Cours Gestion Financière

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SEANCE 5 :
LES SOLDES INTERMEDIAIRES DE
GESTION ET
LES PRINCIPAUX RATIOS
L’analyse du compte de résultat présente un triple objectif :
- Tout d’abord, analyser les marges de l’entreprise et déterminer des résultats
intermédiaires facilitant l’élaboration du diagnostic de l’entreprise.
- Évaluer l’activité d’une entreprise et sa capacité à être profitable et rentable.
- Déterminer les ressources internes dégagées par l’entreprise et lui permettant
d’autofinancer ses activités
1. Définition
La simple présentation du résultat de l’entreprise ne suffit pas. Il faut, pour élaborer un
diagnostic pertinent, s’interroger sur les éléments qui sont à l’origine de ce résultat. Il
convient de dissocier ici :
- ce qui relève de l’activité normale d’une entreprise (son cycle d’exploitation).
- ce qui résulte de son mode de financement : l’endettement à une incidence sur le
résultat par le biais des charges financières (paiement des intérêts).
- ce qui est à des éléments exceptionnels : qui ne vont pas se renouveler dans le
futur et qui sont indépendant de l’activité normale de l’entreprise.
Le concept de soldes intermédiaires de gestion permet de décomposer le résultat d'une
entreprise pour améliorer le diagnostic financier.
Les soldes intermédiaires de gestion se décomposent selon le schéma suivant :
SCHEMA D’ENSEMBLE DES SIG
Ventes de marchandises
Coût d’achat des marchandises vendues (achats de marchandises ± Variation de stocks de
marchandises)
(1) = Marge commerciale (pour les entreprises commerciales)
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Production vendue
± Production stockée
+ Production immobilisée
(2) = Production de l'exercice
Marge commerciale
+ Production de l’exercice
- Consommations de l’exercice en provenance de tiers
(3) = Valeur Ajoutée de l’entreprise
Valeur Ajoutée de l’entreprise
+ Subventions d’investissement
- Impôts, taxes et versements assimilés
- Charges de personnel
(4) = Excédent Brut d’Exploitation
Excédent Brut d’Exploitation
+ Reprises sur provisions d'exploitation
+ Autres produits d’exploitation
- Dotation aux amortissements et provisions
- Autres charges d’exploitation
(5) = Résultat d’exploitation
Résultat d’exploitation
+ Résultat financier
(=produits financiers - charges financières)
(6) = Résultat courant avant impôt
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Résultat courant avant impôt
+ Résultat exceptionnel
(=produits exceptionnels - charges exceptionnelles)
- Impôt sur les bénéfices
- Participation des salariés
(7) = Résultat de l’exercice
Cette décomposition du compte de résultat permet d'identifier les différents facteurs qui sont à
l'origine du résultat de l'entreprise en dissociant les facteurs liés directement au processus de
production de l'entreprise des facteurs liés soit à la politique financière de l'entreprise (résultat
financier) soit à des éléments non liés à la gestion courante de l'entreprise (résulta
exceptionnel).
1. LA MARGE COMMERCIALE, encore appelée parfois marge brute, est la
différence entre le montant des ventes de marchandises et le coût d’achat de ces
marchandises. Elle concerne essentiellement les entreprises de négoce et de distribution. Son
analyse permet d’adapter les prix de vente par rapport au prix d’achat ou de situer l’entreprise
par rapport à la concurrence.
2. LA PRODUCTION DE L’EXERCICE est un indicateur qui concerne les entreprises
de services ou les entreprises industrielles ou encore la partie de production de biens ou de
services d’une entreprise mixte qui est à la fois commerçante (achat et revente) et productrice.
La production correspond au montant des ventes de produits/services de l’entreprise modulé
par la variation des stocks s’il y a lieu (production stockée) et augmenté de la production
immobilisée (travaux alisées par l’entreprise pour elle-même). Cet indicateur permet
d’apprécier le montant qu’une entreprise tire de son activité avant duction des frais
inhérents à la fabrication et à la commercialisation.
