perturbées d’un rien. Les mécanismes inconscients qu’elles font intervenir sont à la merci du
moindre trouble affectif. Nos facultés extrasensorielles sont au moins aussi délicates, sinon plus, que
nos facultés créatives. Un romancier qui vient d’apprendre une mauvaise nouvelle a beaucoup de
peine à écrire. Trop préoccupé par ses soucis financiers, un peintre parvient difficilement à
s’exprimer sur sa toile. Pour expérimenter dans de bonnes conditions, vous devez donc profiter
d’une période où vous n’avez aucun problème psychologique important, et vous efforcer de faire
table rase des inévitables petits soucis quotidiens. Nous avons tous de bons et de mauvais jours.
Choisissez les bons pour mener à bien votre apprentissage. Un bon équilibre moral est aussi
indispensable. D’après ce qui précède, vous avez sûrement compris qu’il faut, avant tout, être positif
pour réussir. Toute force négative que vous portez en vous va à l’encontre du succès.
Si vous expérimentez dans le secret désir de dominer les autres ou de leur nuire, votre
démarche peut se retourner contre vous et vous valoir un déséquilibre psychique parfois grave. Vous
devez avoir l’esprit en paix. Renoncez momentanément à votre apprentissage si vous êtes en période
dépressive ou simplement angoissé. L’angoisse bloque les capacités affectives et perceptives, et
vous n’obtiendriez aucun résultat. Pour réussir, vous devez être calme, serein, parfaitement confiant
en vous-même.
Si votre esprit doit être libéré de toute tension, votre corps doit l’être aussi. Un malaise qui
vous obsède ne peut que nuire à votre concentration mentale. La machine humaine est extrêmement
complexe : le corps et l’esprit sont intimement liés. Une cause psychologique peut entraîner des
troubles physiques et vice versa Vous avez mal à la tête ? Laissez de côté vos exercices, vous les
reprendrez le lendemain, quand vous vous sentirez mieux. Efforcez-vous de travailler toujours dans
les meilleures conditions :
- jamais totalement à jeun, mais jamais après un repas trop copieux,
- le matin de préférence quand vous n’êtes pas encore fatigué ou à la tombée du jour, après vous être
reposé,
- choisissez un endroit calme où personne ne viendra vous déranger, dans une atmosphère ni trop
froide ni surchauffée.
Dans ce domaine, nous ne pouvons vous donner que des conseils d’ordre général. En fait, les
conditions de travail favorables varient suivant les individus. L’important est de se sentir à l’aise,
calme et détendu. Faites différents essais et adoptez l’ambiance qui vous convient. Au début, si vous
n’obtenez que peu ou pas de résultats. Ne vous découragez pas, persévérez. L’apprentissage des
facultés psi, bien qu’il ne nécessite pas « d’efforts » dans le sens où on l’entend habituellement,
requiert une démarche psychophysiologique occupant un certain temps, comme n’importe quel autre
apprentissage.
Vos échecs ne doivent pas vous rebuter, ils sont absolument normaux. Tout individu qui
tente de s’initier à une discipline nouvelle éprouve une certaine appréhension, suffisante pour créer
chez lui un léger blocage. La moindre tension est une entrave à votre détente et, par conséquent, à
votre développement psi. Si vous n’obtenez vraiment aucun résultat au bout d’un long temps
d’apprentissage en ayant essayé différentes disciplines, interrogez-vous. Votre travail psi est
peut-être pour vous une source de conflits intérieurs ? Il se peut qu’il soit en contradiction avec
l’éducation que vous avez reçue ou avec vos croyances religieuses ? Inutile de persévérer si l’étude
que vous avez entreprise ne correspond pas à un désir profond cadrant harmonieusement avec
l’ensemble de votre vie. Vous ne pourrez jamais développer une activité qui va dans le sens
contraire de vos orientations fondamentales : morale, affective, culturelle ou intellectuelle.