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Les enneades

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LES ENNEADES DE PLOTIN 2019
LES ENNEADES DE PLOTIN
Les Ennéades sont une collection de petits traites rédigés par Plotin a partir de 254 jusqu'à
sa mort en 270 après jésus christ . Elle constitue sa seule et unique œuvre. Elle est l
expression la plus aboutie du néoplatonisme.
Classement chronologique :
-254-263 : les 21 premiers traites.
-263- 268 : Traite 22 a 45 .
-269 : 46 -50 .
-270 :51-54 (Les 4 derniers traites ) .
Il y a un contraste entre l´ un et le multiple . L´ un est un principe originaire a partir de quoi
tout est engendre .
Reste a savoir comment l un peut il engendrer la vie sans se perdre lui-même ? . comment , de
plusieurs que nous etions , devenir UN ?.
Participation du semsible a l intelligible .
Plotin va decrire le parcours entre l unite absolue er la multiplicite absolue .
Chez plotin , il y avait l idée de l ascension : Partir de la multiplicite pour arriver a l´ unité .
Il y avait chez plotin un premier mouvement productif : du haut vers le bas . et un second
mouvement de reunification (mouvement de l ethique ) : celui du bas vers le haut .
Plotin a emis le principe que
: < < L´ un est au delà de l´ être << . ici on peut se
poser la question : comment un principe premier peut il être au delà de l ´ être ? C est a dire
que L ´ UN EXISTE MAIS N EST PAS ? .
Chez Platon , le sensible est essentiellement multiple, mais c est l intelligible qui donne
L´ universalité (l ´unite ) au sensible .
Mais chez plotin , l intelligible contient plusieurs catégories , il faut aller plus haut que l
intelligible , donc il faut remonter vers l un : C est le role de l un d unifier l intellect , l ´ame
,et le sensible .
Pour PLOTIN , l âme , dans son processus d ascension (et lorsqu’ elle est encore dans le corps )
,doit posséder des vertus : vertus civiques qui lui permettre de vivre en en bonne entente avec
les autres , vertus purificatrices c´ est a dire tenir compte de son corps mais ne pas lui donner la
priorité , et vertus contemplatives c est a dire nécessité de contempler ce qui donne sens au
sensible et enfin possibilité d union avec le Dieu intelligible , c est a dire que l ´âme perd son
identité en devenant la totalité de l être .
Si on donne au bien le rôle de centre , alors on donnera a l intellect le rôle de cercle
immobile et a l âme celui de cercle en mouvement :se mouvant dans son désir .
Car l intellect possède et embrasse immédiatement tout ce qui est au delà de l être ,
alors que l âme doit toujours le désirer . la sphère de l ´univers, parce qu´ elle possède
l´âme qui désire le bien , est mue par le désir qui est dans sa nature . mais cette
aspiration naturelle ,encore ne peut l avoir que pour ce qui lui est exterieure , ainsi ne
cesse de tourner et de revenir dans le même chemin : ELLE SE MEUT EN UN CERCLE .
Pour plotin , le but de l ame c est l union avec l UN ;mais cette ame doit vivre dans un
corps :on se retrouve dans un paradoxe : l ame se trouve dans un corps ; elle doit avoir
des relations agréables avec les autres , s occuper de son corps et en tenir en compte
,mais doit s adonner a une vie intellectuelle , et en poussant cette vie intellectuelle
tellement loin qu’ ´ elle disparait comme âme c est a dire comme principe d
individualité et de mouvement et qu elle s installe dans l intellect qui est universel et
immobile :c´ est le premier paradoxe .
(par ame ; il faut entendre par tout ce qui anime et donne vie :principe d animation . l
ame reste dans un corps qu elle anime ,elle doit vivre une vie vertueuse dens ce corps
, mais qui doit pousswer la connaissance tellement loin qu elle s identifie a l universel et
a l immobile et qu elle perds son identite tout en restant Dans ce corps .
L union avec l un ce n est pas l´ union de l ame avec l un : c est une union
mediate : comme l´ ame est attirée par son désir vers sa source ; l intellect , l intellect
lui est attire par son desir vers sa source , C est a dire l un .
Mise en œuvre de la liberte dans un univers qui se génère lui-même de manière nécessaire
En effet y a-t-il un sens de parler de liberté des lors que l´ homme est le résultat d ´un processus
nécessaire de génération du vivant ? de même ,si le principe premier a partir duquel tout est
cree (L´un ) , est synonyme de bien , on peut certes considérer que tout ce qui émane de lui est le
fruit d une générosité initiale ; alors comment rendre compte de l´ existence du mal dans la vie
humaine ? .
