INTRODUCTION
Tout le monde sait qu’il n’a pas fallu attendre l’école pour apprendre. Certains ont
commencé à enseigner à d’autres, sans vraiment chercher à questionner la manière dont ils
enseignaient.
Puis, l’école est apparue avec son océan de questions éducatives, ses programmes, ses
examens, ses classes. Les enseignants se sont alors formés. Ils ont adopté, tour à tour, toutes
sortes de méthodes pédagogiques ; certains en en choisissant une pour toute la durée de leur
carrière, d’autres utilisant au gré de leur pratique tel ou tel autre courant pédagogique.
La question n’est pas de savoir s’il vaut mieux adopter une pratique et ne plus en changer ou
n’en adopter aucune et de piocher dans l’éventail des possibles ; mais elle est plutôt de l’ordre
des choix de l’enseignant par rapport à une situation pédagogique donnée.
L’élève en face de nous vient pour apprendre. Pourquoi ? Il ne le sait pas toujours. Que vient-
il apprendre ? Il n’en a le plus souvent qu’une vague idée. L’enseignant, ici, se retrouve face à
un être qui a déjà une histoire – sociale, psychologique-, et qui n’est pas vierge de tout
apprentissage. Alors que l’on voit bien que tout le monde apprend : à marcher, à parler… il
reste que certains réussissent au cours de leur apprentissage scolaire et d’autres non.
Ainsi, j’ai voulu au travers de ce mémoire, interroger la responsabilité de l’enseignant dans la
relation pédagogique entre l’élève et le savoir.
Quel est le rôle de l’enseignant, quelle est sa place dans la relation pédagogique ?
« L’enseignant agit en fonction des conceptions qu’il a de la manière
dont les élèves apprennent. »
De l’apprentissage à l’enseignement, M. Develay.
Je préciserai qu’il est important pour l’enseignant de se questionner sur la manière dont il
agit. Afin d’apporter quelques pistes de réflexions quant à ce questionnement, deux grands
axes articuleront le déroulement de ce travail. « Le rapport au savoir » constituera une
première partie, et tentera de l’envisager sous divers angles. « La relation pédagogique »
constituera la seconde partie, et proposera une exploration du rôle de l’enseignant et de son
implication dans le dispositif didactique.
« Je trouve que c’est le métier le meilleur du monde ;
car, soit qu’on fasse bien, soit qu’on fasse mal, on est
toujours payé de même sorte. (…) Un cordonnier, en
faisant ses souliers, ne saurait gâter un morceau de
cuir qu’il n’en paye les pots cassés, mais ici, l’on peut
gâter un homme sans qu’il n’en coûte rien… »
Le médecin malgré lui, Molière.