la bienvenue à cette
Neuvième Rencontre continentale des directeurs nationaux des Œuvres pontificales
missionnaires d’Amérique et des Caraïbes. Comme c’est la première fois que votre assemblée se
tient dans notre pays, je tiens à vous dire la joie et l’honneur que vous nous faites en choisissant
de venir chez nous.
Nous le savons, vous vous réunissez au moment où va s’ouvrir le Conclave qui élira le prochain
successeur de l’apôtre Pierre. Ainsi, à l’heure où s’amorce votre congrès, l’occasion s’offre à
nous de réfléchir au ministère pétrinien et à son importance pour la mission de l’Église, mission
à laquelle les directrices et directeurs nationaux que vous êtes se vouent d’une manière
particulière.
L’élection et l’installation d’un pape renouvellent la vie de l’Église et amorcent un nouveau
chapitre de son histoire. De même que l’Esprit Saint guide et transforme l’Église dans les Actes
des Apôtres, l’élection et l’installation du pape trempent et ressourcent notre compréhension de
ce que c’est qu’être catholique. Le credo de Nicée proclame notre foi « en l’Église une, sainte,
catholique et apostolique ». Le pape est un signe et un instrument de cette unité. Or toute
l’Église, tous les diocèses, toutes les paroisses, chacune et chacun des catholiques doivent
promouvoir l’unité et la communauté. Nous appelons le pape « Sa Sainteté » et « le Saint-Père »
parce qu’il est appelé, avec toute l’Église et chacun de ses membres – tout pécheur et si faible
qu’il soit – à être un signe et un instrument de sainteté. Être catholique, c’est être universel. Le
pape, tête du collège des évêques et pasteur universel de l’Église, est un signe, un instrument et
un rappel pour l’Église qu’elle doit être une communion mondiale au service du monde entier.
Le pape est aussi le signe et l’instrument d’une vision et d’une mission apostoliques tournées
vers l’extérieur et ouvertes sur le monde. Avec le successeur de l’apôtre Pierre, nous sommes
enracinés dans la même foi que celle qu’ont vécue les premiers disciples. Pierre ouvre la voie en
reconnaissant en Jésus le Messie de Dieu et en nous appelant à fixer notre esprit et notre cœur,
non pas sur ce qui est de ce monde, mais sur ce qui relève de la vie éternelle (Marc 8, 29.33). Ce
message qu’à notre tour nous présentons au monde est le cœur de notre travail missionnaire.