Lymphomes digestifs N Brousse

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MALT et
Lymphomes du tube digestif
SYSTEMES DE DEFENSE DU
TUBE DIGESTIF
• Défense non spécifique : barrière muqueuse
–
–
–
–
flore microbienne
sécrétions digestives
membrane basale
péristaltisme intestinal
• Défense spécifique : plus importante
– Système immunitaire
Le système immunitaire du tube
digestif est formé de 2 compartiments
1. Un compartiment de cellules effectrices
situées dans la muqueuse
– Lymphocytes à IgA
– LT thymo-dépendants et -indépendants
2. Un réservoir de cellules précurseurs
– Plaques de Peyer
– Ganglions mésentériques
Système immunitaire du tube digestif
(GALT, MALT)
• Plaques de Peyer
• Ganglions mésentériques
• cellules isolées de la muqueuse
– lymphocytes intra-épithéliaux (LIE)
– lymphocytes du chorion
MALT normal (GALT)
• Plaques de Peyer (follicules B)
• Chorion
• Lymphocytes intra-épithéliaux (LIE)
Follicules lymphoïdes
et plaques de Peyer
• Localisation : . Appendice
. Iléon
• Structure : 4 zones
– épithélium associé aux follicules (EAF)
cellules M+ cellules immunitaires
– zone du dôme : lymphocytes B et T, macrophages
= zone marginale
– follicule lymphoïde
– zone inter-folliculaire
Origine et migration des cellules
IgA et des lymphocytes T
• Rôle des plaques de Peyer
• Cycle hémo-lymphatique
Follicules lymphoïdes
et Plaques de Payer
Leur structure (EAF : cellules M et cellules
immunitaires) favorise :
– l’entrée élective des antigènes
– l’initiation de la réponse immunitaire digestive
cycle entéro-entérique
Plaque de Peyer
• épithélium associé aux follicules (EAF)
– cellules M + cellules immunitaires
• zone du dôme : lymphocytes B et T,
macrophages (zone marginale)
• follicule lymphoïde
• zone inter-folliculaire
Epithélium
associé aux follicules
Epithélium
villositaire
Cellules épithéliales
Cellules absorbantes
Cellules mucosécrétantes
Cellules M
++
±
++
++
++
-
Cellules immunitaires
Lymphocytes
Plasmocytes
Macrophages
++
+
-
+
-
Membrane basale
discontinue
continue
• Cellule absorbante
• Cellule M
bordure en brosse
lysosomes
courtes villosités
peu de lysosomes
étroit contact avec les cellules
immunitaires
dégradation des Ag luminaux
transport d’IgA
synthèse de la pièce sécrétoire
transport d’IgA
?
?
Épithélium associé
aux follicules
Epithélium
villositaire
Lymphocytes T
CD8
CD4
Lymphocytes B
Macrophages
+
++
IgM +
+
+++
+
-
Système immunitaire intestinal
A. Mowat, Nature Reviews, 2003,3;331-339
Epithélium associé
aux follicules lymphoïdes
• Cellules M : absorption et transport
d’antigènes
• cellules immunitaires
– lymphocytes T CD 4
– lymphocytes B IgM
– macrophages
rôle dans les réponses immunitaires locales
Dôme
zone marginale
•
•
•
•
Lymphocytes B (cellules «CCL» d ’Isaacson)
plasmocytes IgM
lymphocytes T CD 4
macrophages
Follicules lymphoïdes
= Zone de prolifération des lymphocytes B
IgM
IgA
Lymphocytes intestinaux
• Lymphocytes du chorion
• lymphocytes intra-épithéliaux ( LIE)
Migration des lymphocytes
dans l ’intestin
• Interactions entre les récepteurs membranaires des
lymphocytes et ceux de l’endothélium des vaisseaux de
la muqueuse intestinale
– les cellules endothéliales intestinales expriment MAdCAM-1
