BRUNET Stéphanie EVALUATION U.E. 5.3 : COMMUNICATION ET CONDUITE DE PROJET IFSI DE MÂCON Promotion 2019 - 2022 Semestre 3 I. PRESENTATION DU CONTEXTE Structure du lieu de stage L’établissement est un centre hospitalier public situé en Saône et Loire. L’hôpital dessert une population de plus de 210 000 habitants. L'ensemble des activités du Centre Hospitalier sont réparties sur plusieurs sites : Un site où sont regroupées plusieurs activités, un hôpital de jour pour enfant, un centre SSR et de soins palliatifs, un site avec 3 USLD, des centre médicaux psychologiques, des EHPAD, un IFSI/IFAS. Le Centre Hospitalier est organisé en six pôles d'activités : le pôle Ambulatoire, le pôle de l'Hospitalisation de Courte Durée, le pôle de la Permanence des Soins, le pôle de la Psychiatrie et de l'Accueil, de Moyenne et Longue Durée, le pôle de Logistique Clinique, le pôle de Soutien Aux Activités. L’établissement dispose de 964 lits (hospitalisation complète) et 91 places (hospitalisation de jour). Ses ressources humaines sont de 159 Equivalent Temps Plein (ETP) en personnel médical et 2 011 ETP en Personnel non médical. Structure du service Le service de mon lieu de stage est l’unité de chirurgie orthopédique et traumatologique (avec ponctuellement du débord de médecine). Il fait partie du pôle d’hospitalisation de courte durée. Le service est composé de 27 lits dont 13 chambres seules (6 équipées de douche), 9 chambres doubles et 2 couchettes. L’admission des patients se fait soit par les urgences, soit en admission dite programmée avec une entrée la veille ou le matin de l’intervention. L’équipe est composée de la cadre de santé, d’environ 10 infirmières, 9 aide soignantes, 3 ASH, 4 chirurgiens orthopédiques, 2 médecins gériatres et 2 kinésithérapeutes. L’unité accueille des personnes avec une perte d’autonomie souvent provisoire, liée principalement au traumatisme : personnes âgées, adulte, enfants/adolescents. Les pathologies orthopédiques prévalentes sont la mise en place ou le remplacement de prothèse de hanche, de genou ou d’épaule, ainsi que tout type de fracture. Les pathologies traumatiques ne nécessitant pas de chirurgie sont également prises en charge (hématome, entorse, douleur …). L’IDE collabore à l’accueil des patients admis en urgence ou en hospitalisation programmée, l’organisation, la réalisation et la continuité des soins des patients dont il a la charge dans le respect de la dignité, de l’intimité et de la confidentialité. Il réalise les prises en charges personnalisées des personnes soignées en collaboration avec les membres de l’équipe, aidessoignantes et agents hospitaliers. Il agit selon son rôle sur prescription médical en rôle propre et rôle de collaboration, dans le respect du secret professionnel. • Contexte temporel Ce stage a eu lieu durant la crise sanitaire de la Covid19, de ce fait, aucune visite de l’entourage des patients n’a été autorisée. Le service se divise en 2 secteurs en temps « normal » avec des temps de service en 3x8 heures, cependant le service ayant été consacré aux patients infectieux durant la deuxième vague, le service était, jusqu’au 10/01 divisé en 3 secteurs en 2x12 heures. 1 II. PROJET DE SOIN 1. SITUATION DU PATIENT a. Présentation de la personne soignée Mme A est née le 24/12/1937 (83 ans). Elle mesure 1,64 m et pèse 72,5 kg. Son IMC est de 26,96, soit en surpoids. Elle vit à domicile avec son mari. En temps normal, la patiente se déplace seule, est autonome et continente. Sa communication est excellente et ne présente pas de trouble psychologique. Elle est orientée dans le temps et l’espace. Madame A est légèrement anxieuse suite à son opération. Mme A est entré dans le service le 05/01/21 pour la mise en place d’une PTG gauche. Opération effectuée le 06/01/21 sous anesthésie générale. b. Histoire de la maladie Opération programmée suite à une gonarthrose bilatérale, symptomatique du côté gauche avec épanchement, douleurs mécaniques inflammatoires. c. Antécédents connus - Passage en sanatorium dans les années 1960 pour hémoptysies, mais pas de TBK. - HTA traité par Loxen® si besoin - Hernie discale - Ovariectomie - PTH Droite puis fracture du fémur