223 Cours Probabilites 1

Telechargé par Oussama Bahadou
Les probabilités
Niveau : MP
EL AMDAOUI MUSTAPHA
Lycée Ibn Timiya
Table des matières
I Espaces probabilisés 1
I.1 Tribu........................................................ 1
I.2 Espace probabilisé et propriétés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
I.3 Probabilité sur un univers au plus dénombrable . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
I.4 Continuitémonotone .............................................. 4
I.5 Événements négligeable, quasi certain . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
II Probabilité conditionnelle 7
II.1 Probabilitéconditionnelle............................................ 7
II.2 Formule des probabilité composées . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
II.3 Formule des Probabilités totales . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
II.4 FormuledeBayes ............................................... 10
II.5 Indépendancedévénements ......................................... 10
I. Espaces probabilisés
I.1. Tribu
Définition 1
Soient
un ensemble et
T
une partie de
P
(
), c’est-à-dire un ensemble de parties de
. On dit que
T
est
une tribu ou une σ-algèbre de parties de si :
1. T
2. Stabilité par complémentaire : Si ATalors AT
3. Stabilité par union dénombrable : Pour toute famille (Ai)iNd’éléments de T,[
iN
AiT.
Les éléments de
T
sont appelés des
événements
et le couple (
,T
) est appelé un
espace probabilisable
.
Remarque
Si est au plus dénombrable, on prend en général T=P()
Exemples
1. P() est une tribu de parties de .
2. {;,}est une tribu de .
3. Soit Aune partie de , alors ©;,A,Ac,ªest une tribu
Propriété 1
Soient un ensemble et Tune tribu de partie de .
1. ; ∈ T.
2. Test stable par union et intersection finies et par différence
3. stabilité par intersection dénombrable : Si pour tout iN,AiTalors \
iN
AiT.
Preuve :
1. ; = et T, donc ; ∈ T
2.
Soit
A0,· · · ,AnT
. On pose
Ap= ;
pour tout
pÊn+
1, alors par stabilité de
T
par union dénombrable, on a
n
[
i=1
Ai=[
iN
AiT.
Montrons que n
\
i=1
AiT.
Puisque
T
est stable par complémentarité
AiT
et par stabilité par union finie, on a
n
[
i=1
AiT
, puis
n
\
i=1
Ai=[
iN
AiT
3.
Soit
I
est une partie de
N
telle que pour tout
iI
,
AiT
alors pour tout
iI
,
AiT
. la stabilité de
T
par union
\
iI
AiT. D’après les lois de Morgan \
iI
Ai=[
iI
Ai
Notation
Soit (An)nNune suite d’événements de l’espace probabilisable (,T).
L’événement
+∞
\
n=0
Ancorrespond à la réalisation de tous les An.
L’événement
+∞
[
n=0
Ancorrespond à la réalisation d’au moins un An.
L’événement
+∞
\
N=0
+∞
[
n=N
Ancorrespond à la réalisation d’une infinité de An.
L’événement
+∞
[
N=0
+∞
\
n=N
Ancorrespond à la réalisation de Anà partir d’un certain rang.
1
Définition 2: Système complet d’événements
Soit (
,T
) un espace probabilisable. On appelle
système complet d’événements
de
toute famille
(Ai)iI(Iest une partie de N) d’éléments de Ttelle que
1. Les événements Aisont deux à deux incompatibles
2. =[
iI
Ai
I.2. Espace probabilisé et propriétés
Définition 3: Espace probabilisé
Soit (
,T
) un espace probabilisable. On appelle probabilité sur (
,T
) toute application
P
de
T
dans [0;1]
vérifiant :
1. P()=1
2. Si (An)nNest une suite d’événements deux à deux incompatibles alors :
Pµ+∞
[
n=0
An=
+∞
X
n=0
P(An)σ-additivité
(,T,P) est alors appelé espace probabilisé.
