Telechargé par pierrealberthayen

Un hommage au Colonel Joga Rao, grand maître d'oeuvre de Bhagavan Sri Sathya Sai Baba

UN HOMMAGE AU COLONEL JOGA RAO,
GRAND MAÎTRE D’ŒUVRE
DE
BHAGAVAN SRI SATHYA SAI BABA
Des éloges de la part de Swami
‘’Vous le connaissez tous sous le nom de
colonel Joga Rao, mais Je le connais comme
le karma yogi Joga Rao !’’
C’est avec ces mots que Swami décora Joga
Rao après lui avoir offert des kankanams
(bracelets en or) de cérémonie et un plateau en
argent devant l’assemblée des dévots
rassemblés dans le Hill View Stadium pour
célébrer les célébrations du 65ème anniversaire
de Bhagavan.
Certaines personnes vivent avec un tel courage,
une telle verve et une telle joie de vivre
communicative qu’elles sont une inspiration
pour tout leur entourage. Le colonel S.P. Joga
Rao était l’une de ces personnes. Sa
personnalité pleine d’entrain et sa nature
généreuse le faisaient apprécier de tout un
chacun. Son intelligence, son engagement et
son intégrité au travail lui valurent les éloges
des puissants et des intellectuels.
Ingénieur éminent, très expérimenté, on se souviendra surtout du colonel Joga Rao pour sa
contribution inestimable au développement des campus des ashrams de Prasanthi Nilayam et
de Brindavan et pour son engagement profond dans divers projets de service de Bhagavan.
Il a contribué à l’établissement du Sri Sathya Sai Central Trust, une fondation d’utilité
publique supervisée par Bhagavan qui a réalisé plusieurs méga projets d’aide sociale.
Comment le colonel Joga Rao est-il venu à Swami ?
S. P Joga Rao a exercé avec brio la fonction d’ingénieur en chef chez Hindustan Aeronautics
Ltd. (HAL) où il était responsable d’une bonne partie de la construction et des commandes. Il
a également fait carrière dans les forces armées où il s’est élevé jusqu’au rang de colonel et il
a été affecté un peu partout en Inde. Plus tard, il a démarré une société d’ingénierie civile et
de consultance avec toute une série d’experts provenant de divers domaines de l’ingénierie, de
la construction et du management, une entreprise qui fut couronnée par la réussite.
Mais tout ceci n’était qu’un terrain d’entraînement pour les tâches prodigieuses qu’il devrait
accomplir par la suite sous la direction de l’Architecte de l’univers. Le destin devait
couronner sa vie par une longue et douce association avec le Seigneur venu sous forme
humaine.
L’appel divin vint en 1969. Un jour, Bhagavan visita la
maison de Sri Ramaswamy, un voisin du colonel Joga Rao,
qui était associé de près à des activités de service à
Brindavan, l’ashram de Bhagavan à Whitefield, Bangalore.
Joga Rao, bien que dévot du Seigneur Krishna depuis son
enfance, avait des réserves par rapport aux hommes
portant la robe ocre.
C’est ainsi que, bien que sa femme et lui reçurent une
invitation pour se rendre chez Sri Ramaswamy et recevoir
le darshan de Bhagavan, il était très réticent. Il avait déjà
été ennuyé lorsque, quelques jours plus tôt, il avait trouvé
une photo de Bhagavan Baba sur l’autel familial, que sa
femme avait reçue de Mme Ramaswamy. Mais sa femme
insista et donc, il s’y rendit.
Bhagavan lui parla avec beaucoup d’amour et l’invita à Brindavan. Le comportement doux et
chaleureux de Baba toucha le cœur de Joga Rao et il fut attiré à Brindavan peu de temps après.
L’atmosphère dévotionnelle de l’ashram et la discipline qui y régnait exercèrent sur lui un
impact profond.