En clair, comment l ´homme s´ il est crée nécessairement et a partir du bien ,
peut il être libre et faire le mal ?.
La maladie tout d abord est le défaut et l excès de corps fait de matières qui
sont incapables de préserver l ordre et la mesure .
Quant a la laideur , c est la matière non dominée par une forme .
La pauvreté enfin , c est un manque et une privation de choses qui nous
sont nécessaires , du fait que la matière a laquelle nous sommes
intimement unis est par nature le besoin même .
Si donc ces définitions sont exactes ; on ne doit pas soutenir que nous
sommes le principe de nos maux et que nous sommes nous même mauvais
mais bien que les maux nous sont antérieurs . Les maux qui assaillent les
hommes, les assaillent contre leur gré. pour ceux qui en sont capables, il est
possible de fuir les maux qui sont dans l´ âme mais tous n´ en sont pas
capables.
Bien que la matière soit présente dans les Dieux sensibles , il n y a
pas de mal en eux , il n y a pas en eux ce vice que l ´on trouve chez
les hommes ,puisqu´ il ne se trouve même pas chez tous les
hommes ,car ils dominent la matière ,même si les dieux en qui la
matière n est pas présente sont meilleurs , et ils la dominent parce
qu´en eux elle n est pas matérielle .
Traite 51 (d ou viennent les maux) .
Plotin affirme que le principe du mal est exterieur a l homme ,et
pose la question : qu est ce que le mal en soi ? le mal absolu ? .
Plotin affirme que le principre du mal est la matiere .
Mais situer le mal en dehors du domaine de l´ homme et le situer
dans la matière (qui n est pas animée comme l ´homme ) pose un
contraste : déresponsabiliser l homme de toute forme d action qui
elle-même engendrerait le mal .ceci pose un problème moral .
Deuxièmement, comment a partir de la, Plotin conclue t il a l
existence d ´un mal en soi ?
Une chose est de constater l existence du mal et une autre chose
d en postuler l existence d un mal en soi qui sera a l origine du mal
que nous constatons .
Pour Plotin, l homme n est pas l ultime responsable du mal.
Le problème du mal est cosmologique , cela veut dire que dans le
monde ,il y a un élément qui va déréguler l ordre , la beauté , et la
détermination de ce monde .(de ce cosmos ) .
Pour Plotin, l´ordre, la beauté, la détermination viennent d´ en haut,
viennent du principe de toute chose, de l ´UN ou du BIEN.
Et par l´ émanation successive, on aboutit au monde sensible. Le
monde sensible c est une matière et une forme.
Mais toute la difficulté réside dans le fait que toutes les formes
qui sont héritées de l intelligible , lorsqu´ elles chutent dans la
matière ,elles perdent leur éclat premier , leur beauté , leur
détermination , leur intelligibilité : elles sont brouillées , la matière
est un principe de brouillage , un principe qui va priver les êtres de
leur éclat premier , de leur intelligibilité première .
Donc toute la difficulté ; c est que ca descend (comme une
cascade) du premier principe (LE UN) jusqu’ a la matière qui est le
point final de cette cascade . mais le problème ce n est pas que la
matière est le point final et ca s ´arrête , cette matière vient
troubler l ordre immédiatement supérieur . Pour Plotin , le monde
est beau et il faut savoir l admirer ,mais il y a aussi dans ce
monde un principe dangereux qui vient troubler l´ âme , troubler
son bonheur et sa quiétude ,et c est justement ce principe
externe qui est la matière .un principe redoutable .
Certes c est un principe redoutable qui vient troubler la paix de
l´ âme , mais il y a une nécessite de cette matière , elle a un rôle
a jouer dans la pensée de Plotin . (pas uniquement pour troubler
l´ âme) .
Le système plotinien est un étagement de la réalité a partir de l
UN , l être intelligible , l ´âme (qui est l´ âme du monde qui
structure l ensemble du monde mais aussi nos âmes
individuelles qui font partie de cette âme du monde ) et en
dessous , il y a ce dernier point de l émanation :la matière .
Le probleme qui se pose est le suivant : si la matiere est le
mal, cela veut dire derive ultimement du bien , ( du premier
principe ) et donc ultimement le BIEN EST CAUSE DU MAL .( la
racine du mal est le bien selon ce principe ) .
