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Suivie de la culture du piment

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RÉPUBLIQUE DU SÉNÉGAL
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Un Peuple – Un But – Une Foi
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MINISTÈRE DE L’ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR ET DE LA
RECHERCHE ET DE L’INNOVATION
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UNIVERSITÉ DE THIÈS
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École Nationale Supérieure d’Agriculture-ENSA
Itinéraire technique de la culture du
piment de variété BIG SUN
« Abbenaro »
Réalisé par :
Mandiaye Ndour
Mamady Kanté
Elève-ingénieurs en troisième année
La culture du piment
ENSA-2018
Table des matières
INTRODUCTION ...................................................................................................................... 2
La pépinière ........................................................................................................................ 3
I)
II)
Le repiquage .................................................................................................................... 3
III)
L’entretien ....................................................................................................................... 3
1)
L’irrigation................................................................................................................... 3
2)
Sarclage, binage ........................................................................................................... 3
3)
Traitements phytosanitaires ......................................................................................... 4
La mouche orientale des fruits ........................................................................................... 5
4)
IV)
Fertilisation .................................................................................................................. 5
La récolte ......................................................................................................................... 6
V) Conclusion .......................................................................................................................... 7
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La culture du piment
ENSA-2018
INTRODUCTION
Dans le cadre de la formation à l’ENSA, la pratique occupe une place très importante. Elle nous
permet non seulement de fixer les cours théoriques, d’augmenter nos expériences mais aussi de
mieux connaitre les réalités du terrain.
C’est dans cette optique que nous, élève-ingénieurs en troisième année, avions décidé de
cultiver du piment pour améliorer nos connaissances. La culture a été faite sur une parcelle de
100m2 dans laquelle on a mis 160 pieds de piment. La variété de piment que nous avons cultivée
est le GOANA BIG SUN.
Le piment Capsicum frutescens appartient à la famille des solanacées en même temps que la
tomate, l’aubergine, le poivron…
Dans ce rapport nous allons décrire l’ensemble des techniques qu’on a utilisés de la préparation
du sol jusqu’à la récolte. Nous allons essayer également de décrire les maladies observées, de
déterminer leurs causes mais aussi les moyens que nous avons mis pour les combattre.
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La culture du piment
I)
ENSA-2018
La pépinière
Le semis a été fait sur alvéoles ; le matériau est constitué d’un mélange de fumier-sable dans
les proportions 75% matière organique 25% sable.
La levée a été fortement retardée (13 à 20 jours) avec un pourcentage non apprécié (60%). La
pépinière était recouverte de moustiquaire et placée sous l’ombre pendant 30 jours puis
acclimatée 15 jours avant repiquage.
Le retardement de la levée ainsi que le faible pourcentage de germination sont dus au fait que
le matériau n’était pas meuble car étant très compacte. Cela s’oppose non seulement à
l’infiltration de l’eau mais aussi à l’émergence des grains. C’est pour cela nous proposons
l’utilisation du terreau dans les alvéoles pour avoir une bonne levée.
II)
Le repiquage
Le repiquage est fait sur des poquets d’une profondeur de 30cm remplis de fumier de vache qui
a été décomposé pendant une semaine. Dans chaque poquet, était versée une cuillère à café de
« MOUCABE » pour traiter le sol. Les écarts étaient de 75 cm sur les lignes et des allées de
1métre de distance. Les plantes les plus vigoureuses sont choisies de préférence pour avoir une
bonne homogénéité.
III)
L’entretien
1) L’irrigation
Elle consiste à satisfaire les besoins en eaux des cultures. La quantité d’eau apportée dépend
des conditions édapho-climatiques mais aussi du niveau de développement des plantes. Le sol
est du type Limon-argileux. Les poquets étaient remplis de fumier bien décomposé ce qui
modifie les propriétés physico-chimiques du sol.
L’arrosage était journalier ; les besoins en eau sont de 3,5 mm au stade jeune plantule, 5 mm en
pleine croissance et 8 mm pendant le développement maximum.
2) Sarclage, binage
Le sarclage est le fait d’enlever les adventices. Le binage permet un ameublissement du sol et
lutte contre l’évaporation en rompant les capillarités au niveau du sol ce que l’on appelle l’effet
mulch. Le sarclo-binage dépend de l’apparition des adventices et de l’infiltrabilité de l’eau. Il
se faisait tous les trois semaines en même temps que le renouvellement des cuvettes.
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La culture du piment
ENSA-2018
Binage à l’aide de l’hilaire
3) Traitements phytosanitaires
Il consiste à protéger les plantes contre les agents pathogènes (bactéries, virus, champignons),
les ravageurs (les chenilles, les acariens, les mouches, les thrips...) et les nématodes. Cela se
fait par l’utilisation de fongicides et d’insecticides.