Bhagavan le reçut très affectueusement. Au cours
de la conversation, il invita en passant Joga Rao à
s’associer au travail de construction du bâtiment
de l’Institut d’Enseignement Supérieur
d’Anantapur. Le professionnel passionné
d’ingénierie en Joga Rao répondit positivement et
ceci marqua le commencement d’un nouveau
chapitre dans sa vie.
Une relation intime
Dans les Nava Vida Bhakti (neuf stades de la
dévotion) décrits dans les ‘’Narada Bhakti
Sutras’’, le stade de Sakhya Bhakti est l’avantdernier stade avant la fusion finale du moi
individuel dans l’Absolu. A ce stade, le dévot
expérimente une relation d’amitié intime avec le
Seigneur en prenant part à Ses divertissements et
en se perdant dans le lien d’amour avec le
Seigneur. Dans le cinquième volume de
‘’Sathyam Sivam Sundaram’’, Sri B. N.
Narasimha Murthy dit que le colonel Joga Rao a eu le privilège de profiter d’une telle relation
avec Swami.
Sri V. Srinivasan, le Président des Organisations Sri Sathya Sai de Seva de l’Inde, se souvient
de cette relation unique que Sri Joga Rao entretenait avec Swami :
‘’Le colonel Joga Rao intercédait dans la mesure où il lui était possible de le faire au nom de
nombreux dévots auprès de Bhagavan, ce qui lui valait parfois des réprimandes de la part du
Seigneur. Il les prenait avec le sourire et disait à Bhagavan qu’Il devrait étendre Sa
miséricorde à ces gens qui aspiraient à Sa grâce. Bhagavan se montrait aussi indulgent, parce
qu’Il savait que Joga Rao ne demandait rien pour lui-même, mais seulement pour les autres.’’
C’était un homme qui aimait manger et plus important, qui aimait nourrir les autres. Le Dr
Voleti Choudhary, un cardiochirurgien de l’hôpital de Swami, au cours d’un entretien avec
Swami, fut témoin de la relation entre Swami et Joga Rao et voici ce qu’il raconte :
‘’Vers la fin de l’entretien, la cible de l’attention de Swami devint le colonel qu’Il taquina
ludiquement et surtout ses habitudes alimentaires. Joga Rao protesta gentiment qu’il ne
mangeait autant que parce que Bhagavan lui donnait autant à manger ! J’étais réellement
fasciné par la dynamique entre Bhagavan et Joga Rao. Bien qu’il avait 85 ans, Joga Rao
répondait à Bhagavan comme un enfant submergé par l’attention qu’il reçoit de ses parents
affectueux.’’
‘’Joga Rao, ils ne viennent pas !’’
Sri Joga Rao était bien souvent la victime des farces de Swami. Sri B.N. Narasimha Murthi,
l’actuel directeur du foyer des étudiants de Brindavan, et qui fréquente Swami depuis plus de
quatre décennies, se souvient d’un épisode amusant :
‘’Quand il a fallu enregistrer les documents du Sri
Sathya Sai Central Trust à Hyderabad, en 1972,
Bhagavan a demandé à Joga Rao de coordonner tout le
travail connexe, à l’exception de l’organisation de Sa
visite dans la ville. Il était obligatoire que les membres
du Trust soient présents au moment de
l’enregistrement. C’est ainsi que Joga Rao a appelé
par téléphone la Rajamata de Nawanagar qui se
trouvait à Bombay pour qu’elle vienne à Hyderabad
avec Sri Nani Palkhiwala et Sri Indulal Shah. La
Rajamata a communiqué le même soir par téléphone à
Joga Rao qu’elle se rendrait à Hyderabad avec Sri
Indulal Shah. Elle l’a aussi informé que Palkhiwala
qui n’était pas en poste ne pourrait pas se rendre à
Hyderabad. Et puisque Bhagavan s’était déjà retiré à
cette heure, Joga Rao n’a pas pu Lui transmettre le
message.
