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Université Victor Segale1

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Université Victor Segalen
Notions cliniques sur les maladies...
Infectieuses
Didier Neau
Cardiaques
Pierre Coste
Vasculaires
Gérard Sassoust – Pierre Coste
Pulmonaires
Chantal Raherison
Digestives
André Quinton
de la nutrition: Obésité et diabète
Patrick Roger
Gynécologiques
Dominique Dallay
Rénales
Michel Combe
des voies urinaires
Philippe Ballanger
de l'appareil locomoteur
Jean Paul Emeriau
du système nerveux
François Tison
Neuro-chirurgicales
Emmanuel Cuny
Et un groupe de tuteurs:
BAJOT Johanna, BICHARA Emmanuelle, CAIRO Mathilde,
CIREDERF Ingrid, DALLOZ Remi, FAVIER Marion,
MEDRANO Claudia, PICART Jeanne, RIPLEY Erwan,
SAMPIETRO Sandra ,VANCAUWENBERGHE Camille
Coordination:
André Quinton
-----2-
Table générale des matières
Introduction.......................................
.................................. 3
Quelques mots sur la genèse et les auteurs de l'ouv
rage .... 5
Maladies infectieuses ..............................
............................ 6
Maladies cardiaques et maladies vasculaires........
............ 23
Maladies pulmonaires ...............................
........................ 44
Maladies de l'appareil digestif ....................
...................... 59
Maladies de la nutrition: Obésité et diabète .......
.............. 83
Maladies du rein et des voies urinaires............
................. 89
Maladies gynécologiques ...........................
...................... 98
Maladies de l'appareil locomoteur (à venir) ........
.......... 107
Maladies du système nerveux ........................
................. 108
Pathologie Neuro-chirurgicales .....................
................. 121
-3-
Introduction
Les études médicales sont très longues, les 1
er
et 2
ème
cycles étant les étapes les plus arides du
fait de l'étendue du champ des connaissances et com
pétences de base à acquérir... sans compter les
affres du concours de PCEM1 et des Epreuves Classan
tes Nationales.
L'apprentissage de la médecine consiste,
- dans un 1
er
temps, de la PCEM1 à la DCEM1, à prendre ses repèr
es ou
apprendre en
comprenant
;
- dans un 2
ème
temps, de la DCEM2 à la DCEM4, à continuer à appr
endre tout en
s'exerçant
à raisonner
, c'est-à-dire utiliser ses connaissances pour inte
rroger et
examiner un patient, faire un diagnostic et traiter
;
- dans le 3
ème
cycle, à
acquérir des compétences précises pour devenir un
professionnel.
La complexité de la médecine ne se discute pas, la
démonstration en est apportée par cette
longueur d'études qui débouche sur des modes d'exer
cices spécialisés.
---La meilleure façon de faire face à cette complexité
est de
devenir le plus rapidement possible
un familier,
non pas d'un petit archipel de maladies, mais de la
plupart d'entre elles.
Cet ouvrage, offrant une première rencontre avec le
s maladies, est un des outils du temps
apprendre en comprenant.
Ces
notions cliniques
sont justes, précises, robustes, mais ne sont que
des notions:
- Elles sont justes:
les textes ont tous été mûrement réfléchis, chacun
a fait l'objet de
plusieurs rédactions, a été remodelé et validé par
un professeur
"grand familier"
des
patients qui présentent les maladies décrites.
- Elles sont précises
. Il faut prendre ici le mot
notion
au sens de
connaissance
élémentaire
, et non de connaissance approximative. Là où il a
été écrit
toux grasse
il
ne faut pas retenir que
toux
et oublier l'adjectif qui la caractérise.
- Elles sont robustes.
Pour l'essentiel les maladies se présentent
actuellement
comme
elles sont décrites, c'est ainsi que vous les renco
ntrerez
sur le terrain, dans vos
différents stages
.
Ces descriptions actuelles et concrètes, n'appartie
nnent donc ni au passé ni à la
fiction. En bref
"les choses sont comme ça !".
