François DEBSI masseur-kinésithérapeute DU rééducation vestibulaire mai 2010
* Les noyaux de la base permettent le lien entre le cortex associatif (idée du mouvement) et le
cortex moteur (exécution du mouvement). Leur rôle de programmation et de planification du
mouvement est possible grâce à un neurotransmetteur, la dopamine.
A 3 . Les afférences sensorielles et leurs suppléances
Les récepteurs qui influencent les noyaux vestibulaires proviennent :
- du cortex vestibulaire (zone pariéto-temporale) (1),
- de l’œil (information rétinienne),
- de la voie réticulée,
- des parties sensibles cutanées, articulaires, musculaires, viscérales (voies réflexes
proprio et extéroceptives transitant par la moëlle épinière).
De nombreux organes ont donc une relation intime avec le système vestibulaire pour parfaire
l’équilibre.
A 4 . Les efférences
Ce sont essentiellement :
- les muscles axiaux du tronc (surtout des rachis cervical et dorsal)
- les six muscles extrinsèques de chaque œil
- les add-abducteurs de la hanche
- le triceps sural, les muscles des arches plantaires, le grand fessier et le psoas.
A 5 . Le dysfonctionnement vestibulaire
Des voies réflexes mènent aux noyaux vestibulaires.
A chaque voie réflexe endommagée va correspondre un trouble particulier.
Schématiquement,
une atteinte de la voie vestibulo-corticale donne un vertige, (illusion de déplacement de
l’environnement dans les trois plans de l’espace) (2),
une atteinte de la voie vestibulo-oculaire donne un nystagmus, (mouvement involontaire
d’oscillations et/ou de rotations des globes oculaires),
une atteinte de la voie vestibulo-spinale donne une ataxie, (désordre morbide des fonctions
nerveuses caractérisé par le manque de coordination motrice des mouvements volontaires),
une atteinte de la voie vestibulo-réticulaire donne nausée et vomissement.
Il faut bien noter que ces symptômes surviennent aussi pour des pathologies étrangères à
l’atteinte du système vestibulaire :
. lipothymie, hypotension artérielle donnent des vertiges qui ne sont pas d’origine
vestibulaire,
. un voyage dans un train provoque un nystagmus ne prouvant pas l’atteinte vestibulaire (la
vitesse de la scène visuelle dépasse la vitesse du déplacement de l’image sur la rétine et nécessite
un « rattrapage » physiologique),