Quand Joga Rao s’est rendu à la poste, le lendemain
matin, en compagnie de Sri Prasada Rao, alors Président des Organisations Sri Sathya Sai
d’Andhra Pradesh, il a trouvé un télégramme que la Rajamata avait envoyé à Bhagavan et qui
confirmait son arrivée. Ils sont allés trouver Swami et après Lui avoir remis le télégramme, Il
l’a lu et Il a dit : ‘’Joga Rao, ils ne viennent pas !’’ Perplexe et déconcerté, Joga Rao a relu le
télégramme, encore et encore. Selon le télégramme, ce que disait Baba était juste ! Joga Rao a
montré le télégramme à Prasada Rao ; ils se sont regardés, abasourdis et sont restés sans voix.
Mais pendant le déjeuner avec Swami, Celui-ci a ri et leur a rendu le télégramme. Il
comportait les mêmes mots qu’ils avaient bien lu à la poste !’’
C’était la manière de Baba de leur faire une blague. Bien sûr, la Rajamata est arrivée à temps
à Hyderabad avec Indulal Shah et l’enregistrement de la fondation a été effectué.
Le service désintéressé, passeport de Joga Rao pour Swami
Une fois, le colonel Joga Rao a dit à Swami : ‘’Je ne
sais pas pratiquer la méditation ni chanter les
bhajans ni faire pénitence, je sais seulement
pratiquer le service désintéressé !’’
Et Swami lui a promptement répondu : ‘’C’est
pourquoi tu M’es si cher ! Pendant que les autres
psalmodient ‘’Sai Ram ! Sai Ram’’, J’appelle ‘’Joga
Rao ! Joga Rao !’’ si souvent.’’
C’est ce service désintéressé et ce zèle sans
concession pour l’excellence au travail qui lui
valurent la confiance de Bhagavan. Avec les
conseils de Swami, il entreprit d’améliorer les
installations pour les dévots à Prasanthi Nilayam et à
Brindavan. Il se plongea avec enthousiasme dans la conception et la construction des campus
des Instituts Sri Sathya Sai d’Enseignement Supérieur de Prasanthi Nilayam, d’Anantapur et
de Whitefield.
A l’âge de 85 ans, alors que la plupart des gens passeraient plutôt tranquillement leur temps à
se souvenir de leurs beaux jours, Joga Rao se dévouait pour honorer la déclaration que
Bhagavan avait faite la veille de Son 70ème anniversaire, dans Son discours du 22 novembre
1990, d’après laquelle dans un délai d’un an, un immense hôpital serait construit près de
Prasanthi Nilayam, qui apporterait des soins médicaux de toute première qualité aux plus
pauvres d’entre les pauvres.
Le courage, la compétence et l’efficacité de Joga Rao
Le Dr Safaya, qui dirige l’Institut Sri Sathya Sai des Sciences Médicales Supérieures depuis
son inauguration, se souvient :
‘’Je me souviens que, lorsqu’en avril 1991, il m’a montré le terrain que la fondation avait
acheté pour construire l’hôpital et son campus, je me suis senti totalement frustré, parce que
devant moi, il y avait une terre complètement désolée, inégale et même un peu vallonnée et
semi-aride de près de 50 hectares. Nettoyer une telle surface et l’aplanir nécessiterait plusieurs
années. Nous avions très peu de temps et Bhagavan avait déclaré que l’hôpital serait construit
et opérationnel, le 22 novembre 1991. J’avais une énorme envie de m’enfuir et de rentrer à
Delhi. C’est le colonel Joga Rao qui m’a convaincu que tout serait fait, comme prévu, et il l’a
fait. Il est maintenant le témoignage vivant de son courage, de sa compétence et de son
efficacité.’’