– Le ligand de MadCAM est l’intégrine α4β7
– α4β7 est exprimé par les cellules mononucléées et les
polynucléaires éosinophiles de la muqueuse digestive
– souris β7-/- : MALT atrophique alors que les autres organes
lymphoïdes sont normaux
Tissu lymphoïde associé au tube digestif
• Principal système de défense intestinal
• Volume important
• Cellules immunitaires :
lymphocytes B et T, macrophages
• Rôles :
– système immun local autonome
– interactions avec le système immunitaire central
– interactions avec les cellules épithéliales
Cellules lymphoïdes du chorion
• Cellules B
– Lymphocytes B (IgM de surface)
– Plasmocytes : IgA 80%
IgM 15%
IgG 2%
IgE 2%
• Cellules T : Lymphocytes T CD 4+ : 60-70%
CD 8+ : 30-40%
IgA
PROPRIÉTÉS DES Ac IgA
• Bloque l’absorption des Ag par cellules épithéliales
obstacle à la pénétration des agents infectieux
• Ac agglutinant
• Adhère aux micro-organismes
– limite croissance et multiplication des bactéries
• se combine avec toxines
• inactive des virus
• forme des complexes immuns
bile
Lymphocytes intra-épithéliaux
LIE normaux : phénotype
• 3 populations
– CD3+, TCRαβ+, CD8+: 75%
– CD3+, TCRγδ+: 15%, CD4-, CD8– CD7+, CD3-
• Tous expriment CD103
Intégrine αEβ7: son ligand est la E-cadhérine
Antigène HML1 (CD103)
• Absent des lymphocytes T du sang et des
organes lymphoïdes périphériques au repos
• Exprimé par tous les LIE normaux et tumoraux
• Exprimé dans les épithéliums
– normaux (intestin, bronches, glande mammaire…)
– inflammatoires (peau du psoriasis…)
– ou tumoraux (carcinomes digestifs)
• Intégrine αEβ7: son ligand est la E-cadhérine
Rôle du lymphocyte T intestinal
• Pathologie : 2 exemples
– Déficits immunitaires : diarrhées, infections …
– activation : maladie cœliaque : corrélations
entre l’augmentation des lymphocytes T et
l ’atrophie villositaire
Fonctions des lymphocytes T
1. Protection de la muqueuse
Déficits profonds de l ’immunité T
–
–
–
–
pullulation à germes gram candidoses
parasitoses sévères (cryptosporidies)
infections virales (CMV/ adénovirus)
MACROPHAGES de la muqueuse
digestive
• Abondants dans le chorion et les plaques de
Peyer
• fonctions habituelles des macrophages :
– phagocytose
– présentation des antigènes aux lymphocytes
initiation de la réponse immunitaire
MASTOCYTES de la muqueuse digestive
• Différents des mastocytes séreux
(granulations)
• proviennent de la moelle osseuse
•
dans allergies, parasitoses, maladie
cœliaque …
• prolifération et maturation sous l’influence de
l ’IL3 synthétisée par lymphocytes T CD 4
CONCLUSION
• Populations lymphoïdes Tube Digestif = VOLUME
• INTERACTIONS avec d’autres cellules :
– cellules épithéliales
– système immunitaire central
• = système immun LOCAL AUTOMNE
• rôle de défense contre agents pathogènes
• contrôle de la distribution des «produits» de
l’environnement.
REGULATION DE LA REPONSE IMMUNE LOCALE :
← contacts permanents avec Ag
→ nécessité de systèmes régulateurs
1) Réponse LOCALE après immunisation par voie LOCALE :
← réponse IgA locale
2 ) Réponse INTESTINALE après immunisation PARENTERALE
3) Réponse SYSTEMIQUE après immunisation ORALE
la tolérance immunitaire :
le même Ag après administration répétée n’entraîne pas de réponse
Ac ni de R. d ’hypersensibilité cutanée.
