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On peut distinguer trois types d’échanges entre pays. Tous permettent de réaliser
des gains. Ces échanges sont reportés sur la figure 1.1 où nous introduisons la
notation qui sera utilisée dans ce manuel: H pour le pays auquel nous nous
intéressons et F pour le pays étranger.
i) Il y a d’abord les échanges de biens et services contre des biens et services. Il
s’agit d’un échange horizontal. Comme nous allons le montrer dans ce
chapitre, c’est la possibilité de réaliser des gains d’arbitrage qui conduit le plus
souvent au commerce entre nations. Les gains d’arbitrage permettent
d’obtenir quelque chose pour rien, en ce sens qu’en profitant de différences
de prix dans l’espace et dans le temps, il est possible d’obtenir un gain sans
utiliser de ressources.
ii) Les échanges d’actifs (H échange une propriété immobilière contre une
obligation du Trésor de F) sont une autre forme d’échange horizontal. Dans le
cas d’actifs identiques (même rendement certain), ces échanges permettent
des gains de diversification contre le risque. Un exemple illustrera ce type de
gain. L’Indonésie et Madagascar, principaux producteurs mondiaux de vanille,
sont tous deux situés dans des régions cycloniques. Comme il est peu
probable que ces deux pays subissent un cyclone en même temps, il serait
préférable que les habitants de chaque pays détiennent des actifs de l’autre
pays. Les gains retirés par les individus proviendraient ici de la réduction de
l’instabilité de leurs revenus.
iii) Il y a enfin des échanges inter-temporels (H emprunte à F pour acheter du
matériel de forage suite à la découverte d’un gisement de pétrole). Il s’agit ici
d’un échange de biens et services contre des créances sur des biens et
services futurs, c’est-à-dire contre des actifs. On retrouvera là encore des
gains d’arbitrage. Dans la majorité des PVD, les marchés financiers sont
relativement peu développés. Les gains que ces pays retirent des échanges