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Statique AKEF TMBTP 21-22 (1)

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STATIQUE DES SOLIDES
INDEFORMABLES
Faculté des Sciences Aïn Chock
Casablanca
TMBTP
Pr. A. AKEF
Chapitre I
SYSTEMES DE FORCES
I FORCE
I-1 DEFINITION
• Action d’un corps sur un autre. C’est une grandeur vectorielle
caractérisée par :
- Son point d’application
- Son intensité (ou module) en N
- Sa direction
- Son Sens
I-2 REMARQUE
• Une force peut-être directe (contact), ou indirecte (gravité,
magnétisme).
I-3 REPRESENTATION D’UNE FORCE
• Une force est représentée par un vecteur glissant (transmissibilité
des forces sur les corps rigides). Une force peut-être représentée par
une autre force agissant en un autre point pour autant qu’elle ait la
même ligne d’action.
I-4 LES DIFFERENTS TYPES DE FORCE
• On distingue :
► les forces concentrées (en un point),(N)
► les forces réparties sur une ligne (N/m)
► les forces réparties sur une surface (N/m2)
► les forces réparties sur un volume (N/m3)
g
P
rg (N/m3)
G
P(x)
W = rgV
Réservoir sous pression
Chargement
aérodynamique
Gravité
I-5 ADDITION DE DEUX FORCES
a) RESULTANTE


• Deux forces F1 et F2 , concourantes peuvent-être additionnées en
utilisant la loi du parallélogramme.
 

R = F1 + F2
b) COMPOSANTE RECTANGULAIRE (2D)
D’après le principe du parallélogramme :
 

F = Fx + Fy
Avec : 
F = F cos ( θ )
 x

Fy = F sin ( θ )




F = Fx i + Fy j
F = Fx2 + Fy2
θ = tan
-1
Fy
Fx
II MOMENT
II-1 EXEMPLE
Considérons la clé à crémaillère représentée ci-dessous :
La figure représente un corps bidimensionnel soumis à une force
se trouvant dans son plan.
II-2 DEFINITION

• Le moment d’une force F par
rapport au point A est donné
par

 le
produit vectoriel suivant :M A = r  F
• La grandeur du moment a comme
définition : MA = F d
II-3 SENS DU MOMENT

• Le sens du moment
 M dépend de la
position de la force F par rapport à l’axe.
Pour déterminer le sens du moment , on
utilise la règle du tire-bouchon ou la
règle de la main droite illustrée ici.
• La convention de signe
retenue

indique que le moment de F par rapport
au point A ( ou par rapport à l’axe z qui
passe par ce point), est positif.
II-4 THEOREME DE VARIGNON (2D)
• Le moment d’une force par rapport à un point est égal à la somme
des moments des composantes de cette force par rapport au même
point.

Considérons
  la force R qui agit dans le plan du corps illustré. Les
forces P et Q sont les composantes

 de R. Le moment de la
obliques
force R par rapport à O est : M O = r  R
  
Mais comme R = P + Q
Donc :
(
    
On peut écrire : r  R = r  P + Q

     
M O = r  R = r  P + r  Q

M O = - R d = p P - q Q
)
III COUPLE
III-1 DEFINITION
• Le moment produit par deux
forces égales, parallèles et de
sens opposés s’appelle un
couple.
III-2 CONVENTION
III-3 EXPRESSION DU MOMENT DU COUPLE


Soit l’action des deux forces égales et opposées F et - F, ayant entre
elles une distance d. Ces deux forces ne peuvent se réduire à une
seule force, car leur somme est nulle quelque soit leur direction. Le
moment résultant de ces deux forces par rapport à un axe normal
à

leur plan et qui passe par le point O de ce plan est le couple M .
M = F (a + d) – F a
M=Fd
Au moyen du produit vectoriel, nous obtenons l’équation du
moment résultant par rapport au point O du couple.
 
 




M = rA  F + rB  (- F) = (rA − rB )  F
  
M=r  F
III-4 REMARQUES
• On remarque l’absence de toute référence au point O, ce qui
signifie que le couple est le même pour tous les points.
On peut considérer que M est un vecteur libre.
• Un couple ne varie pas si les forces agissent dans n’importe quel
autre plan parallèle à leur plan initial.
IV RESULTANTE (2D)
IV-1 CALCUL DE L A RESULTANTE
Le type de système de force le plus courant est celui dont toutes
les forces agissent dans un même plan (forces coplanaires).
La grandeur et la direction de la résultante sont obtenues en
construisant le polygone des forces.
 