Mécanismes responsables :
complexes immuns circulants
rôle des cellules T suppressives
ROLES DES CELLULES EPITHELIALES
DANS LA REPONSE IMMUNE DIGESTIVE
Participation active :
• exclusion des antigènes ← barrière
• présentation des antigènes : molécules HLA-DR ; cf
macrophages
• transport des antigènes :
– cellules absorbantes
– cellules M ; transport bidirectionnel
• dégradation des antigènes : cellules épithéliales et
macrophages
• modulation de l’absorption des antigènes
Fonctions des cellules immunitaires intestinales
Immunopathologie
et maladies intestinales
Physiologie système immunitaire du tube
digestif (MALT = GALT)
Mécanismes impliqués maladies intestinales
Déficits immunitaires primitifs ou acquis
• 1) D.I. humoraux
– IgA : diarrhée rare
• hyperplasie compensatrice cellules IgM et IgG
– IgA + IgG2 et/ ou IgG 4 : diarrhée++
– surtout hypo ou agammaglobulinémie
• Giardia
• infections microbiennes
• 2) D.I. cellulaires (SCID, SIDA)
– Diarrhée : 70% cas
– mécanismes ? Infections intestinales (germes Gram-, candidoses,
parasitoses, CMV, adénovirus) ? cf SIDA
– IgA + IgG2 et/ ou IgG 4 : diarrhée++
– Atrophie villositaire
Déficits immunitaires et
pathologie intestinale
•
•
•
•
Déficits immunitaires congénitaux et acquis (SIDA)
Diarrhée
Syndrome de malabsorption ± atrophie villositaire
Infections :
–
–
–
–
–
germes Gram - : Shigelles, salmonelles …
mycoses candidat albicans
parasitoses : cryptosporidiose, microsporidiose
mycobactéries atypiques
virus : :CMV, herpès
Adéno-virus
Plaques de Peyer
• Attention à ne pas dire « hyperplasie des
plaques de Peyer » dans certaines
circonstances :
– Dans l’iléon terminal : physiologique
– Chez l’enfant : physiologique
Lymphomes digestifs
Lymphomes du MALT
Intérêt d’une classification
PG Isaacson, M-Q Du. J Pathol 2005;205:255-274
Lymphomes
• Différentes manifestations cliniques : ganglionnaire ou extraganglionnaire…
• Diagnostic anatomo-pathologique (cytologie + phénotype :
CD20 et CD3)
• Etudes complémentaires utiles au diagnostic dans les cas
difficiles : 30% des cas (matériel frais ou congelé)
• Recherche des facteurs cliniques, biologiques ou
moléculaires de mauvais pronostic
• Protocoles prospectifs : confirmation du diagnostic
Lymphomes
Moyens du diagnostic
Approche multidisciplinaire :
• cyto-histologique
• immunohistochimique
• cytogénétique
• moléculaire
• microbiologique
Traitement des lymphomes
Traitement adapté
– au type histologique : grandes cellules versus petites cellules
– aux facteurs pronostiques cliniques : âge, performans status, extension,
LDH
– au terrain : immunodéprimé, VIH, HTLV-1, topographie
– aux facteurs pronostiques biologiques :
• B versus T
• cytogénétique et biologie moléculaire
– cycline D1, ALK, apoptose (bcl2) …
• virus (EBV, HCV, HHV-8), bactéries (Helicobacter
pylori, Campylobacter jejuni…)
Lymphomes : épidémiologie
• Hypothèse infectieuse
–
–
–
–
Helicobacter pylori et lymphome du MALT de l’estomac
Campylobacter jejuni et M. des chaînes alpha (IPSID)
Chlamydia psittaci et lymphome des annexes oculaires
Borrelia burgdoferi et lymphome cutané
• Hypothèse virale
– virus du groupe herpès
