Ce chapitre est la prolongation du chapitre du cours ELEC0014 traitant de la machine synchrone.
Un mod`
ele plus d´
etaill´
e est consid´
er´
e. Il est abondamment utilis´
e dans les ´
etudes dynamiques. Il
inclut l’effet des amortisseurs et s’applique aussi bien aux machines `
a rotor lisse qu’`
a celles `
a
pˆ
oles saillants.
Ce mod`
ele repose sur la transformation de Park, utilis´
ee aussi dans l’analyse d’autres composants
de r´
eseaux.
1 Mod´
elisation au moyen de circuits magn´
etiquement coupl´
es
Nous allons repr´
esenter la machine synchrone par un certain nombre d’enroulements, magn´
etique-
ment coupl´
es, dont certains sont en mouvement.
Le mod`
ele ´
electrique d’une machine synchrone ne d´
epend pas du nombre pde paires de pˆ
oles
qu’elle comporte (´
evidemment les valeurs de certains param`
etres changent avec p, p.ex. le mo-
ment d’inertie et l’´
energie cin´
etique des masses tournantes). Pour des raisons de simplicit´
e, nous
consid´
ererons donc une machine `
a une seule paire de pˆ
oles (p= 1).
1.1 Signification des enroulements
La machine id´
ealis´
ee que nous allons ´
etudier est repr´
esent´
ee `
a la figure 1. Le stator est muni de
trois enroulements rep´
er´
es a, b et c, d´
ecal´
es de 120 degr´
es. Le rotor comporte un certain nombre
d’enroulements ´
equivalents, r´
epartis selon deux axes : l’axe direct qui co¨
ıncide avec celui de l’en-
roulement d’excitation et l’axe en quadrature, perpendiculaire au pr´
ec´
edent. Nous plac¸ons arbi-
trairement l’axe en quadrature en retard sur l’axe direct par rapport au sens de rotation.
Nous avons donn´
e au rotor une forme en pˆ
oles saillants mais les d´
eveloppements qui suivent s’ap-
pliquent ´
egalement `
a une machine `
a rotor lisse. Pour celle-ci, il suffit de consid´
erer que le rotor
pr´
esente une parfaite sym´
etrie de r´
evolution.
Le nombre d’enroulements rotoriques caract´
erise le degr´
e de raffinement du mod`
ele. Toutefois, il
ne faut pas perdre de vue qu’un mod`
ele plus sophistiqu´
e requiert davantage de donn´
ees pour tous
les param`
etres qui y interviennent et que le gain est marginal si les donn´
ees ne sont pas fiables.
Cette remarque prend tout son sens si l’on consid`
ere qu’en pratique seul le circuit d’excitation
est accessible aux instruments de mesure. Les param`
etres (r´
esistances, inductances, . . .) des autres
circuits sont d´
etermin´
es de mani`
ere indirecte (p.ex. r´
eponse de la machine lors d’un essai en court-
circuit, r´
eponse en fr´
equence, identification par calcul num´
erique).
Compte tenu de ces consid´
erations, le mod`
ele le plus r´
epandu pour la machine synchrone est ce-
lui `
a quatre ou trois enroulements rotoriques. L’axe direct comporte l’enroulement d’excitation,
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