LE MANAGEMENT DES PROJETS D’APPUI AU DEVELOPPEMENT AU MAROC : REFLEXION SUR LES INDICATEURS DE PERFORMANCE M. Jihad OUDDIDA [email protected] Doctorant en finance de développement Université Mohammed-v de Rabat Contrôleur financier Trésorerie provinciale d’Azilal Devant l’échec de nombreuses actions de développement rural, surtout dans les pays en voie de développement, imputé particulièrement à l’inefficacité des programmes engagés, plusieurs instances ont remis en cause leurs processus de planification, de mise en œuvre et de Suivi- Evaluation. Nombreux ceux qui incriminent les pays tiers et surtout les instances financières internationales suite aux résultats peu convaincantes des actions de développement. Ainsi, les éléments les plus saillants sont généralement liés ; soit à l’absence, soit au manque de précision des cadres logiques des programmes et des projets engagés et au non considération des populations cibles dans les différentes étapes de développement, de mise en œuvre des programmes, et de Suivi-Evaluation. Le Suivi-Evaluation Pdevient de plus en plus un outil fondamental pour le réajustement des programmes de développement et leur acceptabilité par la population cible et pour la réussite de toute stratégie d’intervention social induit, constituent des apports indispensables pour avancer, modifier ou réorienter la stratégie adoptée et les objectifs fixés. Selon Dumont 1996, l’expérience requise en matière de la mise en œuvre des projets de développement rural, montre que la conduite de ces projets conçus pour la satisfaction de l’intérêt général présente en réalité de nombreuses difficultés. A cela deux raisons principales : - la multitude des opérateurs concernés ; - les nombreux aléas écologiques et économiques. La réalisation concrète des opérations suppose la mobilisation de nombreux agents économiques qui ne partagent souvent pas les mêmes intérêts et ne peuvent donc pas nécessairement poursuivre des objectifs convergents à tos les instants, malgré les dispositions initialement prévues à cet effet. Les problèmes à résoudre par chacun d’eux ne présentent pas toujours la même acuité et peuvent surgir à des rythmes différents. Si les projets ont été formulés de façon à favoriser la convergence d’intérêts entre les multiples catégories d’agents économiques, il n’en reste pas moins vrai que parvenir à une réelle complémentarité de leurs efforts, doit rester une préoccupation majeure tout au long de leur réalisation. La coordination des activités et l’agencement des opérations sont des tâches d’autant moins faciles à assumer que le développement agricole reste soumis à d’importants aléas d’ordre climatique, sanitaire, économique, financier, social et politique qui peuvent entraîner des changements et des perturbations capitales au niveau de l’exécution et de la gestion des actions.