Université Chouaïb Doukkali Faculté des Sciences cours Mécanique analytique Mrani I. 2014 1 mrani I. 2014 2 17/09/2014 Plan du cours Chap I : Fondements de la mécanique rationnelle - Description primaire de la configuration d’un système - Vitesses généralisées. - Liaisons - Degrés de liberté d’un système - Paramètres de configuration - Mouvements virtuels Chap II : Principe des puissances virtuelles (PPV) - Forces de liaison - Puissances virtuelles - Principe des puissances virtuelles (P.P.V) mrani I. 2011 3 17/09/2014 Chap III : Formulation lagrangienne - Equations de Lagrange - Intégrales premières Chap IV : Principe de Hamilton -Hypothèses -Calcul de H -Espace des phases -Intérêt de la formulation Hamiltonienne -Equation de Hamilton-Jacobi Livres à consulter : -P.Brousse « Mécanique analytique » BRO 531 -M.Kerroum « Mécanique analytique » KER 531 -Y.Bamberger « Méca de l’ingénieur I » BAM 531 mrani I. 2011 Chap I : Fondements de la mécanique rationnelle 17/09/2014 4 mrani I. 2010 5 17/09/2014 mrani I. 2010 III.1 Exemples de liaisons : a) Liaison par contact ponctuel z Le point A2 de (S2) reste dans le plan π1 de (S1). Le mouvement de (S2)/(S ) se décompose : ! 1 -rotation autour de (O, x) ,(O , y)et (O , z ) - translation suivant (O , x ),(O , y ) R (S1 → S 2 ) y A2 O x π1 (S1) Liaison rotule f p (S1 → S 2 ) S1 z A1 O A2 p (S2) y Un point A2 de (S2) reste confondu avec un point A1 de (S1). Le mouvement se décompose : ( O , y ) ( O , z ) ( O , x ) - rotations autour de , et Liaison pivot z f p (S1 → S 2 ) x O (S2) p S1 Deux points A2 et B2 de (S2) Distants d’une longueur L restent Confondus avec deux points A1 et B1 de (S1) distants de la même longueur L ( ≠ 0). Le mouvement de (S2)/(S1)est une rotation d’axe (O , x ) Liaison encastrement (S1) (S2) Le mouvement de (S2)/(S1) Est bloqué dans toutes les directions mrani I. 2010 7 8 17/09/2014 Liaison pivot glissant Le mouvement de (S2)/(S1) se décompose en : - rotation autour de (O , x ) - translation suivant (O , x ) f p (S → S ) 1 2 y O (S2) x (S1) D2 Liaison glissière z (S2) D2 D1 x (S1) π2 π1 y Un plan π1 de (S1) reste confondu avec un plan π2 de (S2) et une droite D2 liée à (S2) et située dans π2 reste confondue avec une droite D1 liée à (S1) et située dans π1. Le mouvement de (S2)/(S1) est Une translation d’axe (O , x ) mrani I. 2010 9 17/09/2014 Ces relations sont la traduction d’une liaison géométrique : (contact unilatéral entre deux solides …) q = ( x, y, z ) z O F (q, t ) = x 2 + y 2 + z 2 ≤ R 2 : Liaison hlonome unilatérale P y x mrani I. 2010 