R = F1 + F2 + F3 + ... = Σ F
R x = Σ Fx
R=
R y = Σ Fy
(Σ Fx )2 + (Σ Fy )2
θ = tan
-1
Ry
Rx
= tan
-1
Σ Fy
Σ Fx
IV-2 REMARQUES
• Pour un système de forces concourantes dont les lignes d’action
passent par un point commun O, la somme des moments MO par
rapport à ce point sera évidemment nulle.
• La résultante peut-être nulle, mais le moment résultant n’est pas
nulle comme par exemple :
V CAS GENERAL (3D)
V-1 COMPOSANTES RECTANGULAIRES
Fx = F cos θ x
Fy = F cos θ y
Fz = F cos θ z
F = Fx2 + Fy2 + Fz2




F = Fx i + Fy j + Fz k
(
(




F = F i cos θ x + j cos θ y + k cos θ z




F =F L i +m j +nk
)
)


AB
F = F nF = F
AB




(x 2 - x 1 ) i + (y 2 - y 1 ) j + (z 2 - z 1 ) k
F=F
(x 2 - x 1 ) 2 + (y 2 - y 1 ) 2 + (z 2 - z 1 ) 2
V-2 MOMENT ET COUPLE

 
MO = r  F

MO

i
= rx

j
ry

k
rz
Fx
Fy
Fz




M O = (ry Fz - rz Fy ) i + (rz Fx - rx Fz ) j + (rx Fy - ry Fx ) k
M x = ry Fz - rz Fy ; M y = rz Fx - rx Fz ; M z = rx Fy - ry Fx
V-3 THEOREME DE VARIGNON
• La somme des moments d’un
système de forces concourantes par
rapport à un certain point est égale
au moment de leur résultante par
rapport au même point.


 
 
 
 
r  F1 + r  F2 + r  F3 + ... = r  (F1 + F2 + F3 + ...)


= r  ΣF
Donc

 
 
M O = Σ (r  F) = r  R
V-4 CALCUL SUR LES COUPLES
• Ces moments obéissent à toutes les règles de calcul vectoriel.
Exemple :



Le vecteur couple M 1 , résultant
des forces F1 et -F1 peut-être


additionné au vecteur couple M
 2 , donné par les forcesF2 et- F2 . On
obtient un vecteur
résultant M qui lui-même est le résultat des

forces F et - F .
V-5 RESULTANTES
 



R = F1 + F2 + F3 + ... = Σ F
 


 
M = M 1 + M 2 + M 3 + ... = Σ (r  F)
R x = Σ Fx ; R y = Σ Fy ; R z = Σ Fz



 
 
 
M x = Σ (r  F) x ; M y = Σ (r  F) y ; M z = Σ (r  F) z
R=
(ΣFx )2 + (ΣFy )2 + (ΣFz )2
; M = M 2x + M 2y + M 2z
• Forces concourantes. Quand les forces aboutissent à un même point.
• Forces parallèles. Pour un système de forces parallèles non coplanaires, la grandeur de la force résultante parallèle R est tout simplement
la somme algébrique des forces du système, et la position de la ligne
d’action de cette résultante
en recourant au principe des
 obtenue

 est
moments qui exige que r  F = M O .
• Forces coplanaires. La grandeur et la direction de la résultante sont
obtenues en construisant le polygone des forces.
• Torseurs. Quand le vecteur moment résultant M est colinéaire avec
la force résultante R, on dit que la résultante est un torseur. Un torseur
est positif si les vecteurs force et moment ont le même sens, et négatif
si la résultante et le moment ont des sens opposés.
V-6 MODELISATION DES LIAISONS
Les différentes liaisons souvent réalisées en domaine du génie
civil sont récapitulées ci-dessous:
Chapitre II
EQUILIBRE
I THEOREME DE L’EQUILIBRE
• Quand un corps est en équilibre, le torseur résultant des forces extérieures qui agissent sur lui est nul. Donc la force résultante et le
moment en tout point O sont nuls :

 
R = ΣF =0
;



