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Cours-de-Corrosion-2020-1

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CORROSION
Chapitre I
GENERALITES
Corrosion
Chapitre I : Généralités
Page : 2/36
SOMMAIRE
1.
INTRODUCTION ............................................................................................................................ 3
1.1.
1.2.
1.3.
1.4.
1.5.
2.
DEFINITION DE LA CORROSION ....................................................................................................... 3
IMPORTANCE ECONOMIQUE DE LA CORROSION ............................................................................... 7
QUELQUES QUESTIONS FONDAMENTALES ....................................................................................... 8
CAUSES DE LA CORROSION ............................................................................................................. 9
NOTION DE POTENTIEL.................................................................................................................. 10
ASPECTS ELECTROCHIMIQUES DE LA CORROSION ..................................................... 14
2.1.
REACTIONS DE LA CORROSION ...................................................................................................... 14
2.2.
LA PILE ELECTROCHIMIQUE DE CORROSION .................................................................................. 14
2.2.1. Corrosion galvanique ............................................................................................................. 14
2.2.2. Corrosion d’un métal isolé ..................................................................................................... 19
2.2.3. Corrosion par aération différentielle...................................................................................... 20
3.
ROLE DE L'ENVIRONNEMENT ............................................................................................... 23
3.1.
NOTION DE CATEGORIES DE CORROSIVITE .................................................................................... 25
3.1.1
Corrosivité atmosphérique...................................................................................................... 25
3.1.2
Corrosivité des eaux et des sols .............................................................................................. 27
3.2.
NOTION DE MACRO, MINI ET MICROCLIMATS ................................................................................ 27
4.
LES DIFFERENTES FORMES DE CORROSION ................................................................... 29
4.1.
CORROSION UNIFORME OU GENERALISEE ..................................................................................... 29
4.2.
CORROSION LOCALISEE ................................................................................................................ 30
4.2.1. Piqûres .................................................................................................................................... 30
4.2.2. Corrosion caverneuse ............................................................................................................. 30
4.2.3. Corrosion intergranulaire ...................................................................................................... 32
4.2.4. Corrosion sélective (perte d'un élément d'alliage) ................................................................. 33
4.3.
CORROSION PRODUITE PAR LE DEPLACEMENT RELATIF DE L'ELECTROLYTE ................................. 34
4.3.1. A faible vitesse ........................................................................................................................ 34
4.3.2. A grande vitesse ...................................................................................................................... 34
4.4.
CORROSION ASSOCIEE A UNE CONTRAINTE MECANIQUE .............................................................. 36
4.4.1. Corrosion sous tension ........................................................................................................... 36
4.4.2.
Fatigue-Corrosion ................................................................................................................. 37
5.
ETUDES DE CAS .......................................................................................................................... 38
5.1.
CAS LIES A DES STRUCTURES HYBRIDES MULTI MATERIAUX ........................................................ 38
5.1.1. Corrosion consécutive à la dégradation d’un matériau polymère ......................................... 38
5.1.2. Couplage galvanique avec les renforts carbone d’un composite ........................................... 38
5.2.
CORROSION ACIDE APRES INCENDIE ............................................................................................. 38
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Corrosion et protections
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Corrosion
Chapitre I : Généralités
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1. INTRODUCTION
1.1.
Définition de la corrosion
Définition
Définition de
de la
la corrosion
corrosion
Dégradation
des matériaux
par le milieu ambiant.
ISITV
CORROSION - Chapitre I : GENERALITES
E. ARAGON
Cette première définition souligne que les problèmes de corrosion sont liés autant
aux matériaux qu’aux milieux dans lesquels cette dégradation a lieu.
La définition suivante précise que les matériaux concernés sont spécifiquement des
matériaux métalliques et que les processus qui contrôlent la corrosion se
décomposent en réactions d’oxydation (qui concerne plus précisément le métal) et de
réduction (qui concerne plus précisément le milieu). Le milieu est agressif car il
contient un agent oxydant. L’agent oxydant principal, présent dans tous les milieux
naturels et responsable de la corrosion, est l’oxygène. Dans certains milieux, d’autres
agents oxydants peuvent intervenir.
Par ailleurs, le phénomène est qualifié d’irréversible, ce qui présente des implications
pratiques fortes pour la gestion des problèmes de corrosion. Cette irréversibilité
plaide pour une gestion de ces problèmes basée sur l’anticipation et la prévention.
Autrement dit, une politique anticorrosion efficace planifie des opérations de
contrôle périodique et de maintenance régulière afin d’éviter la dégradation
excessive et non contrôlée de la structure.
Cependant, si cette gestion de la corrosion apparaît comme la plus saine, sa mise en
œuvre pratique s’avère souvent difficile en raison des contraintes financières qui
accompagne la gestion de n’importe quel projet industriel. En effet, les problèmes de
corrosion n’étant que potentiels et se manifestant avec un effet retard, ils
apparaissent trop souvent comme non prioritaires et les budgets qui leur sont
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Chapitre I : Généralités
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consacrés dans les phases de conception et de construction sont parfois réduits au
minimum. Lorsque la structure évolue dans un environnement dont l’agressivité est
forte, que les risques de pertes financières (perte d’exploitation en offshore pétrolier)
ou de dommages sur les personnes (nucléaire, aéronautique) en cas de dégradation
ne peuvent être pris, la corrosion est alors gérée de manière optimale. Le reste du
temps, c’est malheureusement la politique du « jusqu’ici ça va » qui prévaut.
Définition
Définition de
de la
la corrosion
corrosion
Réaction d'oxydoréduction irréversible
entre un métal et un
agent oxydant contenu
dans le milieu ambiant
ISITV
CORROSION - Chapitre I : GENERALITES
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Inversement, pour des environnements faiblement corrosifs et/ou des durabilités
attendues de fonctionnement de la structure, une gestion moins exigeante, donc
moins onéreuse, de la corrosion peut suffire.
La définition ci-dessous précise que les phénomènes de corrosion sont des
phénomènes d’interfaces et de surface. A ce titre, il existe différentes façons de les
envisager : le point de vue du métallurgiste sera ainsi différent de celui de
l’électrochimiste ou de l’océanographe ou encore de l’homme de terrain. Une
difficulté viendra donc des difficultés à communiquer de ces différentes personnes
sur un même sujet.
