Sarcome des tissus mous.
Certaines maladies auto-immunes (sclérose en plaque, lupus,…).
14.3. SOURCES DE CSH
14.3.1. La moelle osseuse
C’est la première source de CSH, utilisée dans le cadre des allogreffes et des
autogreffes.
La moelle (liquide au centre de l’os) est prélevée, sous anesthésie, au niveau des
crêtes iliaques ou du sternum.
Le volume de moelle prélevée varie en fonction le poids du receveur ; en moyenne
de 600 ml à 1 litre, (cela représente environ 2 à 3 x 108 cellules nucléées/kg de
poids de receveur), les progéniteurs hématopoïétiques se trouvent dans les cellules
nucléées de la moelle, celles-ci sont cryopréservées jusqu’à ce qu’elles soient
utilisées.
Lors des greffes allogéniques, pour améliorer le confort du donneur, on lui propose
une autotransfusion : deux semaines avant le don de moelle, un prélèvement de
sang est réalisé sur le donneur (300 à 400 ml) ; la poche est ensuite conservée et
transfusée à ce même donneur juste après le prélèvement de moelle afin de
compenser la perte sanguine.
14.3.2. Le sang périphérique
Le sang périphérique adulte renferme physiologiquement un très petit nombre de
CSH non utilisables en pratique.
Les CSH peuvent être mobilisées grâce à l'administration de facteurs de croissance
hématopoïétiques (G-CSF).
Ces CSH sont ensuite recueillies 4 à 5 jours plus tard par cytaphérèse (récolte de
cellules par centrifugation du sang).
Cette source de CSH est utilisée dans les autogreffes et de plus en plus souvent
dans les allogreffes; les cellules sont mobilisées, soit après un cycle de
chimiothérapie aplasiante (cyclophosphamide à haute dose) suivi de l’administration
d’un facteur de croissance (autogreffe), soit après administration du seul facteur de
croissance (allogreffe).
L’intérêt des greffes de cellules souches du sang périphérique est lié au fait que :
On évite l’anesthésie générale et l’acte chirurgical liés à la greffe de moelle.
On peut recueillir un plus grand nombre de progéniteurs hématopoïétiques.
La récupération hématopoïétique est plus rapide ce qui réduit la morbidité et la
mortalité post-greffe.
On peut envisager une greffe pour des patients dont les crêtes iliaques sont
envahies par des cellules tumorales ou ont été irradiées (autogreffe).
La récolte, parmi le prélèvement, de cellules CD34+ accélère la récupération
hématologique. Cela est dû au fait que le caractère antigénique CD34 correspond à
une protéine de membrane retrouvée sur les cellules souches les plus immatures et
aussi sur des progéniteurs ; ces cellules CD34+ sont celles qui, en nombre suffisant,
garantissent une bonne et rapide reconstitution hématologique.