MO = Σ MO = 0
Ces égalités sont les deux conditions nécessaires et suffisantes pour
assurer l’équilibre.
II ISOLATION DES SYSTEMES MECANIQUES
Construction du diagramme du corps libre (DCL)
Etape 1
D’abord, décidez quel corps ou combinaison de corps doit être isolé.
Généralement, le corps choisi contient une ou plusieurs des inconnues
que l’on cherche à déterminer.
Etape 2
Le corps retenu est ensuite isolé en traçant un schéma qui correspond
à sa frontière extérieure complète. Nous devons toujours nous assurer
que nous avons complètement isolé ou libéré le corps avant de passer
à l’étape suivante.
Etape 3
Toutes les forces extérieures qui agissent sur le corps isolé et qui sont
dues au corps de contact détachés ou aux corps attractifs sont ensuite
appliquées aux endroits pertinents sur le schéma du corps isolé.
Etape 4
Le choix des axes de coordonnées doit être précisé sur le diagramme.
Les diagrammes appropriées doivent aussi être indiquées pour des
raisons de commodité. Cependant, il faut remarquer que le diagramme
du corps libre a le rôle d’attirer notre attention sur les détails de
l’action des forces extérieures et par conséquent, il faut éviter de le
surcharger de renseignement superflus.
III CONDITIONS D’EQUILIBRES (2D)
Au paragraphe I, nous avons précisé qu’un corps ou un ensemble de
corps rigides est en équilibre quand la résultante de toutes les forces
extérieures qui agissent sur lui est zéro. Donc l’équilibre est réalisé
quand la force résultante R et le moment résultant M sont tous les
deux nuls.
Ces exigences sont implicites dans les équations vectorielles de
l’équilibre, dont la formulation en deux dimensions est donnée par les
équations scalaires suivantes :
Σ Fx = 0
;
Σ Fy = 0
;
Σ MO = 0
III-1 CAS PARTICULIER D’EQUILIBRE
Cas 1
L’équilibre des forces colinéaires se traduit évidemment par la
vérification d’une seule équation des forces, celle dans la direction des
forces appliquées (direction x), puisque les autres équations de
l’équilibre sont automatiquement vraies.
Cas 2
L’équilibre des forces coplanaires (situées dans un même plan) et
concourantes à un point O demande que soient vérifiées seulement les
deux équations des forces, car la somme des moments par rapport à
O, c’est-à-dire par rapport à l’axe des z qui passe par O, est
obligatoirement nulle. On inclut dans cette catégorie l’équilibre du
point matériel.
Cas 3
L’équilibre des forces coplanaires et parallèles impose que soient satisfaites une équation des forces selon la direction de celles-ci (axe des x)
et l’équation des moments par rapport à l’axe (axe z) normal au plan
qui contient les forces.
Cas 4
L’équilibre d’un système général de forces dans un plan (x-y) n’est réalisé que si les deux équations des forces sont vérifiées ainsi qu’une
équation des moments par rapport à un axe (axe des z) normal au plan.
Système de forces
Schéma du corps isolé
1.Forces Colinéaires

F1
2. Forces Concourantes
3. Forces parallèles
4. Forces quelconques

F2

F3

F2

F3

F3

F4
Equations
indépendantes
x
A
F2

F1

F4
A
 Fx = 0
y
x

F1
A
A

F4
 Fx = 0
 Fy = 0
 Fx = 0
 Mz = 0
y

F2 

F1
F5
x
 Fx = 0
 Fy = 0
 Mz = 0
III-2 SYSTÈME HYPERSTATIQUE ET
SYSTÈME ISOSTATIQUE
Un corps ou un ensemble rigide d’éléments envisagé comme une seule
structure, qui possède un nombre d’appuis plus grand que ce qui est nécessaire pour assurer son état d’équilibre, est appelé hyperstatique ou
statiquement indéterminé. Les appuis que l’on peut enlever sans nuire
à l’équilibre du corps sont dits redondants. Le nombre d’appuis redondants qui existent dans une structure détermine le degré d’hyperstatique
et est égal au nombre de forces extérieures inconnues moins le nombre
d’équations d’équilibre indépendantes.
A l’inverse, un corps qui possède le minimum d’appuis nécessaires au
maintien d’une configuration en équilibre est dit isostatique ou
statiquement déterminé. Pour ces corps, le nombre d’équations
d’équilibre est suffisant pour déterminer les forces inconnues.
III-3 RESOLUTION DES PROBLEMES
1. Distinguer clairement les quantités connues et inconnues.
2. Choisir sans équivoque le corps (ou l’ensemble d’éléments reliés
traités comme un seul corps), que vous isolerez et tracer correctement
le diagramme complet du corps libéré en indiquant toutes les forces et
les couples connues et inconnues qui le sollicitent.
3. Préciser un système d’axes commode en employant toujours un
système rectangulaire, surtout si on utilise l’approche vectorielle.
4. Identifier et énoncer les principes et les équations des forces et des
moments applicables qui régissent les conditions d’équilibre du
problème.
5. A chaque problème, vérifier si le nombre d’inconnues ne dépasse pas
le nombre d’équations d’équilibre indépendantes disponibles.
6. Effectuer le calcul et vérifier les résultats.
IV CONDITIONS D’EQUILIBRES (3D)
Au paragraphe I, les conditions générales de l’équilibre d’un corps ont
été exprimés et exigent que la force résultante et le couple résultant sur
un corps en équilibre soient tous les deux nuls. Ces deux équations
vectorielles de l’équilibre et leurs composantes scalaires peuvent
s’écrire ainsi :
 
