
 
l’excitation, dans le cas d’un fonctionnement moteur. Le champ de l’induit (le plateau supérieur) attire le champ de 
l’excitation (plateau inférieur). Notons que dans le cas de la machine synchrone à pôles lisses, lorsque l’écart ξ 
dépasse π/2, la machine décroche et cale.  
  
 
 
Figure 5 : analogie avec un système mécanique 
 
charge
ξ
m1+m2
m1
 
 
Figure 6 : illustration des oscillations transitoires  
 
III . La machine synchrone en boucle ouverte de vitesse et de position 
 Un moteur synchrone fonctionnant en mode non autopiloté est fortement instable. Parce que la dynamique 
des parties mécaniques est beaucoup plus lente que celle des parties électriques, une variation trop rapide des 
courants de l’induit, donc du champ statorique, ne permet pas au champ rotorique de ″s’accrocher″. D’autre part, 
pour une alimentation donnée (amplitude de la tension et du courant), il existe une charge limite au-delà de laquelle 
la machine ne peut continuer à fournir le couple nécessaire. Ces limites de fonctionnement sont étudiées en 
introduisant les notions de stabilité statique et de stabilité dynamique. Ce sont deux approches différentes mais 
complémentaires qui définissent complètement les conditions de stabilité d’une machine synchrone lorsqu’elle 
fonctionne sans autopilotage. 
 
Afin d’être rigoureux dans notre analyse, il convient de définir certaines conventions (figure 8) : 
 • nous travaillerons en convention moteur (la puissance est positive en fonctionnement moteur et négative en 
fonctionnement générateur), 
• l’orientation des vecteurs vitesse de rotation et couple (appelés aussi vecteurs axiaux [FOUR]) est donnée par 
la règle du tire bouchon, 
• les angles sont définis positifs lorsqu’ils sont orientés dans les sens + en partant de l’axe du champ inducteur 
qui leur sert de référence.  
 
 
A : La stabilité statique 
 La stabilité, dite statique, est décrite par la caractéristique qui représente l’évolution du couple 
électromagnétique en fonction de l’écart angulaire entre les champs d’excitation et de l’induit pour des amplitudes 
de tension et de courant données et pour un fonctionnement au synchronisme. Elle définit donc l’ensemble des 
points de fonctionnement stables du moteur. 
 
D’après la figure 7, lorsqu’une seule phase est alimentée par un courant continu, celle-ci produit un champ 
magnétique Ha dont les lignes sont représentées en traits pointillés. Si le rotor aimanté est laissé libre, celui-ci va 
venir se placer dans la position où le flux sera maximum. Le rotor va donc tourner de manière à annuler l’angle ξ et 
restera ainsi dans cette position si le champ généré par le stator reste fixe. Cette position, pour laquelle  ξ=0, 
correspond donc à une position stable. Dans la position présentée figure 7, si l’angle ξ est positif, le couple créé et la 
vitesse de rotation sont de mêmes signes et positifs. A partir de l’expression 6 et du diagramme de la figure 4 
(permettant d’établir la relation entre ξ et Ψ : ξ = π/2-Ψ), on montre que l’évolution du couple électromagnétique en 
fonction de l’angle ξ est sinusoïdale (figure 9). 
 Si maintenant le champ Ha (produit cette fois par trois bobinages décalés de 120°) tourne uniformément dans 
le sens + et que le couple de charge C
1 s’équilibre parfaitement avec le couple électromagnétique créé par la 
machine, l’écart angulaire entre le champ de l’induit et le champ inducteur restera constant tel que ξ = ξ1 (figure 9). 
Revue 3EI, n° 30, septembre 2002, pp. 24-39