Ce que vous allez apprendre en PCEM2 et DCEM1, des
disciplines
fondamentales et des enseignements théoriques et pr
atiques de séméiologie, va
expliquer et compléter ces notions.
- Elles ne sont que des notions.
En DCEM2, DCEM3 et DCM4, vos stages, vos cours, vos
bouquins, vos
recherches sur le web, complèteront ces connaissanc
es
mais ne les remettront pas en
cause.
Connaissance
élémentaire ne signifie pas
connaissance
fausse.
Si un jour vous
avez un doute, interrogez vos professeurs, ils sero
nt les plus à même de vous répondre à
partir de leur expérience.
-4C''est dire que ces
notions sur les maladies
vont constituer la charpente de vos connaissances ;
pour
que cette charpente soit solide, le meilleur moyen
est d'apprendre le plus tôt possible ces
textes par cœur
1
.
Avant d'oublier quoi que ce soit de ce que vous ave
z appris en PCEM1, vérifiez qu'il ne vienne
pas expliquer un ou plusieurs des chapitres.
Lorsque vous allez commencer vos stages de séméiolo
gie, apprenez seul, dans les 48 heures, ces
textes qui devront surgir à votre esprit lorsqu'on
vous mènera auprès d'un patient ou qu'on vous fera
un
rappel (et ce sera le moment de demander des explic
ations en cas d'impression que les choses sont
présentées différemment, mais, à nouveau
ne remettez pas en question à la légère la validité
de ces
textes
)
.
Lorsqu'un professeur de discipline fondamentale fer
a allusion dans son cours à une des maladies
de cet ouvrage (pour que vous "entendiez" l'allusio
n, il faudra bien sûr que vous ayez en tête la list
e de
maladies décrites ici) reportez-vous à la maladie e
n question... et encore mieux à l'ensemble du
chapitre.
Ainsi, progressivement, cette façon de travailler v
a vous rendre familières les maladies
.
Arrivés en DCEM2 vous entamerez simplement un n
ième
tour de la pathologie, enrichissant par des
apports nouveaux un réseau déjà étendu de connaissa
nces, réseau que vous mobiliserez en permanence
pour raisonner face à un patient.
Cet ouvrage est présenté sans références bibliograp
hiques. Commencez par bien apprendre ceci,
dans les années qui viendront vous aurez toutes occ
asions d'aller au-delà.
Au travail...
1
Ne parlez pas de bachotage qui signifie apprendre
par cœur pour passer des examens et ensuite vite ou
blier ; ce
que vous allez apprendre ici est à retenir toute vo
tre vie.
-5-
Quelques mots sur la genèse et les auteurs de l'ouv
rage.
Les
Notions
cliniques sur les maladies Hépato-gastro-entérologi
ques
furent les premières à
avoir été rédigées et diffusées au début du module
Appareil digestif
de PCEM2 ; ensuite ce furent les
N
otions cliniques sur les pathologies neurochirurgic
ales
.
L'idée de généraliser ces expériences et de faire u
n ouvrage assimilable à ce qui était autrefois le
"dossier d'externat"
2
a été concrétisée au cours de l'année universitaire
2007-2008.
Les fers de lance du projet ont été des tuteurs
en DCEM1. Rédiger des textes de pathologie
destinés à des étudiants entrant en PCEM2 a été le
sujet de plusieurs mémoires. Une fois rédigés ces
textes ont subi deux niveaux de "correction et vali
dation", d'abord sur la forme par le responsable de
l'UV, ensuite sur le fond par des professeurs spéci
alisés dans chacun des domaines abordés.
L'expérience a montré la difficulté de l'entreprise
. La documentation est vaste et les tuteurs ont
beaucoup lu avant de rédiger des textes qu'ils sava
ient devoir être doublement validés.
Des professeurs ont apporté toute leur expérience
en remodelant ces textes pour
apporter
des précisions cliniques et simplifier la présentat
ion des concepts.
Voici les auteurs de cet ouvrage collectif.