Il parait qu on se trouve dans un système a deux principes (dualité)
au lieu d´ un seul principe (amonisme ) : il y aurait une lutte entre
deux principes : le principe du bien et le principe du mal .
Mais Plotin affirme qu´ il y a un seul principe :donc le principe
véritable qui est l ´UN est l origine du mal : il y a une tension
perpétuelle descendante et ascendante .
C´est Cette tension qui engendre l´ idée de liberté ,de choix , l
homme peut aller soit vers le bien soit vers le mal.
Plotin pose la question : COMMENT SOMMES-NOUS LIBRES ?
Et quel est le principe de cette liberté ?
La vraie liberté est celle ou la volonté est orientée vers le bien .
Plotin déclare que l homme vit dans un monde gouverne par une
forme hasard , de contingences ou la nécessité ne règne plus ,
ou l´ ordre nécessaire ne règne plus et puisque cet ordre
nécessaire ne règne plus , l´ homme peut choisir d´ orienter
sa
vie ,son existence soit vers le bien , soit vers le mal , et ce principe
de hasard c´ est justement la matière qui introduit cette
indétermination qui fait qu´peut choisir .
Plotin dirait que si on n´avait pas le choix, si notre volonté était
nécessairement orientée vers le bien, cela sera infiniment
préférable.
(dans cette conception plotinienne, il n y a pas de différence entre
nécessité et liberté) .
Pour Plotin ,la vraie liberté est la liberté reconquise par la
pensée : c est en sachant véritablement ce que nous sommes ,
l´ ordre nécessaire qui nous gouverne ,l´ ordre du monde ,l´ ordre au
dessus du monde ,la nécessité de l´ être, que nous sommes
pleinement libres .
Plotin affirme que la véritable liberté c´ est la pensée. c ´est
l´ exercice de la pensée qui rend l homme libre.
Plotin affirme que la volonte véritablement libre c´ est la volonte
qui pense la propre nécessité de l´ être. (c´est une liberté plus
réflexive) .
Pour Plotin, la pensée véritable c´ est parvenir a se penser soi
même, et la liberté véritable c est lorsque la volonte est le seigneur
d elle-même.
Pour Plotin ,l´ homme ne fait pas le mal volontairement ,du fait
de l´existence de la matière (le mal en soi ) ,car la matière nous
livre a l´ extériorité ,elle nous interdit de revenir a nous même ,a ce
que nous sommes véritablement , la matière nous rend étranger a
nous même ,elle nous plonge dans le sensible , or l´ identité véritable
c ´est le retour a soi , c ´est le retour au principe (le UN) .
Pour Plotin, lorsque je vis dans le monde livre a la matière, j en
subis les conséquences, je subis mon existence passivement, je
souffre de la maladie, de la pauvreté, de tous ces contingents qui me
mettent hors de moi.
On peut poser la question : qu´ est ce qui peut me rendre heureux ?,
qu´ est ce qui me permet de surmonter le mal que je subis ?, la
réponse c´est revenir a moi ,a mon origine ,a cet exercice pure ,
détaché ,véritablement libre , je redeviens maitre de ma propre
existence et de ma propre vie .
Les âmes s´ éloignent de tout ce que forme l´ âme pour devenir une
partie et être leur propre maitre. et comme fatiguées d´ être avec
une autre , elle se retirent chacune en elles même , lorsque l´ âme
fait cela pendant un certain temps , en fuyant la totalité et en
s´écartant pour être séparée d´ elles , et lorsqu´ elle s´ abstient de
regarder vers l´ intelligible devenu une partie , elle s´isole ,
s´affaiblit ,porte ses regards vers la partie ,et parce qu´ elle est
séparée de la totalité ,elle se tient juchée sur un élément unique
et fuit tout le reste .
Arrivée ici et tournée vers cet objet unique ,qui est heurte de
toutes parts par l´ ensemble des autres choses , elle se tient
éloignée de la totalité et gouverne avec embarras son objet
particulier en s´ attachant désormais a lui , en prenant soin qu´ il
ne subisse pas d ´agression extérieure en lui restant présente ,et
en pénétrant profondément en lui .
ici bas , elle subit ce qu´ on appelle la perte des ailes ,et la
captivité dans les chaines du corps ,puisqu´ elle a perdu
l´ immunité ; propre gouvernement de la partie supérieure ; qui
était la sienne lorsqu´ elle a été prés de l´ âme totale .