Remarque
Si (
,T,P
) est alors appelé
espace probabilisé
et (
An
)
nN
est une suite d’événements deux à deux incom-
patibles alors la série X
nÊ0
P(An) converge
Corollaire 1
Soit (Ai)iIun système complet d’événements. Alors la famille (P(Ai))iIest sommable et X
iI
P(Ai)=1
Propriété 2: Règles de calcul
Soit (,T,P) un espace probabilisé et soient Aet Bdeux événements.
1. P(;)=0;
2. si A et B sont disjoints, alors P(AB)=P(A)+P(B).
3. P(A)=1P(A);
4. P(A\B)=P(A)P(AB);
5. Si ABalors P(A)ÉP(B);
6. Formule d’inclusion-exclusion :
P(AB)=P(A)+P(B)P(AB)
Preuve :
1. De la définition à la famille d’événements disjoints (,;,;,· · · )
1=P()+
+∞
X
i=1
P(;)=1+
+∞
X
i=1
P(;)
Si P(;)>0, la somme à droite est infinie, ce qui est absurde. Donc P(;)=0.
2. De la définition à la famille d’événements disjoints (A,B,;,· · · )
P(AB)=P(A)+P(B)+P(;)+ · · ·
grâce à la propriété précédente.
3. On applique la propriété à la famille ³A,A´des événements disjoints,
P(A)+P³A´=P³AA´=P()=1
Donc P³A´=1P(A)
2
4. A=(A\B)(AB)réunion disjointe, donc P(A)=P(A\B)+P(AB), puis P(A\B)=P(A)P(AB)
5.
D’après ce qui précède
P(B\A)=P
(
B
)
P(AB)=P
(
B
)
P(A)
car
AB=A
, et puisque
P(B\A)Ê
0, alors
P(A)ÉP(B)
6. On écrit AB=(A\(AB))B. On a (A\(AB))B= ;, donc
P(AB)=P((A\(AB))B)
=P(A\(AB))+P(B)
=P(A)+P(B)P(AB)
Corollaire 2
Soit A0,· · · ,Ansont des événements. Alors
PÃn
[
k=0
Ak!É
n
X
k=0
P(Ak)
Si de plus A1,A2,...,Ansont deux à deux incompatibles :
PÃn
[
i=1
Ai!=
n
X
i=1
P(Ai)
Preuve :
Par récurrence sur n
I.3. Probabilité sur un univers au plus dénombrable
Soit
un ensemble fini ou dénombrable,
T=P
(
) et
P
une probabilité sur (
,T
). Pour tout
ω
, on
introduit les probabilités élémentaires
pω=P({ω})
Propriété 3
La famille de réels positifs (pω)ωest sommable et de somme égale à 1.
Preuve :
pω=P({ω})[0,1], donc pωR+.
Cas fini : ={ω1,· · · ,ωn}avec ω1,· · · ,ωndeux à deux distincts
X
ω
pω=
n
X
i=1
P¡{ωi}¢=PÃn
[
i=1
{ωi}!=P()=1
Cas dénombrable : ={ωn|nN}avec les {ωn}deux à deux distincts
X
ω
pω=
+∞
X
n=0
P({ωn})=PÃ+∞
[
n=0
{ωn}!=P()=1
Théorème 1
Si (
pω
)
ω
est une famille de réels positifs, sommable et de somme égale à 1 alors il existe une unique
probabilité Psur (,T) vérifiant
ω,P({ω})=pω
De plus, celle-ci est déterminée par
A,P(A)=X
ωA
pω
Preuve :
Unicité: Soit Pet Qdeux probabilités solutions.
Pour tout
A
, on a la réunion disjointe
A=[
ωA
{ω}
. Or
A
et
est au plus dénombrable, donc
A
est au plus
dénombrable, alors
P(A)=X
ωA
pω=Q(A)
La probabilité Pest donc déterminée de façon unique.
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