10 17/09/2014 b) Système de 3 corps liés 3 1 2 mrani I. 2010 11 17/09/2014 Ces relations traduisent une liaison cinématique (roulement sans glissement en un pt de contact …) § Paramètres de configuration : (D) yG § Equations de liaison : G xG (O , x ) Condition géométrique de Contact (liaison holonome) CRSG :Condition cinématique (liaison non holonome) mrani I. 2010 12 17/09/2014 Remarques : • Toute liaison holonome peut être rendue non holonome par dérivation par rapport à t, • Certaines liaison non holonomes peuvent être rendues holonomes par intégration (liaisons semi-holonomes): x!G + Rψ! = 0 ⇒ xG + Rψ = cte • Une liaison peut être indépendante du temps (scléronome), c’est le cas de la plus part des liaisons usuelles (pivot, rotule, …), • La rigidité d’un système de particule (particules fixés par rapport à d’autres) s’exprime par des liaisons holonomes, • Une liaison peut être dissipative (le travail des forces de liaisons est non nul) ou parfaite (sans jeu et sans frottement), • On suppose que les liaisons non-holonomes pourront toujours se mettre sous la forme : N 6 a0 (q , t ) + ∑ ∑ ak (q j , t )q! j = 0 (cas de N solides) k =1 j =1 mrani I. 2010 13 17/09/2014 mrani I. 2010 14 h : liaisons holonomes 17/09/2014 p : liaisons non holonomes Dérivation de s liaisons s : liaisons non holonomes h-s : liaisons holonomes (liaisons principales) p+s : liaisons non holonomes (liaisons supplémentaires) mrani I. 2010 15 17/09/2014 Remarques : • Dans les liaisons principales sont toujours représentées les conditions qui maintiennent la rigidité du système. • Le choix des liaisons principales et supplémentaires ne modifie pas le nombre de degrés de liberté NDL. • Le choix des liaisons principales et supplémentaires modifie le nombre n+p paramètres de configuration. • Par la suite le nombre h représente les liaisons principales (holonomes) et le nombre p les liaisons supplémentaires (nonholonomes) Exemple : Dans le cas du disque rigide roulant sur un plan, on peut choisir de rendre la liaison holonome de contact non-holonome. yG* ≠ 0 : mvt virtuel y G = R ⇒ y! G = 0 On dit qu’on respecte plus la liaison holonome ce qui revient à imaginer un mouvement virtuel dans lequel le disque peut pénétrer le plan en restant rigide. mrani I. 2010 16 17/09/2014 V R (M ) M (t ) M (t0 ) R S à t S à t0 mrani I. 2011 17 17/09/2014 V * (M ) R M (u ) M (u0 ) R S à t 0 Position réelle S après mvt virtuel Position virtuelle mrani I. 2010 18 17/09/2014 19 17/09/2014 mrani I. 2010 20 17/09/2014 mrani I. 2010 21 17/09/2014 mrani I. 2010 22 