Chapitres
Professeurs
Tuteurs
Maladies infectieuses
Didier Neau
Johanna BAJOT et
Claudia MEDRANO
Maladies cardiaques
Pierre Coste
Remi DALLOZ
Maladies vasculaires
Coste et Sassous
Claudia MEDRA
NO
Maladies pulmonaires
Chantal Raherison
Sandra SAMPI
ETRO
Maladies digestives*
André Quinton
Obésité et diabète**
Patrick Roger
Maladies gynécologiques
Dominique Dallay
Marion FAV
IER
Maladies de l'appareil locomoteur
Jean Paul Emeriau
Emmanuelle BICHARA, Mathilde CAIRO
et Ingrid CIREDERF
Maladies rénales
Michel Combe
Camille VANCAUWENBERG
HE
Maladies des voies urinaires
Philippe Ballanger
Cam
ille VANCAUWENBERGHE
Maladies du système nerveux
François Tison
Jeanne P
ICART et Erwan RIPLEY
Pathologie Neuro-chirurgicale*
Emmanuel Cuny
neurologie
* Textes rédigés par les professeurs avant 2007 - *
*Textes d'emblée rédigés par le Pr Roger compte
tenu de la complexité des sujets.
2
Pendant des décennies la voie d'accès à l'externat
était un concours purement hospitalier fait d'épre
uves
rédactionnelles sur des sujets de pathologie médica
le et chirurgicale. Pour s'y présenter il fallait a
voir validé la
1
ère
année, mais l'externat durant trois ans, la plupar
t des étudiants présentaient ce concours au début (
concours
en octobre) de leur 3
ème
année ou 4
ème
année de médecine, mais il était possible de le fa
ire au début de la 2
ème
.
Comme actuellement l'enseignement des trois premièr
es années de médecine portait sur les sciences
fondamentales ; préparer l'externat était donc appr
endre des questions de pathologie sans avoir eu de
cours de
pathologie... d'où la nécessité de se constituer un
dossier d'externat.
Complété, ce dossier devenait
ultérieurement le
dossier d'internat.
L'inconvénient de l'externat était que les étudiant
s qui ne passaient pas ce
concours restaient des stagiaires peu ou pas inséré
s dans les services ; après les événements de 1968
s'est imposé
l'externat pour tous
, mais en oubliant d'exiger un minimum de connaissa
nces avant de prendre la fonction.
-6-
Notions cliniques sur les Maladies infectieuses
et le Paludisme
Rhino-pharyngite ...................................
...................7
Angines ............................................
.........................7
Sinusites aigues ...................................
......................9
Otites moyennes aigues .............................
.............10
Grippe.............................................
.........................11
Coqueluche .........................................
....................12
Oreillons..........................................
........................13
Varicelle – Zona...................................
...................14
Herpès ou infections à HSV.........................
...........15
Rougeole ...........................................
......................16
Rubéole ............................................
.......................16
Mononucléose infectieuse...........................
............17
Tuberculose........................................
.....................18
Infections à VIH – SIDA ............................
............20
Furoncle ...........................................
.......................21
Paludisme ..........................................
......................22
-7-
Rhinopharyngite
Définition
Infection d'origine virale des fosses nasales et du
pharynx.
La transmission se fait par voie aérienne.
Clinique
L'incubation
: 2 à 3 jours
puis apparaissent:
- rhinorrhée
- fièvre modérée
- éternuements
- obstruction nasale
L'examen
retrouve une inflammation du rhinopharynx.
L'examen du tympan
à la recherche d'une otite est systématique surtout
chez l'enfant.
Évolution
- spontanément favorable en 7 à 10 jours.
Les complications
sont surtout bactériennes chez l'enfant: otite moy
enne aiguë, sinusite et
conjonctivite purulente.
Traitement
- symptomatique, associant antipyrétique (paracétam
ol) et aspiration des sécrétions nasales.
- pas d’antibiothérapie (+++) sauf complication bac
térienne prouvée.