Mais il y a eu des moments où Joga Rao luimême était tenaillé par le doute concernant
l’achèvement du projet de l’hôpital. Pendant l’été
1991, Bhagavan séjournait à Sai Sruti, le beau
Mandir qui donne sur le lac pittoresque de
Kodaikanal. En fait, le travail des fondations du
bâtiment commençait seulement, quand Bhagavan
a quitté Prasanthi Nilayam pour Kodaikanal. Joga
Rao est venu à Kodaikanal après être resté trois
jours à Chennai pour du travail associé au projet
de l’hôpital. Sri B.N. Narasimha Murthy, le
directeur du foyer des étudiants du campus de
Brindavan de l’Institut Sri Sathya Sai
d’Enseignement Supérieur, qui partageait la
chambre avec lui à Sai Sruti, raconte :
‘’Il paraissait fatigué et il est allé se coucher assez
tôt ce soir-là après le dîner. Quand je me suis
éveillé vers deux heures du matin, une des lampes
était allumée et j’ai vu Joga Rao assis sur son lit
qui se tenait le front, les yeux fermés. Je pouvais
me rendre compte qu’il n’était pas du tout à son
aise. Je me suis assis et je lui ai demandé :
‘’Monsieur, puis-je vous aider ? Vous paraissez
avoir un terrible mal de tête.’’
‘’Oui, j’ai mal à la tête, mais c’est un mal de tête
d’un type différent’’, a répondu Joga Rao.
‘’Puis-je vous être d’une aide quelconque ?’’, ai-je insisté.
‘’Personne d’autre que Swami ne peut faire quoi que ce soit pour me guérir de ce mal de
tête !’’ Joga Rao semblait très catégorique. Plus par sympathie pour moi qu’autre chose, il a
continué :
‘’Comment le bâtiment de l’hôpital sera-t-il achevé avant novembre ? Il y a tellement de
problèmes !’’
C’était cela son mal de tête ! Il n’y avait rien que je pouvais faire à ce sujet, mais je fus
impressionné par son souci et par son inquiétude concernant le travail qui était très cher au
cœur de Swami. Il travaillait très dur pour respecter le délai fixé par la déclaration de
Bhagavan concernant l’hôpital lors de Son anniversaire précédent. Avec ces pensées à l’esprit,
je me suis recouché et je me suis rendormi.
Le lendemain matin, pendant le petit-déjeuner, Swami a demandé à Joga Rao : ‘’Joga Rao, tu
n’as pas bien dormi la nuit dernière, n’est-ce pas ?’’
‘’Swami, Vous savez tout !’’, a répondu Joga Rao.
‘’Pourquoi perds-tu le sommeil par rapport à ce que J’ai promis ?’’
‘’Swami, parfois, je me tracasse !’’
‘’Joga Rao, tu n’as aucune raison de te tracasser. Sois assuré que le projet sera achevé à temps.
La terre de Bharat est Yoga Bhoomi, Thyaga Bhoomi et Punya Bhoomi. Quiconque entreprend
n’importe quel travail dans ce grand pays avec des intentions désintéressées réussira sans
aucun doute. Les hommes, l’argent et les matériaux qui sont nécessaires pour l’aboutissement
du travail viendront d’eux-mêmes. Ce n’est pas uniquement le cas pour Swami, mais c’est
ainsi pour quiconque est totalement désintéressé !’’, a déclaré Bhagavan. Ces paroles
rassurantes ont éclairci les nuages de doute et d’inquiétude qui obscurcissaient l’esprit de Joga
Rao. Ceux qui ont été les témoins de cette scène divine dans la salle à manger de Sai Sruti se
sont sentis vraiment bénis.’’
La révélation, pour finir…
A la fin, comme nous le savons tous, la volonté divine a prévalu sur tous les obstacles et le
magnifique édifice de l’Institut Sri Sathya Sai des Sciences Médicales Supérieures, Prasanthi
Gram, qui se trouve à environ 5 km de Prasanthi Nilayam, a été inauguré exactement un an
après la déclaration de Bhagavan, le 22 novembre 1991, avec quatre opérations qui ont été
réalisées avec succès le premier jour. Le colonel Joga Rao devait dire plus tard :
‘’Baba planifie chaque travail de construction comme un projet simple, ensuite Il le développe
graduellement après un examen attentif et minutieux. S’Il veut qu’un projet soit terminé pour
une date particulière, il sera terminé alors. C’est le pouvoir de Son sankalpa (volonté divine).