17/09/2014 - Si les liaisons principales incluent des liaison exprimant la rigidité de S, on dit que le champ de vitesses est rigidifiant. Le mouvement virtuel est un mouvement de corps solide rigide. C’est un champ de moments équiprojectif caractérisé par : mrani I. 2010 23 17/09/2014 - On peut définir un C.V.V rigidifiant une partie seulement ou plusieurs parties de (S). On parle alors de C.V.V rigidifiant par morceaux. y O O A’ A x B A’ A B’ x y C’ B’ B C mrani I. 2004 24 17/09/2014 mrani I. 2010 25 17/09/2014 Exemple : y (D) G x Un C.V.V compatible avec cette liaison est : mrani I. 2010 26 17/09/2014 Exemple : P mrani I. 2010 27 17/09/2014 Exemple : -(P) plateau horizontale en translation (Σ) GG rectiligne à la vitesse VG. -(S) disque roulant et pivotant sans glisser sur (P) tout en restant vertical I (P) h O -Liaison holonome (Σ)-(P) Σ est paramÈtrÈ par q = (xG , yG , zG , ψ , ϕ ) Èquation de la liaison : zG = R + h(t) équation de liaison : zG = R + h(t) (1) -Liaison non holonome de contact (S)/(P), sans glissement : VR (I ∈ Σ) = VR (I ∈ P) mrani I. 2004 28 17/09/2014 On a trois équations de liaisons non holonomes : x!g + Rϕ! cosΨ = V(x t ) (2) ; y!g + Rϕ! sinΨ = V(y t ) (3) ; z!g = V(z t ) (4) - Un C.V.V compatible avec l’équation de liaisons holonome (1) est tel que : * zg = 0 - Un C.V.V compatible avec les équations de liaisons non holonomes (2), (3) et (4) est tel que : x*G + Rϕ* cos Ψ = 0 ; y*G + Rϕ* sin Ψ = 0 ; z*g = 0 Remarque : - Le champ de vitesse réelles de (S) est un C.V.V particulier. Mais le champs de vitesses réelles n’est pas forcément un C.V.V compatible avec les liaisons imposées à (S). Sauf dans le cas particulier où toutes ces liaisons sont scléronomes (indépendante de t) alors le C.V.R est un C.V.V compatible. mrani I. 2009 29 17/09/2014 Exemple : Paramétrage : q = (r, θ , φ ) Equations de liaison : r = R φ = ωt Champ de vitesse réelle : V (M ) = rθeθ + rφeφ M ϕ ; C.V.V compatible avec la liaison (M)-(C): θ r * = 0 et φ * = 0 * C.V.R compatible avec la liaison (M)-(C) : V (M ) = rθ *eθ Cependant si (C) est fixe, la liaison (M/C) est scléronome et le C.V.R est un C.V.V compatible. mrani I. 2004 30 17/09/2014 Chap II : Principe des puissances virtuelles P.P.V I. Forces de liaison Pour un système S isolé par rapport à son environnement on fait la distinction fondamentale entre : - forces intérieures à S et - forces extérieures à S. I.1 Forces intérieures Les forces intérieures sont des forces qui s’exercent entre soussystèmes de S. I.2 Forces extérieures On distingue les forces à