changement PTH et cerclage. Pas d’allergies connues. d. Résumé d’hospitalisation A son arrivée le 05/01, Madame A nous signale être sous antihypertenseur Aténolol® 50 depuis peu et que cela lui provoque des céphalées, elle refuse donc de le prendre. Après consultation avec l’anesthésie, celui-ci a mis en place un autre traitement (Loxen® 20 en si besoin). Le lendemain matin 06/01, Madame A a été préparée et emmenée au bloc opératoire pour la mise en place d’une PTG à gauche. Elle a subi une radio de contrôle dans la foulée. Elle est revenue du BO à 11h30. La patiente était algique en post-opératoire et a eu 3mg de morphine et a été mise sous O2 à 1L. Lui a été prescrit également des antalgiques de palier de niveau 3 et une poche de glace lui a été appliqué pour sa douleur aigue au niveau du genou opéré ainsi que l’appareil Game Ready®. e. Thérapeutiques Soins de nursing : Suite à l’altération de la mobilité de la patiente liée à l’intervention chirurgicale, la patiente nécessite de l’aide pour effectuer la toilette de son dos et ses jambes, pour se vêtir des vêtements du bas. L’objectif de ce soin pour la patiente est d’être propre et de protéger ses téguments, ce qui est l’un des principes fondamentaux de Virginia Henderson. Avant de me rendre dans la chambre de Madame A, j’informe l’aide-soignante du secteur que je vais prendre en soin cette patiente. Pour se faire, j’ai demandé l’autorisation de la patiente avant le début du soin, ce qu’elle a accepté. J’effectue le soin en respectant la règle « du plus propre au plus sale » (pour ne pas amener les germes potentiellement infectieux sur une zone non infectée). Je profite de ce soin pour faire davantage connaissance avec Madame A, je lui demande par exemple d’où elle vient, ce qu’elle faisait avant la retraite, si elle a des enfants etc, ceci afin d’établir une relation de confiance avec la patiente. Ce qui s’est créé très rapidement, la 2 patiente est agréable et compréhensive de mon statut d’étudiante. Elle m’a fait part de son inquiétude concernant son retour suite à son altération de sa mobilité, je l’ai écouté et l’ai rassuré en lui rappelant qu’elle a sans aucun doute les ressources en elle nécessaires pour se rétablir rapidement. A la fin du soin, j’effectue la mise en place de ses bas de contention. Ceux-ci sont prescrits en prophylaxie du risque thromboembolique. L’objectif est de favoriser le retour veineux des jambes pour éviter la formation de thrombus. La patiente ayant déjà effectué la toilette du haut et de son intimité, elle souhaite rester en chemise. Je l’incite donc à se lever, à se mettre sur le fauteuil. Madame A me dit souhaiter rester dans son lit. Je lui en demande la raison afin de comprendre la patiente, elle me répond qu’elle est simplement bien dans son lit. Je lui explique alors qu’il est nécessaire de mobiliser son genou afin d’obtenir une bonne récupération de sa flexion et que l’alitement favorise la formation de thrombus pouvant entrainer une phlébite. Madame A a alors accepté le levé. En raison de la forte corpulence da la patiente, je demande à l’aide-soignante présente dans la chambre de m’aider pour ce premier levée. De plus, j’implique la patiente à bien utiliser ses bras pour l’aider à s’assoir dans un premier temps au bord du lit, puis à l’aide du déambulateur, à se lever. L’objectif du levé est d’encourager la patiente à se mobiliser, l’appui et la flexion du membre opéré sont autorisés de suite après la mise en place d’une prothèse de genou, ceci afin de limiter les adhérences entres les muscles, de ne pas perdre en mobilité. Je trace informatiquement l’aide à la toilette, la mise des bas de contention et le levé de Madame A sur le logiciel informatique de l’établissement. Traitements : Les traitements sont distribués aux heures de prescription par l’IDE du secteur, au semestre 3 la réglementation ne permettant pas aux étudiants d’effectuer l’administration des traitements per os. Traitement Famille Indication Prescription HTA, Syndromes coronaire, Cardiopathies, Prévention crise d’Angor Prévention et ttt de thrombose, ttt des syndromes coronaire aigus, ttt des thromboses intracavitaires Douleur, fièvre Si TAS >160 3 cpr par 24h Loxen® 20mg Inhibiteur calcique Lovenox® 0,4 ml Anticoagulant Doliprane® 500mg Antalgique de palier 1. Oxycodone® LP 10mg Antalgique de palier 3. Douleur intense ou rebelle, douleurs paroxystiques Oxynormoro® 10mg Antalgique de palier 3. Forlax® 10mg Nefopam® 20mg/2ml Lien avec la patiente HTA Effets indésirables Hypotention, Constipation, Bradycardie, Flush et rougeur de la face, Céphalées, Oedemes des MI, Hyperplasie gingivale 1 inj / 24h A 16h Chirurgie orthopédique Saignement Thrombopénie 2 gel Matin, midi, soir 1 cpr Matin, soir Douleur genou gauche - Hépatotoxicité - Allergie Douleur aigue au genou gauche Douleur intense ou rebelle, douleurs paroxystiques 1 cpr Matin, midi, soir Douleur aigue au genou gauche Laxatif osmotique Ttt de constipation 1 sachet matin Antalgique de palier 1. Douleur nociceptive faible à modérée Prophylaxie de la morphine Douleur aigue au genou gauche - Constipation - Nausée, vomissement - Confusion mentale - Dépression respiratoire - Constipation - Nausée, vomissement - Confusion mentale - Dépression respiratoire - Douleur abdo la Si besoin - Nausée, vomissement - Somnolence, vertiges Sècheresse buccale, rétention d’urine, tachycardie, sueurs,confusion, hallucination. 3 Autres soins : Le lendemain de l’intervention chirurgicale, est prescrit pour Madame A, un prélèvement veineux pour un bilan sanguin, un ionogramme et une NFP (Numération Formule Sanguine et Plaquettes). Un ionogramme permet de mettre en relief des carences ou des excès en ions. Une NFS permet de comptabiliser tous les éléments du sang. Dans le service, les prélèvements sanguins sont effectués à la prise de poste, soit à partir de 6h50. En entrant dans la chambre de la patiente, je me présente à elle en tant qu’étudiante en deuxième année d’école d’infirmière et lui explique que je souhaite effectuer la prise en charge de ses soins ce jour, je recherche son consentement et madame A me le donne sans hésitation. Je lui explique le soin à réaliser. Je redemande son consentement pour ce soin spécifique et me l’accorde. Je vérifie son identité et effectue le prélèvement dans les règles d’hygiène. Avant de sortir de la chambre, je lui explique le déroulement de la journée et lui demande si elle a des questions. Je valide informatiquement le prélèvement sur le logiciel informatique Durant les premières 48h d’une mise en place d’une PTG gauche programmée, est réalisée plusieurs fois par jour, une surveillance « chir-ortho ». Durant celle-ci est effectuée : - un contrôle de la température pouvant être un signe d’infection - une mesure de la tension et du pouls, pouvant signaler un problème circulatoire - un contrôle de la saturation, pouvant indiquer un bon ou un mauvais transport de l’oxygène - l’observation du pansement (propre, tâché …), signe infectieux, perte sanguine - une observation du membre opéré (sensible, chaud, mobile), signe de phlébite - un questionnement ou observation de la diurèse, signe d’hémorragie en cas de rétention - un questionnement ou observation concernant les selles et gaz, signes d’une bonne reprise après anesthésie - questionnement ou observation des nausées et/ou vomissement pouvant être signe d’hémorragie, ou de non reprise du transit, d’effets secondaires de traitements, etc - une évaluation de la douleur afin de mettre en place une prise en charge et un traitement adapté Toutes ces données et observations sont saisies dans le logiciel informatique pour le suivi continu des patients. Pour toute chirurgie, les kinésithérapeutes effectuent des soins de rééducation dans le service. Les soins kinésithérapiques sont réalisés en majorité le matin. Ce jour, la praticienne est venue vers 9h30. Elle s’est présentée à la patiente et a expliqué comment aller se dérouler le soin. Elle a réinstallé la patiente au lit et lui installe un appareil appelé Kinétec®, un appareil permettant de fléchir le genou sans faire appel aux muscles, les mobilisant sans force et de gagner en flexion. Elle explique à Madame A le fonctionnement de l’appareil afin de s’autogérer dans la flexion de son genou durant une séance de 30 minutes. Par la suite, la kinésithérapeute incite la patiente a