Il peut y avoir une quantité de problèmes, mais le projet sera terminé à la date qu’Il a fixée !’’
Le colonel Joga Rao ‘’enguirlande’’ le Président de l’Inde, le Dr Shankar Dayal Sharma,
durant les célébrations du 70ème anniversaire de Bhagavan !
‘’J’ai déjà reçu le plus grand honneur…’’ – Sri Joga Rao
C’est cette foi inébranlable dans la divinité de Swami qui lui a permis de se lancer dans
l’exécution du projet de Bhagavan de fournir de l’eau potable au district d’Anantapur atteint
par la pénurie d’eau, en 1994. On peut comprendre la profondeur de sa dévotion pour Swami,
si l’on considère le fait que, lorsqu’on lui a offert une récompense nationale à recevoir des
mains du Président de l’Inde en reconnaissance de ses services, il a refusé poliment en disant :
‘’J’ai déjà reçu le plus grand honneur, de la part du Seigneur Lui-même. Il ne serait pas
approprié que je songe même à accepter une autre récompense !’’ Cela, c’était vraiment le
Karma Yogi, Joga Rao !
Ainsi et de beaucoup d’autres façons, Joga Rao a fait l’expérience de la nature divine de
Swami. La plus grande fortune que le Seigneur ait accordée à Joga Rao, ce fut d’être son ami
et son dévot au moment où Il était sur la Terre sous forme humaine. La relation merveilleuse
dont jouissait cet ingénieur avec l’Avatar reste inégalée pour son attachante intimité. Il fut
privilégié d’être le témoin de cet épisode incroyable, quand Swami a révélé Sa vraie forme à
un groupe de dévots triés sur le volet à Ooty, le jour de Mahasivarathri, en 1978.
A l’occasion de la Mahasivarathri précédente, en 1977, constatant les difficultés de l’énorme
foule de dévots qui se pressaient pour avoir un aperçu du Lingodbhava à Prasanthi Nilayam,
Bhagavan avait annoncé qu’Il renoncerait à de nouvelles célébrations publiques de cette fête
et que les dévots pourraient célébrer chez eux le jour saint dès l’année suivante. La
Mahasivarathri suivante eut lieu le jeudi 7 mars 1978. Alors même que les dévots se
demandaient où Il serait en ce jour sacré, Il partit très tôt pour Ooty, le matin du 4 mars, avec
une poignée d’étudiants et de dévots. Le 7, Il quitta Ooty et Il prit la direction de la forêt de
Mudumalai, sur la route de Mysore. Là, Il fit halte à la maison d’hôtes située au sommet
d’une petite colline dans la forêt.
Après le petit-déjeuner, Baba se dirigea vers la belle prairie devant la maison d’hôtes et Il
posa pour des photographies avec chaque membre du groupe. Un étudiant utilisait un appareil
photo Polaroid pour réaliser les clichés. Les photos étaient immédiatement données aux
membres du groupe. Finalement, Baba demanda à l’étudiant de prendre une photo de Lui.
La partie inférieure de Sa robe orange
s’était prise dans les brindilles d’un buisson.
Avant le déclic de l’appareil photo, Smt.
Ratanlan se précipita pour arranger les plis
de Sa robe. Tout le monde fut abasourdi,
lorsque Bhagavan lui cria : ‘’Ne Me
touchez pas !’’ et elle recula rapidement.
Après le déclic, Baba prit la photo qui
sortait de l’appareil et la donna à Joga Rao.
Pendant qu’il la tenait dans sa paume,
l’image apparaissait graduellement. Mais
que vit-il ?
A l’endroit où il s’était attendu à voir la
forme de Baba dans Sa robe orange, il y avait un jeune personnage sur la photo en noir et
blanc. Ce personnage, qui portait une tunique blanche flottante, avait trois têtes et six mains !