Le fongicide qu’on a utilisé est le Mancozèbe qui est très efficace contre les mycètes. Les
insecticides que nous avons utilisés sont : le plant sain et le limon sain fort qui sont de nature
biologique donc ne présentant aucun danger à la consommation. La durée qui sépare deux
traitements successifs est de sept (07) jours. La pulvérisation se faisait le soir.
Application de pesticides
Durant cette culture nous n’avions pas rencontré des maladies qui sont causées par des agents
pathogènes. Cependant des ravageurs ont apparu en causant beaucoup de dégâts dont le plus
remarqué est la pourriture des fruits causée par la mouche orientale des fruits.
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La culture du piment
ENSA-2018
La mouche orientale des fruits
Cette mouche est apparue lorsque les premiers fruits étaient à maturité. Elle a causé beaucoup
de dégâts au niveau de la parcelle. Elle provoque, suite à des pontes (environ 1000 œufs), le
murissement précoce puis la chute des fruits qui pourrissent et deviennent non
commercialisables. Quelques jours après la chute des fruits, les larves s’enfuissent dans le sol
pour se transformer en pupes puis mouches adultes.
Elle est difficile à combattre à cause sa rapide prolifération. Le moyen le plus efficace est la
prophylaxie qui consiste à ramasser quotidiennement tous les fruits tombés pour les brûler, les
enterrer ou les enfermer dans un endroit fermé hermétiquement. Cela va permettre d’empêcher
le cycle de reproduction.
Cette prophylaxie peut être associée à la lutte biologique comme l’utilisation d’auxiliaires
(araignées, fourmis, micro-guêpes…) qui sont des prédateurs naturels de l’insecte ou de la larve.
Pour attirer les auxiliaires il faut laisser se développer les végétaux à proximité des cultures.
On peut aussi utiliser la lutte chimique qui est très efficace. On peut rompre un stade de
développement en éliminant les insectes par l’utilisation d’insecticides comme l’ARSENAL,
ABAMEC, diméthoate….
La mouche orientale des fruits
Les fruits endommagés
La pupe dans le fruit
4) Fertilisation
La fertilisation est à la fois organique et minérale. Avant l’implantation de la culture, une
fumure de fond a été faite ; les poquets d’une profondeur de 30cm environ ont été remplis de
MO. Au cours du développement des cultures on apportait de la fumure d’entretien tous les 30
jours dont la quantité dépend du niveau de développement des plantes.
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La culture du piment
ENSA-2018
Pour la fertilisation minérale on avait mis de l’urée (une cuillère à soupe) 7 jours après
repiquage pour stimuler la croissance. L’engrais maraîcher 10-10-20 était utilisé tous les 21
jours. On avait aussi pulvérisé l’engrais foliaire 20-20-20 dont l’action est plus rapide que
l’engrais granuleux.
IV)
La récolte
La récolte a commencé après trois mois de culture ; les fruits matures avec un début de jaunisse
étaient cueillis en priorité. Après récolte les fruits étaient triés et la partie saine qui ne présentait
pas aucune anomalie était vendue à un prix qui oscillait entre 500 FCFA et 1000 FCFA. La
récolte se faisait chaque semaine et le commerçant venait jusqu’au champ pour s’acquérir du
produit.
Il faut noter que l’étude du marché n’était pas faite à cause du manque de temps, les cours
étaient devenus de plus en plus nombreux. On faisait la marchande avec les clients pour avoir
un consensus.
Récolte
Fruits sains (Kg)
fruits endommagés
(Kg)
prix (FCFA)
Montant
1
3
1
600
1800
2
4,5
1,5
500
2250
3
7
1
800
5600
4
11
2,5
800
8800
5
6,5
4
1000
6500
6
5
5
1000
5000
7
1
7
1000
1000
Total
38
22
30950
6
La culture du piment
ENSA-2018
Courbe d'évolution du poids
12
10
8
6
4
2
0
1
2
3
4
5
6
7
La chute brusque de la récolte à la quatrième semaine est due à l’apparition de la mouche
orientale des fruits qui endommage très rapidement les fruits. Pour remédier à cela des
traitements bio par l’utilisation de plansain et de limon sain fort qui sont des produits
biologiques très efficaces contre les insectes. Les fruits tombés étaient ramassés puis enfermés
dans une bouteille pour éviter le développement de la pupe en insecte.
V)
Conclusion
Cette étude est d’une importance capitale parce qu’il nous a permis de faire de la pratique pour
fixer les cours théoriques comme la phytopathologie, l’agronomie, la physiologie végétale, la
chimie et fertilité des sols, l’entomologie,….
Nous avons pu connaitre beaucoup de choses sur le piment en ce qui concerne son cycle, ses
exigences en eau, eau minéraux. Nous avons eu à consulter la littérature pour savoir les maladies
liées à cette culture et leurs conditions de développement. Enfin on a pu comprendre les réalités
du terrain en plus de la connaissance théorique acquise en classe.
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