Pourtant, sa situation antérieure lorsqu´elle montait, était en tout
point meilleur pour elle . Apres sa chute , l´ âme a donc était
capturée ,car elle s´ est retrouvée enchainée et elle a agi en usant
de sa faculté sensible parce que ses débuts dans cette nouvelle
condition l´empêchaient de se servir de cette nouvelle intelligence
pour agir .
Au début , l ´âme était encore dans l intelligible ( Plotin distingue
entre le monde sensible et le monde intelligible ) , a ce niveau ,
l´ âme n a pas encore de corps ,elle vit encore avec le cortège des
dieux ,dans l intelligible , le problème c´ est que cette âme
n´ arrive pas a suivre le rythme , elle se fatigue . qu´ est ce que
cela signifie ? elle devient incapable de l´ universel (en quelques
sortes ) ,de penser la totalité .
Ce qui se joue dans l intelligible c´ est que chaque être est connecte
a la totalité de l´ être ,chaque être forme un monde ,(ce sont les
formes intelligibles de Platon ) , cette âme , devenue incapable
de l intelligible ,de la totalité , de l universalité ,elle se repli sur
elle-même (d une certaine façon ) :le texte dit :elle cherche a être
son propre maitre c´ est a dire s arcbouter sur le particulier et
c´ est la qu´ elle chute dans le corps. en chutant dans ce corps,
elle devient mobilisée par ce corps , par les maladies , les soucis ,
les agressions , et cela cause le malheur de l´ âme ,le fait de ne
plus être capable d´ exercer les pensées ,c´ est a dire d ´exercer
une pensée libérée du particulier ,elle devient sollicitée par le
corps :
Elle s´ enferme donc dans le particulier , et la libération c´ est de
penser un monde qui soit une véritable totalité.
Dans notre monde sensible ,les corps sont séparés les uns des
autres , dans l intelligible les formes sont forme-système ,sont
toutes connectées les unes aux autres , et donc dans l´ intelligible ,
le particulier est connecte a la totalité ,alors que dans le monde
sensible , le particulier est malheureux car il est limite a lui-même
et c´ est le corps .
Et pourtant, ce particulier n est pas coupe de l un ,du principe
UN et du coup ce particulier est singulier ,puisque chaque objet
sensible en lui-même renvoie a sa manière .a son image première.
En effet Plotin est un penseur de l ´unicité , de la simplicité , et
même dans le domaine du sensible , chaque objet est singulier en
lui-même .en effet deux choses même si elles se ressemblent sont
différentes .
En effet Plotin affirme qu´ il y a une forme pour chaque individu ,
cela veut dire que chaque être est intégralement pensable ,
chaque être a une intelligibilité totale ,mais pour penser
l´ individu , il ne faut pas le penser simplement dans son existence
purement sensible , il faut être capable de remonter a ce qui le
connecte a cette intelligibilité totale . cela veut dire que Socrate
(par exemple ) est un homme et aussi en tant qu´ homme (si on
pense l´ essence de ce qu´ est un homme ,si je la pense
intégralement (JE) :ma pensée se promènera dans l ensemble des
formes : penser intégralement une forme , c´ est penser la totalité
des formes .donc pour Plotin , il ne faut pas être absorbe par le
monde sensible ,mais il y a ce sursaut de l´ âme a accomplir ,qui
fait que l´ âme ,lorsqu´ elle pense véritablement , ne pense pas
au niveau du sensible , mais elle pense au niveau de la réalité
intelligible et pour Plotin c est cela qui existe véritablement .
Nos corps n´ existent que par default, l´ être véritable, la réalité
véritable se situe au niveau de l intelligible.
Se pose alors la question : comment le principe divin (l´UN) qui
génère chaque chose par le mouvement qu´ il insuffle puisse faire
preuve d une forme d imperfection : car puisque l´ âme se fatigue
c´ est le mouvement qui lui a été insuffle n´ est pas suffisant
:Donc La on revient a l idée qu´ un principe divin qui serait a la fois
bien et origine du mal ,mais aussi un principe divin
imparfait :Plotin commence ainsi a limiter la dimension divine .
Alors on va répondre a ce contraste.
