Figure 10.b Spectre IR du phénol
Spectre réalisé sur Thermo Electronic Corporation, Nicolet IR 100
par Danielle Lapierre et Claude Gaudreault du Collège Jean-de-Brébeuf.
Pour leur part, les thiols présentent une bande d’absorption beaucoup moins large que
celle des alcools et de moindre intensité, caractéristique de la liaison S–H. Elle est
retrouvée dans la région comprise entre 2 600 cm-1 et 2 550 cm-1.
- Résonance magnétique nucléaire (spectre RMN)
Puisque les atomes d’oxygène ont une valeur d’électronégativité élevée, les
hydrogènes (dans un spectre RMN 1H) et les carbones (dans un spectre RMN 13C),
qui sont localisés à proximité de ces derniers, subiront un fort déblindage, puisque la
densité électronique autour des hydrogènes et des carbones diminue (voir la figure
10.c). Les atomes de soufre dans le cas des thiols possèdent un plus faible caractère
électroattracteur, l’effet déblindant est donc plus faible.
Les phénols, pour leur part, produisent des spectres RMN différents des alcools
aliphatiques ou cycliques en raison du cycle aromatique. Dans un spectre RMN 1H,
les hydrogènes se voient très déblindés en raison du cône d’anisotropie. Or, le
groupement hydroxyle est un groupe activant sur le cycle aromatique et crée un léger
effet blindant. De ce fait, les hydrogènes, qui devraient avoir un déplacement
chimique de 7,27 ppm, ont un signal qui apparaît plutôt à 6,87 ppm (voir la figure
10.d).
Finalement, les hydrogènes fixés aux hétéroatomes ont des signaux particuliers. On
les rencontre dans le cas des alcools, des phénols et des thiols (au même titre que pour
les amides et les amines primaires et secondaires). En fait, les signaux de ces
hydrogènes apparaissent tout d’abord dans une vaste région, allant par exemple de
0,5 ppm à 5,0 ppm pour les alcools, de 4,0 ppm à 7,0 ppm pour les phénols et de
Chapitre 10 – Complément © 2008 Les Éditions de la Chenelière inc. 3