l’instrument de cognition. Et puis, il y a le Principe
atmique
qui n’est pas soumis au
changement et qui est fermement établi dans sa Vérité.
On appelle
Sat-Chit-Ananda
l’expression unifiée des trois – corps, esprit et
Atma
.
‘’Sat’’
,
c’est ce qui est. Le principe qui permet à quelqu’un de comprendre le physique, le
terrestre, ce qui est au-delà du terrestre et le scientifique, s’appelle ‘’
Chit
’’ (la
Conscience). Lorsque ‘’
Sat
’’ et ‘’
Chit
’’ s’unissent, il y a
Ananda
(la Félicité). C’est ce
qu’un être humain expérimente par l’intermédiaire du corps. L’homme est une
manifestation de
Sat-Chit-Ananda
(Être-Conscience-Félicité).
Si au lieu d’expérimenter cette unité, l’homme n’est préoccupé que par son corps, il
descend au stade animal. L’animalité, c’est le stade où le corps n’est pas associé à l’esprit
ou à l’
Atma
. Si l’esprit n’est pas lié à l’
Atma
ou s’il ne comprend pas sa relation avec
l’
Atma
, il devient diabolique de par sa sujétion au corps.
L’
Atma
reste toujours divin, sans aucun lien avec le corps ni l’esprit. Mais la personnalité
humaine globale ne devient manifeste que s’il y a une unité harmonieuse entre le corps,
l’esprit et l’
Atma
.
Demandez à un individu ce qu’il désire le plus et il dira : ‘’Je souhaite vivre longtemps et
confortablement.’’ Mais allez plus loin et demandez aux gens ce qu’ils entendent par
‘’confort’’ (
sukham
), la plupart n’ont pas de réponse claire. Beaucoup s’imaginent qu’ils
doivent devenir riches et jouir de toutes sortes de commodités pour être heureux. Mais le
bonheur véritable ne réside pas là. Le bonheur est aussi assimilé au fait de vivre comme
on veut – ‘’
Svechcha
’’, de se déplacer librement, de faire ce qu’il nous plaît et de passer
son temps à faire la fête. Ce n’est pas ainsi. ‘’
Svechcha
’’ consiste en deux mots :
Svaa
+
Ichcha.
‘’
Svaa
’’ représente le Principe
atmique
et ‘’
Ichcha
’’ veut dire souhait ou désir. La
liberté réelle implique un respect profond du Soi et d’expérimenter la Félicité du Soi.
Celui qui n’a aucune foi dans le Soi permet à sa vanité égoïste d’augmenter et il court à
sa perte. La vanité est la racine de tous les maux.
L’adhésion à la vérité, le contrôle des sens, l’équanimité, l’indulgence et la compassion
sont comme les cinq souffles vitaux de l’homme. Si ces cinq qualités vitales doivent
sanctifier la vie de l’homme, il est indispensable de préserver la pureté de pensée, de
parole et d’action. En plus, celui qui aspire à être un leader doit posséder trois types de
connaissance. Primo, la connaissance de soi (c'est-à-dire la connaissance de ses forces et
de ses faiblesses). Secundo, la connaissance relative à son domaine de travail. Tertio, la
connaissance de l’environnement social. Un bon leader doit posséder ce qu’on peut
appeler un caractère individuel et un caractère national. Seules ces personnes peuvent
devenir des leaders idéaux. En renonçant à ses intérêts égoïstes, en rejetant totalement
toute idée de ‘’mien’’ et de ‘’tien’’, le vrai leader devrait se consacrer au bien-être de tous
et soutenir la réputation de son pays. En toute occasion, il devrait marcher en tête plutôt
que lancer ses ordres de l’arrière. Il devrait montrer l’exemple par ses actions. Le monde
a aujourd’hui besoin de leaders qui sont des guides par l’action.
Seule la personne qui pratique
Sathya, Dharma, Shanti, Prema
et
Ahimsa
(la vérité,
l’action juste, la paix, l’amour et la non-violence), qui en retire de la joie et qui partage sa
joie avec les autres peut être appelée un leader. En plus de ces qualités, un bon leader
devrait aussi être désintéressé et être imprégné de l’esprit de sacrifice. Il ne devrait avoir
à cœur que le bien-être du peuple et il devrait s’efforcer de gagner son approbation par
son service. Il doit même être prêt à faire le sacrifice ultime pour le bien du peuple. Un