• EBV (lymphome, maladie de Hodgkin)
• virus herpès-6 humain (HHV-6)
• HHV-8 (lymphome des séreuses)
– HIV (+ EBV et HHV-8)
– HTLV-1 et leucémie/lymphome T de l’adulte (ATL)
– HCV et lymphome splénique
Lymphomes digestifs primitifs
• Fréquence : 10 à 15% des L. non hodgkiniens
• Phénotype B (95%), T (5%)
• Siège, le plus souvent gastrique :
– phénotype B
– association à l’Helicobacter pylori
• Lymphome intestinal
– phénotype B ou T
– lymphome T :
• association fréquente avec une entéropathie : M. coeliaque
• sprue réfractaire
Lymphomes digestifs
Principales localisations
•
•
•
•
Estomac : 50%
Intestin grêle : 30%
Région iléo-colique : 15%
Colon-rectum : 10%
Classification des lymphomes primitifs digestifs
(d’après P.G. Isaacson, 1988)
Phénotype B
- Lymphome B du MALT («mucosa-associated lymphoid tissue»),
de faible degré de malignité
- Lymphome B du MALT de haut degré de malignité (à grandes
cellules), avec ou sans composante de faible degré de malignité
- Lymphome méditerranéen (IPSID, maladie des chaînes α)
- Polypose lymphomateuse
- Lymphome de Burkitt
- autres types (cf. ganglions périphériques)
Classification des Lymphomes B
(OMS, 2001)
• Précurseurs B
– Leucémie aiguë / Lymphome lymphoblastique B
• Cellules B matures
– Leucémie lymphoïde chronique B / lymphome à petits
lymphocytes
– Lymphome des zones marginales (MALT, rate,
ganglionnaire)
–
–
–
–
–
Lymphome du manteau
Lymphome folliculaire
Lymphome diffus à grandes cellules B
Lymphome de Burkitt
Plasmocytome et myélome
Lymphomes dérivant du
Follicule lymphoïde
B à grandes
cellules
Burkitt
Hodgkin
CD30+, CD15+
Bcl2+/-, CD10+/-
Zone marginale
/ MALT
Bcl2-, Bcl6+
CD10+ , MIB 100%
Bcl2+, Bcl6-,CD10-,
CD5-, CD23-
Cellules B
mémoire
Centroblastes
Cell B
Centrocytes Naïve
?
Manteau
Bcl6-, CD5+
CD10-, CD23-
Folliculaire
Bcl2+, Bcl6+,
CD10+, CD5Centre germinatif
Zone sombre
Centre germinatif
Zone claire
LLC
Bcl2+, Bcl6CD5+, CD23+
Zone du Manteau
?
Lymphome de la zone marginale de
l’estomac (MALT)
• Définition histologique (ancien «pseudo-lymphome»)
• Age moyen : 55 ans. 1,5 H /1 F
• Symptômes : douleurs épigastriques + dyspepsie
• Longue durée des symptômes avant le diagnostic :
– 1 à 3 ans
• Amélioration clinique et endoscopique après
traitement anti-HP
Lymphome gastrique de la zone marginale
Facteurs prédisposants
A.C.WOTHERSPOON, Lancet, 1991
• Histoire clinique longue : douleurs épigastriques avec dyspepsie
• Endoscopie : gastrite, ulcère, masse tumorale
• Lésions longtemps confinées à l’estomac
• Rôle de l’infection à l’Helicobacter pylori :
• Gastrite aiguë Æ gastrique chronique avec hyperplasie
folliculaire
Lymphome
Carcinome
P. Isaacson, Nature 2004
Gastrite chronique et Helicobacter pylori
• Présence de follicules lymphoïdes
• Présence de cellules lymphoïdes B dans
l’épithélium glandulaire au contact des
follicules lymphoïdes (différent des lésions
lympho-épithéliales)
Gastrite chronique
Helicobacter Pylori
ORIGINE
• Cellule lymphoïde B située dans l’épithélium
et le dôme surplombant les follicules
lymphoïdes (zone externe de la couronne des
follicules ou zone marginale)
CD 20
Lymphome B des zones marginales