Si on observe le cosmos sensible, il n´ n’est pas que négatif
(agression du corps sur l´âme….), mais on peut le considérer
comme un cosmos de l´ordre (cosmos en grec veut dire ordre et
monde ) , donc on peut considérer ce cosmos non pas enferme
dans une singularité de chaque corps ,mais en il se libère de cette
singularité et admire l´ordre global , on peut donc dire que le
cosmos est une manifestation positive du sensible : il est très
sensible a la beauté du sensible et de l intelligible . en effet le
sensible manifeste l´ éclat de ce qui le précède :il faut être
capable de s´ émerveiller devant le sensible ,c´ est a dire avoir un
juste regard éthique du sensible qui nous permet ,non pas se
laisser absorbe par lui , mais de faire un saut qui envoie a une
manifestation , a un ordre plus beau que lui . donc ,il y a une
nécessité généreuse de l´émanation de la manifestation et d une
certaine façon le sensible est le dernier point de cette
manifestation généreuse et (il manifeste ;dit Plotin , ce qui sans
lui resterait cache ).
TRAITE 39 : SUR LE VOLONTAIRE ET SUR LE VOLONTAIRE DE L UN
Nous soutiendront que la vertu et l´ intellect sont souverains et
que c´est a eux qu´ on doit rapporter ce qui dépend de nous : et la
liberté . Car ces facultes n n’ont pas de maitre. l´intellect dépend
de lui-même et la vertu désire ne dépendre que d elle-même en
dominant l´ âme afin de la rendre bonne .et dans cette mesure ,
la vertu est elle-même libre et rends l´ âme libre .
en outre , lorsque surgissent des passions et des actions
imposées par le nécessité , la vertu ,tout en exerçant sa
domination , n a pas voulu qu´elles adviennent ,et pourtant ,même
dans cette situation , elle préserve ce qui dépend d´ elle en le
faisant remonter en elle-même ,même ici bas . elle ne se laisse
pas entrainer par les circonstances.
par exemple, lorsqu´ il s agit de sauver un individu qui est en
danger ;mais si cela lui semble bon ;elle sacrifiera Cet individu
et lui enjoindra de sacrifier ses biens ,ses enfants , et sa patrie
même . en ayant en vue sa propre beauté et non l existence de
réalités qui lui sont inferieures. par conséquent , même dans les
actions ,la libre disposition de soi et ce qui dépend de nous ne
doivent pas être rapportes a l accomplissement d une action ,pas
plus qu´a l acte externe ,mais a l ´acte intérieur :c´ est a dire a
l´ intellection et a la contemplation propre a la vertu elle-même .
dans ce traite , Platon affirme que ce qui définit la vertu ,ce ne
sont pas les circonstances extérieures qui dictent ce que c´ est que
vertu , et ce n´ est Pas l´ action qui va définir l´ homme vertueux ,
mais ( Platon procède a une radicale intériorisation de l´ idée de
vertu : l´ idée de vertu en Grèce) c´ est l´arrêté , c´est l´excellence.)
qu´ est ce qui fait que je suis au plus haut point « moi même «? ,
qu´ est ce qui fait que je suis au plus haut point adéquat a ce que
je suis ? , la vertu ,affirme Platon , se définit par l´ immatériel et
la liberté aussi se définit par l´ immatériel . Pourquoi ?
Parce que se laisser dicter la vertu par les circonstances
extérieures c´ est ne pas savoir si un jour on sera vertueux. S´ il
faut attendre pour être vertueux d avoir a sauver quelqu´un qui se
noie, eh bien on ne sait pas quant est ce que on sera vertueux. par
contre ,si la vertu consiste a un travail d´ intériorisation , un travail
sur soi de méditation , de contemplation et de retour a soi même
(un soi authentique ,un soi de l´ origine ) , eh bien on peut être
vertueux simplement par cette ascèse qui n´ est pas seulement
négative , mais qui est vivre la vie elle-même de l´ intelligible . et
cette liberté c´ est l´ exercice de la pensée ,on peut penser a tout
moment :dans le métro ,a la plage … l ´exercice de la pensée ne
dépend pas des circonstances extérieures ,ou des actions que
pourraient nous dicter le monde extérieur , a tout moment nous
sommes capable d´ être libre .