D’un point de vue scientifique, les phénomènes de corrosion, comme tout processus
électrochimique, sont donc des phénomènes de surface. Cette surface correspond à la
zone de contact entre le métal et l’environnement agressif.
A ce titre, les produits de corrosion, solides (adhérents ou non) et solubles, qui se
forment contiennent des éléments issus du substrat corrodé mais également du
milieu corrosif. L’interaction entre le métal est l’environnement se manifeste
également par la libération de produits de corrosion dans le milieu, en particulier des
produits de corrosion solubles.
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Définition
Définition de
de la
la corrosion
corrosion
Réaction interfaciale qui implique :
¾ une consommation du matériau
¾ une dissolution dans les produits de
corrosion solides, des composantes de
l'environnement corrosif
¾ une dissolution dans l’environnement
corrosif des produits de corrosion solubles
ISITV
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E. ARAGON
a
Définition de la corrosion
• Attaque d'un matériau métallique
sous l'action chimique (3% des cas)
ou électrochimique (97% des cas)
du milieu environnant
• Attaque parfois non destructive :
cas des métaux PASSIVABLES
ISITV
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E. ARAGON
Dans le cadre de ce cours, on va s’intéresser exclusivement à la corrosion
électrochimique qui implique la présence d’un électrolyte (milieu conducteur de
l’électricité). Dans les milieux naturels, l’électrolyte par excellence, responsable de la
corrosion, est l’eau qui présente une conductivité variable selon la concentration et la
nature des espèces ioniques solubilisées.
La corrosion électrochimique est responsable de 97% des cas de corrosion industriels.
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Ainsi, dans le cadre d’expertises de dégradation par corrosion, la première question a
se poser concerne l’origine de l’eau. La réponse à cette question peut être immédiate,
ou plus subtile.
Parfois l'attaque n'est pas destructive. Elle peut conduire à la formation d'un film
protecteur à la surface du métal qui est alors protégée. C'est le cas des métaux et
alliages passivables. Il s’agit d’une autoprotection du matériau par ses produits de
corrosion solides qui de par leur formation s’oppose ensuite au phénomène luimême. La passivation n’est pas une propriété intrinsèque du matériau mais dépend
également du milieu corrosif. En effet, les propriétés de la couche de passivation
dépendent à la fois de la qualité métallurgique du substrat et de la composition de
l’environnement. Ces propriétés sont, 1/son adhérence, 2/son imperméabilité.
L’uniformité de la qualité de ces 2 propriétés sur la surface est également importante
ainsi que la résistance mécanique de la couche de passivation. La capacité de cette
couche protectrice à se reformer spontanément en cas de dépassivation suite, par
exemple à une érosion ou plus largement, une modification temporaire et/ou locale
des conditions d’agressivité de l’environnement, est également une propriété
Cruciale.
Passivation
Passivation des
des métaux
métaux
Les produits de corrosion forment un film :
adhérent
imperméable
continu et uniforme
La vitesse de
corrosion est limitée
mécaniquement résistant
Ex : Aluminium et alliages, titane, cuivre, …
ISITV
CORROSION - Chapitre I : GENERALITES
E. ARAGON
N. B. : Il ne faut pas confondre érosion et corrosion. L'érosion est une attaque
purement mécanique par action abrasive. Par contre, l’action simultanée des 2
contraintes, électrochimiques et mécaniques, induit des effets de synergie fortement
pénalisants.
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Chapitre I : Généralités
1.2.
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Importance économique de la corrosion
Coût de la corrosion
• Financièrement très élevé : environ 5%
du PNB dans les pays industrialisés
• Gaspillage important des ressources
naturelles
• Provoque des nuisances considérables
voire des accidents mortels
• 30% des pertes pourraient être évitées
grâce à un meilleur contrôle des
phénomènes
ISITV
CORROSION - Chapitre I : GENERALITES
E. ARAGON
La corrosion entraîne des pertes économiques très importantes mais difficiles à
évaluer. On distingue les pertes directes, facilement évaluables (dépenses dues à la
détérioration du matériel et à son remplacement) et les pertes indirectes, plus
difficilement évaluables :
- pertes d'exploitation conséquentes aux arrêts d'installations pour réparation,
- pertes de production,
- accidents,
- surdimentionnement des pièces qui entraîne des surcoûts de fabrication des
structures,
- lutte contre la corrosion (revêtements, traitements de surfaces, protection
cathodique, ...).
On estime qu'aux Etats-Unis, les pertes liées à la corrosion représentent environ 4%
du PNB. On observe également une augmentation toujours plus importante des
coûts liés à la corrosion :
- 1949 : 5,5 milliards de $ (pertes directes)
- 1966 : 10 milliards de $ (pertes directes)
- années 80 : 70 milliards de $ (pertes directes et indirectes)
En France, cela représente environ 3000 Frs par an et par personne .
La production mondiale annuelle d'acier est de 1700 millions de tonnes/an. Les
pertes par corrosion concernent 3% de cette production. Cela représente 50 millions
de tonnes perdues/an.
On considère que 30% de ces dépenses pourraient être évitées en exerçant un
meilleur contrôle des phénomènes. Ceci n'apparaît pas toujours comme une
nécessité économique car :
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- l'investissement pour assurer le contrôle et la protection des matériels est élevé,
- les pertes de matériels imputables à la corrosion sont trop souvent considérées
comme inévitables,
- la destruction du produit implique son remplacement, ce qui apparaît comme un
élément moteur de l'économie,
- le fait de devoir assurer une protection peut faire craindre au constructeur que ses
produits soient implicitement reconnus comme vulnérables, etc...
1.3.
Quelques questions fondamentales
Quelques questions fondamentales !
• Quelle est la différence entre la rouille et
les autres types de produits de corrosion ?
• Pourquoi les métaux se corrodent-ils ?
• Comment les métaux se corrodent-ils ?
• Est-ce que tous les métaux se corrodent ?
• A quelles vitesses se corrodent-ils ?