extra-ganglionnaires
• Lymphome à petites cellules du MALT (estomac)
• Cellules de la zone marginale
• Lésions lympho-épithéliales constantes : infiltration
de l'épithélium par les cellules lymphoïdes
• Immuno-phénotype :
CD20+ CD5- CD10- bcl6-
Plaque de Peyer
Lymphome du MALT
P. Isaacson, Nature, 2004
Lésion lympho-épithéliale
Lymphome gastrique du Malt :
protocole thérapeutique
• Bilan d’extension :
– Biopsies, BM, écho-endoscopie
•
•
•
•
Traitement éradicateur H. pylori
Contrôle à 2, 6, 12 mois
Si régression : surveillance
Si persistance ou aggravation : chirurgie ou
chimiothérapie
• Survie : 90% à 5 ans ; 75% à 10 ans
Score de Wotherspoon
Grade
0
1
2
3
4
5
Description
Normal
Gastrite chronique active
Hyperplasie lymphoïde folliculaire
Infiltrat lymphoïde suspect du chorion,
probablement réactionnel
Infiltrat lymphoïde suspect du chorion,
probablement tumoral
Lymphome B de bas grade de type Malt
Wotherspoon AC, et al. Lancet 1993;342:575-577
L du MALT Gastrique de Bas Grade Traité
Grading Histologique
Rémission complète histologique
•
•
•
•
•
absence d’infiltrat lymphoïde
absence de LLE
chorion normal ou peu c/ et/ou fibreux
Maladie résiduelle minime probable
•
•
•
•
amas de c/ lymphoïdes et/ou follicules
absence de LLE
chorion peu c/ ou fibreux
Maladie résiduelle répondant au traitement
•
•
•
•
infiltrat lymphoïde dense diffus ou nodulaire
LLE focales ou absentes
chorion focalement peu c/ et/ou fibreux
Pas de modification
•
•
•
infiltrat lymphoïde dense diffus ou nodulaire
LLE
chorion non modifié
C. Copie-Bergman. Gut 2003;52:1656
Surveillance histologique d’un lymphome du
MALT gastrique après antibiothérapie
• Le traitement éradicateur de l’HP entraîne des
signes de régression :
– Une disparition rapide de l’activité
– Une diminution de l’infiltrat lymphoïde
– Une atrophie des follicules lymphoïdes
– Une fibrose du chorion
Lymphome du MALT de l’estomac
Anomalies cyto-génétiques
• Trisomie 3 : 50 à 60 % : non spécifique
• Translocation t(11;18) : 30 % : fusion entre les
gènes AP12 et MALT1
• Translocation t(1;14) :gène bcl-10 : fonctions proapoptotiques et transformantes
• Translocation t(14;18)
• Identifie des groupes à risque différent
P. Isaacson, Nature, 2004,4:644-653
Lymphome du MALT de l’estomac
Anomalies cyto-génétiques et
conséquences
• Si t(11;18) : absence de réponse au traitement
anti-HP
Lymphome gastrique
de faible malignité : évolution
• Très lente évolution spontanée sur plusieurs années
• Récidives locales
• Extension à distance : autres localisations du MALT
(ORL, bronches)
• Risque de transformation en lymphome B à grandes
cellules
• Faible sensibilité au traitement par chimio ou
radiothérapie
Lymphome B à grandes cellules
de l’estomac
• 60 % des lymphomes gastriques
• Age moyen : 65 ans (10 ans de plus que L. petites c.)
• Signes cliniques : cf adénocarcinomes
•
•
•
•
Grandes cellules B
Rechercher une composante à petites cellules
Niveau d’invasion pariétale
Ganglions para-gastriques et régionaux
Lymphome gastrique
à grandes cellules
CD 20
Lymphome gastrique
à grandes cellules B
Lymphome B à grandes cellules
Support biologique à la diversité évolutive ?