ΣF=0
ou
Σ Fx = 0

Σ Fy = 0

Σ Fz = 0
 
ΣM=0
ou
Σ M x = 0

Σ M y = 0

Σ M z = 0
IV-1 DIAGRAMME DU CORPS LIBERE
Nous avons appris précédemment que le diagramme du corps libéré est
la seule méthode fiable qui permet d’identifier toutes les forces et tous
les moments qui doivent être pris en considération dans nos équations
de l’équilibre. En trois dimensions, le diagramme du corps libéré sert
exactement le même but qu’en deux dimensions et il faut toujours le
tracer.
IV-2 CAS D’EQUILIBRE
Cas 1
L’équilibre des forces, toutes concourantes vers un point de convergence O, exige que soient vérifiées les trois équations des forces, mais
aucune des équations des moments, étant donné que le moment des
forces par rapport à O est nul.
Cas 2
L’équilibre des forces toutes concourantes à une ligne exige que soient
vérifiées toutes les équations à l’exception de l’équation du moment
par rapport à cette ligne, qui est automatiquement satisfaite.
Cas 3
L’équilibre des forces parallèles exige que soient vérifiées seulement
une équation de force (celle de la direction x qui est la direction commune de toutes les forces) et deux équations des moments par rapport
aux axes (y et z) perpendiculaires à la direction des forces.
Cas 4
L’équilibre d’un système général de forces exige que soient vérifiées
les trois équations des forces et les trois équations des moments.
1. Forces concourantes en
un point
2. Forces concourantes à une
droite
3. Forces parallèles à l’axe Ox
4. Système de forces
quelconques

