les pays scandinaves.
En Afrique, ce sont les pays anglophones tels que le Ghana, le Nigeria, la Zambie, le Kenya
et l'Afrique du Sud qui ont donné le ton en emboîtant le pas de la Grande Bretagne sur le
modèle suédois. Ce n'est qu'à partir des années 1990, à la faveur du vent de la démocratisation
qui a soufflé sur le continent africain que quelques pays francophones d'Afrique vont instituer
leur Médiateur. Ainsi, cette institution existe au Sénégal, au Gabon, en Tunisie, en
Mauritanie, à Madagascar, en Côte d'Ivoire, à l'Île Maurice, à Djibouti et bien sûr au Burkina
Faso, que nous étudierons présentement.
C'est lors de la première Conférence annuelle de l'Administration Publique (CAP) tenue du 27
au 30 septembre 1993, que, par résolution n°6, la nécessité de doter l'Administration
burkinabé d'un Médiateur a été reconnue.
Ainsi, créée par la loi organique n°22/94/ADP du 17 mai 1994 portant institution d'un
Médiateur du Faso qui un est institué un organe intercesseur gracieux entre l’administration
publique et les citoyens, n'aura un responsable que le 29 décembre 1994, en la personne du
Général Tiémoko Marc GARANGO, nommé par décret n°94-494/PRES du 29 décembre
1994 portant nomination d'un Médiateur du Faso. Cependant l'on sait que la mise en place
d'une Institution de création nouvelle ex nihilo n'est pas toujours facile : mise en place
d'infrastructures, recrutement et formation du personnel, acquisition de matériels, de
fournitures de bureau, de véhicules, etc.…
Néanmoins, avec le dynamisme et la rigueur qu'on reconnaît au Médiateur du Faso et avec
l'appui des plus hautes autorités de l'État et des structures administratives, l'Institution sera
dotée d'un bâtiment sis place de la Nation à Ouagadougou, sur l'Avenue du Médiateur du
Faso, et de moyens humains, matériels et financiers nécessaires à son fonctionnement. Ce qui
permettra le démarrage effectif de ses activités le 17 mai 1996.
I-1 Les actions de l’institution Médiateur du Faso
L’institution veille au dialogue et à la compréhension entre l'Administration et les
administrés.
Ce dialogue permanent doit avoir pour effet de rompre la rigidité, l'inertie, la lourdeur des
structures et organes administratifs, de combattre les pratiques néfastes des agents publics et