- la protection mécanique, thermique et physiologique (immunité, dessiccation) ;
- la sensibilité grâce à divers récepteurs sensoriels (tactiles, thermiques…) ;
- la thermorégulation par les poils et les glandes sudoripares, ;
- la mise en réserve métabolique dans le tissu adipeux hypodermique.
Activité et fonction motrice
Les bovins possèdent un endosquelette constitué d’un squelette axial (crâne, colonne vertébral et cage thoracique) et d’un
squelette zonal/appendiculaire (= les membres). Ce squelette est formé d’os, tissus vivants, irrigués, en perpétuelle
reconstruction et articulés entre eux ; il donne sa forme à l’animal et conditionne le déplacement. La vache est quadrupède, ses
membres locomoteurs sont chiridiens : organisé en trois parties (du haut vers le bas) : le stylopode, le zeugopode, l’autopode.
Le membre est parasagittal, il permet un soutien passif du corps car le squelette exerce une poussée sur le sol qui permet le
détachement du corps du sol. Les muscles exercent un soutien actif du corps de par leur tonus. La vache est un onguligrade.
L’alimentation et la digestion chez la vache
La structure de l’appareil digestif et le régime herbivore
L’appareil digestif comporte un tube (bouche, estomac, intestin grêle, colon anus), où transite le bol alimentaire, et des glandes
annexes (glandes salivaires, foie, pancréas).
La longueur du tube digestif (40 m) et la durée conséquente de la transformation du bol alimentaire sont à mettre en relation
avec le régime herbivore constitué d’aliments dont la digestion est difficile.
La manducation (acte de manger)
L’herbe est saisie par la langue râpeuse associée à une pince formée par le bourrelet corné de la mâchoire et les dents labiales (=
proches des lèvres). Le broyage des aliments par les dents (mastication) est facilité par la salive (insalivation) à pH basique
riche en urée et en ions (Na+, HCO3 -). Une vache salive de 160 à 180 L pour une rumination de 6h, c’est la moitié de l’eau
qu’elle contient.
La rumination
La vache est un ruminant. Deux mastications se succèdent : la première, lors de la prise alimentaire est sommaire (l’herbe est
avalée pratiquement sans être mâchée) alors que la seconde, réalisée lors de la rumination, est plus conséquente. Ce mode de
digestion permet de réduire le temps pendant lequel les phytophages sont exposés aux prédateurs.
L’estomac est divisé en 4 poches de taille inégale. La plus grande, la panse (ou rumen) contient une population très dense et
diversifiée de micro-organismes : de 1010 à 1012 micro-organismes/mL (ciliés, mycètes et bactéries), qui réalisent des attaques
chimiques sur le bol alimentaire pendant qu’un brassage mécanique continu a lieu.
Alors que la panse ne produit aucune enzyme, les hydrolases des microorganismes catalysent la simplification moléculaire des
aliments. Les molécules qui en sont issues sont absorbées par les micro-organismes qui les engagent dans des processus
fermentaires (oxydation incomplète). Les produits de ces fermentations, des acides gras volatils (acétate, propionate etc.) sont
absorbés par la panse et constituent environ 70% de l’apport alimentaire.
Les micro-organismes utilisent l’ammoniac (NH3), issu de la dégradation des acides aminés et de l’urée apportée par la salive,