F2

F3

F3

F1
A

 F4
F2
A
 
F4 F5


F4
F3
F2
A 

F5
F1
x



F
3
F2
F4
A 
F5

x
F1

F5
 Fx = 0
 Fy = 0
 Fz = 0
x
 Fx = 0
  Fy = 0  M y = 0
F1  Fz = 0  M z = 0
z
y
z
y
 Fx = 0
 My = 0
 Mz = 0
 Fx = 0  M x = 0
 Fy = 0  M y = 0
 Fz = 0  M z = 0
IV- 3 RESTRICTION DE MOUVEMENT ET
DETERMINATION STATIQUE
Les six équations scalaires, bien que nécessaires et suffisante pour
réaliser l’équilibre, ne produisent pas toute l’information indispensable
à la détermination complète des forces inconnues dans une situation
d’équilibre tridimensionnelle. De nouveau, comme nous l’avons
constaté pour le cas à deux dimensions, la question de la pertinence de
l’information dépend des caractéristiques des restrictions de
mouvement introduites par les appuis.
Chapitre III
STRUCTURES
I INTRODUCTION
Dans ce chapitre, nous allons chercher à connaître les forces qui agissent sur des structures de type treillis. Nous allons nous limiter
seulement aux structures isostatique (ou statiquement déterminées), soit
celles qui ont juste le nombre d’appuis nécessaire pour les maintenir en
équilibre.
II TREILLIS PLAN
II-1 DEFINITION
Une structure composée de barres assemblées à leurs extrémités par des
joints appelés nœuds et qui forment une structure rigide porte le nom
de treillis. Les ponts, les toits, les bras de grue sont autant d’exemples
de treillis courants.
II-2 EXEMPLES
Différents exemples de treillis que l’on peut analyser comme de treillis
plans. La forme de base d’un treillis plan est le triangle. Trois barres
assemblées par des articulations à leurs extrémités. Quand il y a plus de
membres qu’il est nécessaire pour prévenir l’effondrement, le treillis
est dit hyperstatique ou statiquement indéterminé.
III METHODE DES NOEUDS
III-1 ETUDE D’UN NOEUD
Comme le treillis est en équilibre, chaque nœud doit aussi se trouver
parfaitement en équilibre. Si pour une section, on isole un seul nœud en
coupant toutes les barres articulées à cet endroit, on obtient un système
de forces concourantes et, par conséquent, on ne dispose que deux
équations d’équilibre indépendantes.
III-2 TREILLIS ISOSTATIQUE
Dans le cas d’un treillis isostatique pour les forces extérieures, il existe
une relation précise entre le nombre de ses éléments et le nombre de
ses nœuds nécessaire pour réaliser une stabilité intérieure sans
redondance.
III-3 NOMBRE D’INCONNUES DANS UN TREILLIS PLAN
Comme nous pouvons décrire l’équilibre de chaque nœud par deux
équations de forces scalaires, cela nous donne 2j équations de ce genre
pour un treillis de j nœuds. Pour l’ensemble du treillis composé de m
barres à deux forces et comportant un maximum de trois réactions
d’appui inconnue, nous nous retrouvons avec au plus m + 3 in connues.
Donc, pour un treillis simple plan formé d’éléments triangulaires,
l’équation m + 3 = 2j est vérifiée si le treillis est statiquement
déterminé pour ses forces intérieures.
Si m + 3 < 2j, le nombre de barres internes est en déficit, et le treillis
est instable et s’effondrera sous l’action d’une charge.
IV EXEMPLE DE CALCUL SUR TREILLIS PLAN
IV-1 CALCUL DES REACTIONS
Le schéma d’une structure, d’un mécanisme ou d’une machine
considéré comme un ensemble rigide, duquel on détache exclusivement
les appuis et sur lequel on représente toutes les forces extérieures
s’appelle le diagramme d’ensemble du corps libéré.
IV-2 CALCUL DES FORCES DANS LES NOEUDS
Commençons donc notre analyse en choisissant un nœud quelconque
où on a pu établir qu’il y avait au moins une force connue et pas plus
de deux forces inconnues. Dans notre exemple, on peut choisir comme
point de départ le nœud à l’extrême gauche, dont le DCL est dessiné à
la figure ci-dessus. Les nœuds étant désignés par des lettres, on peut
repérer une barre par les deux lettres de ses extrémités.
Les diagrammes des corps libérés des parties des barres AF et AB sont
également représentés la même figure afin de montrer clairement le
principe de l’action et de la réaction.
La barre AB est en tension : la force correspondante AB sort du nœud.
La barre AF est en compression : la force correspondante AF entre
dans le nœud.
La grandeur de AF se déduit de l’équation SFy = 0 et celle de AB, de
l’équation SFx = 0.
Le nœud F peut être le second nœud que nous analyserons, étant donné
qu’à présent n’agissent sur lui que deux forces inconnues : EF et BF.
Les nœuds B, C, E et D seront par la suite analysés dans cet ordre. Le
DCL de chaque nœud, ainsi que le polygone des forces correspondant
qui représente graphiquement les deux conditions d’équilibre sur
chaque nœud SFy = 0 et SFx = 0, sont dessinés à la figure qui suit. Le
chiffre dans le coin droit indique le rang de ce nœud dans la séquence
d’analyse des nœuds.
On note qu’au moment où on atteint le nœud D, la réaction calculée R2
doit être en équilibre avec les forces dans les barres CD et ED
déterminées au moment de l’analyse des nœuds voisins. Cette exigence
nous permettra de confirmer l’exactitude de nos calculs.
On remarque que l’isolation du nœud C révèle immédiatement le fait
que la force dans CE est nulle, dés qu’on applique l’équation SFy = 0.
L’effort dans ce membre ne serait évidemment pas nul, si une charge
verticale agissait sur le nœud C.
Il est souvent commode de désigner la tension T et la compression C
des diverses barres directement sur le schéma original du treillis en
représentant les efforts de tension par des flèches qui quittent le nœud,
et les efforts de compression par des flèches qui aboutissent au nœud.
Cette façon de procéder est illustrée à la figure ci-dessous
V METHODE DES SECTIONS
Dans l’article précédent portant sur l’analyse des treillis au moyen de la
méthode des nœuds, nous avons utilisé seulement deux des trois
équations de l’équilibre, puisque la marche à suivre conduisait à des
forces concourantes à chaque nœud. La méthode des sections a comme
principal avantage de permettre de trouver directement l’effort dans la
barre que l’on veut au moyen de l’analyse d’une section qui coupe la
barre en question.
V-1 EQUILIBRE DES PORTIONS DU TREILLIS
Pour que les portions du treillis demeurent en équilibre, il est nécessaire d’appliquer à chaque barre sectionnée la force que lui transmettait
sa partie enlevée. Ces efforts, aussi bien de compression que de
tension, auront toujours la direction de leur barre respective dans les
treillis simples formés de barres à deux forces. La portion de gauche est
en équilibre sous l’action de la charge appliquée L, de la réaction du
bout R1 et des trois forces exercées sur la partie sectionnée par la
portion de droite qui a été retirée.
La portion de droite du treillis, est en équilibre sous l’action de R2 et
des mêmes trois forces appliquées aux barres coupées, mais de sens
inverse à ceux établis pour la portion de gauche.
V-2 REMARQUE
Parfois, il pourra arriver que la solution la plus efficace suppose la
combinaison de la méthode des nœuds et de celle des sections.
VI TREILLIS SPATIAL
VI-1 MODULE DE BASE
Un treillis spatial est la contrepartie
tridimensionnelle du treillis plan décrit
précédemment. Le treillis spatial idéal
est constitué de barres rigides reliés à
leurs extrémités par des articulations à
rotule. Nous avons vu qu’un triangle de
barres articulés est le module de base
rigide (qui ne s’effondrera pas) d’un
treillis plan. En revanche, un treillis
spatial a besoin de six barres
assemblées à leurs extrémités pour
former les artères d’un tétraèdre, son
module de base rigide.
VI-2 NOMBRE D’INCONNUS DANS UN TREILLIS SPATIAL
Comme l’équilibre de chaque nœud
est décrit par trois équations scalaires
des forces, il y a au total 3j équations
de ce genre dans un treillis spatial
simple comprenant j nœuds. Pour
l’ensemble du treillis composé de m
barres, il y a m inconnues plus 6
inconnues provenant des réactions
des appuis, pour le cas général d’une
structure spatiale isostatique.
Donc pour un treillis spatial simple formé d’éléments tétraèdres,
l’équation m + 6 = 3j est vérifiée si le treillis est isostatique à
l’intérieur.
Si m + 6 > 3j, il y a plus de barres que d’équations indépendantes et le
treillis est donc hyperstatique à l’intérieur et il possède des barres
surabondantes.
Si m + 6 < 3j, le nombre de barres internes est insuffisant et le treillis
est instable, donc susceptible de s’effondrer sous l’action d’une charge.
La relation précédente entre le nombre de nœuds et le nombre de barres
d’un treillis spatial est très utile lors des études préliminaires d’un
treillis, car la configuration n’est pas aussi évidente que pour un treillis
plan, où la géométrie d’une solution isostatique est généralement assez
apparente.
VI-3 METHODE DES NOEUDS
La méthode des nœuds pour les treillis plans peut être étendue
directement aux treillis de l’espace en satisfaisant pour chaque nœud
l’équation vectorielle.
 