distance (champs magnétiques et gravitationnels) et les forces de contact (représentés par le torseur des actions mécaniques de contact) entre deux systèmes S1 et S2. mrani I. 2010 31 Travail virtuel des Forces d’accélération 17/09/2014 Travail virtuel des Forces appliquées mrani I. 2010 32 Puissance virtuelle des Forces d’accélération 17/09/2014 Puissance virtuelle des Forces appliquées mrani I. 2010 33 17/09/2014 rotation virtuelle Vitesse de rotation virtuelle mrani I. 2010 34 17/09/2014 mrani I. 2010 35 17/09/2014 II.3 Puissance virtuelle des actions intérieures II.3.1 Système discret de points matériels Les actions intérieures sont schématisées par des forces concentrées : a) Cas de deux points matériels : Pint* = F21. "#VR* (M1 ) −.VR* (M 2 )$% b) Cas du système discret de N particules N N " * * Pint = ∑ ∑ Fij . #VR (M j ) −.VR* (M i )$% j=1 i= j+1 M2 F21 M1 * Propriétés : si le C.V.V est un C.V.V.R alors : Pint = 0 * Si le C.V.V est rigidifiant alors il est équiprojectif, donc : Pint = 0 II.3.2 Cas d’un système matériel quelconque Nous admettrons que quelque soit le système matériel utilisé : ∀ C .V .V .R (S) Pint* = 0 * int ∀ C.V.V (S) P indépendante du repère choisi mrani I. 2010 36 17/09/2014 mrani I. 2010 37 17/09/2014 La puissance virtuelle développée par toutes les forces mrani I. 2010 38 17/09/2014 mrani I. 2010 39 17/09/2014 mrani I. 2010 40 17/09/2014 mrani I. 2010 41 17/09/2014 mrani I. 2010 42 17/09/2014 mrani I. 2010 43 17/09/2014 mrani I. 2010 44 17/09/2014 mrani I. 2010 Application : Pendule pesant : A y a ϕ G 45 17/09/2014 - R(O,x,y,z) repère galiléen - Liaison Σ-Oz parfaite But : déterminer l’équation du !" Mvt de la réaction R de Oz su Σ Par application du PPV. x a) Paramétrage choisi : q = ϕ " −aϕ * sin ϕ % ! a cos ϕ $ * * OG # VR (G) $$ ' & V (A) = 0 * ' R " asin ϕ % # aϕ cos ϕ & * * Pd = P.V R (G) = −mgaϕ * sin ϕ ⇒ Q1 = −mgasin ϕ * * * Pl = R.V R (A) + m A Ω = mzϕ * ⇒ L1 = mz * * * Pa = A.V R (A) + h A Ω = J ozϕϕ * ⇒ Γ1 = J ozϕ PPV ⇒ J ozϕ + mgasin ϕ = mz liaison parfaite Σ-oz ⇒ Pl* = mzϕ * = 0 ⇒ J ozϕ + mgasin ϕ = 0 mrani I. 2010 46 17/09/2014 b) Paramétrage choisi : Pd* = mgxG* ⇒ Q1 = mg ; Q2 =0 ; Q3 = 0 ; Q4 = 0 * * * Pl = R.V R (A) + m A Ω $ x * + aϕ * sin ϕ * * V R (A) = V R (G) + Ω* ∧GA = && *G * % yG − aϕ cos ϕ ' )) ( ⇒ Pl* = Rx xG* + Rx yG* + #$a(Rx sin ϕ − Ry cos ϕ ) + mz %&ϕ * L1 L2 L3 P = m xG x + m yG y + [ a(m xG sin ϕ − m yG cos ϕ ) + J ozϕ] ϕ * * a * G Γ1 * G Γ2 Γ3 " mg + R = m xG (1) x $ PPV ⇒ # Ry = m yG (2) $ J ϕ + mgasin ϕ = m (3) z % oz La liaison S-Oz est parfaite ⇒ Pl* = 0 ∀ CVVC mrani I. 2004 47 17/09/2014 Ici le CVV est compatible avec la liaison en A si : * V R (A) = O ⇒ ∀ CVVC Pl* = 0 ⇒ mz = 0 (4) Les équations de liaison sont telles que : ⎪⎧xG = a cos ϕ (5) ⎨y = a sin ϕ (6) ⎪⎩ G On a 6 équations pour 6 inconnues (xG , yG , ϕ, R x , R y , mz ) Donc l’utilisation du paramétrage q=(xG, yG,ϕ) permet de Déterminer l’équation du mouvement et la réaction R mrani I. 2010 48 17/09/2014 Chap III : Formulation Lagrangienne mrani I. 2010 49 17/09/2014 mrani I. 2010 50 17/09/2014 P.P.V ⇒ ∀ C.V.V : Pd* + Pl* = Pa* =0 ∀q * ∑ Q q = ∑ Γ q * i i * i i ⇒ Qi = Γ i mrani I. 2010 51 17/09/2014 I.4 Toutes les liaisons sont parfaites. " Fk (q, t) = 0 k =1 à p $ n # $ ∑ ali qi + bl =0 l = 1 à p' % i=1 Equations de liaison complémentaires mrani I. 2010 52 ∀C .V .V .C avec ces liaisons on a : # % % $ % %& n ∂Fk ∑ ∂q qi* = 0 k = 1 à p ∑ a q =0 i=1 n i * li i 17/09/2014 q* ⊥ (1) l = 1 à p' i=1 ∂Fk et q* ⊥ al ∂q n ∀C.V.V.C le P.P.V donne : ∑(Γ − Q )q i i * i =0 (2) q* ⊥ (Γ − Q ) i=1 Soient les vecteurs : ⎛ ∂Fk ⎞ ⎛ q1* ⎞ ⎛ Γ1 − Q 1 ⎞ ⎜ ∂q ⎟ al 1 ⎞ ⎛ ⎜ . ⎟ ⎜ ⎟ ⎜ . 1 ⎟ . . ⎟ ⎜ ⎜ ⎟ ⎜ ⎟ ⎜ . ⎟ ∂Fk * . ⎜ ⎟ . . ( Γ − Q ) = (q ) = ⎜ ⎟ (al ) = ( ) = ⎜ ⎜ ⎟ ⎟ ⎜ ⎟ . ∂q . . . ⎜ ⎟ ⎜ ⎟ ⎜ ⎟ ⎜ ⎟ ⎜ Γn − Q n ⎟ ⎜ a ln ⎟ ⎜ q * ⎟ ⎜ ∂Fk ⎟ ⎝ ⎠ ⎝ ⎠ ⎝ n ⎠ ⎜ ⎟ ⎝ ∂qn ⎠ (Γ − Q) ∈ au sous-espace vectoriel engendré par les p vecteurs ∂Fk et les p' vecteurs al : ∂q mrani I. 2010 53 17/09/2014 ∃λk ∈ (k = 1, p) et ∃pl ∈ (l = 1, p') tels que : p p' p p' ∂F ∂F (Γ − Q) = ∑ λk k + ∑ pl al ⇒ (Γ i − Qi ) = ∑ λk k + ∑ pl ali ∂q l=1 ∂qi l=1 k=1 k=1 Or on a : d # ∂T & ∂T Γi = % ( − dt $ ∂qi ' ∂qi Equations de Lagrange avec multiplicateurs λk et pl : multiplicateurs de Lagrange mrani I. 2004 54 17/09/2014 Cas particulier : ∂U ∃U (q, t ) / Q i = ∂qi d ⎛ ∂L ⎜ dt ⎝ ∂qi p ⎞ ∂L ∂Fk p ' = ∑ λk + ∑ pa l li ⎟ − ∂ q ∂ q k =1 l =1 i i ⎠ mrani I. 2010 55 17/09/2014 o Calcul du premier membre des équations de Lagrange : o Calcul du second membre o 1er cas : le C.V.V est compatible est compatible uniquement avec les E.L non-holonômes mrani I. 2010 56 17/09/2014 mrani I. 2010 57 17/09/2014 mrani I. 2010 58 17/09/2014 - Les équations de Lagrange avec multiplicateurs : mrani I. 2010 59 17/09/2014 mrani I. 2010 60 17/09/2014 mrani I. 2010 61 17/09/2014 mrani I. 2010 62 17/09/2014 mrani I. 2010 63 17/09/2014 II.4 Intégrale première de Painlevé (I.P.P) T 2 − T 0 + V = C te (I.P .P ) mrani I. 2010 64 17/09/2014 Démonstration : T = T 2 + T 1 + T 0 ⇒ L = T 2 + T 1 + T 0 −V T2 : forme quadratique en q j T1 : forme linéaire homogène en q j T0 : fonction des q j et de t # % ∑ ∂T2 q j = 2T2 % j ∂q j % ∂T Relations d'Euler : $ ∑ 1 q j = T1 % j ∂q j % ∂T0 q j = 0 ∑ % j ∂q j & ⇒∑ j ∂L qi = 2T2 + T1 + 0.