. Chirurgie générale/ L'anesthésie des animaux domestiques : ALR /H.S
USDB/ Année universitaire 2009-2010.
paraaminobenzoïque (PABA), éliminés respectivement par la voie hépatique ou urinaire; ce
dernier peut être responsable de réactions allergiques.
Le métabolisme ALx de type amide est lent et exclusivement hépatique, par le système du
cytochrome P450 (désalkylation, oxydation), et dépend du débit sanguin hépatique. Ainsi il est
important de connaître le statut hépatique des animaux avant d’utiliser les amino-amides.
L'altération de la fonction hépatique prolonge la durée de vie de ces dérivés, augmentant le
risque de toxicité systémique ; de même, l'halothane, qui réduit le flux sanguin hépatique,
retarde l'élimination des ALx amides.
3.5.3. L’élimination :
L’élimination des ALx est essentiellement urinaire avec une résorption tubulaire des formes non
ionisées. Etant donné, que la majorité des anesthésiques locaux contiennent un radical amine
alcalin, plus l’urine est acide plus l’excrétion est importante (ionisation accrue). Dans une urine
alcaline (cas de bovins) l’élimination est plus réduite ou plus longue (forme non ionisée
prédominante).
3.6. Toxicité des ALx :
Les principales causes de toxicité sont principalement :
Surdosage absolu de AL (dépassement de la dose maximale recommandée) ou relative
(résorption accélérée de AL, faible distribution, faible élimination).
Injection intraveineuse accidentelle de AL
L’injection intraveineuse accidentelle d’ALx reste la principale cause d’accident. Le risque peut
être limité en réalisant un test d’aspiration avant toute injection.
3.6.1. Toxicité locale : La toxicité locale des ALx est le fait direct de ces molécules sur les
fibres nerveuses entraînant de lésions transitoires voire même définitives (myélites,
arachnoidite,…) ; elle est, généralement, la conséquence à la présence d’une concentration locale
très élevée d’AL (dans LCR) suite à une faute de dilution AL très concentrée.
3.6.2. Toxicité systémique :
3.6.2.1. Toxicité de SNC : Tous les anesthésiques locaux, principalement dans leur forme non
ionisée, franchissent la barrière hémato-encéphalique ; la toxicité des ALx à ce
niveau est le résultat de l’inhibition des voies excitatrices. A des doses faibles, la toxicité se
traduit par une phase d’excitation avec agitation, des tremblements, hyper réflectivité voire
convulsions. Les fortes doses entraînent une phase de dépression avec somnolence, diminution
des réflexes, incoordination motrice. Ce tableau clinique peut aller jusqu'au coma.
3.6.2.2. Toxicité de SNA : Les fortes doses d’AL déconnectent les différents effecteurs du
SNA de leur innervation sympathique et parasympathique entre autres les vaisseaux :
vasodilatation.
3.6.2.3. Toxicité cardio-vasculaire: Elle s’explique par des effets sur les myocytes, les
vaisseaux coronaires et périphériques ou encore sur le système nerveux végétatif. Le myocarde
est le premier muscle visé, avec une diminution de l’excitabilité électrique, de la conductibilité