ΣF =0
VI-3 METHODE DES SECTIONS
La méthode des sections élaborées précédemment peut aussi être
étendue aux treillis de l’espace. Il faut que les deux équations
 
ΣF =0
;


Σ MO = 0
Soient vérifiées pour chacune des sections découpées dans le treillis.
Chapitre IV
FORCES REPARTIES
I – INTRODUCTION
Dans les chapitres précédents, les forces ont été supposées concentrées
le long de leur ligne d’action. C’est une approximation car dans la
réalité, les forces sont réparties soit sur une surface (Pression de l’eau
sur un barrage), soit sur une ligne (charge supportée par un câble) soit
sur un volume.
b
Lorsque la dimension b de l’aire
de contact est négligeable par
rapport aux autres dimensions,
on peut supposer que la force
est concentrée

R
Cas d’une barre à deux forces
dans un treillis qu’on peut
considérer comme concentrée.
Remarque : Si nous nous intéressons à la répartition des forces
intérieures dans le matériau, il n’est plus possible de considérer cette
force comme concentrée.
A retenir : lorsque les forces en jeu dans une région, dont les
dimensions ne sont pas négligeables par rapport aux autres dimensions
du problème, il est nécessaire de tenir compte de la répartition réelle de
ces forces.
Pour cela, on fait la somme de ces forces le long de la région où elles
agissent.
Trois cas à distinguer :
- Répartition sur une ligne ( ex : Câbles) ; N/m
- Répartition sur une surface (ex : Pression Hydrostatique) ; N/m2
- Répartition sur un volume (ex : Attraction Universelle) ; N/m3
II – CENTRE DE MASSE
II - 1 METHODE EXPERIMENTALE
B
A
A
G
C
B

P
C

P
Equilibre entre la tension du fil
et la résultante P des forces
gravitationnelles
II - 2 METHODE ANALYTIQUE
• Pour obtenir mathématiquement l’emplacement du centre de gravité
d’un corps quelconque, on applique le principe des moments à un
système de forces gravitationnelles parallèles afin de trouver la
position de leur résultante:
Le moment de la résultante = Somme des moments

