Remarque 1.2 On peut aussi d´
efinir le flot d’un syst`
eme non-autonome, mais on rappelle que tout
syst`
eme non-autonome peut se r´
e´
ecrire comme un syst`
eme autonome par l’adjonction de la variable
t. L’hypoth`
ese d’autonomie ne constitue donc pas une restriction.
Proposition 1.3 L’application (t, y)7→ ϕt(y)de Ω0dans Rdest continue. En particulier, pour tout
(t, y)∈Ω0, il existe un voisinage Vde ytel que l’application ϕt(·)soit d´
efinie et continue sur V.
Proposition 1.4 On suppose que D=Rdet que fest C1et globalement Lipschitzienne. Alors le
flot est d´
efini sur tout R×Rd(c’est-`
a-dire que Ω0=R×Rd), et l’application
R→Diff(Rd)
t7→ ϕt(·)
est un homomorphisme du groupe (R,+) dans le groupe (Diff(Rd),◦), o`
u Diff(Rd)est l’ensemble des
diff´
eomorphismes de Rddans lui-mˆ
eme.
Preuve. Pour tout (s, t)∈R2, on a ϕs◦ϕt=ϕt◦ϕs=ϕs+t, en vertu de l’unicit´e de la solution
de (1) (Theor`eme de Cauchy-Lipschitz). En cons´equence ϕtest une bijection, (ϕt)−1=ϕ−tet son
inverse est continue. En anticipant sur le paragraphe suivant, on a en outre que ϕtest continˆument
diff´erentiable d’inverse continˆument diff´erentiable.
2 Diff´
erentiabilit´
e par rapport `
a la condition initiale
Dans cette partie, nous nous int´eressons `a la d´ependance de la solution en la condition initiale, et
plus pr´ecis´ement `a la
diff´erentiabilt´e
du flot ϕt(y)par rapport `a la variable y. En admettant provisoi-
rement que cette diff´erentiabilit´e est assur´ee et que les d´erivations par rapport `a tet ycommutent, on
obtient, en d´erivant l’´equation diff´erentielle satisfaite par ϕt:
∂
∂y0
∂
∂tϕt(y0) = ∂
∂y0
(f(ϕt(y0))) = ∂f
∂y (ϕt(y0)) ∂
∂y0
ϕt(y0),
c’est-`a-dire encore d
dt ∂ϕt
∂y0
(y0)=∂f
∂y (ϕt(y0))∂ϕt
∂y0
(y0).
En posant Ψt=∂ϕt
∂y0(y0), il apparaˆıt que Ψtest solution de l’´equation diff´erentielle matricielle
˙
Ψt=∂f
∂y (ϕt(y0)) ·Ψt
Ψ0=Id
,(3)
dite ´
equation variationnelle associ´ee `a (1). Il s’agit d’un syst`eme lin´eaire du type
˙
Y(t) = A(t, y0)Y(t)
2