Chaque main tenait un symbole de la divinité. Le bras gauche inférieur, plié à hauteur du
coude, reposait sur le dos d’une jeune vache majestueuse. Il y avait quatre chiens en arrièreplan. Le visage central était celui de Baba ! C’était la forme du Seigneur Dattatreya, telle
qu’elle l’est décrite dans les anciens textes indiens, la forme intégrée de la Trinité – Brahma,
Vishnu et Maheshwara ! C’était Sa forme réelle ! Après que tous les yeux se soient régalés de
cette incroyable création et que tous les cœurs aient enregistré la rare révélation, la photo
disparut. Bhagavan confirma en parlant aux étudiants à Brindavan, le lendemain matin, que
c’était effectivement Sa vraie forme. Il clarifia également que Smt. Ratanlal n’aurait pas
survécu, si elle L’avait touché, à ce moment-là !
Des mains qui protègent
Un autre exemple où Bhagavan a révélé Son omniscience et Son omnipotence à Joga Rao
nous fut narré par le Dr. A. Sudhir Bhaskar, un professeur de l’école de gestion commerciale,
comptabilité et finance de l’université de Bhagavan. Joga Rao rentrait à Prasanthi Nilayam,
après avoir rendu visite à des fonctionnaires à Anantapur. Mais alors qu’ils se dépêchaient de
rentrer, ils furent pris dans une très forte averse. Joga Rao était impatient de mettre Swami au
courant de tout ce qui s’était passé et il incita le chauffeur à poursuivre, malgré la visibilité
réduite. Alors qu’ils entraient dans le Sathya Sai Taluk, leur voiture versa dans un fossé et à
leur grande horreur, ils allaient être emportés par le courant sur le côté de la route.
C’est précisément à ce moment-là qu’ils expérimentèrent comme une secousse et la voiture
reprit la direction de la route, comme si on l’avait poussée de derrière. Joga Rao et une autre
personne assise sur le siège arrière purent distinguer deux mains sur le pare-brise arrière qui
poussaient la voiture en terrain plus sûr. La voiture redémarra miraculeusement, le groupe
arriva sain et sauf au Mandir et le colonel Joga Rao apprit que Swami avait demandé de ses
nouvelles avant de se retirer pour la journée. Lorsque le colonel monta ‘’briefer’’ Bhagavan,
Swami lui dit tout de go : ‘’Joga Rao ! Tu n’aurais pas dû demander au chauffeur de conduire
la voiture sur la route inondée ! Que se serait-il passé, si la voiture était tombée dans le
fossé ?’’ Le colonel stupéfait ne put que marmonner quelques paroles de gratitude. Plus tard,
ce jour-là, il fit remarquer à l’autre passager : ‘’Si vous faites parfaitement le travail de Swami,
Swami vous protégera !’’
La main protectrice de Bhagavan devrait encore secourir le colonel en de nombreuses autres
occasions. Une fois, Joga Rao fut saisi de graves douleurs à la poitrine avec tous les
symptômes d’une crise cardiaque. On le transporta d’urgence dans un hôpital privé réputé de
Bangalore, où on le garda à l’unité des soins intensifs. Pendant ce temps-là, pendant le
darshan de l’après-midi, à Prasanthi Nilayam, Bhagavan dit aux étudiants et à quelques aînés
qui s’étaient rassemblés sous le portique du Mandir : ‘’Joga Rao ne va pas bien. Je dois me
rendre à Bangalore pour le voir.’’ Le chauffeur s’apprêta avec la voiture ; Son départ pour
Bangalore était imminent. Baba rentra dans Sa chambre ; Il en sortit après quelque temps et Il
annonça : ‘’Je suis allé voir Joga Rao ! Il va très bien ! Je me suis assis à côté de lui sur le lit
et il était irrité, parce qu’aucune chaise n’avait été mise à Ma disposition !’’
Lorsque le beau-fils de Joga Rao alla le voir en fin d’après-midi, Joga Rao lui dit : ‘’Swami
est venu ici et Il m’a béni ! Il s’est assis sur mon lit, puisque aucune chaise n’avait été mise à
Sa disposition.’’ Quelques jours plus tard, après que Joga Rao soit sorti de l’unité des soins
intensifs, Bhagavan se rendit à Bangalore et lui rendit visite à l’hôpital.
