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EXPLORATION DES HORMONES DE L’AXE HYPOTHALAMO-HYPOPHYSAIRE (1)

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EXPLORATION DES HORMONES DE
L’AXE HYPOTHALAMO-HYPOPHYSAIRE
Pr AMA MOOR
CHU/FMSB
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OBJECTIFS
 Comprendre la notion de tests statiques et tests
dynamiques (stimulation, freinage)
 Expliquer le test au Clomifène
 Expliquer le test Synacthène
 Comprendre le test à la Métopirone
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PLAN
 Introduction

 Fonction gonadotrope
 Tests statiques (dosage FSH, LH)
 Tests dynamiques (tests au Clomifène, test à la Gonadolibérine)

 Fonction thyréotrope
 Tests statiques (dosage TSH)
 Tests dynamiques (test à la thyrolibérine)

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PLAN

 Fonction lactotrope
 Tests statiques (dosage prolactine)
 Tests dynamiques (test à la thyrolibérine)

 Fonction corticotrope
 Tests statiques (dosage ACTH)
 Tests dynamiques (tests au CRH, test à la Métopirone, test au
Synacthène, hypoglycémie insulinique)

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 Fonction somatotrope
 Tests statiques (dosage GH)
 Tests dynamiques (épreuve au GHRH, hypoglycémie insulinique, charge
en acides aminés – hyperglycémie provoquée, test à la somatostatine)
INTRODUCTION
Les
secrétions
hypophysaires
font
partie
d’un
ensemble :
•
elles sont soumises à l’action de l’hypothalamus dont le
système neuro-secrétoire dirige leur activité (hormone
de
libération
hypothalamique,
R.H
=
Releasing
Hormone)
•
A chacune des secrétions hypophysaires correspond
un facteur de libération ou d’inhibition hypothalamique.
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INTRODUCTION
Le système hypothalamo-hypophysaire constitue donc un
ensemble fonctionnel dont le niveau d’activité est
modulé par des afférences provenant du système
nerveux et par des informations apportées par les
hormones secrétées par les cellules cibles (régulation
par rétro-action).
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PHASE PRE ANALYTIQUE
 Sujet à jeun
 Eviter les prises médicamenteuses
 Sujet au repos
 Tube sans anticoagulant sinon contenant de l’héparine
 Eviter les échantillons hémolysés (interférence analytique)
 Conservation du sérum ou plasma à -20°c au congélateur si
manipulation ultérieure
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PHASE ANALYTIQUE
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FONCTION GONADOTROPE
DOSAGES STATIQUES
 FSH et LH +++ ELISA (Enzyme Linked Immuno Sorbent
Assay)
 Taux de base variables en fonction du sexe et de l’âge
(avant la puberté, âge
adulte, ménopause) et de
l’évolution du cycle menstruel.
 La valeur des hormones gonadotropes doit toujours être
confrontée aux valeurs des hormones cibles (oestradiol,
progestérone, testostérone).
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FONCTION GONADOTROPE
 La mesure du taux de base de FSH et LH
permet, lorsque le taux est très élevé et que les
stéroïdes correspondants sont bas, de s’orienter
vers un déficit des glandes cibles (dysgénésie
gonadique, ménopause précoce).
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FONCTION GONADOTROPE
 Des taux bas d’oestradiol chez la femme ou de
testostérone chez l’homme en présence de
gonadotrophines
basses)
sont
gonadotrope.
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non
le
élevées
témoin
d’une
(normales
ou
insuffisance
FONCTION GONADOTROPE
DOSAGES DYNAMIQUES
TESTS DE STIMULATION
Test à la Gonadolibérine (LH-RH ou GnRH)
 Il
permet d’apprécier
la réserve hypophysaire en
gonadotrophines.
 Après l’injection intraveineuse de 100 μg de LH-RH, on
étudie les variations de la FSH et de la LH plasmatiques à
t- 15, t0, t15, t30, t60, t90, t120.
 Une réponse est positive si le taux de base de FSH est
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multiplié par 1,5 à 2 et le taux de LH par 3 à 4.
FONCTION GONADOTROPE
La réponse est variable selon l’âge :
 avant la puberté chez le garçon, l’élévation est
très limitée pour les deux gonadotrophines.
 avant la puberté, chez la fille, une réponse de la
FSH est observée, celle de la LH n’apparaît qu’à
la puberté.
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FONCTION GONADOTROPE
Chez la femme réglée,
 la réponse de la FSH est importante en phase
folliculaire ;
 celle de la LH est très marquée pendant la
période ovulatoire immédiate, elle se réduit en
période post-ovulatoire.
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FONCTION GONADOTROPE
TEST AU CLOMIFÈNE
 Cet analogue des oestrogènes entre en compétition au
niveau des récepteurs hypothalamo-hypophysaires avec
l’hormone naturelle et provoque, une activation des