3. LA VALEUR AJOUTEE correspond à l’apport que l’entreprise fait au monde
économique extérieur. (La somme des valeurs ajoutées par les entreprises d’une nation
constitue la “production nationale brute” ou PNB). Résultat de la différence entre les ventes et
les achats externes, elle mesure la richesse créée par l’entreprise qui sera partagée par les
différents acteurs participant à la vie de l’entreprise : personnel, banques, Etat, actionnaires…
4. L’EXCEDENT BRUT D’EXPLOITATION est une notion financière essentielle.
C’est le solde généré par l’activité courante de l’entreprise avant de prendre en compte sa
politique d’investissement (amortissements) et de gestion financière (emprunts). Il donne une
vision objective de l’entreprise et permet de terminer la rentabilité de son exploitation
courante Il traduit un flux financier, c’est-à-dire l’importance des liquidités qui ont été
dégagées par l’exploitation. C’est avec ces liquidités que l’entreprise pourra notamment
financer ses nouveaux investissements mais aussi rémunérer les apporteurs de capitaux
(prêteurs et propriétaires). Dans le cas cet indicateur est gatif, on parle d’Insuffisance
Brute d’Exploitation.
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5. LE RESULTAT D’EXPLOITATION est issu de l’activité “normale et courante” de
l’entreprise. Comme son nom l’indique, il se calcule avant la prise en compte des éléments
financiers ou exceptionnels. Il se calcule à partir de l’EBE en prenant en compte les dotations
aux amortissements et provisions et les autres charges qui n’avaient pas été prises en compte.
6. LE RESULTAT COURANT AVANT IMPOTS
On appelle “opérations courantes” les opérations d’exploitation et financières. C’est donc tout
ce qui s’oppose à l’exceptionnel. La performance courante est par conséquent la performance
économique et financière. L’intérêt de cette notion est donc de ne pas comprendre les
éléments exceptionnels et de constituer un moyen d’analyse de l’activité “courante” et une
base pour les prévisions financières.
Le résultat exceptionnel est fondé sur la distinction courant/exceptionnel - qui n’est toutefois
pas toujours très facile à appliquer. Il est calculé de façon spécifique par différence entre les
produits exceptionnels et les charges exceptionnelles (exemples : plus-value ou moins-value
sur cession d’actifs avec, “en charges exceptionnelles”, la valeur comptable des éléments
d’actifs cédés et en “produits exceptionnels”, le produit des cessions de ces éléments d’actif).
7. LE RESULTAT de l’exercice est donc le solde du compte de résultat.
2. Exemple de SIG
Document Gestion ALISE : Bilan 2013
Fin sujet 21/03/2013
Sujet 15/10/2013
3. Analyse de l’activité par les ratios
Ratios de rentabilité économique
D ‘un point de vue économique, la rentabilité de l'entreprise s'exprime par le rapport entre le surplus monétaire
dégagé et le capital économique (actif total).
Ce ratio ne prend pas en considération les conditions de financement (part relative des capitaux propres et des
capitaux empruntés à log terme). De façon générale, on désigne par le ratio ROI (Return on investment) cette
idée de rapprochement entre les résultats et les sommes investies.
La rentabilité s'exprime alors par le rapport :
Cette expression globale de la rentabilité peut être décomposée à partir des mécanismes qui sont à l'orogine du
surplus, c'est-à-dire le volume d'affaires et la marge de résultat.
L'expression de la rentabilité devient :
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(Alors : rentabilité économique = marge × rotation)
On peut introduire également la notion de productivité en faisant intervenir la valeur ajoutée.
La rentabilité économique devient :
Ou valeur ajoutée/immobilisations exprime un rapport de productivité.
(On a alors : marge sur valeur ajoutée × productivité × degré d'immobilisation de l'actif.)
Ratios de rentabilité financière
De façon générale on désigne la rentabilité financière par le ratio de rentabilité des fonds propres ROE (Return
on Equity) :
Cependant, l'un des inconvénients du ROE est qu'il intègre les effets de la politique de financement de
l'entreprise.
C'est la raison pour laquelle on peut chercher à compléter le ROE par une mesure de la rentabilité économique
c'est-à-dire par un ratio indépendant du mode de financement de l'entreprise.
La rentabilité économique est le plus fréquemment appréhendée par le ROCE (return on Capital employed) qui
s'apprécie par rapport aux capitaux utilisés.
Les capitaux employés figurant au dénominateur correspondent à la somme des immobilisations et du besoin en
fond de roulement d'exploitation, c'est-à-dire aux besoins de financement stables de l'activité.
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