P =
dP
Solide
M
z

dP
M (x,y,z) ; G (x G ,y G ,z G )
G
P xG =

P
y

x dP

y dP

z dP
Solide
P yG =
Solide
O
x
P zG =
Solide
Centre de masse
• P = Mg et dP = g dm
M xG =
 x dm
S
M yG =
 y dm
S
M zG =
 z dm
S
Pour la détermination des centres de masse (simplification des calculs)
a) On utilise le bon système de coordonnées (cartésiennes, cylindriques
ou sphériques)
b) On tient compte des propriétés de symétrie matérielle du corps:
Si un corps admet un axe de symétrie matérielle D (respectivement un
plan de symétrie matérielle P) alors G appartient à D (respectivement
à P).
- Notons que la nature des intégrales dépend du corps considéré, elles
peuvent être simple, double ou triple selon qu’il s’agit d’une
distribution massique linéique, surfacique ou volumique.
c) Centroïde de courbes, de surfaces et de volumes
Lorsque la densité volumique est constante (Corps homogène) la
définition des coordonnées (xG , y G, zG ) se simplifie et la position
du centre de masse et celle du centroïde sont identiques.
La position du Centroïde est donnée par :
Distribution massique volumique

OG =
OM dV
M S
V
Distribution massique linéique

OG =
Distribution massiques
surfacique
OM

OG =
M S
dS
S
OM dL
M S
L
Remarque : Le Centroïde ne se trouve pas nécessairement dans le
volume, la surface ou la courbe du corps.
III - POUTRES – EFFORTS EXTERIEURS
III – 1 DEFINITION
Ce sont des éléments porteurs qui résistent aux effets de flexion
introduits par la charge qu’on applique.
La plupart des poutres sont de longues barres et les charges qu’on leur
applique sont généralement perpendiculaires à l’axe longitudinale de la
barre.
III – 2 ANALYSE MECANIQUE
• L’analyse de la capacité portante d’une poutre consiste à :
a) Etablir les conditions d’équilibre de la poutre dans son ensemble
ou de toute section étudiée individuellement.
Ici on fait appel aux lois de la statique.
b) Etablir les relations qui existent entre ces forces résultant et les forces
de résistance intérieures introduites par la mise en charge
Ici on fait appel à la RDM.
III – 3 TYPES DE POUTRES
► Poutres isostatiques : Résolution à partir des conditions de l’équilibre.
► Poutres hyperstatique possédant des appuis pour garantir l’équilibre :
Résolution à partir des relations de l’équilibre en tenant compte des
propriétés de déformation de la poutre
III – 3 CHARGES SUR LES POUTRES
Les poutres peuvent supporter des charges concentrées ou réparties à
densité. La grandeur w d’une répartition est une force par unité de
longueur et cette grandeur peut être constante, variable, continue ou
discontinue.
Discontinuité
III – 4 EXEMPLE
a) Chargement uniforme
L = x 2 − x1
R=wL
dR = w dx
Le principe des moments :
x 22 − x12
x 2 + x1
R x =  x w(x) dx = W
x=
2
2
x1
x2
b) Chargement triangulaire
tg( ) =
W
w(x)
W
=
 w(x) =
(x − x1 )
L
x − x1
L
dR = w(x) dx = (x − x1 )
W
dx
L
x2
W  x2 
WL
R=
=

L 
2
 2  x1
Le principe des moments :
2x 2 + x1
x R =  x w(x) dx  x =
x1
3
x2
c) Chargement mixte
R 1 = W1 L
x1 =
L
2
R 2 = (W2 − W1 )
x2 =
x1 = 0 ; x 2 = L
L
2
2L
3
x R = x1 R 1 + x 2 R 2
Le principe des moments :
W1 L
2 LW 2
2L
L
L
W1 L +
(W2 − W1 )
+
2
3
2
3
3
x =
=
W1 + W2
W1 + W2
L
2
d) Chargement quelconque
La résultante R est située au centroïde de l’aire hachuré :
R =  w dx
x=
 x w dx
R
IV - CABLES FLEXIBLES
Considérons un câble flexible, fixe à ses extrémités et sollicité par des
charges verticales concentrées.

F1

F2

F3
● Poids du câble est négligeable par rapport aux charges qu’il supporte.
● Poids du câble n’est pas négligeable.
IV - 1 CHARGES REPARTIES
x
R =  w dx
x=
 x w dx
R

R
L’équilibre du câble est vérifié si l’équilibre
de chaque élément de celui ci est vérifié.
w( x)
Si on considère l’équilibre du tronçon ci-contre :
• A la position horizontale
T+dT
x, la tension du câble est
T et le câble fait un angle
q avec l’horizontale.
q
• A la position horizontale
x + dx, la force dans le
câble est T + dT. Il fait un
angle q + dq avec l’axe
des x.
T
x
dx
x+dx
q+dq
La projection sur les axes x et y de l’équation d’équilibre donnent :
− T cos ( θ ) + ( T + dT ) cos ( θ + dθ ) = 0