(T0 − V ) ∂qi mrani I. 2010 65 17/09/2014 + ∂L d " ∂L % ∂L d " ∂L % ∂L . $$ '' − = 0 ⇒ $$ ∑ q j '' − ∑qj + q j 0 = 0 dt # ∂q j & ∂q j dt # j ∂q j & j , ∂q j ∂q j / Comme : dL ∂L ∂L ∂L =∑ q j +∑ qj + dt ∂t j ∂q j j ∂q j d dL ∂L d ∂L (2T2 + T1 ) − + = 0 ⇒ (T2 − T0 + V ) + = 0 dt dt ∂t dt ∂t T 2 − T 0 +V = C =0 te Remarque : Si les liaisons sont scléronomes : T 1 = T 0 = 0 ⇒ T = T 2 ⇒ T + V = C te (I.P .E c ) mrani I. 2010 66 17/09/2014 Chap IV : Principe de Hamilton I.1 Hypothèses 1) 2) 3) Liaisons parfaites, Paramétrage complet Il existe une fonction de force U(q,t) d $ ∂L ' ∂L 1), 2) et 3) ⇒ ∃ L = T +U ⇒ & ) − =0 dt % ∂qi ( ∂qi ∂L Soit : p i = (q.d.m ou impulsion généralisée ) ∂qi t) Soit : H (q, p, t) = ∑ pi qi − L(q, q, H : Fonction d’Hamilton ou Hamiltonien i I.2 Calcul de H dH = ∑ ( qi dpi − p i dqi ) − i ∂L dt ∂t mrani I. 2004 67 Comme H est fonction de 2n+1 variables q,p et t, on a : # ∂H " ∂H % ∂H ∂H = qi % dH = ∑$ dqi + dpi ' + dt % ∂pi ∂pi & ∂t i # ∂qi % ∂H = − p i $ % ∂qi ∂L dH = ∑ ( qi dpi − p i dqi ) − dt % ∂H ∂L = − ∂t % ∂t i ∂t & 17/09/2014 (4) Equations canoniques de Hamilton Remarques : - Le système (4) représente les équations canoniques ou d’Hamilton. - pi, qi : variables canoniques - (4) est un système de 2n équations différentielles de 1er ordre. - Les équations de Lagrange sont un système de n équations différentielles de 2nd ordre. - H = T 2 − T 0 +V - L’I.P.P s’écrit : H = C te mrani I. 2004 68 17/09/2014 I.3 Espace des phases L’état de (Σ) est décrit à t donné par : - qi , q, i le mvt de (Σ) est régit par les équations de Lagrange. A cet état correspond un point dans un espace multi-dimensionnel de dimension n appelé espace des configurations. - pi , q,i le mvt de (Σ) est régit par les équations de Hamilton. A cet état correspond un point dans un espace multi-dimensionnel de dimension 2n appelé espace des phases. mrani I. 2004 69 17/09/2014 II Intérêt de la formulation Hamiltonienne II.1 Transformation canonique Soit q,p les variables canonique du système ; Définition : G Une transformation (q, p, t ) →(Q , P , t ) est dite canonique si elle vérifie l’équation suivante : n dG K = H + ∑ (PiQ i − pi qi ) + dt i=1 K : le nouveau Hamiltonien du système. (5) G : appelée fonction génératrice de la transformation. - On montre que si (q,p) sont des variables canoniques et si la G transformation (q, p, t ) →(Q , P , t ) est canonique, alors (Q,P) sont