ISITV
CORROSION - Chapitre I : GENERALITES
E. ARAGON
Différence entre la rouille
et les autres produits de corrosion
¾ On confond souvent corrosion et rouille
¾ La rouille est le produit solide issu de la
corrosion du fer ou de l'acier
¾ La corrosion est un phénomène destructif
qui affecte tous les métaux
¾ Les produits de corrosion sont différents
selon le métal attaqué
ISITV
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Corrosion
Chapitre I : Généralités
1.4.
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Causes de la corrosion
Pourquoi les métaux et alliages
se corrodent-ils ?
Rappels historiques… et préhistoriques !
¾ La pierre taillée : -10000 avant JC
(paléolithique/néolithique)
¾ L’âge du cuivre : -2500 à –2000 (chalcolithique)
¾ L’âge du bronze : -1900 à –700
¾ L’âge du fer : -1000 à 1200
¾ L’âge de la fonte : 1300 à 1800
¾ L’âge de l’acier : depuis 1800
ISITV
CORROSION - Chapitre I : GENERALITES
E. ARAGON
L’histoire de la corrosion accompagne celle de la métallurgie. Au cours de l’histoire
de l’humanité, les premiers matériaux métalliques utilisés ont été, dans un premier
temps, ceux directement disponibles dans la nature à l’état natif (métaux nobles : or,
argent, cuivre), puis des alliages facilement réalisables (bronze). Les
perfectionnements dans les processus d’élaboration métallurgiques impliquent une
énergie de transformation de l’oxyde (minerai) en métal pur utilisable
industriellement toujours plus importante. Le prix de revient d’un métal est ainsi
plus lié au coût de ces processus d’élaboration qu’à son abondance dans la croûte
terrestre.
Les métaux se corrodent car c'est leur tendance naturelle à revenir à la forme oxydée
qu'ils ont dans les minerais d'où ils sont extraits. Cette forme oxydée est celle qui est
thermodynamiquement stable, c'est-à-dire qui correspond à un état énergétique
minimal. Tous les métaux, sauf les métaux nobles (or, platine) qui existent à l'état
natif, sont dans la nature sous forme de minerais (oxydes, sulfures, carbonates,..). Ils
sont alors plus stables d'un point de vue énergétique qu'à l'état de métal. La
corrosion est donc un processus naturel qui fait retourner tout métal non noble à un
niveau énergétique comparable à celui qu'il possède sous forme de minerai.
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Chapitre I : Généralités
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Pourquoi les métaux se corrodent-ils ?
métal pur
oxygène
humidité
E
N
E
R
G
I
E
Etat stable
minerais
ISITV
CORROSION - Chapitre I : GENERALITES
1.5.
E. ARAGON
Notion de potentiel
Potentiels redox standard
ISITV
CORROSION - Chapitre I : GENERALITES
E. ARAGON
Plus la gap d’énergie entre l’état métallique et l’état oxydé stable naturellement est
important, plus la tendance à la corrosion est potentiellement importante. Pour
quantifier thermodynamiquement cette tendance on utilise la notion de potentiel.
La tendance à la corrosion des métaux est donc liée à leur potentiel : un métal est
d'autant plus facilement corrodable que son potentiel est négatif. Ainsi, la série des
potentiels redox normaux permet d’évaluer la tendance à l’oxydation dans le cas de
différents couples oxydants/réducteurs. Cette série présente plusieurs limites : elle
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Corrosion
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est théorique et ne concerne que des métaux purs dans des conditions de pression et
surtout de température normales. L’information dont a besoin le corrosioniste
concerne des nuances alliages multiples, soumis à des conditions d’environnement
très variables. Pour répondre à ce besoin, la seule approche possible est
expérimentale par la mesure du potentiel pris par un métal ou alliage particulier
lorsqu’il est mis en présence d’un électrolyte donné. Ce potentiel est donc mesuré
dans un milieu donné et, de ce fait, si on réalise identiquement cette mesure pour
différents alliages dans ce milieu, la classification (par rapport au potentiel mesuré
pour chaque alliage) qui en découle n'est valable que dans ce milieu. On définit
ainsi une Série Galvanique.
Mesure de la différence de
potentiel entre 2 métaux
V
Electrolyte/milieu
M1
M2
ISITV
CORROSION - Chapitre I : GENERALITES
E. ARAGON
Le potentiel peut être mesuré entre 2 métaux différents. On préfère cependant le
mesurer par rapport à une électrode de référence dont le potentiel est fixe quel que
soit le milieu. On mesure donc une différence de potentiel entre le potentiel pris par
le métal dans le milieu considéré et le potentiel de l’électrode de référence. Différents
types d’électrodes de référence peuvent être utilisés : électrode normale à
l’hydrogène (ENH), électrode Ag/AgCl, électrode Cu/CuSO4, électrode au Calomel
saturée (ECS), ...
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Mesure de potentiel d’un métal
V
Electrolyte/milieu
Métal
Electrode de
référence
ISITV
CORROSION - Chapitre I : GENERALITES
E. ARAGON
Le tableau suivant donne la classification galvanique dans l'eau de mer de quelques
métaux et alliages :
E/référence
Potentiel ou métal plus cathodique ou plus noble
Graphite
Platine ; or
Argent
Titane
Aciers inoxydables passivés
Alliages Cu-Ni-Fe
Cuivre ; aluminium (passif)
Bronze marine, laiton
Plomb ; étain et soudure Sn-Pb
Calamine
Fer ; acier ; fonte
Alliages d'aluminium
Cadmium
Aluminium (actif)
Zinc
Magnésium et ses alliages
Potentiel ou métal plus anodique ou moins noble
Une série galvanique présente une extrémité noble ou cathodique (métaux et alliages
potentiellement plus résistants à la corrosion) et une extrémité non noble ou
anodique (matériaux présentant une susceptibilité plus forte à la corrosion).