Un autre exemple concerne sa fille aînée qui devait subir une hystérectomie. Les médecins
envisageaient de lui enlever un rein, car ils craignaient qu’il puisse mal fonctionner. Joga Rao
se rendit à Prasanthi Nilayam et rencontra Bhagavan. Avant même qu’il ne puisse dire
quelque chose à Baba, Celui-ci lui dit : ‘’Joga Rao, il n’est pas nécessaire d’enlever le rein.
Sois certain que tout ira bien !’’
Il matérialisa aussi de la vibhuti pour sa fille, qu’Il lui donna. Quand il rendit visite à sa fille à
la clinique, le lendemain matin, celle-ci était rayonnante et dit : ‘’Papa, donne-moi la vibhuti,
s’il te plaît ! Swami est venu ici, la nuit passée, et Il m’a dit qu’on ne m’enlèverait pas mon
rein et qu’Il m’enverrait de la vibhuti !’’ Il est inutile de dire que tout s’est bien passé par la
suite.
La simplicité et le grand cœur du colonel Joga Rao
La personnalité pleine d’entrain et charismatique du colonel Joga Rao et les liens qu’il tissait
avec son entourage font partie de la légende. Le Dr Narendranath Reddy, Président du Comité
Médical International, devait dire ceci à propos du colonel Joga Rao :
‘’Il était d’une simplicité enfantine. Même s’il était physiquement proche de Swami, il parlait
et riait de bon cœur avec un enfant ou un vieillard, un millionnaire ou un pauvre domestique,
un érudit ou un illettré avec le même enthousiasme. Même après un déjeuner ou un dîner
somptueux avec Swami, il n’hésitait pas à s’inviter pour un plat succulent chez des dévots.
Son préféré, c’était le pesarattu (crêpes faites avec de la farine de mungo) de ma mère. Il
plaisantait : ‘’Je mange et Swami digère pour moi !’’ Son passe-temps favori, c’était de
nourrir somptueusement ses invités avec des plats succulents. Il gardait sa joie de vivre, même
quand il était physiquement souffrant et alité et quand il était physiquement éloigné de Swami.
Même alors, il accueillait les dévots venus lui rendre visite et il les régalait avec ses
expériences mémorables avec Bhagavan.’’
La chance unique de Sri Joga Rao
Le 31 août 2005, le colonel Joga Rao a quitté son enveloppe
mortelle pour devenir un avec son bien-aimé Swami.
Bhagavan envoya affectueusement un dhoti de soie pour
recouvrir son corps pour son dernier voyage. Nombreux
furent les hommages rendus à cette âme bénie. Sri C.
Sreenivas, qui pendant des années a fait partie du conseil des
membres du Sri Sathya Sai Central Trust, a dit de lui :
‘’La grâce répandue par Bhagavan, et la gentillesse et
l’amour témoignés par Bhagavan à Sri Joga Rao au cours de
leur longue association resteront sans égal. Bénéficier de Sa
grâce est une bénédiction et une grande fortune. En avoir
bénéficié comme Sri Joga Rao est un privilège si rare que le
Divin choisit singulièrement d’octroyer. Sa vie restera une
mémorable saga.’’
ème
70
Dans Son discours public prononcé à l’occasion de Son
anniversaire, Bhagavan a dit :
‘’Il devrait y avoir beaucoup plus de karma jivis et de karma yogis comme Joga Rao dans les
années à venir en Inde. Chacun devrait devenir un karma yogi. Ce karma se mue en dharma.
Ce karma sanctifiera la vie humaine.’’
Sa vie restera toujours pour nous tous une source d’inspiration à consacrer sincèrement nos
vies au service du Seigneur, d’une manière désintéressée.
-
Hari S. et l’équipe de Heart2Heart
Octobre 2005