canoniques. - Les équations d’Hamilton en fonction de (P,Q) : mrani I. 2004 # % % $ % %& 70 ∂K Q i = ∂Pi ∂K Pi = − ∂Qi 17/09/2014 Nouvelles équations canoniques - La résolution du problème en fonction de (P,Q) est parfois plus simple qu’avec (p,q). II.2 Fonctions génératrices -Il y a quatre classes de fonctions génératrices : G 1 = G 1(q, Q , t ) ; G 2 = G 2(q, P , t ) ; G 3 = G 3(p, Q , t ) ; G 4 = G 4(p, P , t ) - Pour G = G1 (q,Q, t) L’équation (5) implique : mrani I. 2004 71 n Kdt = Hdt + ∑ (Pi dQi − pi dqi ) + i=1 dG1 dt dt % % ∂G1 ( ∂G ( ⇒ ∑' pi − *dqi + ' K − H − 1 * dt − & ∂qi ) ∂t ) i=1 & n On en déduit : Posons : pi = 17/09/2014 % ∂G1 ( ∑'& Pi + ∂Q *)dQi = 0 i i=1 n ∂G1 ∂G ∂G ; Pi = − 1 ; K = H + 1 ∂qi ∂Qi ∂t n G2 (q, P, t) = G1 (q,Q, t) + ∑ PiQi n G3 ( p,Q, t) = G1 (q,Q, t) − ∑ pi qi i=1 i=1 n G4 ( p, P, t) = G1 (q,Q, t) + ∑ (PiQi − pi qi ) i=1 On montre que : pi = qi = − ∂G2 ∂G ∂G ∂G ; Q i = 2 ; Pi = − 3 ; qi = − 3 ∂qi ∂Pi ∂Qi ∂pi ∂G4 ∂G ; Qi = 4 ∂pi ∂Pi K=H+ ∂Gk ; k = 1, 4 ∂t mrani I. 2004 72 17/09/2014 II.3 Exemples de transformations canoniques 1) Transformation identité : n G 2(q, P , t ) = ∑ qi Pi pi = ∂G 2 ∂G 2 ∂G 2 = Pi ; Q i = = qi ; K = H + =H ∂qi ∂Pi ∂t pi = ∂G 1 ∂G = Q i ; Pi = − 1 = −qi ; K = H ∂qi ∂Q i i =1 2) Echange de rôle : n G 1(q, Q , t ) = ∑ qQ i i i =1 II.4 Etude d’un cas simple : Pendule 1D Ecriture de l’Hamiltonien : Le potentiel est égal à : V = −mgl cosθ 1 L = ml 2θ 2 + mgl cosθ 2 La coordonnée généralisée : q = θ ∂L p = = ml 2θ Le moment conjugué : ∂θ Le Lagrangien est : mrani I. 2004 73 17/09/2014 p2 g Le Hamiltonien est : H = − ω 2I cosq ; I = ml 2 ; ω 2 = 2I l 2) Le portrait de Phase - Le système est conservatif, car H ne dépend pas explicitement du temps. On donc une I.P : H = E = C Soit : p = ±ωI 2 cosq + te E ω 2I Dans l’espace des phase (p,q) à 2 dimensions, on a 3 cas : E - 0 < E < ω 2:I pas de solution que pour cosq ≤ 2 ωI ce qui correspond à un mouvement oscillatoire dans un domaine borné de q appelé mvt de Libration. Les pts p=0 sont appelés pt tournant. mrani I. 2004 74 17/09/2014 - E > ω 2I : Il y a une solution ∀q ; mais p est borné. Ce qui correspond à un mvt de rotation. La courbe p(q) est périodique de période 2p - E = ω 2I : Correspond au cas limite entre les 2 régimes précédents. La courbe décrite par : p = ±ω I 2 cosq +1 s’appelle la séparatrice. mrani I. 2010 75 17/09/2014 II.4bis Crochets de poisson Définition Soit une fonction f(q, p, t) définie dans l’espace des phases. Sa dérivée par rapport au temps est : df ∂f ⎛ ∂f ⎞ ∂f = ∑ ⎜ q!k + p! k ⎟ + dt k ⎝ ∂qk ∂pk ⎠ ∂t q!k = ∂H ∂H ; p!k = − ∂pk ∂qk Equations canonique df ∂f = { f , H} + dt ∂t ⎛ ∂f ∂H ∂f ∂H ⎞ − ⎟ k ⎝ ∂qk ∂pk ∂pk ∂qk ⎠ { f , H} = ∑ ⎜ : Crochet de poisson pour H et f mrani I. 2010 76 Propriétés : Si f est une intégrale première alors : 17/09/2014 df =0 dt { f , H} + ∂f =0 ∂t {f , H} = 0 { f , g} ∂f ∂g ⎞ ⎛ ∂f ∂g − ⎟ k ⎝ ∂qk ∂pk ∂pk ∂qk ⎠ {f , g} = ∑ ⎜ mrani I. 2010 77 17/09/2014 On peut construire des crochets dits fondamentaux, en prenant pour fonctions f et g les variables qk et pk , on obtient : {pi , p j } = 0 {qi , q j } = 0 {qi , p j } = δ ij {Pi , Pj }q,p = 0 {Qi , Q j }q,p = 0 {f , H}q,p = {f , H}Q,P {Qi , Pj }q,p = δ ij mrani I. 2010 78 17/09/2014 mrani I. 2010 79 17/09/2014 G (q, p, t)→(Q, P, t) # % % $ % %& ∂K Q i = =0 ∂Pi ∂K Pi = − =0 ∂Qi n dG =0 dt i=1 G = G2 (q, P, t) H (q, p, t) − ∑ pi qi + pi = ∂G2 / ∂qi (6) H (q, p, t) + ∂G =0 ∂t (7) mrani I. 2010 II.5.2 Action Hamiltonienne 80 17/09/2014 En remarquant que : t2 dG n ∂G ∂G n = ∑ qi + = ∑ pi qi − H (q, p, t) = L dt i=1 ∂qi ∂t i=1 S (q, t; P ) = G = ∫ Ldt t1 L est le Lagrangien du système, S (q, t; P ) est l’action Hamiltonienne. On a les équations : n # ∂S % dS = ∑ pi dqi + dt = Ldt ∂t % i=1 n % ∂S $ L = ∑ pi qi + ∂t % i=1 % ∂S ∂S H (q, , t) + =0 (Equation de Hamilton-Jacobi) % ∂q ∂t & III.5.3 Applications a) Particule libre 1D 2 p2 1 ⎛ ∂S ⎞ ∂S H = ⇒ + = 0 (HJ ) ⎜ ⎟ 2m 2m ⎝ ∂q ⎠ ∂t mrani I. 2010 Le système est conservatif H = E = C te ⇒ S(q, P) = S0 (q) − Et (HJ) ⇒ 81 17/09/2014 dS0 = ± 2mE ⇒ S(q; P) = ± 2mEq − Et dq La fonction principale S engendre des transformations canoniques ou toutes les variables sont cycliques c’est-à-dire : P = 0 ; Q = 0 ⇒ P = C te ; Q = C te 2E (t ± Q ) m ∂L ∂S ∂S0 p= = mq = = = ± 2mE ∂q ∂q ∂q q= q = ± 2mE t + q0 mrani I. 2010 82 17/09/2014 x i2 ⎞ ⎛ pi2 H = ∑ ⎜ + ki ⎟ 2 ⎠ i =1 ⎝ 2m 3 ⎡ 1 ⎛ ∂S ⎞2 x i2 ⎤ ⎢ ∑ ⎜ ⎟ + ki ⎥ = E 2 ⎥⎦ i =1 ⎢ 2m ⎝ ∂x i ⎠ ⎣ 3 3 On cherche une solution de la forme : S 0 = ∑ S i (x i ) i =1 D’après l’équation H-J : F1(x 1) + F2(x 2 ) + F 3(x 3) = E ∀x i dS i x i2 ⎞ ⎛ Donc : Fi (x i ) = αi = C et ∑ αi = E ⇒ = ± 2m ⎜ αi − ki ⎟ dx i 2 ⎠ i =1 ⎝ te 3 mrani I. 2010 83 a) Soit : u = sin θ = 17/09/2014 ki α k x i ⇒ S i = ± i (2θ + sin 2θ ) ; ω i2 = i 2αi 2ωi m Soit les nouvelles variables : Pi = αi On obtient : ∂S ∂S ∂E ⎫ Qi = = i − t ⎪ ∂αi ∂αi ∂αi 2αi ⎪ ⇒ x = ± sin ωi (t + Q i ) ⎬ i 1 ki ki = ± arc sin x i − t ⎪ ⎪⎭ ωi 2αi b) Autrement, soit L le Lagrangien : # ∂L ∂S dSi xi2 & pi = = mxi = = = ± 2m %α i − ki ( ∂xi ∂xi dxi 2' $ du ⇒ = ±ω i dt ⇔ θ = ±ω i t + θi 2 1− u mrani I. 2010