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Notion de série galvanique
• Classement des métaux et
Potentiel du métal plus cathodique ou plus noble
alliages selon leur résistance à
la corrosion dans un milieu
donné
• Permet de prévoir la corrosion
en cas de couplage de 2 métaux
- corrosion du métal moins noble
- non corrosion du métal plus noble
- corrosion plus importante si
le ∆E entre les 2 métaux est
important
E/réf.
or
argent
titane
acier inoxydable
cuivre
bronze, laiton
fer
aluminium
zinc
magnésium
Potentiel du métal moins cathodique ou moins noble
ISITV
CORROSION - Chapitre I : GENERALITES
E. ARAGON
Certains métaux ou alliages figurent à plusieurs niveaux dans la série galvanique car
ils peuvent exister sous une forme passive (potentiel plus électropositif) ou active
(potentiel plus électronégatif). C’est le cas, par exemple, de l'aluminium et des ses
alliages ou des aciers inoxydables.
En l'absence de test in situ, une série galvanique donne une bonne indication de
l'ampleur de la corrosion galvanique (voir § 2.2.1) possible lors de la mise en contact
de deux métaux ou alliages différents : plus la distance entre ces matériaux dans la
série galvanique est importante, plus le potentiel généré est important et donc, plus
la corrosion du métal anodique est importante.
Série galvanique en
eau de mer
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2. ASPECTS ELECTROCHIMIQUES DE LA CORROSION
2.1.
Réactions de la corrosion
Le processus de corrosion est lié à deux demi-réactions d'oxydo-réduction. Une
demi-réaction d'oxydation anodique pour laquelle le métal perd un ou plusieurs
électrons avec formation d'ions positifs. Dans le cas de l'oxydation du fer, on a la
réaction :
Fe ⇔ Fe2+ + 2eElle est associée à une demi-réaction de réduction cathodique :
- En milieu acide :
- En milieu aéré :
2H+ + 2e- ⇔ H2
(dégagement d'hydrogène)
1/2 O2 + 2e + H2O ⇔ 2 OH-
La vitesse de ces deux demi-réactions dépend de la nature du métal et de la
composition du milieu.
2.2.
La pile électrochimique de corrosion
La corrosion d'un métal ou d'un alliage métallique dans un milieu corrosif s'effectue
suivant un processus assimilable au fonctionnement d'une pile galvanique,
composée de deux électrodes et d'une solution d'électrolytes dans laquelle elles
plongent. Cette pile, lorsque les électrodes sont en court-circuit ou reliées
électriquement par un circuit de faible résistance, est le siège d'une réaction
électrochimique.
Selon les types de corrosion, l'analogie est plus ou moins évidente. Dans le cas de la
corrosion galvanique qui se produit lorsque deux métaux sont en contact, elle est
évidente ; par contre, elle apparaît moins nettement dans la corrosion uniforme d'un
métal pur plongé dans un milieu agressif (corrosion idiomorphique) bien qu'elle soit
tout aussi réelle.
2.2.1. Corrosion galvanique
Dans le cas de deux métaux couplés électriquement et plongés dans un
environnement agressif, la réaction d'oxydation a lieu à la surface du métal le moins
noble (ou le plus anodique) et la réaction de réduction a lieu à la surface du métal le
plus noble (ou le plus cathodique). Seul, le métal le moins noble présente une
dégradation. Le métal le plus noble est protégé cathodiquement. On parle alors de
corrosion ou de couplage galvanique :
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Pile électrochimique
Deux métaux en
contact électrique :
•un électrolyte (eau + sel)
•un multimètre (pour
courant continu), une
ampoule ou un petit
moteur
i
+
-
Cu
Zn
C
A
T
H
O
D
E
A
N
O
D
E
ELECTROLYTE
ISITV
CORROSION - Chapitre I : GENERALITES
E. ARAGON
On a ici un couplage galvanique entre du cuivre (métal cathodique) et du zinc (métal
anodique). On assiste à la corrosion du zinc ; le cuivre ne se corrode pas.
Dans ce cas de figure, un circuit électrique s'établit. Le fait que l'électrolyte soit
conducteur permet de fermer le circuit. Pour empêcher ce type de corrosion, il faut
donc interrompre la circulation des charges dans le circuit, soit en éliminant
l'électrolyte si cela est possible (par exemple, élimination de l'humidité par
chauffage), soit en isolant électriquement les deux métaux (utilisation de joints
isolants).
Quelles réactions ont lieu
quand les métaux se corrodent ?
A l'anode :
A la cathode :
• les métaux se corrodent • l'énergie libérée à l'anode
est consommée
et de l'énergie électrique
est libérée
• la cathode est une surface
où le courant quitte un
• l'anode est une surface
électrolyte
où le courant continu
entre dans un électrolyte
- pH < 7 (dégagement de H2)
- pH > 7 (formation de OH-)
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Corrosion galvanique
(corrosion bimétallique)
• Contact électrique entre deux métaux différents
dans un électrolyte
• L'intensité de l'attaque dépend :
- de la différence de potentiel
(donnée par la série galvanique)
- des surfaces de la cathode et de l'anode
- de la distance entre l’anode et la cathode
- de la résistance électrique du circuit galvanique
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Corrosion galvanique
(corrosion bimétallique)
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Corrosion galvanique
(corrosion bimétallique)
ISITV
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Effet de la surface lors
d'une corrosion galvanique
• Une petite cathode
en contact avec une
grande anode : faible
corrosion généralisée
• Une grande cathode en
contact avec une petite
anode : piqûres
Corrosion uniforme
Cathode
Anode
Anode
Concentration de la corrosion
Cathode
Cathode
Anode
ISITV
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Corrosion
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Cas de l'acier et du zinc en contact
électrique dans l'eau de mer
• Le zinc, plus électronégatif
(moins noble) que l'acier,
fournit des électrons à
celui-ci
• Le zinc se corrode et
protège l'acier
EAU DE MER
Acier
Zinc
Al
Mg
ISITV
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Cas de l'acier et du cuivre en contact
électrique dans l'eau de mer
• Le cuivre, plus
électropositif (plus noble)
que l'acier, reçoit des
électrons de celui-ci
• L'acier se corrode et
protège le cuivre
EAU DE MER
Cu
Acier
ISITV
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Chapitre I : Généralités
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Prévention de la Corrosion
galvanique
• Empêcher le contact électrique entre les deux métaux :
⇒ Joints ou rondelles isolantes, revêtements
organiques
• Choisir 2 métaux proches dans la série galvanique
• Favoriser des surfaces cathodique faibles et des surfaces
anodiques importantes
• Augmenter la résistivité de l’électrolyte :
⇒ revêtement de l’anode et/ou de la cathode
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CORROSION - Chapitre I : GENERALITES
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2.2.2. Corrosion d’un métal isolé
Dans le cas d'un métal isolé et plongé dans un environnement agressif, la réaction
d'oxydation (ou réaction anodique) et la réaction de réduction (ou réaction
cathodique) ont lieu sur des sites distincts à la surface du métal. On distingue donc
des sites anodiques (ou micro-anodes) et des sites cathodiques (ou micro-cathodes).