fonctions de FSH et LH.
 L’administration per os de 100 mg/j pendant 5 jours,
provoque une élévation de LH et FSH.
 Cette élévation se poursuit du 5ème au 12ème jour, après
le début de la prise médicamenteuse. C’est à cette date
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que se produira une ovulation.
FONCTION GONADOTROPE
 Les effets du Clomifène se jugeront sur le décalage
thermique ovulatoire, l’élévation de LH, FSH et
oestrogènes mesurés au minimum le 5ème et 12ème jour
après le début des prises.
 Cette épreuve ne peut être effectuée qu’après la
puberté.
 Ce peut être une première étape d’un traitement à visée
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ovulatoire en sachant qu’un risque de kyste ovarien ou de
grossesse multiple est possible.
FONCTION THYRÉOTROPE
DOSAGES STATIQUES
 TSH
par
IRMA
(Immuno
Radiometric
Assay)
ou
chimiluminescence ou immunoenzymologie. Le taux de
base normal se situe entre 0,3 et 5 mU/l.
 Un taux de base élevé témoigne à lui seul d’un déficit
thyroïdien
périphérique
(sauf
cas
exceptionnels
d’adénomes thyréotropes ou de syndrome de résistance
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aux hormones thyroïdiennes : dans ces cas, la T4L
).
FONCTION THYRÉOTROPE
 En cas de déficit thyréotrope, la TSH de base peut être
diminuée ou normale. le dosage de T4 conjoint est
indispensable au diagnostic et sera abaissée.
 En cas d’hyperthyroïdie d’origine thyroïdienne, le taux
de la TSH est constamment inférieur à la normale.
 En
cas d’adénome thyréotrope, la TSH peut être
normale ou augmentée, avec une T4 élevé.
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FONCTION THYRÉOTROPE
20
FONCTION THYRÉOTROPE
DOSAGES DYNAMIQUES
EPREUVES DE STIMULATION
Epreuve à la thyrolibérine (TRH)
 Après injection de 200 μg de TRH, on mesure la TSH à
30 mn.
 Une réponse normale entraîne une multiplication par 3 à 5
du taux de base.
 En cas d’hypothyroïdie d’origine thyroïdienne, le taux de
base est élevé et s’accroît de manière ample après
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injection de TRH.
FONCTION THYRÉOTROPE
 En cas de déficit hypophysaire thyréotrope, le taux de
base de la TSH est bas ou normal et n’est pas influencé
par la TRH.
 Si le déficit est hypothalamique, le taux de base bas
s’élève et atteint des valeurs normales.
 En cas d’hyperthyroïdie, la TSH reste uniformément
basse lors du test
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FONCTION LACTOTROPE
DOSAGES STATIQUES
 Mesuré par radio-immunologie ou ELISA ++
 Plus élevé chez la femme que chez l’homme
 Fluctuations menstruelles non significatives mais forte
élévation pendant la grossesse (200 ng/ml) et pendant
les périodes d’allaitement.
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FONCTION LACTOTROPE
 Variations circadiennes avec pic nocturne.
 Les situations agressives peuvent élever le taux de base.
 Taux de base élevé en cas de tumeurs hypophysaires à
PRL, parfois dans les tumeurs hypophysaires d’autre
nature
(HyperPRL
de
déconnexion),
l’administration de psychotropes.
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lors
de
FONCTION LACTOTROPE
TEST DE STIMULATION
 Stimulation par la TRH :
 Elévation du taux de PRL parallèlement à celui de
la TSH (taux de base de PRL × 2 et de TSH × 2,5).
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FONCTION CORTICOTROPE
DOSAGES STATIQUES
 Le dosage de l’ACTH doit être couplé à celui du cortisol.
 Taux normaux d’ACTH : 10-50 pg/ml à 8h.
 Cortisol 100 ± 30 μg/l à 8h
 Fluctuations circadiennes considérables : taux maximum
entre 6h et 9h ; de 18 à 24 heures, taux très abaissés de
l’ACTH
et
du
respectivement).
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cortisol
(<10
pg/ml
et
20
μg/l
FONCTION CORTICOTROPE
 Elévation lors du stress+++
 En
cas
de
déficit
corticotrope,
on
observe
un
abaissement parallèle du cortisol et de l’ACTH. En cas de
déficit surrénalien primitif, le cortisol est abaissé mais
l’ACTH est toujours franchement élevée.
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FONCTION CORTICOTROPE
TESTS DYNAMIQUES
Epreuves à la Métopirone :inhibiteur
spécifique de la 11βhydroxylase ;
 Le blocage de la synthèse des
stéroïdes au niveau de la 11hydroxylase provoque une chute
du taux plasmatique du cortisol
avec élévation de l’ACTH qui ira
stimuler les composés en amont du
bloc comme le 11 désoxycortisol
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FONCTION CORTICOTROPE
 On mesure le cortisol, 11 désoxycortisol et ACTH
à 9 heures, avant (J0), et le lendemain matin
(J+1) à la même heure après 6 prises de 3
comprimés à 250 mg de Métopirone réparties sur
les 24 heures.
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FONCTION CORTICOTROPE
 Normalement, le cortisol doit s’abaisser complètement ,
