07 InegalitesValeurAbsoluePartieEntiere Corrige

Telechargé par ramatoulaye ndiaye
Planche no7. Inégalités. Valeur absolue. Partie
entière. Corrigé
no1Soient xet ydeux réels tels que 0 < x y.
1) On a déjà x=x+x
2x+y
2=my+y
2=yet donc xmy.
(on peut aussi écrire : mx=x+y
2x=yx
20).
2) On a ensuite x=xx xy =gyy =yet donc xgy.
3) mg=x+y
2xy =1
2(x)22xy + (y)2=1
2yx20et donc, xgmy.
4) D’après 1), la moyenne arithmétique de 1
xet 1
yest comprise entre 1
xet 1
y, ce qui fournit 1
y1
h1
x, ou encore
xhy.
5) D’après 3), la moyenne géométrique des deux réels 1
xet 1
yest inférieure ou égale à leur moyenne arithmétique. Ceci
fournit r1
x×1
y1
21
x+1
you encore 1
g1
het finalement
0 < x hgmy1
h=1
21
x+1
y,g=xy et m=x+y
2.
Remarque 1. On a h=2xy
x+y, mais cette expression ne permet pas de comprendre que 1
hest la moyenne arithmétique
de 1
xet 1
y.
Remarque 2. On peut visualiser l’inégalité entre moyenne arithmétique et géométrique.
Si (ABC)est un triangle rectangle en Aet Aest le pied de la hauteur issue de A, on sait que AA2=AB×AC. On se
sert de cette remarque pour construire get la comparer graphiquement à m.
On accolle deux segments de longueurs respectives xet y. On construit alors un triangle rectangle d’hypothénuse le
segment de longueur x+ynoté [BC], tel que le troisième sommet Aait une projection orthogonale Asur (BC)vérifiant
BA=xet CA=y.
x+y
m
g
xy
A
B C
A
La moyenne arithmétique de xet yest m=x+y
2, le rayon du cercle, et la moyenne géométrique de xet yest g=xy=
AB.AC=AA, la hauteur issue de Adu triangle (ABC).
no2Soient aR+et nN.(1+a)n= (1+a)...(1+a) = 1+na +... 1+na.
c
Jean-Louis Rouget, 2008. Tous droits réservés. 1 http ://www.maths-france.fr
no3Pour nN,1+1
nn
=
n
X
k=0
Ck
n
nk. Pour kJ0, nK, posons uk=Ck
n
nkpuis vk=uk+1
uk
.
Pour kJ1, n 1K, on a alors
vk=Ck+1
n×nk
Ck
n×nk+1=1
n×n!k!(nk)!
n!(k+1)!(nk1)! =nk
n(k+1)=(n+1) − (k+1)
n(k+1)= 1
n+n+1
n(k+1)
1
n+n+1
2n (car k1)
=1
21
2n <1
2.
Ainsi, pour kJ1, n 1K,uk+11
2uket donc, immédiatement par récurrence,
uk1
2k1u1=1
2k1
n
n=1
2k1.
En tenant compte de u0=1, on a alors pour nN,
1+1
nn
=
n
X
k=0
uk1+
n
X
k=1
1
2k1=1+
11
2n
11
2
=1+211
2n=31
2n1< 3.
nN,1+1
nn
< 3.
no4Soient nNet a1,a2,..., an,nréels strictement positifs.
n
X
i=1
ai!
n
X
j=1
1
aj
=X
1i,jn
ai
aj
=
n
X
i=1
ai
ai
+X
1i<jnai
aj
+aj
ai=n+X
1i<jnai
aj
+aj
ai.
Pour x > 0, posons alors f(x) = x+1
x.fest dérivable sur ]0, +[et pour x > 0,f(x) = 11
x2=(x1)(x+1)
x2.fest
donc strictement décroissante sur ]0, 1]et strictement croissante sur [1, +[.fadmet ainsi un minimum en 1. Par suite,
x > 0, f(x)f(1) = 1+1
1=2.
(Remarque. L’inégalité entre moyenne géométrique et arithmétique permet aussi d’obtenir le résultat :
1
2x+1
xrx×1
x=1.)
On en déduit alors que
n
X
i=1
ai!
n
X
j=1
1
aj
n+X
1i<jn
2=n+2n2n
2=n2.
no5Pour xréel, posons f(x) =
n
X
k=1
(ak+bkx)2. On remarque que pour tout réel x,f(x)0. En développant les ncarrés,
on obtient,
f(x) =
n
X
k=1
(b2
kx2+2akbkx+a2
k) = n
X
k=1
b2
k!x2+2 n
X
k=1
akbk!x+ n
X
k=1
a2
k!.
1er cas. Si
n
X
k=1
b2
k6=0,fest un trinôme du second degré de signe constant sur R. Son discriminant réduit est alors négatif
ou nul. Ceci fournit
c
Jean-Louis Rouget, 2008. Tous droits réservés. 2 http ://www.maths-france.fr
0= n
X