Seuls les sites anodiques présentent une attaque. On parle aussi de corrosion
idiomorphique :
Corrosion d’un métal isolé
HUMIDITE
i
-
-
ANODE
+ + + + +
i
¾ Anode :
Fe→Fe2+ + 2e-
CATHODE
- + + + -
+
¾ Cathode :
2H+ + 2e-→H2
1/2 O2 + 2e- + H2O→2 OHISITV
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Corrosion
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La corrosion du métal isolé implique, à la surface du métal, l'apparition d'une zone
anodique et d'une zone cathodique différenciée : on parle de dépolarisation. Elle est
consécutive à une discontinuité qui est liée soit :
- au métal :
¾ discontinuité métallurgique,
¾ état de surface,
¾ pollution de surface
-
au milieu :
¾ discontinuité de concentration en oxygène. C'est le cas particulier de la
corrosion par aération différentielle décrite ci-après.
2.2.3. Corrosion par aération différentielle
Dans certains cas, la distinction entre les sites anodiques et cathodiques à la surface
du métal est consécutive à un gradient de concentration en oxygène . Une zone plus
riche en oxygène devient le siège de la réduction cathodique alors qu’une zone moins
riche en oxygène est le siège de la réaction d’oxydation anodique .
Corrosion par aération différentielle
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Selon ce mécanisme, une corrosion est observée dans la zone de confinement
(assemblages boulonnés) du fait de la géométrie de la pièce qui ne permet pas un
renouvellement suffisant en oxygène.
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Corrosion
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Corrosion par aération
différentielle
Zone de confinement
Ö absence d ’oxygène
Ö zone anodique
CORROSION
Zone aéré :
Ö présence d ’oxygène
Ö zone cathodique
boulonnage
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Le schémas ci-dessus montre l’exemple d'un cas de corrosion par aération
différentielle liée à une zone confinée dans un assemblage boulonné.
Corrosion par aération différentielle
Corrosion sous dépôts
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La corrosion sous dépôt est un cas particulier de corrosion par aération différentielle
qui comme dans le cas d’un assemblage boulonné, est caractérisé par une distance
entre zone cathodique et anodique de l’ordre du centimètre.
Le phénomène peut également avoir lieu à des échelles plus importantes comme
dans le cas de conduites enterrées :
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Corrosion
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Corrosion par aération
différentielle
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La corrosion dite par Pile Géologique est également un cas particulier de corrosion
par aération différentielle.
Corrosion par pile géologique
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Gestion de la corrosion par
aération différentielle :
• Isolation :
- rondelle non métallique
- des joints
- revêtement barrière
• Cordons de soudure continus et rectifiés
• Conception
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3. ROLE DE L'ENVIRONNEMENT
La corrosion n'est pas une propriété intrinsèque du métal : elle dépend plus de son
environnement que de sa nature. Par environnement, on entend :
- le milieu constitué par une atmosphère sèche (interface gaz/métal) ou humide
(interface solution/métal) et caractérisé par une température, de l'eau douce ou
salée, la présence de micro-organismes, ...
- les contraintes mécaniques : tension, fatigue, vibrations, érosion, frottements,
cavitation, chocs.
L'agressivité d'un environnement est donc liée à de multiples facteurs. Les
principaux sont la présence d'eau, la présence d'espèces réductibles, la température,
la présence éventuelle de polluants.
La présence d'eau (électrolyte), du fait de ses propriétés conductrice, permet le
transport de charges entre les sites anodiques et les sites cathodiques. Plus
l'électrolyte est conducteur, plus il constitue un milieu agressif. A contrario, un
milieu sec limite la corrosion.
La présence d'espèces réductibles (proton en milieu acide, oxygène en milieu
oxygéné) permet la demi-réaction de réduction. Plus celle-ci est rapide, plus la
réaction d'oxydation (corrosion) le sera.
La température est un paramètre qui joue sur la valeur du potentiel. Si la
température de l'environnement augmente, le processus de corrosion est favorisé. On
considère, en première approximation, que la vitesse de corrosion est doublée
lorsque la température augmente de 10°C.
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Enfin, la présence de polluants est un facteur favorisant la corrosion. Ces polluants,
dans le cas d'espèces ioniques, provoquent l'augmentation de la conductivité de
l'électrolyte (ex : ions chlorures en environnement marin). Ils peuvent, d'autre part,
former avec l'humidité, des acides et donc conduire à une présence excessive de
protons. C'est le cas de l'anhydre sulfureux (SO2) atmosphérique issu de rejets
industriels qui forme de l'acide sulfurique (H2SO4) en présence d'eau (pluies acides).
De même, les gaz nitreux forment de l'acide nitrique (HNO3).
Rôle de l'environnement
• La corrosion dépend autant du
métal que de son environnement
• Par environnement, on entend :
- Présence d'humidité
- Présence d'espèces réductibles
- Présence de polluants
- Température
- Contraintes mécaniques associées
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Rôle de l'environnement
• Par environnement, on entend :
Taux de Corrosion
- Présence d'humidité :
0
20
40
60
80
Humidité relative %
100
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Rôle de l'environnement
• Par environnement, on entend :
- Température :
Relative Rate
Corrosion rate Vs. Temperature
5
4
3
2
1
0
0°C
10°C
20°C
30°C
40°C
Temperature
ISITV
CORROSION - Chapitre I : GENERALITES
3.1.