_____________
Angines
Définition
- Infection aiguë des formations lymphoïdes de l’or
opharynx, essentiellement des amygdales
palatines.
le plus souvent d'origine virale
, mais parfois d'origine bactérienne (streptocoque
bêta
hémolytique du groupe A)
Ce sont des affections très fréquentes chez l’enfan
t
Clinique:
Des signes non spécifiques sont retrouvés dans tous
les types d'angines:
- fièvre
- douleurs pharyngées spontanées
- odynophagie (douleur de l'oreille à la déglutitio
n)
A l'examen du pharynx
on constate:
- Dans l’angine érythémateuse, le pharynx est infla
mmatoire et les amygdales augmentées de
volume
- Dans l’angine érythémato-pultacée, les amygdales
sont recouvertes d’un enduit blanchâtre
punctiforme facile à enlever
-8Diagnostic étiologique
Il faut pratiquer un
test de diagnostic rapide (TDR) pour rechercher un
e infection
bactérienne.
Le résultat est disponible en 5 minutes et fiable
(sensibilité 95%, spécificité >
95%)
Évolution
Évolution spontanément favorable vers la guérison e
n quelques jours
Complications possibles
:
- Récidive
Complications locales
: phlegmon péri-amygdalien, abcès rétro-pharyngé, c
ellulite
cervicale, adénopathie
Complications générales
: rhumatisme articulaire aigu, glomérulonéphrite ai
guë
Traitement
Pas d’antibiothérapie systématique (+++). Une antib
iothérapie n’est prescrite que dans les
angines bactériennes.
________
-9-
Sinusite aiguë
Définition
La sinusite aiguë purulente est l'infection d'une o
u plusieurs cavités sinusiennes.
Clinique
La sinusite maxillaire
est une des plus fréquentes.
Les signes majeurs sont
- la fièvre
- les douleurs sinusiennes: sensation de tension do
uloureuse du sinus,
- l'unilatéralité des symptômes,
- une rhinorrhée
Topographie des sinus
Autres formes topographiques
●
Sinusite frontale
où les douleurs sont susorbitaires
●
Sinusite sphénoïdale
Rare mais grave avec des douleurs,
profondes, rétro-orbitaires
●
Sinusite ethmoïdale
Présence d'un œdème débutant à l'angle de
l'œil, gagnant les paupières inférieures et
supérieures.
Examens complémentaires
Les examens d'imagerie (radiographie ou TDM des sin
us) sont faits en cas de doute
diagnostique.
Complications possibles
- une extension de l'infection locale de l’infectio
n est possible avec méningite purulente,
abcès du cerveau, thrombophlébite cérébrale.
Traitement
Antibiothérapie
- 10 -
Otite moyenne aiguë (OMA)
Définition
Infection de l'oreille moyenne, le plus souvent sec
ondaire à une infection virale ou
bactérienne avec atteinte rhinopharyngée ; elle est
fréquente chez l'enfant.
Diagnostic clinique
On distingue l'OMA purulente, l’OMA congestive et l
’otite séromuqueuse (OSM)
Signes
fonctionnels
Signes
généraux
Signes
otoscopiques
Étiologie
Otite séromuqueuse
surdité,
autophonie,
plénitude de
l'oreille
absent
épanchement rétro
tympanique
non infectieux
OMA
congestive
otalgie
fièvre modérée
possible
inflammation et pas
d'épanchement rétro
tympanique(ERT)
virale
OMA
purulente
Otalgie
fièvre
inflammation et
épanchement rétro
tympanique
surinfection
bactérienne
Evolution
L'OMA guérit spontanément dans 70% des cas.
Complications
Des complications parfois graves peuvent survenir e
t sont prévenues par l'antibiothérapie
Mastoïdite
: dûe à une diffusion du processus infectieux aux c
ellules mastoïdiennes
Méningite
Abcès cérébral
- Thrombo-phlébite cérébral
Traitement
Les OMA congestives et séromuqueuses
ne nécessitent pas de traitement antibiotique
mais l'enfant doit être revu si les symptômes persi
stent plus de 3 jours.
OMA purulente
Chez l’enfant de moins de 2 ans, l’antibiothérapie
est recommandée. L'indication
doit être discutée chez l'enfant plus âgé.
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