Guérison
Fatal
Lymphochip NIH (LLMPP)
L. Staudt et al.
Alizadeh et al., Nature (2000), 403, p503-511
Unsupervized clustering
•274 patients
•3 groupes
= Germinal center B Cells
= Activated B-cells
= Type 3 DLBCL
(hétérogène)
Rosenwald et al, NEJM 2002
GC
NonGC
Confirmation of the molecular classification of diffuse large B-cell
lymphoma by immunohistochemistry using a tissue microarray
(C Hans et al. Blood, 2004, 103;275-82)
Le diagnostic de LYMPHOME B à grandes
cellules peut être difficile, posant le problème du
diagnostic différentiel avec un CARCINOME
indifférencié
Tumeur «anaplasique» du tube digestif
Carcinome
Lymphome
• Bleu Alcian, PAS
+/-
-
• Cytokératine
+
-
• CD 20 (CD45 ?)
+
-
Cyto-kératine
Activation immunitaire anormale
par stimulation Ag intra-luminale
• Cellules B : IgA : IPSID, M. Chaînes α :
synthèse d’une chaîne lourde α anormale
• Cellules T : maladie cœliaque
P. Isaacson, Nature 2004
Maladie des chaînes alpha
IPSID
• Prolifération diffuse du système lymphoïde B du tube digestif
(grêle, parfois estomac et côlon), sans intervalle de muqueuse
saine
• Maladie immuno-proliférative de l’intestin grêle (IPSID)
• Pathogénie : Campylobacter jejuni
Lecuit M. N Engl J Med 2004;350:239-244
Maladie des chaînes alpha
• 3 stades histologiques (A. Galian, 1977) :
– Stade A : infiltration intra-muqueuse, «non invasive», diffuse
plasmocytes «matures»
– Stade B : aspect intermédiaire : infiltrat invasif et polymorphe
– Stade C : lymphome immunoblastique
Les 3 stades peuvent
-
se succéder dans le temps
s’observer simultanément dans le même segment ou dans un
segment digestif à l‘autre
Polypose lymphomateuse
• Un type rare de lymphome digestif (<10%)
• Un groupe hétérogène incluant :
– le lymphome du manteau
– le lymphome folliculaire
– le lymphome du MALT
T. Kodama, Histopathology 2005;47:467-78
Polypose lymphomateuse digestive
•
•
•
•
•
Décrite par Cornes en 1961
Fréquence : < 10% lymphomes primitifs digestifs
Age : > 40-50 ans
Sexe : H/F : 2
Symptomatologie non spécifique
Lymphome du manteau
Atteinte gastro-intestinale
• isolée : localisation secondaire
• multiple : polypose lymphomateuse
Polypose lymphomateuse digestive
• Topographie des lésions
–
–
–
–
disséminées dans le tube digestif
atteinte colique constante (rectum)
extension fréquente au grêle (iléon terminal)
rarement estomac
• Dissémination extra-abdominale
– ganglions, foie, rate, moelle,sang
Polypose lymphomateuse
Histopathologie
• Aspect caractéristique
• Prolifération monomorphe
– cellules de taille petite à moyenne
– noyaux irréguliers, clivés ou ronds
• Architecture nodulaire
– présence de centres germinatifs non tumoraux
• Pas de lésion épithéliale
Polypose lymphomateuse,
de type lymphome du manteau
Immunohistochimie
• B CD20+
• IgM +, IgD +
• CD5+
• Cycline D1+
• CD 10-, bcl-6• centres germinatifs bcl-2 -, polytypiques
Polypose lymphomateuse,
de type lymphome du manteau
• t (11;14)
• réarrangement du locus bcl-1 dans 50% des cas
• Sur-expression de la cycline D1 : produit de
l ’oncogène bcl-1
Cycline D1
Polypose lymphomateuse
de type lymphome folliculaire (LF)
• Lésions unifocales dans 50% des cas
• Aspect identique à celui de la polypose
lymphomateuse dans 50% des cas
• Follicules tumoraux, de grade 1 de l’OMS,
• Les cellules tumorales expriment CD 20, CD 10,
bcl-2 et bcl-6 (CD 5-)
• Réarrangement IgH - bcl-2
G. Damaj, Ann Oncol, 2003,14:623-629