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Notion de catégories de corrosivité
Les conditions environnementales sont déterminantes dans le développement de la
corrosion. Leurs bonnes connaissances permettent de prendre les dispositions
nécessaires tant lors de la réalisation des chantiers que pour le choix des revêtements.
3.1.1 Corrosivité atmosphérique
La corrosivité d'une atmosphère est définie par la norme ISO 9223 applicable aux
matériaux métalliques et par l’ISO 12944-2 (1997) plus adaptée aux substrats peints.
Les 2 référentiels permettent une classification sur une échelle variant d'une
corrosivité très faible (C1) à une corrosivité très élevée (C5-I/M).
REFERENTIELS NORMATIFS
• ISO 9223 : Corrosion des métaux et
alliages : corrosivité des atmosphères
– classification
• ISO 12944-2 : Peintures et vernis
Anticorrosion des structures en acier
par systèmes de peinture –
classification des environnements
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Chapitre I : Généralités
Catégorie
de
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Perte de masse par unité de surface/perte
d'épaisseur
Exemples d'environnements types
dans un climat tempéré
(à titre d'information)
(première année d'exposition)
corrosivité
Acier faiblement
allié
Perte
Perte de
d'épaisseur
masse
µm
g/m2
C1
Très faible
< 10
< 1,3
Zinc
Extérieur
Perte de
masse
g/m2
d'épaisseur
< 0,7
< 0,1
Intérieur
Perte
C2
faible
> 10 à 200
> 1,3 à 25
> 0,7 à 5
> 0,1 à 0,7
Atmosphères avec
un faible niveau de
pollution. Surtout
zones rurales.
C3
moyenne
> 200 à 400
> 25 à 50
> 5 à 15
> 0,7 à 2,1
Atmosphères
urbaines et
industrielles,
pollution modérée
par le dioxyde de
soufre. Zones
côtières à faible
salinité.
C4
élevée
> 400 à 650
> 50 à 80
> 15 à 30
> 2,1 à 4,2
C5-I
très élevée
(industrie)
>650 à 1 500 > 80 à 200
> 30 à 60
> 4,2 à 8,4
C5 – M
Très élevée
(marine)
>650 à 1 500 > 80 à 200
> 30 à 60
> 4,2 à 8,4
Zones industrielles
et zones côtières à
salinité modérée.
Zones industrielles
avec une humidité
élevée et une
atmosphère
agressive.
Zones côtières et
maritimes à salinité
élevée.
Bâtiment chauffés à
atmosphère propre,
par exemple
bureaux, magasins,
écoles, hôtels.
Bâtiments non
chauffés où de la
condensation peut
se produire, par
exemple entrepôts
ou salle de sport.
Enceintes de
fabrication avec une
humidité élevée et
une certaine
pollution de l'air,
par exemple
industrie
alimentaire,
blanchisseries,
brasseries, laiteries.
Usines chimiques,
piscines, chantiers
navals côtiers.
Bâtiments ou zone
avec une
condensation
permanente et avec
une pollution élevée.
Bâtiment ou zones
avec une
condensation
permanente et avec
une pollution élevée.
Ce tableau extrait de la norme ISO 12944-2 (1997), n'est donné ici qu'à titre informatif. Les informations qu'il contient ne
peuvent être utilisées que dans le cadre strict des dispositions de la norme non précisées ici.
Les catégories de corrosivité atmosphérique sont définies en termes de perte de
masse ou d'épaisseur d'éprouvettes en acier et/ou en zinc après la première année
d'exposition. S'il n'est pas possible d'exposer des éprouvettes standards dans
l'environnement réel considéré, on peut estimer la catégorie de corrosivité en
s'appuyant sur les exemples d'environnements types donnés par la norme à titre
indicatif. Le tableau ci-dessus récapitule les catégories de corrosivité atmosphérique
ainsi que les critères qui les définissent.
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Corrosion
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3.1.2
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Corrosivité des eaux et des sols
La norme ISO 12944-2 définit également les catégories de corrosivité pour les
structures immergées ou enterrées :
• Im1 : eau douce,
• Im2 : eau de mer ou eau saumâtre,
• Im3 : sol
3.2.
Notion de macro, mini et microclimats
La corrosivité générale d’un lieu étant connu (macroclimat), il faut ensuite prendre
garde aux miniclimats et aux microclimats qui peuvent considérablement modifier
localement cette classification.
La notion de mini climat concerne la température, l'humidité et les pollutions
rencontrées à proximité des ouvrages. La condensation provoquée par le
refroidissement nocturne est ici un phénomène important à prendre en compte. La
surface métallique se couvre d'un film d'eau qui s'éliminera seulement par le
réchauffement de la journée, ou bien du fait de courants d'air importants. Ainsi les
vents ont-ils un effet sur la durabilité du film de condensation. De plus, ils sont
responsables du transport des polluants chimiques ainsi que du phénomène
d'érosion corrosion lorsqu'ils transportent des particules sableuses.
La notion de microclimat régit les fluctuations environnementales à l'échelle de
l'ouvrage lui-même. On s'intéressera en particulier aux zones de confinement qui
permettent une accumulation d'humidité et de polluants. Un niveau d'acidité
important est susceptible de s'y développer. De même, les zones froides sont le siège
d'une condensation importante. Elles sont liées à des ponts thermiques ou soumises à
une convection naturelle ou forcée, ou encore exposées différemment à un
rayonnement naturel ou artificiel.
Notion de Macro, Mini et
micro climats
• Macro climat : climat à l’échelle d’un pays ou
d’une région
• Mini climat : conditions de température,
d’humidité et de pollution à proximité d’une
structure
• Micro climat : fluctuations d’environnement à
l’échelle de l’ouvrage lui-même
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Corrosion
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Exemple 1
Rôle de l'environnement
Vapeur d'eau
Produits corrosifs
Vent dominant
C5 I
C3
ISITV
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Pas de Calais C2
Zone industrielle C5 I
Installation sous le vent dominant C 5 I/M
Installations en vent dominant C3
Exemple 2
Suivant le sens de la ventilation, la corrosivité de l'atmosphère dans le tunnel sera C3 ou C5-I
Maroc C2/3
Détroit de Gilbratar
Tanger
C3
Espagne C3
Tarifa
C5I
V
e
n
t
i
l
a
t
i
o
n
V
e
n
t
i
l
l
a
t
i
o
n
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Corrosion
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4. LES DIFFERENTES FORMES DE CORROSION
4.1.