se levée et à effectuer une trentaine de pas dans le couloir à l’aide d’un déambulateur. La patiente se réinstalle au fauteuil pour le repas de midi. f. Objectifs et devenir du patient A court terme - Prise en charge des soins postchirurgie - Prise en charge de la douleur - Prise en charge kinésithérapie - Flexion du genou supérieur à 90° A moyen terme - Flexion de genou complète - Retour à domicile A long terme - Cicatrisation complète - Rétablissement total 4 2. PROBLEMES DE SANTE DU JOUR a. Transmissions par l’équipe de nuit ce jour 07/01 à 7h00 - Madame A, 83 ans, admise hier pour une PTG gauche programmée sous AG. - Antécédent HTA, traitement modifié à son arrivé dans le service suite à des céphalées - Retour de bloc à 11h30 sans complication - Hémocue® à 8,6 - Sous Lovenox 0,4 ml à 16h - Patiente douloureuse : sous Oxycodone® LP + Oxynormoro® matin et soir, Nefopam® si besoin - A uriné et a eu des gaz, n’a pas eu de selles - O2 retirée hier soir, bonne saturation en air - Bilan sanguin à prélever - Se mobilise assez bien - Patiente qui vivait à domicile, pas de convalescence de prévue b. Les problèmes de santé du jour 07/01/21. Soit à J+1 de l’intervention chirurgicale 1) Douleur au genou gauche liée à l’intervention chirurgicale La patiente était très algique en retour du bloc opératoire hier 06/01, le médecin lui a prescrit des traitements antalgiques per os de palier I et de palier III. La donnée ci-dessous me permet de placer la douleur en priorité. Une douleur intense, une souffrance physique, lorsqu’elle peut être soulagée est une priorité absolue, cela entre dans le cadre du respect de la dignité humaine. De plus, la douleur est délétère pour un bon rétablissement, la patiente appréhende davantage et évitera de solliciter le membre douloureux. Données : Actions : A 7h30, EN à 8 sur 10 Rôle propre : Application d’une poche de glace¹ Rôle prescrit : Administration des traitements (antalgiques)² Résultats : A 12h00, EN à 6 sur 10 Evaluation : Traitement et poche de glace ont été efficace Pas de signes des effets secondaires des antalgiques Réajustement : Suite à une évaluation de la douleur encore élevée, et refus persistant de son traitement (Nefopam®) en si besoin ; sur prescription sera mise en place cet après-midi une attelle réfrigérante cryothérapie appelée Game Ready®³ Réévaluation : A 16h00, EN à 4 sur 10. L’attelle de cryothérapie a été efficace. Pas de signes des effets secondaires des antalgiques. A 19h00, EN toujours à 4 sur 10. ¹ Je lui ai proposé d’appliquer une poche de glace sur le genou, ce qu’elle a accepté sans hésitation. ² En collaboration avec l’IDE, je lui ai proposé de lui donner son traitement antalgique (Nefopam®) prescrit en si besoin, la patiente a refusé, souhaitant prendre le moins de médicaments possible, je lui ai alors stipulé qu’il ne fallait pas se laisser souffrir lorsque la douleur peut être soulagée mais elle a refusé de nouveau. J’ai alors insisté sur le fait de ne pas hésiter à nous appeler si elle changeait d’avis ou si la douleur persistait toujours intensément. ³ Cet appareil permet d'appliquer une thérapie par le froid, appelé cryothérapie. L’application de froid sur un traumatisme a pour effet de diminuer la douleur, d’être anti-inflammatoire en réduisant l’activité cellulaire, diminue la formation d’hématome et d’œdème. Cela a également une action hémostatique : une diminution du saignement des fibres musculaire lésées. 2) Risque thromboembolique lié à l’intervention chirurgicale Lors d’une chirurgie orthopédique, le risque majeur est la formation d’un thrombus pouvant provoquer une phlébite profonde dont la complication principale est l’embolie pulmonaire. Ainsi, je choisi de placer en deuxième position des problèmes du jour ce risque. Données : Pas de données (Risque) 5 Actions : Résultats : 3) Rôle propre : Surveillance clinique du membre opéré (tonicité, mobilité, couleur, chaleur) Incitation à la mobilisation de la patiente Rôle prescrit : Injection de l’anticoagulant Lovenox® 0,4 ml Aide à la mise des bas de contention Pas de signe de phlébite Surveillance des effets indésirables de l’anticoagulant (thrombopénie : taux de plaquettes évalué