Polypose lymphomateuse
de type lymphome folliculaire (LF)
• Age médian : 56 ans (44-71)
• Sex ratio F/M : 2
• Symptômes révélateurs : douleur abdominale,
occlusion
• Grêle : siège principal atteint
Polypose lymphomateuse
de type lymphome folliculaire (LF)
• LF: type fréquent de lymphome chez l’adulte
• LF: siège dans ganglions, aussi rate, foie et moelle
osseuse
• LF : localisations extra-ganglionnaires primitives :
rares
• LF : < 7% des lymphomes du tube digestif
Polypose lymphomateuse
• Doit être distinguée de l’hyperplasie lymphoïde
nodulaire diffuse :
– Décrite chez l’enfant et l’adulte
– Associée ou non à un déficit immunitaire
– Multiples nodules surtout dans l’intestin grêle
– Centres germinatifs bien définis
– Hyperplasie lymphoïde folliculaire polyclonale
Lymphome de Burkitt
•
•
•
•
•
Enfant et adulte jeune
Masse de l’iléon terminal
Cytologie caractéristique
Mitoses et apoptoses fréquentes
Phénotype caractéristique : CD20+, CD10+,
bcl-6+, bcl-2-, Mib 1 = 100%
• Réarrangement de l’oncogène c-myc
Lymphome de Burkitt
CD20
CD10
Lymphome de Burkitt
Bcl2-
Bcl6+
Mib1 +++
Lymphocytes intestinaux
• Lymphocytes du chorion : B
• Lymphocytes intra-épithéliaux ( LIE) : T
Lymphomes
ganglionnaires
digestifs
gastriques : B
MALT
Helicobacter pylori
extra-ganglionnaires
non digestifs
intestinaux : T
+ maladie
coeliaque
Lymphomes T intestinaux
• Lymphomes digestifs :
– B : 95% , T : 5%
intestin grêle : +/- M. coeliaque
Lymphomes T
rarement estomac
exceptionnellement colon
Classification des lymphomes
(OMS 2001)
• Lymphomes B
– .....
• Lymphomes T
– ......
– Lymphome T associé à une entéropathie (EATCL)
Classification des lymphomes T
(OMS 2001)
• Précurseurs T
– Leucémie aiguë / Lymphome lymphoblastique T
• Cellules T matures / NK
–
–
–
–
–
–
–
–
–
Leucémie à grands lymphocytes à grains
Leucémie à cellules NK
Lymphome T/NK extra-ganglionnaire, nasal et type nasal
Mycosis fongoïde et syndrome de Sézary
Lymphome T angio-immunoblastique
Lymphome T périphérique
Leucémie / Lymphome T de l’adulte (HTLV1+)
Lymphome T à grandes cellules anaplasiques
Lymphome cutané à grandes cellules anaplasiques
– Lymphome T intestinal de type entéropathie
– Lymphome T γ/δ hépato-splénique
Lymphome T intestinal
Définition et Classification
• Forme classique associée à une entéropathie (EATCL)
• Lymphome T associé à une éosinophilie
• Formes plus rares:
– lymphome de faible degré de malignité
– nouvelles entités :
• sprue réfractaire : diagnostic différentiel : maladie coeliaque
• jéjunite ulcéreuse
• syndromes lympho-prolifératifs T intra-muqueux (CD4 ou
CD8)
• ….
Lymphome T associé à une
entéropathie (ETL)
• Adulte, âge moyen : 50 ans
• 5-10% des maladies coeliaques de l’adulte :
– RR x 50-100
• Régime sans gluten mal suivi
• Diagnostic difficile
• Lymphome T
– Ulcères intestinaux (jéjunum+++)
– Phénotype CD3+ CD8- CD103+
Maladie coeliaque et lymphome
•
•
•
•
•
•
Jéjunum
Ulcérations ou nodules
Multifocal
Grandes cellules T
Épithéliotropisme
Extension:
– Tube digestif: estomac, côlon
– Extra-intestinale : sang, peau, poumon
• Survie à 5 ans : 10-20%
Lymphome T associé à une
entéropathie
• Autrefois appelée « histiocytose maligne »
(1978) : granules cytoplasmiques
• Origine LIE : CD3+ CD4- CD8-/+ TCRCD103+
• Phénotype cytotoxique : TIA1+ granzyme B+
• Muqueuse adjacente : LIE augmentés +
atrophie villositaire : maladie coeliaque?
