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CONTROLE DE QUALITE

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CONTROLE DE QUALITE
I- TRAITEMENT DES DONNEES D’ETALONNAGE
1) Relation erreur - réponse (RER)
*Relation entre erreur (écart type, variance des différentes estimations de l`échantillon) et la
réponse définie par la moyenne des différentes mesures, elle n'est pas constante et croît avec
la reponse.
*Un point de mesure est réalisé en n exemplaires : on peut donc en calculer la variance ; qui
tiendra compte de l'imprécision de lecture de l'appareillage et du technicien.
*Elle est généralement représentée par une simple relation linéaire (dosage par compétition)
ou une fonction de puissance (dosage sandwich)
*Elle permet la mesure de la limite de détection.
2) Le profile de précision :
- Relation entre les CV et les concentrations mesurées.
- Défini la zone de travail qui correspond a un CV acceptable.
- Permet de détecter d`éventuelles variations significatives des CV au cours des séries
successives.
II- CRITERES DE QUALITE :
1) Erreur de mesure :
Toute mesure d'un paramètre biologique va fluctuer autour d'une valeur moyenne. Cette
fluctuation, conséquence de 2 phénomènes: l'erreur systématique, et l'erreur aléatoire
a. Erreur systématique :
Elle suppose qu’on connaisse la "valeur vraie" ou une estimation (haptènes).
Elle relève de nombreuses causes possibles :
o Défaillance de l`appareillage.
o Mauvaise qualité des réactifs (anticorps, étalon)
o Différences de milieu entre gamme et prélèvement
o Technique de pipetage.
Une erreur systématique donnée fausse le dosage toujours dans le même sens.
b. Erreur aléatoire
Due aux variations des techniques incontrôlées: un immunodosage par technique froide ou
radioactive va donner ce type de variation, si on répète la mesure sur un même prélèvement.
La moyenne de plusieurs mesures tend vers la valeur vraie.
Ce type d'erreur est par excellence une erreur intra laboratoire, qu'on essaiera de restreindre au
maximum:
- en affinant les techniques,
- en identifiant les phases délicates (durée d'incubation, techniques de pipetage...)
- en allongeant le temps de comptage pour les RIA, chaque fois qu'il s'agit de travailler de
façon reproductible près du seuil de détection
- en mettant sous circuit ondulé l'appareillage électrique (chaîne de comptage).
2) Niveaux d’erreur dans un immunodosage :
Vigilance: fabricant, distributeur, biologistes ...
Vigilance des services cliniques : recueil des tubes, prélèvement, étiquetage correct,
conservation et transport dans les conditions souhaitables.
Le contrôle de qualité est l'affaire de tous, chacun en son temps.
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3) Définition des critères de qualité :
Les principaux critères de qualité sont :
a- Précision (répétabilité)
La précision est la qualité d'une mesure dont la valeur fluctue peu quand on la répète :
1. au cours d'une même expérience (reproductibilité intra-essai ou répétabilité)
2. lorsqu'on s'éloigne de la date de commercialisation de la trousse (reproductibilité interessais intra-lot ou vieillissement)
3. d'un lot aux lots suivants (reproductibilité inter- lot)
L'appréciation de la précision se fera en multipliant les mesures de concentration variée
(gamme étalon ou échantillons) et en calculant les coefficients de variations pour chaque point
mesuré, tant en concentration radioactive (Bq/mL,cpm/mL...) qu'en concentration du produit
"froid" (concentration pondérale ou en UI/mL...)
b- Sensibilité et détectabilité
- La sensibilité : capacité du dosage à différencier des concentrations voisines.
- La détectabilité: capacité du dosage à différencier du zéro un échantillon de concentration
voisine : elle sera mesurée par la plus petite concentration estimée non nulle de façon
significative.
c- Exactitude
Mesure l'accord entre la valeur vraie et la valeur donnée par le dosage étudié sauf pour
quelques molécules de petite taille (hormones thyroïdiennes, stéroïdiennes..) où la
spectrométrie permet un étalonnage de référence "exacte",
La dilution :
*Avec un diluant "zéro", le fait de diluer un échantillon de concentration C d'un facteur n doit
donner une concentration de l'échantillon dilué Cn égale à C/n (1volume d'échantillon + 9
volumes de diluant est une dilution au dixième avec C10 attendue égale à C/10).
*Si on porte la concentration attendue en abscisse et la concentration mesurée en ordonnée, le
diagramme doit être une droite de pente égale à 1 et passant par l'origine.
*Si l'ordonnée à l'origine de la droite de régression est significativement différente de zéro et
la relation non linéaire, cela traduit une erreur systématique (diluant non nul ou présentant des
interactions avec les réactifs différentes de celles de l'échantillon).
La surcharge :
- On estime les concentrations (x1,x2...) de différents échantillons de faible concentration
ainsi que celle d'un étalon déterminé.
- On rajoute aux échantillons une certaine quantité E de l'étalon : les valeurs mesurées
(x'1,x'2...) sont comparées aux valeurs attendues (x1 +E,x2+E...).
- En l'absence d'anomalie on doit trouver une pente passant par l'origine et de pente = 1.
- On peut également calculer un taux de récupération à partir de ces données.
d- Dérives :
*Dérives inter lots : tels les tests de vieillissement et de reproductibilité, visent à mettre en
évidence des dérives de la trousse : ce sont toujours des erreurs systématiques que ces tests
mettent en évidence.
*Dérives intra essai : un même échantillon peut donner lieu à une estimation différente d'il est
placé en début ou en fin de manipulation (durée d'incubation, comportement du matériel ou
du technicien).
e- Spécificité :
Aptitude reconnaître l’analyte à mesurer mais ignorer les autres, ceci implique de débusquer
les éventuelles réactions croisées (hormones hypophysaires).