avec le bilan sanguin réalisé ce matin). Risque hémorragique lié à l’opération Après une intervention chirurgicale, le deuxième risque majeur est une hémorragie interne ou externalisée. Durant l’opération des vaisseaux ont été lésés, la mise en place d’anticoagulant par la suite peut faciliter le passage du sang dans une brèche des vaisseaux qui ont été fragilisés. Une hémorragie importante crée dans un premier une tachycardie pour compenser le manque de sang puis la tension chute en raison de l’hypovolémie sanguine, une chute de tension pouvant mener un arrêt cardiaque. C’est la raison pour laquelle je place ce risque en troisième position. Une hémorragie peut être détectée avec une baisse importante du nombre de globule rouge mesuré par le taux d’hémoglobine lors d’un bilan sanguin. Ce chiffre doit être situé entre 13 et 18 g/dl de sang pour l’homme et entre 12 et 16 g/dl pour la femme. Données : Actions : Hémoglobine à 8,9 g/dl Rôle propre : Surveillance constantes (TA, pouls, température, saturation), surveillance cutanée, faciès (pâleur, sueur), conscience, essoufflement. Rôle prescrit : Surveillance biologique Respect de la prescription des anticoagulants Résultats : Le taux d’hémoglobine se situe en dessous du taux normal mais est supérieur à l’Hémocue® effectué à la sortie du bloc opératoire Evaluation : Après consultation auprès du médecin du service, ce dernier estime une nécessité de transfusion en dessous de 8 g/dl. Le taux bas serai dû l’intervention et non à une hémorragie. Réajustement : Nouveau bilan sanguin à effectuer à J+3 pour établir une augmentation réelle du taux d’hémoglobine. 4) Risque infectieux lié à la plaie chirurgicale et à la présence d’une VVP La présence d’une plaie importante non cicatrisée comporte un risque infectieux important, cela constitue une porte d’entrée de germe notamment infectieux. Un cathéter implanté dans une veine est également à risque d’infection. Une infection est importante en fonction du germe responsable (mode de propagation, virulence) et de son étendue avant la mise en place d’un traitement. La complication est un sepsis sévère puis un choc septique. Ainsi je place ce risque en quatrième position. Données : Actions : Résultats : Pas de données (Risque) Rôle propre : Surveillance pansement (repérer les signes inflammatoires, d’écoulement inhabituel, etc). Surveillance des signes d’infection (hyperthermie, sueur, pouls,…) Rôle prescrit : Respect du délai entre chaque pansement. Retrait de la VVP ⁴ : respect des règles d’hygiène lors du soin. Pansement propre, pas de signe inflammatoire, température à 36.7°C, pas de sueur, pouls à 75. Pansement à changer à J7 (Pansement Opsite®). Réduction du risque infectieux suite à l’ablation de la VVP. ⁴La VVP a été installée au bloc opératoire pour l’injection de l’anesthésie. Le cathéter était obturé à son retour du bloc opératoire. La patiente n’a que des traitements per os à ce jour, il n’y a pas de nécessité à conserver la voie veineuse périphérique, j’ai donc proposé de retirer le cathéter pour réduire le risque infectieux, l’IDE de service m’encadrant a approuvé, j’ai retiré le cathéter. Je trace informatiquement l’ablation du cathéter. 6 c. Transmissions effectuées à l’équipe de nuit à 19h00 - Madame A, 83 ans, admise hier pour une PTG gauche programmée sous AG. - Antécédent HTA - Retour de bloc à 11h30 sans complication - Hémoglobine à 8,9 g/dl - Sous Lovenox® 0,4 ml à 16h - Patiente douloureuse : sous Oxycodone® LP + Oxynormoro® matin et soir, Nefopam® si besoin, refus de ce dernier car estime sa douleur « assez supportable » - A uriné et a eu des gaz, n’a toujours pas eu de selles - Se mobilise assez bien, à stimuler légèrement - Patiente qui vivait à domicile, pas de convalescence de prévue 3. PLANIFICATION DES SOINS Heure 6h50 Soins Prélèvement veineux (Iono + NFSP) Intervenants IDE et ESI de jour 7h00 Relève orale IDE de nuit -> As de jour / IDE jour / ESI 7h30 Distribution des traitements Surveillance Chir/ortho Ablation cathéter Distribution petit déjeuner IDE ESI ESI AS Aide à la toilette Mise des bas de contention Aide à l’habillage Levé au fauteuil Application poche de glace IDE/ ESI / AS 