élèves un maximum. Après avoir amené la stratégie de manière explicite,
les auteurs insistent également sur l’importance de modéliser la stratégie
en se mettant en scène. Il s’agit en réalité de montrer soi-même comment
appliquer cette stratégie d’écriture. “Moi quand je planifie le texte
informatif que je veux écrire, je touche la première page (le faire en le
disant), je dis ce que je vais écrire (expliquer ce qu’on va enseigner) et puis
seulement je dessine et j’écris.”
La mini-leçon se poursuit par un engagement actif des élèves : il s’agit
d’essayer de mettre en œuvre la stratégie modélisée (soit deux par deux
quelques minutes au coin tapis, soit un élève avec l’enseignant devant le
groupe au coin tapis). Si les élèves ont appris à enrichir le texte en posant
des questions à leur camarade, l’enseignant peut demander à un enfant de
lui raconter le récit qu’il projette d’écrire devant la classe et l’interroger
pour qu’il intègre plus de détails. Selon L. Calkins, la consigne est mieux
comprise par les élèves lorsqu’elle a été vécue concrètement tous
ensemble. La mini-leçon se termine par l’étape du lien au cours de laquelle
l’enseignant résume l’apprentissage visé, renvoie au tableau d’ancrage qui
s’enrichit au fur et à mesure et lance l’écriture individuelle.
2. La production écrite autonome // entretiens et rétroactions (40’) : après la
mini-leçon, les élèves se mettent au travail en autonomie. Ils écrivent un
nouveau texte ou révisent un texte antérieur. Dans tous, les cas, ils
intègrent la nouvelle stratégie apprise. C’est le moment pour l’enseignant
d’observer les élèves et les difficultés rencontrées. Afin de relancer
l’attention des élèves, il peut être conseillé de rappeler collectivement un
point d’enseignement. Tandis que les élèves écrivent, l’enseignant pratique
des entretiens. Soit il adresse des rétroactions à un élève en particulier
soit il rassemble autour de lui 4-5 élèves autour d’une même difficulté (par
exemple, l’absence d’idée de départ, la difficultés à raconter dans les
détails). Il s’agit d’un moment de rétroaction précise, positive, régulière
propice au progrès. Les feedbacks sont structurés de la façon suivante :
observation de l’élève et questionnement de celui-ci pour savoir ce qu’il
essaie de faire identification d’une force, d’une habileté bien maitrisée,
formulation d’un conseil très important ou d’un point d’enseignement