III- CONTROLE DE QUALITE :
*C'est l'ensemble de mesures intéressant la trousse depuis sa conception jusqu'au compte
rendu des résultats : elle concerne donc le fabricant, le distributeur, et le laboratoire.
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*Il s'agit de:
 produit fiable, répondant aux critères de qualité déclarés,
 dosage fiable,
 interprétation fiable.
1) Au niveau des fabricants des trousses :
 Les trousses doivent satisfaire l'utilisateur et répondre aux normes légales.
 Les règles concernant les réactifs biologiques sont doublées d'une réglementation à
l'usage des radioisotopes.
 La validation légale d'une trousse RIA est plus lourde que celle d'une technique
d'immunodosage froid.
a. contrôles des matériaux premiers et des matières premières :
- Ces contrôles auront lieu avant de réaliser la trousse.
- Qualité des matériaux de base (tube: forme, taille, composition chimique)
- Contrôle des matières premières, réactifs spécifiques à la réaction: absence de
dégradation, pureté, suivant les principes des pharmacopées.
- Antigènes, Anticorps, qualité du marqueur et du marquage de la molécule, qualité du
coatage des Anticorps liés (IRMA)... stabilité du produit.
b. Contrôles en cours de fabrication
La préparation de chaque constituant de la trousse se fait en suivant des procédés consacrés et
chaque réactif est vérifié par voie immunologique.
c. Contrôles du réactif fini :
Avant la constitution et l'envoi des trousses par le groupe contrôle de qualité.
Mêmes méthodes que précédemment.
d. Contrôle de la trousse :
Contrôlée dans son ensemble lors du contrôle du traceur (la décroissance radioactive, la
radiolyse ... amènent à ce qu'il soit le dernier à être incorporé).
e. Informations fournies aux utilisateurs de la trousse :
N° de lot, date de péremption de la trousse, valeur en concentrations des standards et
contrôles.
Mais ++++
Pour ne pas refaire la notice d'une trousse vendue sur plusieurs années, le fabricant donne une
fourchette de concentration pour ses contrôles trop large pour être utilisable. Il est donc
impératif de suivre soi-même les sérums de contrôle.
- Notice d'emploi (réactifs : quantité, ordre, durée d'incubation, nombre de lavages) .
- Notice de "sécurité"
2) Les contrôles de l'utilisateur
a. Précautions pour les prélèvements :
 Milieu, Date et Heure de recueil
 Conservateur (anti-protéases)
 Température de conservation (aliquotage éventuel)
 Dépistage des anomalies (hémolyse, lactescence...)
b) Contrôle intra- laboratoire
1) serums de contrôle
- pools "maisons" aliquotage, conservation à -20° C
- pools fabricants, multiparamètres (sérums humains enrichis)
- pools contrôle intra labo des organismes de contrôle
2) Répétabilité
En RIA, chaque échantillon est dosé au moins 2 fois dans chaque expérience.
On peut donc établir une courbe "RER" et un profil de précision qu'on comparera à celui de
sérums antérieurs.
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3) Stabilité de la courbe d'étalonnage
- modification de pente  généralement perte de précision.
- Décalage systématique  perte d'exactitude
- Suivi de paramètre d'un dosage à l'autre
- Activité totale T
- Bo/T (même décroissance radioactive)
- NSB / T
- Capacité de liaison : CL= 20%, CL= 50 %, CL= 80%
Etablissement de cartes de contrôles (Levey-Jennings ; Cusum)
4) Dérive intrasérie
Dans certains dosages, la durée de manipulation et plus particulièrement la durée d'incubation
peut modifier significativement le dosage (dosage avant équilibre) --diagramme de contrôle
5) Exactitude et cartes de contrôle
c. Contrôle interlabo
L'objectif premier est de vérifier la qualité d'un dosage et de mesurer les 2 composants des
erreurs: systématique et aléatoire.
De la connaissance des erreurs aléatoires peut venir la possibilité du labo à les corriger
La connaissance de certaines variations (variations inter- méthodes) peut contribuer à
l'harmonisation des résultats.
Principe
- Un organisme de contrôle prépare des échantillons de contrôle (2 par paramètre) qu'il fait
parvenir (1/mois) aux laboratoires inscrits à son contrôle.
- Les laboratoires incluent ces échantillons dans l'une de leur série et renvoient leurs
résultats à l'organisme de contrôle.
- On pourra donc calculer :
 M : la moyenne générale de tous les laboratoires
 Les différentes Mi : moyennes interlaboratoires pour chacune des techniques
 Les différentes valeurs individuelles
Exploitation des résultats
Les différentes présentations possibles doivent donner
- la valeur "vraie" ou vraisemblable
- la valeur moyenne pour chaque technique utilisée
- l'écart-type et le nombre de laboratoires utilisant chacune des techniques
- l'écart - type général
Objectif final : on peut enfin tester l'évolution spontanée au cours du temps de la variation de
ces mesures et essayer d’amener à plus de convergence les résultats des différentes méthodes
de dosage
Archivage des résultats
- Chaque listing de dosage doit être conservé en ordre où apparaîtront les résultats bruts tant
des gammes, que des contrôles que des patients.
- Le nom du dosage, le numéro intra- laboratoire et la date de la manipulation, le numéro de
lot, la date de péremption du lot, la méthode de lissage des courbes doivent être
consignées ainsi que l'identification du technicien et de l`appareils.
IV- NORMES DE REFERENCE :
Ce sont les valeurs qui vont définir un domaine pour une catégorie de personnes réputées
“ normales ”.
==> Quand on transmet un résultat de dosage, on doit toujours donner les valeurs de
référence obtenues par la méthode et vérifiées sur l’appareillage utilisé
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