Corrosion uniforme ou généralisée
C'est la forme de corrosion la plus commune. On observe une attaque régulière du
métal sur toute sa surface. La vitesse de corrosion est exprimée en perte d'épaisseur
(mm/an ou µm/an) ou en perte de masse (mg.dm-2.jour-1). La vitesse de la corrosion
n'est pas linéaire, elle diminue en général dans le temps.
Corrosion uniforme
¾ Perte uniforme de métal
en surface
Surface d’origine
¾ Se produit sur tous les
métaux
¾ Vitesse de corrosion non
linéaire
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Corrosion uniforme
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Corrosion
Chapitre I : Généralités
4.2.
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Corrosion localisée
Elle est complexe et difficile à prévoir.
Elle est liée à des hétérogénéités sur le métal ou dans son environnement : par
exemple, des différences locales dans la structure métallurgique (joints de grain) ou
consécutives à un traitement thermique (soudure) ou mécanique (contrainte) ;
également des discontinuités de surfaces comme la rupture locale de la couche
d'oxyde ou du revêtement organique ; ou encore la présence de dépôts de corrosion
ou de poussières.
On observe une destruction en profondeur.
4.2.1. Piqûres
Dans ce cas, un ou plusieurs points de faible surface sont corrodés avec pénétration
dans la masse du métal selon la verticale. Cette corrosion est parfois évolutive vers
une corrosion de type caverneuse. Elle est caractérisée par une faible perte de poids
et des qualités mécaniques peu affectées mais ses conséquences peuvent être graves
en cas de perforation de canalisation ou de réservoirs. C'est une attaque dangereuse
car insidieuse (non visible). Elle concerne, en particulier, les aciers inoxydables,
l'aluminium, ...
Corrosion par piqûres
¾ Pénétration dans la masse selon la verticale
¾ Propriétés mécaniques peu affectées
¾ Faibles pertes de poids
Oxydes
¾ Danger de perforation
¾ Attaque insidieuse
¾ Métaux passivables :
Aciers inox, aluminium
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4.2.2. Corrosion caverneuse
Elle est souvent associée aux faibles volumes de solution stagnante retenue par les
cavités, les joints poreux, les dépôts sur les surfaces et sous les têtes de boulons et de
rivets. Elle concerne, en particulier, les aciers inoxydables en milieu marin.
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Corrosion caverneuse
¾ Associée aux faibles volumes de solutions
stagnantes
¾ Liée a un gradient en concentration
d'oxygène : aération différentielle
¾ 2 étapes :
- incubation (lente)
- propagation (rapide)
¾ Aciers inoxydables
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Corrosion caverneuse
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Corrosion
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Corrosion caverneuse
La corrosion par crevasse peut être réduite par :
¾
¾
¾
¾
¾
l'usage de soudures au lieu de brides et de joints
l'absence de zones confinées
un bon drainage (absence de rétention d'eau)
des rondelles de caoutchouc ou de Téflon
en évitant les dépôts (corrosion sous dépôt)
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4.2.3. Corrosion intergranulaire
Dans les alliages, sous certaines conditions de milieu, les joints de grain peuvent être
plus actifs que le reste de la matrice et se corroder préférentiellement en donnant une
corrosion intergranulaire ou intercristalline.
Par exemple, dans les aciers inoxydables austénitiques chauffés dans un certain
domaine de température (par exemple à cause d'un traitement thermique lié à une
soudure), on observe la précipitation de carbures de chrome aux joints de grain. La
périphérie des grains est appauvrie localement en chrome, métal dont la présence
assure une meilleure résistance à la corrosion. Pour prévenir ce problème, on procède
à l'addition d'éléments d'alliage (titane ou niobium) qui forment des carbures
préférentiellement au chrome. On peut également utiliser des nuances d'acier
pauvres en carbone (moins de 0,03%).
Corrosion intergranulaire
¾ Corrosion préférentielle du
joint de grain
corrosion aux joints de grains
soudure
¾ Cas des aciers inoxydables
austénitiques dans la Zone
Affectée Thermiquement
(ZAT) d'une soudure
grains
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4.2.4. Corrosion sélective (perte d'un élément d'alliage)
Ici, l'un des métaux (le métal anodique) composant un alliage est sélectivement
corrodé. Ce phénomène est observé dans le cas de la dézincification des laitons
(alliages Cu-Zn) ou de la corrosion par le graphite dans les fontes grises.
La dézincification des laitons peut présenter 2 formes : soit une corrosion uniforme
pour laquelle l'alliage est détruit couche par couche. Elle concerne les laitons à haute
teneur en zinc en milieu acide ; soit une corrosion par piqûres pour laquelle on
observe des résidus poreux de cuivre et de produits de la corrosion. Elle concerne les
laitons à faible teneur en zinc en milieu chloruré et chaud. Pour prévenir ce type de
corrosion, on peut réduire l'agressivité du milieu (utilisation d'inhibiteurs), mettre en
place des dispositifs de protection cathodique ou encore utiliser des laitons plus
résistants (laitons rouges à moins de 15% de zinc, laitons enrichis en étain ou arsenic
qui sont des éléments d'alliages inhibiteurs).La corrosion par le graphite concerne les
fontes grises dans les sols et dans l'eau. Le fer est attaqué préférentiellement. Le
graphite étant cathodique par rapport au fer, il se constitue une pile galvanique dans
laquelle l'anode de fer se dissout laissant une masse poreuse de graphite et de rouille.
L'attaque est généralement longue et souvent peu apparente mais conduit à une
perte de résistance mécanique très importante. Par contre, la géométrie de la pièce
n'est pas modifiée.
Corrosion sélective
¾ Le métal anodique composant
un alliage est sélectivement
corrodé
¾ Dézincification des laitons et
Graphitisation de la fonte
¾ Perte des propriétés
mécaniques
¾ Identification : changement de
couleur
cuivre poreux
laiton : alliage Cu-Zn
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Corrosion sélective
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4.3.