k=1
akbk!2
n
X
k=1
b2
k! n
X
k=1
a2
k!,
et donc
n
X
k=1
akbkv
u
u
t
n
X
k=1
a2
kv
u
u
t
n
X
k=1
b2
k.
2ème cas. Si
n
X
k=1
b2
k=0, alors tous les bksont nuls et l’inégalité est immédiate.
Finalement, dans tous les cas,
n
X
k=1
akbkv
u
u
t
n
X
k=1
a2
kv
u
u
t
n
X
k=1
b2
k.
Cette inégalité est encore valable en remplaçant les aket les bkpar leurs valeurs absolues, ce qui fournit les inégalités
intermédiaires.
Retrouvons alors l’inégalité du no4. Puisque les aksont strictement positifs, on peut écrire :
n
X
i=1
ai! n
X
i=1
1
ai!= n
X
i=1
(ai)2!
n
X
i=1 r1
ai!2
n
X
i=1
ai×r1
ai!2
=n2.
no6Si l’un des réels a,bou cest strictement plus grand que 1, alors l’un au moins des trois réels a(1b),b(1c),
c(1a)est négatif (puisque a,bet csont positifs) et donc inférieur ou égal à 1
4.
Sinon, les trois réels a,bet csont dans [0, 1]. Le produit des trois réels a(1b),b(1c)et c(1a)vaut
a(1a)b(1b)c(1c).
Mais, pour x[0, 1],x(1x)est positif et d’autre part, x(1x) = −(x1
2)2+1
41
4. Par suite,
a(1a)b(1b)c(1c)1
43.
Il est alors impossible que les trois réels a(1b),b(1c)et c(1a)soient strictement plus grand que 1
4, leur produit
étant dans ce cas strictement plus grand que 1
43.
On a montré dans tous les cas que l’un au moins des trois réels a(1b),b(1c)et c(1a)est inférieur ou égal à 1
4.
no7
1) Soit xR. Alors, E(x)x < E(x) + 1puis E(x) + 1x+1 < (E(x) + 1) + 1. Comme E(x) + 1Z, on a bien
E(x+1) = E(x) + 1.
xR, E(x+1) = E(x) + 1.
2) Soient (x, y)R2. On a E(x) + E(y)x+y. Ainsi, E(x) + E(y)est un entier relatif inférieur ou égal à x+y. Comme
E(x+y)est le plus grand entier relatif inférieur ou égal à x+y, on a donc E(x) + E(y)E(x+y).
(x, y)R2, E(x+y)E(x) + E(y).
Améliorons. E(x)x < E(x) + 1et E(y)y < E(y) + 1fournit E(x) + E(y)x+y < E(x) + E(y) + 2et donc E(x+y)
vaut, suivant le cas, E(x) + E(y)ou E(x) + E(y) + 1(et est dans tous les cas supérieur ou égal à E(x) + E(y)).
3) Soit (x, y)R2. Posons k=E(x)et l=E(y).
1er cas. Si xk, k +1
2et yl, l +1
2, alors x+y[k+l, k +l+1[et donc
c
Jean-Louis Rouget, 2008. Tous droits réservés. 3 http ://www.maths-france.fr
E(x+y) = k+l, puis E(x) + E(y) + E(x+y) = k+l+k+l=2k +2l.
D’autre part, 2x [2k, 2k +1[et 2y [2l, 2l +1[. Par suite, E(2x) + E(2y) = 2k +2l. Dans ce cas, E(x) + E(y) + E(x+y) =
E(2x) + E(2y).
2ème cas. Si xk+1
2, k +1et yl, l +1
2, alors x+yk+l+1
2, k +l+3
2et donc
E(x+y) = k+lou k+l+1,puis E(x) + E(y) + E(x+y) = 2k +2l ou 2k +2l +1.
D’autre part, 2x [2k+1, 2k+2[et 2y [2l, 2l+1[. Par suite, E(2x)+E(2y) = 2k+2l+1. Dans ce cas, E(x)+E(y)+E(x+y)
E(2x) + E(2y).
3ème cas. Si xk, k +1
2et yl+1
2, l +1, on a de même E(x) + E(y) + E(x+y)E(2x) + E(2y).
4ème cas.] Si xk+1
2, k +1et yl+1
2, l +1, on a E(x) + E(y) + E(x+y) = 2k +2l +2=E(2x) + E(2y).
Finalement, on a dans tous les cas E(x) + E(y) + E(x+y)E(2x) + E(2y).
no8
pest déterminé par l’encadrement : 10pn < 10p+1qui s’écrit encore pln n
ln 10 < p +1. Par suite,
p=E(log10(n)).
Le nombre de chiffres d’un entier nen base 10 est donc E(log10(n)) + 1.
no9Soit xR. Pour nNpuis 1kn, on a
kx 1 < E(kx)kx.
En sommant ces inégalités, on obtient
E(x) + E(2x) + ... +E(nx)
n2x+2x +... +nx
n2=n(n+1)x
2n2=(n+1)x
2n ,
et aussi,
E(x) + E(2x) + ... +E(nx)
n2>(x1) + (2x 1) + ... + (nx 1)
n2=n(n+1)x/2 n