le 11 désoxycortisol doit s’élever et l’ACTH doit au moins
doubler son niveau de base.
 Dans
l’insuffisance
hypophysaire,
l’élévation
du
11
désoxycortisol et de l’ACTH est faible ou nulle.
 En cas d’hyperfonctionnement hypophysaire (Maladie de
Cushing), la réponse de l’ACTH et du 11 désoxycortisol
est forte
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FONCTION CORTICOTROPE
Test au SYNACTHÈNE (ACTH synthétique)
 Normalement, l’injection de 0,25 mg de Synacthène entre 08
et 09h entraîne après 1 heure une augmentation du cortisol
plasmatique
 En cas d’insuffisance surrénalienne : absence de réponse
 En cas d’insuffisance corticotrope, la réponse reste limitée
(des surrénales longtemps non stimulé répondent mal), mais si
l’insuffisance hypophysaire est récente, la réponse peut être
normale.
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FONCTION CORTICOTROPE
Test à la corticolibérine (CRH)
 L’administration par voie IV d’une dose de 100 μg de
CRH permet de stimuler le tissu hypophysaire.
 On observe une augmentation de 100 % du taux de
l’ACTH et du cortisol dans l’heure qui suit l’injection.
 L’absence
de
hypophysaire.
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réponse
témoigne
d’un
déficit
FONCTION CORTICOTROPE
Hypoglycémie insulinique
 L’abaissement prononcé de la glycémie (<2,2 mmol/l) par
l’injection IV de 0,1 U/kg d’insuline provoque dans l’heure
qui suit l’injection l’élévation de 100 à 200 % des taux de
l’ACTH et du cortisol de base.
 L’épreuve
est souvent couplée avec la mesure de
l’hormone de croissance.
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FONCTION SOMATOTROPE (hGH)
DOSAGES STATIQUES
 Elle
s’effectue
essentiellement
par
dosage
radio-
immunodosage de l’hormone de croissance plasmatique.
 Le taux de base de l’hGH est très variable chez le sujet
normal car la sécrétion s’effectue par de brusques
décharges spontanées ou provoquées par des agressions
diverses, l’exercice musculaire, l’endormissement, etc...
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FONCTION SOMATOTROPE (hGH)
 Le taux, le matin à jeun, se situe entre < 1 à 5
ng/ml.
 Lors des pics spontanés, ce taux peut dépasser
20 ng/ml.
 La mesure d’un point isolé est donc sans valeur
d’où la nécessité d’épreuves dynamiques.
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FONCTION SOMATOTROPE (hGH)
 Le dosage de la GH dans les urines est possible
et
malgré
une
variabilité
importante
de
l’élimination d’un jour à l’autre il permet une
approche de la sécrétion des 24 heures.
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FONCTION SOMATOTROPE (hGH)
EPREUVES DE STIMULATION
Les épreuves de stimulation doivent être réalisées après
substitution des autres insuffisances anté-hypophysaires
(risque de diminution de la réponse de la GH).
Charge en acides aminés
 Perfusion en 30’ de 0,5 g/kg de chlorhydrate de L-Arginine
(sans dépasser 30 g) ou chlorhydrate d’Ornithine à raison
de 20 g/1,73m2. Le pic d’hGH survient à la fin de la
perfusion ou dans l’heure qui suit.
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FONCTION SOMATOTROPE (hGH)
Hypoglycémie insulinique
 Injection IV de 0,10 U/kg d’insuline ordinaire afin
d’obtenir une chute de la glycémie d’au moins 50 % du
taux de base.
 L’hGH s’élève de 30’ à 90’ après l’injection (prélèvement
de 30 en 30 minutes).
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FONCTION SOMATOTROPE (hGH)
Epreuve au GHRH (Growth Hormone Releasing Hormone)
 L’injection IV de 1 μg/kg provoque dans les deux heures
qui suivent l’élévation de la GH à un niveau situé entre 20
et 60 ng/ml.
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FONCTION SOMATOTROPE (hGH)
EPREUVES DE FREINAGE
Hyperglycémie provoquée :
 L’administration de glucose (75g) provoque dans l’heure
qui suit un abaissement du taux de l’hGH à un niveau < 1
ng/ml chez un sujet normal).
 En cas d’acromégalie, cet abaissement n’existe pas et un
taux de base qui peut ne pas être très élevé dans certains
cas est maintenu pendant les trois heures de l’épreuve
sans changement, voir augmenté (réponse paradoxale)
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FONCTION SOMATOTROPE (hGH)
Test à la somatostatine :
 Injection sous-cutanée de 100 μg de Somatostatine
avec prélèvements de GH à t0 puis toutes les heures
pendant 6 à 8 h.
 Le taux d’hGH s’effondre chez le sujet normal.
 Chez les sujets acromégales, ce test a une valeur
pronostique quant à l’efficacité du traitement par
analogues de la somatostatine
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CONCLUSION
 Toutes ces hormones sont dosables en biochimie
 +++ méthode immunologiques (ELISA)
 Rôles importants en endocrinologie !!!!
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