− T sin ( θ ) + ( T + dT ) sin ( θ + dθ ) − w( x ) dx = 0
T+dT
q+dq
Sachant que :
cos ( θ + dθ ) = cos ( θ ) cos ( dθ ) − sin ( θ ) sin ( dθ )

sin ( θ + dθ ) = sin ( θ ) cos ( dθ ) + cos ( θ ) sin ( dθ )
q
T
x
Nous avons :
dx
x+dx
− T cos ( θ ) + ( T + dT ) ( cos ( θ ) cos ( dθ ) − sin ( θ ) sin ( dθ ) ) = 0

− T sin ( θ ) + ( T + dT ) ( sin ( θ ) cos ( dθ ) + cos ( θ ) sin ( dθ ) ) − w ( x ) dx = 0
En utilisant les approximations : cos ( dq ) ≈ 1 et sin ( dq ) ≈ dq
Les relations deviennent :
− T cos ( θ ) + ( T + dT ) ( cos ( θ ) − sin ( θ ) ( dθ ) ) = 0

− T sin ( θ ) + ( T + dT ) ( sin ( θ ) + cos ( θ ) ( dθ ) ) − w ( x ) dx = 0
En négligeant les termes du second ordre :
dT dq << dT et dT dq << dq
Nous avons :
dT cos ( θ ) − T sin ( θ ) ( dθ ) = 0

dT sin ( θ ) + T cos ( θ ) ( dθ ) − w ( x ) dx = 0
d ( Tcos θ ) = 0

d ( Tsin θ ) = w ( x ) dx
La composante horizontale de la tension du fil est constante, on pose :
T cos ( θ ) = To
L’équation de l’équilibre suivant y permet d’obtenir :
d ( To tg ( θ ) ) = w ( x ) dx
Or
dy
= tg ( θ )
dx
On obtient l’équation différentielle d’un câble flexible :
d2y
dx 2
w(x)
=
To
La résolution de cette équation différentielle
nécessite deux conditions aux limites.
IV – 2 CABLES PARABOLIQUES NON PESANT
La charge w est constante (pont suspendu dans lequel le poids
uniforme peut être représenté par la constante w)
y
x
wx
w x2
 dy =  To dx  y = 2To
0
0
wx
dy
= tg ( θ ) =
dx
To
LB
LA
A
A
hB
SB
SA
hA
Conditions aux limites en x = LA et y = hA
w LA
To =
2h A
2

 x
y = h A 
 LA
T
x
q
x/2
y
To
x



2
Détermination de la tension T du câble :
Du diagramme des forces, on obtient :
T = T 2 + w 2 x 2
o




w L2A
To =

2 hA

2

2


LA 

2

T = w x +  2h 
A 





Tmax = w L A 1 +  L A
 2h

A


Détermination de la longueur du câble :
SA
SA =

0
LA
ds =

0
LA
dx 2 + dy 2 = =

0
 wx
1 + 
 To
2

 dx






2
IV – 3 CABLE PARABOLIQUE PESANT
Considérons un câble uniforme, suspendu entre deux points A et B et
abandonné à la seule action de son poids. Si le câble a un poids par
unité de longueur m, la résultante R est la charge R= m s et la charge
verticale infinitésimale w dx est remplacée par m ds : w dx = m ds.
LB
d 2y
w( x)
d 2y
m ds
=

=
2
2
To
To dx
dx
dx
y
ds =
dx
+ dy
2
=
A
hA
B
sB
hB
2
LA
2
d2y
m
 dy 
1+ 
dx

=

To
 dx 
dx 2
x
sA
 dy 
1+ 

 dx 
2
Résolution de l’équation
On pose
dy
F=
dx
d2y
m
=
To
dx 2
 dy 
1+ 

 dx 
2
m
=
dx
To
1 + F2
dF
, on obtient :
L’intégration de cette équation permet d’obtenir :
l n
F +

dy
En x = 0,
= 0 donc C = 0.
dx
1+ F
2
m

x+C
=

To
En utilisant l’exponentiel et en éliminant la racine, on obtient :
dy
μx
= sinh (
)
dx
To
Soit :
To
μx
y(x) =
cosh (
) + C'
μ
To
En x = 0, y (x =0) = 0, d’où :
To
y(x) =
μ

μx
 cosh (
) −1

To





Distance s :
dy
μs
= tg ( θ ) =

dx
To
 μx
To
s=
sinh 
 T
μ
o





T
T = (μs ) +
2
2

x
To2
 μx 
+1
=
sinh 

T
o



2
2  μx 

= To cosh 

T
 o 
To2 

2




q
s
To
x
R=ms
Tension T :
 μx
T = To cosh 
T
 o
y




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