• Epithéliotropisme
Granzyme B
CD3+
CD103+
Lymphome T associé à une
entéropathie
• CD3+ CD103+
• Dissémination extra-intestinale
– Sang, peau, poumons
• Dissémination gastrique et colique
• Lésion initiale: sprue réfractaire?
• Lien avec la maladie coeliaque?
– Maladie coeliaque asymptomatique?
Maladie coeliaque et lymphome
Etiologie ou conséquence?
• Lymphome, complication d’une maladie
coeliaque connue : 50%
• Présentation simultanée : 50%
– Lymphome révélant une maladie coeliaque
(maladie coeliaque silencieuse, asymptomatique)
Trier, Gastroenterology 1998
Lymphocytes intra-épithéliaux
avec un phénotype anormal
CD3+ CD8• Lymphome T associé à une entéropathie (ETL)
• Sprue réfractaire
• Jéjunite ulcéreuse
Lymphome T intestinal
• Epithéliotropisme :
– EATCL
– Sprue réfractaire. Lymphome intra-épithélial
– Jéjunite ulcéreuse ?
• Chorion :
– CD4 + maladie auto-immune + granulomes
– CD8
– IPSID T
Jéjunite ulcéreuse
et lymphome T intestinal
Syndromes lympho-prolifératifs T
intra-muqueux (IPSID T)
Infiltration du chorion :
– CD8
– CD4 + granulomes
Lymphome T intestinal: diagnostic
• Forme “classique”: tumeur invasive :
– Grandes cellules : haut grade
– Epithéliotropisme
– Phénotype : CD3+, CD103+
• Autres formes:
– caractères morphologiques, cytologiques,
phénotypiques, cytogénétiques et moléculaires
Lymphome T intestinal
Conclusion
• Lymphome très rare
• Phénotype caractéristique : CD3+, CD103+
• Souvent associé à une entéropathie:
– Recherche systématique d’une maladie coeliaque
• Dissémination sang, peau, poumon
• Atteinte gastrique et colique souvent associée
• Forme débutante : sprue réfractaire?
Lymphome T digestif
Conclusion
• Phénotype CD103+, épithéliotropisme:
– Recherche systématique d’une maladie coeliaque,
quelle que soit la localisation (intestin, estomac ou
colon)?
– Intérêt du dépistage des maladies coeliaques
asymptomatiques. Rôle du régime sans gluten?
• Phénotype CD103-, CD4+, atteinte du chorion :
– Recherche d’auto-immunité...
Lymphomes
ganglionnaires
digestifs
gastriques : B
MALT
Helicobacter pylori
extra-ganglionnaires
non digestifs
intestinaux : T
+ maladie
coeliaque
Lymphomes digestifs
Conclusion
• Lymphome B du MALT et Helicobacter pylori
– Si t(11;18) : pas de réponse au traitement anti-HP
• Lymphome T intestinal et maladie coeliaque
• IPSID et Campylobacter jejuni
• Les autres lymphomes ??
Pathologie du lymphocyte intraépithélial (LIE)
• Gastrite lymphocytaire
• Colite lymphocytaire, colite microscopique
et colite collagène
• Maladie coeliaque
• Lymphome T et maladie coeliaque
– Sprue réfractaire
– Jéjunite ulcéreuse
Pathologie du lymphocyte T du
chorion
• Colite auto-immune, entéropathies autoimmunes (syndrome IPEX)
• RCH, maladie de Crohn
• Diarrhée grave rebelle du nourrisson
• GVH
• Rejet et transplantation intestinale
Pathologie digestive et
transplantation
• Réaction du greffon contre l’hôte (GVH)
• Rejet de greffe intestinale
Apoptoses
Adéno-virus
Adéno-virus
Apoptose
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