d‘augmentation de la concentration de SAA ne donne aucune
indication sur l‘agent pathogène. Le suivi de l‘évolution de cette
concentration permet toutefois un suivi thérapeutique chez
certains patients. En outre, en cas d‘infection épizootique dans
l‘écurie (EHV S. equi equi), la détermination de la concentration
de SAA peut servir à la détection des cas d‘infection subclinique.
En cas d‘inflammations focales (abcès intra-abdominal par
exemple), la concentration de SAA peut éventuellement rester
dans la plage des valeurs usuelles.
Pathologies néonatales : une augmentation de la concentra-
tion sanguine de SAA chez le poulain nouveau-né peut indiquer
aussi bien une infection aiguë que chronique ou une septicémie.
Il y a cependant des études contradictoires concernant la con-
centration sanguine de SAA en cas de transfert passif inadéquat,
d‘isoérythrolyse, de syndrome de désadaptation ou de rétention
du méconium. En cas d‘infections focales (abcès ombilical par
exemple), la concentration de SAA peut rester dans la plage des
valeurs usuelles.
Interventions chirurgicales : une augmentation biphasique
de la concentration de SAA postopératoire a été rapportée chez
le cheval. La longueur de l‘incision et l‘ampleur des lésions tis-
sulaires dues à la chirurgie influent sur la réaction inflammatoire
physiologique. Après une castration, la concentration de SAA
maximale est observée deux ou trois jours après l‘intervention ;
une deuxième augmentation peut survenir après 4 à 5 jours. Une
augmentation persistante de cette concentration peut indiquer
une infection postopératoire.
Maladies respiratoires : une augmentation de la concentration
de SAA a été rapportée chez le cheval dans certaines maladies
infectieuses des voies respiratoires (tableau 2). Il n‘a toutefois
pas été clairement établi si les maladies respiratoires d‘origine
allergique ou à médiation immune s‘accompagnent ou non
d‘une telle augmentation.
Amyloïdose : les processus inflammatoires récidivants accom-
pagnés d‘une augmentation de la concentration de SAA peuvent
conduire à une amyloïdose systémique réactive. Cette maladie
peut conduire à la mort de l‘animal.
La sécrétion de PPA (SAA par exemple) est une réaction non
spécifique survenant en cas de RPA. La concentration de SAA
sert au suivi de la réaction inflammatoire dans l‘organisme ;
elle ne permet cependant pas de poser un diagnostic étiolo-
gique spécifique.
Il convient d‘éviter de faire travailler le cheval durant la phase
de convalescence si la concentration de SAA n‘est pas reve-
nue dans la plage des valeurs usuelles.
Quels sont les facteurs pouvant influer sur
la concentration de SAA chez un cheval en
bonne santé ?
Le sexe : la concentration de SAA chez le cheval ne varie pas
en fonction du sexe de l‘animal.
L‘âge : en principe, l‘âge n‘a aucune influence sur la concen-
tration de SAA chez le cheval. Il existe toutefois des études
contradictoires quant à une augmentation légère au cours des
2 premières semaines de vie. Celle-ci débuterait 72 heures
après la mise bas, probablement en réponse aux processus
inflammatoires liés à la naissance et à l‘effort physique qu‘elle
représente, ou au transfert de SAA via le colostrum. Il convient
donc de considérer d‘un œil critique les légères augmentations
de la concentration de SAA chez le nouveau-né au cours de la
période mentionnée ci-dessus ; la détermination de la concen-
tration à intervalles réguliers peut être une aide précieuse pour
mieux cerner l‘état de santé du poulain.
La gestation : la concentration de SAA chez la jument peut
augmenter légèrement vers la fin de la gestation, pour des
raisons physiologiques. La concentration diminue de nouveau
environ 1 mois après la mise bas. La concentration de SAA ne
peut pas être utilisée pour poser un diagnostic de gestation.
La protéine amyloïde sérique A chez le chat
Infections : quel que soit l‘agent pathogène en cause, une
infection peut conduire à de très fortes concentrations de
SAA. Même si l‘on admet que les infections bactériennes
provoquent des hausses plus importantes que les infections
virales, des augmentations particulièrement fortes ont été
rapportées chez les chats atteints de péritonite infectieuse
féline cliniquement déclarée.
Inflammations : les essais d‘induction expérimentale aussi
bien que les études cliniques ont montré que différents types
d‘inflammations systémiques conduisent chez le chat à une
augmentation importante de la concentration de SAA. Dans
un rapport de cas portant sur un chat atteint de pancréatite
aiguë nécrosante, la concentration de SAA était corrélée à
l‘évolution clinique et plus exactement à la récidive de la ma-
ladie. Elle s‘avérait supérieure à la numération leucocytaire
Augmentation de la concentration sérique de SAA
dans divers processus et pathologies du chat
Pathologie
Inflammation Pancréatite
Traumatisme/lésion
Intervention chirurgicale
Études
expérimentales
Lipopolysaccharide bactérien,
essence de térébenthine
Maladie virale PIF
Processus
néoplasique
Tumeur à cellules rondes
Mésothéliome malin
Carcinome
Sarcome
Endocrinopathie Hyperthyroïdie
Diabète sucré
Autres Maladie polykystique
Néphropathie chronique
Maladie des voies urinaires
inférieures du chat
Tableau 3