E. ARAGON
Corrosion produite par le déplacement relatif de l'électrolyte
4.3.1. A faible vitesse
La vitesse de déplacement de l'électrolyte a une influence sur la cinétique de la
corrosion qui dépend souvent de la vitesse à laquelle les espèces réductibles
parviennent à la cathode. La corrosion est généralement accélérée sauf dans le cas
des alliages passivés.
4.3.2. A grande vitesse
On distingue plusieurs formes : l'érosion-corrosion, la corrosion par chocs ou par
martèlement et la cavitation.
Un phénomène d'érosion-corrosion apparaît lorsqu'un fluide en mouvement, chargé
en particules solides (sable, résidus de corrosion, ...), a une action mécanique
(érosion) à laquelle se surajoute la corrosion de nature électrochimique (effet de
synergie). La corrosion est ici facilitée par l'abrasion du film protecteur qui passive
les alliages. La corrosion est d'autant plus rapide que la vitesse du fluide est grande
et que sa charge en particules solides est élevée. Elle est caractérisé par des effets
localisés sous la forme de rayures orientées. Les métaux tendres (cuivre, plomb, ...)
ainsi que les équipements exposés à un déplacement de liquide (tubes, valves,
pompes, hélices, condenseurs, bouilleurs, turbines, broyeurs, ...) sont
particulièrement concernés.
La corrosion par chocs ou par martèlement est un cas extrême d'érosion-corrosion.
Elle peut se manifester au niveau de coudes de canalisations, de lames de turbines ou
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de vannes à demi ouvertes, ...
On parle de cavitation lorsqu'on observe une attaque causée par la formation et
l'éclatement de bulles d'air dans la solution d'électrolytes en déplacement rapide.
C'est le cas sur les hélices de navires, des pompes et des turbines. Les alliages
d'aluminium et les aciers au carbone y résistent mal, contrairement aux alliages de
titane, aux aciers inoxydables austénitiques et aux alliages de nickel.
Erosion corrosion
¾ Fluide en mouvement chargé de particules
solides
¾ Elimination des produits de corrosion
¾ Attention : métaux passivés
¾ Aspect : rainures orientées
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Erosion corrosion
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Corrosion
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4.4.
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Corrosion associée a une contrainte mécanique
4.4.1. Corrosion sous tension
La corrosion sous tension correspond à l'action simultanée et à effets cumulatifs
d'une tension mécanique appliquée ou résiduelle (traitement thermique) et d'un
milieu corrosif. Elle se manifeste par une fissuration au sein du métal et conduit
rapidement à sa cassure. La fissuration suit une configuration intergranulaire ou
transgranulaire et se développe à des vitesses de l'ordre de 10-7 à 10-2 mm.s-1. Il existe
un seuil de tension mécanique en dessous duquel la corrosion sous tension ne se
produit pas ; ce seuil dépend de la nature de l'alliage et il est difficile à évaluer.
En milieu marin, sont concernés, les alliages d'aluminium, les aciers ordinaires et
inoxydables ainsi que les alliages à base de titane.
Corrosion Sous Tension (CST)
Corrosion sous tension
contrainte statique
σ
σ
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Corrosion sous tension
d’un ridoir en bronze
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Corrosion Sous Tension (CST)
¾ Acier inoxydable
¾ Présence d’halogénures (chlorures ou autres)
¾ Température > 60°C
¾ Contrainte mécanique
⇒ Corrosion Sous Tension (CST)
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4.4.2.
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Fatigue-Corrosion
Cette forme affecte les métaux ou alliages soumis à des efforts de traction répétés ou
alternés en milieu corrosif. La rupture par fatigue du métal se produit après un
nombre déterminé de cycles qui est fonction de l'intensité de la contrainte. Dans un
milieu corrosif, la rupture (qui est alors une rupture par fatigue-corrosion) se produit
pour une contrainte donnée, après un nombre de cycles inférieur. L'action conjointe
des deux facteurs produit des dégâts plus importants que les deux facteurs pris
séparément. La rupture provient de la formation de fissures transgranulaires et
ramifiées qui prennent souvent naissance à partir de piqûres.
En milieu marin, sont concernés, les alliages d'aluminium, les aciers ainsi que le
cuivre et ses alliages.
Afin de prévenir cette forme de corrosion, on peut envisager d'utiliser un
revêtement, de choisir des matériaux plus résistants, de mettre en œuvre une
protection cathodique ou une galvanisation.
Fatigue corrosion
Fatigue – Corrosion
contrainte dynamique
σ
σ
ISITV
CORROSION - Chapitre I : GENERALITES
I.S.I.T.V.
Corrosion et protections
Université du Sud Toulon-Var - Institut des Sciences de l'Ingénieur de Toulon et du Var
E. ARAGON
Réf. Aragon - 30/09/05
Rév. : 1
Corrosion
Chapitre I : Généralités
Page : 38/36
5. ETUDES DE CAS
5.1.
Cas liés à des structures hybrides multi matériaux
5.1.1. Corrosion consécutive à la dégradation d’un matériau polymère
5.1.2. Couplage galvanique avec les renforts carbone d’un composite
5.2.
Corrosion acide après incendie
Pertes de poids du PVC sous différentes contraintes de température
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CORROSION - Chapitre I : GENERALITES
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Corrosion et protections
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E. ARAGON
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Rév. : 1
Corrosion
Chapitre I : Généralités
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Mécanisme de la corrosion acide
1/ Attaque acide :
Fe + 2 HCl → FeCl2 + H2
2/ Hydrolyse du chlorure ferrique :
FeCl2 + H2O→ Fe(OH)2 + 2 HCl
Processus accéléré
Cycle acide au cours du processus
de dégradation des alliages ferreux
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CORROSION - Chapitre I : GENERALITES
Évolution de la corrosion de l’acier non
protégé en fonction du type de gaz
halogéné et de l’humidité relative de l’air
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Évolution de la corrosion de l’acier
non protégé en fonction de l’humidité
relative de l’air sous atmosphère HCl
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