Plotin pose la question :qu´ est ce qui nous rend libre ? quel est l
origine de notre liberté ? Plotin affirme que si nous sommes libre
, ce n est pas par nous même , l´essence de la liberté comme
l´ essence du mal n´est pas l´homme ,
ce qui nous rend libre, c ´est le principe, il y a une origine ,un
principe de la liberté qui n est pas nous même (
philosophiquement ca pose un problème redoutable ,car si ce n est
pas nous l origine de notre liberté , qu´ est ce que cette liberté
qui est déterminée par plus haut que soi ?comment peut on être
véritablement libre , autonome , si on reçoit une liberte dont nous
ne sommes pas veritablement la source ? c est la premiere
difficulte . la deuxieme : si on fait remonter la liberte jusqu a l
intellect ( car il n´ y a pas beaucoup de figures de pensée ,
d´ essence qui remontent jusqu’ a l´ UN , c est a dire que le
bout , l´être , la pensée ,s´arrête en dessous , a l´intellect divin.
L´UN n´est pas un être, L´UN n´est pas pensée et n´est pas
pensable.(l´UN est au dessus de l´être , et de la pensée ).
Par l intuition on peut arriver a se persuader que l´ UN existe .
Il y a quelques attributs qui nous font intuiter ce qu´ est le principe :
l´UN, le bien et la liberté. Pourquoi Plotin fait remonter la liberté
au principe ? Plotin réponds : (N´est libre que ce qui commence a
partir de soi) ;on ne peut être libre que si on est véritablement
arkhé , principe . si on ne commence pas , cela veut dire qu´il y a
quelque chose qui commence avant nous et cela veut dire que
notre liberté est détermine par le principe de nous meme . donc l
essence de la liberte c est forcement le principe , ce qui
commence ,ce qui n est pas conditionne , il faut donc faire
coincider l´ idée de liberté et l´ idée de principe , donc notre
liberte n est qu une liberté relative , dérivée et conditionnée et
nous ne sommes pas absolument libre comme le peut l etre le
principe .nous avons une liberté dont nous héritons .
Une question se pose : comment l´ UN (l UN pur, l UN absolu)
nous donne t il d´être libre ? eh bien , il nous donne d´ être a
nous même notre propre principe : il y a une sorte de
transmission de la principialité.
A chaque niveau, il y a une sorte de répétition du principe, et être
libre ,pour l intellect divin lui-même qui est en dessous de l´UN ,
pour l´âme ,c´est parvenir a cette puissance d autodétermination ,
d´ autoconstitution par laquelle nous nous dictons a nous même ce
que nous sommes . ce dont l´homme hérite , c´est cette puissance
de vie de nous sculpter nous même , de nous autodéterminer . et
cette puissance la qui remonte jusqu’ a l UN .
Donc l´ idée c est que nous ne sortons pas tout fait des niveaux
supérieurs , mais nous avons une puissance vivante , vitale
d´auto développement et c´est ca le sens de la liberté a notre
niveau .
donc il faut vivre avec cette ambiguïté que nous sommes la
source vivante de notre être, de notre essence ,et en même temps
nous héritons de cette ressource. C´ est un principe par héritage.
La liberté est le point de tangence entre mon intériorité et la
transcendance du divin. Je suis libre si j atteint ce point de
tangence :
En plongeant progressivement â l´ intérieur de moi, je
remonte vers le divin.
D´OU VIENT LA BEAUTE ?
Mais qu´est ce que c´est que la beauté ? Si elle est
harmonie, juste proportion des parties d´un visage , d´un
tableau , si la beauté est un ensemble ,alors rien de simple
ne sera beau .
Or la beauté nous trouble d´autant plus qu´ elle ne se
réduit pas a une proportion entre des éléments, a une mise
en rapport ,mais qu´elle peut être expérience , rencontre
étourdissante lorsque le regard croise une certaine qualité
de lumière : une mélodie qui interpelle ,un sentiment …
Mais si la beauté n´était qu´expérience, alors nous ne
pourrions rien en dire : l´expérience du beau se réduirait a
la description de l´état dans lequel nous sommes au contact
du beau, et le sujet du discours se serait nous même et
non la beauté .
Mais parler du beau sans se référer aux expériences que
nous en faisons, implique l´existence d´un beau en soi, d´une
idée antérieure et indépendante du choc sensible que nous
nommons beauté. La beauté ne serait pas un supplément
d´être et de réalité mais une idée qui affecte les choses, qui
fait littéralement les choses belles en les habitant.
Mais alors pourquoi certaines choses sont belles et d´autres
sont laides?
Pourquoi un même visage peut apparaitre tantôt sublime,
tantôt insignifiant ?
Comment la permanence d´une idée peut elle
s´accommoder de l´instabilité du sensible ?
Et comment l´homme peut il, lui-même, en tant qu´artiste,
faire advenir la beauté dans les choses ?
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