Dictionnaire argot-fran 231 ais

Telechargé par Nelson FERNANDEZ
ÉDITIONS DU BOUCHER
Dictionnaire
A B C D
E F G H EUGÈNE-FRANÇOIS VIDOCQ
I J K L
argot-français
U
M
Q R S T
N O P
V W X
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2002 — Éditions du Boucher
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téléphone & télécopie : (33) (0)1 47 00 02 15
conception & réalisation : Georges Collet
couverture : ibidem
ISBN : 2-84824-026-1
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Avertissement
Les entrées précédées d’un astérisque renvoient au Jargon, ou Langage de l’argot
moderne…; voir ABBAYE RUFFANTE, p. 4.
Les entrées précédées de deux astérisques renvoient aux ballades en langage argo-
tique de Villon; voir ARGUCHE (fin de l’article, p. 6).
Certains termes d’argot ne font pas l’objet d’une entrée particulière mais sont
expliqués dans un article plus générique, c’est le cas de toutes les entrées mises entre
crochets par l’éditeur.
Nous avons respecté le classement des articles de l’édition originale, il n’est pas
toujours strictement alphabétique.
Abréviations
adj. : adjectif
adv. : adverbe
p. p. : pronom personnel
s. : substantif
s. f. : substantif féminin
s. m. : substantif masculin
v. : verbe
v. a. : verbe actif
v. n. : verbe neutre
v. p. : verbe passif
ABADIS
4
A
ABADIS s. f. Foule, multitude, rassem-
blement.
ABAT-RELUI s. m. Abat-jour.
ABBAYE DE MONTE-À-REGRET ou DE
MONTE-À-REBOURS s. f. Nos roman-
ciers modernes, Victor Hugo même,
qui, dans Le Dernier Jour d’un condamné,
paraît avoir étudié avec quelque soin le
langage bigorne, donnent ce nom à la
guillotine, quoiqu’il soit bien plus
ancien que la machine inventée par
Guillotin, et qu’il ne s’applique qu’à la
potence ou à l’échafaud.
Celui qui jadis était condamné à
passer tous ses jours à la Trappe ou aux
Camaldules, ne voyait pas sans éprouver
quelques regrets se refermer sur lui les
portes massives de l’abbaye. La potence
était pour les voleurs ce que les abbayes
étaient pour les gens du monde; l’espoir
n’abandonne qu’au pied de l’échafaud
celui qui s’est fait à la vie des prisons et
des bagnes; les portes d’une prison doi-
vent s’ouvrir un jour, on peut s’évader
du bagne; mais lorsque le voleur est
arrivé au centre du cercle dont il a par-
couru toute la circonférence, il faut qu’il
dise adieu à toutes ses espérances, aussi
a-t-il nommé la potence l’Abbaye de
Monte-à-Regret.
*ABBAYE RUFFANTE s. f. Four chaud.
Ce mot appartient au vieux langage
argotique, il est précédé d’un astérisque
ainsi que tous ceux qui sont empruntés
à un petit ouvrage très rare, publié au
commencement du seizième siècle, et
qui est intitulé : Le Jargon, ou Langage de
l’argot moderne, comme il est à présent en
usage parmi les bons pauvres; tiré et
recueilli des plus fameux argotiers de ce
temps; composé par un pilier de bou-
tanche qui maquille en molanche, en la
vergne de Tours; à Troyes, et se vend à
Paris, chez Jean Musier, marchand
libraire, rue Petit-Pont, à l’image Saint-
Jean.
ABÈQUER v. a. Nourrir un enfant ou
quelqu’un gratuitement.
ABÈQUEUSE s. f. Nourrice.
ABLOQUIR v. a. Acheter à prix d’argent;
se dit aussi pour acquérir.
ABLOQUISSEUR-EUSE s. Celui qui
achète ou qui acquiert.
ABOULAGE ACRÉ s. f. Abondance.
ABOULER v. a. Venir.
ABOULER DE MACQUILLER v. a. Venir
de faire une chose ou une autre.
ABOYEUR
5
ABOYEUR s. m. Celui qui dans une
prison est chargé d’appeler les prison-
niers demandés au parloir.
ABREUVOIR À MOUCHES s. f. Grande
plaie d’où coule le sang; ce terme est
passé dans la langue populaire; je le
trouve dans le Vocabulaire de Vailly, édi-
tion de 1831.
ACCENT (FAIRE L’) v. p. Voir ci-après
ARÇON (FAIRE L’).
ACCROCHE-CŒURS s. m. Favoris.
ACHAR’ s. m. Acharnement.
AGRÉ-ÉE adj. Fort-e.
AFFRANCHI-IE adj. Être corrompu, con-
naître et pratiquer une ou plusieurs des
nombreuses manières de voler. (Affran-
chir des Latins.)
AFFRANCHIR v. a. Corrompre,
apprendre à quelqu’un les ruses du
métier de fripon; ainsi l’on dira : affran-
chir un sinve avec de l’auber, corrompre
un honnête homme avec de l’argent,
l’engager à taire la vérité; affranchir un
sinve pour grinchir, faire un fripon d’un
honnête homme.
AFFURAGE s. m. Bénéfice, profit.
AFFURER v. a. Gagner. (Vient probable-
ment de fur, voleur.)
*AFLUER v. a. Trom per.
AIDANCE s. m. Service.
AIGUILLE s. f. Clé. Terme dont se servent
les voleurs de campagne.
AILE s. m. Bras.
AILE (SOUS L’) adv. Sous le bras.
ALARMISTE s. m. Chien de garde.
ALENTOIR adv. Alentour, aux environs.
ALTÈQUE adj. Beau, bon, excellent.
(Altur), d’où dérive le mot altier, changé
en altèque.
ALLUMER v. a. Regarder attentivement.
*AMADOU s. m. Les argotiers du temps
passé nommaient ainsi une drogue dont
ils se frottaient pour devenir jaunes et
paraître malades.
*AMBYER v. a. Fuir.
ANDOUILLE s. m. Homme qui a peu de
vigueur, qui est indolent, sans caractère.
*ANGLUCE s. f. Oie.
ANGUILLE s. f. Ceinture.
À NIORT (ALLER) v. a. Nier un fait.
ANTIFLER v. a. Marier.
ANTONNE s. f. Église. Terme des
voleurs parisiens.
ANTROLLER v. a. Emporter.
APÔTRE s. m. Doigt.
AQUIGER v. a. Battre, blesser. On aquige
aussi les cartes pour les reconnaître au
passage, et les filer au besoin.
ARBALÈTE s. f. Croix que les femmes
portent au col.
*ARBALÈTE DE CHIQUE, D’ANTONNE,
DE PRIANTE s. f. Croix d’église.
ARCASIEN ou ARCASINEUR s. m. Celui
qui écrit des lettres de Jérusalem. (Voir ce
mot, p. 81.)
ARCAT s. m. Le fait d’écrire une lettre de
Jérusalem.
ARCHE DE NOÉ s. f. Académie.
ARCHI-SUPPÔT DE L’ARGOT s. m. (Voir
CAGOUX, p. 16.)
ARÇON (FAIRE L’) v. p. Faire le signal qui
sert aux voleurs, et plus particulière-
ment aux assassins de profession, pour
se reconnaître entre eux. Ce signal se
fait de cette manière : le bruit d’un cra-
chement et simuler un C sur la joue
droite et près du menton, avec le pouce
de la main droite. On fait aussi l’arçon
pour avertir celui qui se dispose à tra-
vailler (à voler), de ne pas commencer,
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