9h00 9h30 Séance de kinésithérapie Kinésithérapeute 10h00 10h30 11h00 Relève orale avec la cadre du service Relève orale entre la cadre et le médecin Visite du médecin du service IDE -> Cadre du service Cadre -> Médecin 12h00 Distribution des traitements Surveillance Chir/ortho IDE de jour ESI 13h00 Distribution du repas Application Game Ready® AS IDE/ ESI / AS 14h00 Transmissions écrites IDE / ESI / AS 15h00 15h30 16h00 Surveillance chir/ortho Injection anti-coagulant IDE / ESI IDE / ESI 18h00 Distribution des traitements Distribution du repas IDE AS 19h00 19h10 Installation au coucher Relève orale IDE/ ESI / AS IDE de jour et ESI -> IDE de nuit, AS de nuit 8h00 8h30 17h00 7 III. LES ELEMENTS MOBILISES 1. COMPETENCE 2 : Concevoir et conduire un projet de soins infirmiers Au cours de la prise en charge globale de Madame A, j’ai pu mettre en pratique les éléments de la compétence 2. En effet, dès ma première prise de contact avec la patiente je me suis présenté à elle et lui ai expliqué mon projet de la prendre en soins sur cette journée afin de mettre en pratique mes savoirs acquis durant la formation à l’IFSI. Ainsi j’ai recherché son consentement et sa participation pour ce projet mais également à chaque soins effectués. J’ai pu également travailler en pluridisciplinarité avec l’aide-soignante (je l’ai avertie de ma prise en charge de la patiente, elle m’a aidé au levée de la patiente et à installer l’attelle Game Ready®), avec la kinésithérapeute afin de participer à la séance de Madame A pour en apprendre davantage sur la rééducation d’un genou après la mise en place d’une prothèse. Ce projet de soins m’a permis d’effectuer les liens entre les soins réalisés et la chirurgie d’une prothèse de genou (qui représente une des chirurgies prévalentes du service) et d’en comprendre les objectifs. Les soins infirmiers sont déjà planifiés dans le service de façon à être le plus optimum possible, mais la réévaluation de la planification de certains soins est adaptée en fonction des problèmes du jour de chaque patient. Dans le cadre des soins de Madame A, seule l’ablation du cathéter a été rajoutée juste après l’administration des traitements afin de laisser la patiente petit-déjeuner tranquillement. Chaque soin a été réalisé en cohérence avec les problèmes identifiés et sont pertinents en fonction de leur objectif. J’ai vérifié l’efficacité des actions menées mais n’ai pas eu de réajustement immédiat à effectuer concernant Madame A. Nous avons avec l’IDE fait les transmissions ciblées écrites sur le logiciel informatique concernant la patiente afin d’assurer la continuité des soins et d’autre part, nous avons transmis les informations essentielles oralement lors de la relève à l’équipe du soir. 2. COMPETENCE 6 : Communiquer et conduire une relation dans un contexte de soins En me présentant dans un premier temps, et en expliquant mon projet de soins à Madame A, j’ai commencé à créer une relation de soin avec elle. La patiente a été très réceptive à ma situation d’étudiante et a été ravie de pouvoir jouer un rôle dans ma formation. Avant chaque soin, j’ai demandé son consentement et ai expliqué le soin et son objectif. Cela a participé grandement à instaurer une relation de confiance. Lors des soins, notamment celui de la toilette, j’en ai profité pour faire plus ample connaissance pour montrer mon intérêt à la patiente, de répondre à ses questions et ses inquiétudes : j’ai su être à l’écoute, lui répondre et la rassurer. Durant ce projet j’ai également dû négocier avec la patiente, à deux reprises : pour le levée et pour son traitement antalgique prescrit « en si besoin ». Aussi bien que je l’ai fait participer à plusieurs soins dans la limite de ses capacités (tenir appuyer le coton lors de la prise de sang, faire sa toilette en partie, se levé un maximum sans notre aide, etc) afin de l’impliquer personnellement dans son rétablissement. J’ai souhaité instauré un mode de communication bioactif. C’est-à-dire une attitude qui soutient la vie, une présence relationnelle faite d’encouragement, d’écoute et de chaleur humaine. Ce qui a permis Madame A de se sentir soutenue dans le processus de son rétablissement. 8