n2=(n+1)x
2n 1
n.
Finalement, pour tout entier naturel non nul n,
(n+1)x
2n 1
n<E(x) + E(2x) + ... +E(nx)
n2(n+1)x
2n .
Les deux membres extrêmes de cet encadrement tendent vers x
2quand ntend vers +. D’après le théorème des gendarmes,
on peut affirmer que
xR,lim
n+
E(x) + E(2x) + ... +E(nx)
n2=x
2.
no10
1) Par définition d’un entier, il y a nentiers entre 1et n. Ensuite, les entiers entre 1et xsont les entiers entre 1et E(x).
Il y a donc E(x)entiers entre 1et x.
2) Il y a n+1entiers entre 0et net E(x) + 1entiers entre 0et x.
3) Les entiers naturels pairs sont les entiers de la forme 2k,kN. Or,
02k x0kx
2.
Le nombre des entiers pairs compris entre 0et xest encore le nombre des entiers kcompris au sens large entre 0et x
2.
D’après 2), il y a Ex
2+1entiers pairs entre 0et x.
De même, si x1
c
Jean-Louis Rouget, 2008. Tous droits réservés. 4 http ://www.maths-france.fr
02k +1x1
2kx1
20kE(x1
2).
Il y a donc E(x1
2) + 1=E(x+1
2)entiers impairs entre 0et xce qui reste clair quand x[0, 1[.
4) Il y a Ex
3+1multiples de 3entre 0et x.
5) Soient nNet (x, y)N2. On a
x+2y =nx=n2y.
Donc, (x, y)est solution si et seulement si yNet n2y Nou encore si et seulement si yNet 02y n. Il y a
donc En
2+1couples solutions.
6) Si xet ysont respectivement le nombre de pièces de 10 centimes d’euros et le nombre de pièces de 20 centimes d’euros,
le nombre cherché est le nombre de couples d’entiers naturels solutions de l’équation 10x +20y =1000 qui s’écrit encore
x+2y =100. D’après 5), il y a E100
2+1=51 façons de payer 10 euros avec des pièces de 10 et 20 centimes d’euros.
7) Soient nNet (x, y)N2. On a
2x +3y =nx=n3y
2.
Donc,
(x, y)solution x=n3y
2et yNet n3y 2N.
Maintenant, comme n3y = (ny) − 2y et que 2y est un entier pair, n3y est pair si et seulement si nyest pair
ce qui revient à dire que ya la parité de n. Ainsi,
(x, y)solution x=n3y
2et yNet 0yn
3et ya la parité de n.
1er cas. Si nest pair, le nombre de couples solutions est encore le nombre d’entiers pairs ycompris au sens large entre 0
et n
3. Il y a En
6+1=En+6
6tels entiers.
2ème cas. Si nest impair, le nombre de couples solutions est encore le nombre d’entiers impairs ycompris au sens large
entre 0et n
3. Il y a E
n
31
2
+1=En+3
6tels entiers.
Finalement, le nombre cherché est E(n+6
6)si nest pair et E(n+3
6)si nest impair.
no11 Soient xRet nN. Notons pla partie entière de nx. Pour kJ0, n 1K, on a alors
p=E(nx)pnx < p +1p+k
nx+k
n<p+k+1
n().
La division euclidienne de ppar nfournit (q, r)Z2tel que p=qn +ret 0rn1.()s’écrit alors
q+k+r
nx+k
n< q +k+r+1
n.
Si r=0, alors pour kJ0, n 1K,
qq+k
nx+k
n< q +k+1
nq+n1+1
n=q+1.
Dans ce cas, pour tout kélément de J0, n 1K,Ex+k
n=qet donc
n1
X
k=0
Ex+k
n=
n1
X
k=0
q=nq =p=E(nx).
Si 1rn1, alors pour 0knr1, on a
c
Jean-Louis Rouget, 2008. Tous droits réservés. 5 http ://www.maths-france.fr
1 / 8 100%

07 InegalitesValeurAbsoluePartieEntiere Corrige

Telechargé par ramatoulaye ndiaye
La catégorie de ce document est-elle correcte?
Merci pour votre participation!

Faire une suggestion

Avez-vous trouvé des erreurs dans linterface ou les textes ? Ou savez-vous comment améliorer linterface utilisateur de StudyLib ? Nhésitez pas à envoyer vos suggestions. Cest très important pour nous !