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ELABORATION D’UN SCHEMA D’INGENIERIE
FTTH SUR LE DEPARTEMENT DU DOUBS
Règles techniques
QU@TREC - 9 chemin du Préventorium - 25000 BESANCON
A.N.T. Conseil - 28 rue de la Poterie - 91 530 Le Val Saint Germain
© Qu@trec / A.N.T. Conseil – Tous droits réservés
SOMMAIRE
1
PREAMBULE ................................................................................................................ 2
2
TOPOLOGIE DES RESEAUX ............................................................................................ 2
3
DECISION ARCEP N° 10-1312 DU 14/12/2010 ............................................................... 3
4
REGLES TECHNIQUES ................................................................................................... 4
4.1
4.2
4.3
4.4
4.5
4.6
4.7
4.8
4.9
4.10
4.11
PRISES (LOCAUX) RACCORDABLES ...................................................................................................... 4
NOMBRE DE FIBRES PAR PRISE .......................................................................................................... 5
RÉSEAUX DE TRANSPORT ET DE COLLECTE............................................................................................ 8
TAILLE DE LA ZONE ARRIÈRE D’UN PM (ZAPM) .................................................................................. 9
DÉCOUPE DES ZONES ARRIÈRES DES PM ........................................................................................... 11
MATÉRIALISATION DES PM / NRO .................................................................................................. 11
DIMENSIONNEMENT DES CÂBLES ..................................................................................................... 13
POINT TERMINAL DU RÉSEAU DE DESSERTE ........................................................................................ 14
TYPE D’INFRASTRUCTURE ET PRIORISATION ....................................................................................... 15
PRISE EN COMPTE DES RÉSEAUX CÂBLÉS ........................................................................................ 15
INTÉGRATION DES ZONES DE MONTÉE EN DÉBIT .............................................................................. 15
Qu@trec / A.N.T Conseil – Elaboration d’un schéma d’ingénierie FTTH sur le Département du Doubs
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1
PREAMBULE
Le présent document présente les règles techniques retenues pour l’élaboration du schéma
d’ingénierie du réseau de desserte fibre optique à l’abonné (FTTH) du DOUBS.
Après un bref rappel sur les topologies et les architectures de réseaux fibres optiques, il
décrit les deux principes fondamentaux qui doivent guider les déploiements des réseaux
FTTH en zone moins dense. Les autres contraintes (réglementaires ou non) sont intégrées au
fur et à mesure du déroulement des règles techniques afin de faciliter la lisibilité du
document.
2
TOPOLOGIE DES RESEAUX
Typiquement, un réseau de télécommunication en fibre optique jusqu’à l’abonné est
constitué de 4 principaux segments :
- Collecte
- Transport
- Desserte
- Branchement
Le réseau de collecte permet l’interconnexion des nœuds principaux des réseaux de desserte
appelés « NRO ».
Le réseau de transport (NRO → PM) permet de desservir les points de mutualisation (PM) à
partir des nœuds principaux de réseau (NRO).
Le réseau de desserte (PM → PBO) est le réseau capillaire qui dessert, depuis les Points de
Mutualisation (PM), les points de branchements (PBO) à partir desquels sont réalisés les
branchements d’abonnés. L’utilisateur final doit être desservi par un ou plusieurs lien(s)
optique(s) continu(s) depuis le PM. Le cadre règlementaire régit les conditions de
déploiement et de commercialisation de ce segment de réseau. Celui-ci est obligatoirement
unique et mutualisé entre tous les acteurs. La mutualisation est plus importante en zone
moins dense (PM regroupant un nombre plus élevé de lignes).
Les branchements constituent la partie terminale du réseau jusqu’aux prises d’abonnés
situés dans les locaux (logements, entreprises, sites publics). Sauf décision de préraccordement en particulier lors des travaux, les branchements sont en général effectués au
moment de la souscription d’un contrat de fourniture de services par un utilisateur final
auprès d’un FAI (Fournisseur d’Accès Internet). L’opérateur commercial se rapproche de
l’opérateur ayant déployé le réseau jusqu’aux points de branchements (dénommé
« opérateur d’immeuble ») pour obtenir toutes les informations techniques nécessaires. Les
branchements peuvent réalisés soit par cet opérateur, soit l’opérateur commercial si ce
dernier en fait la demande.
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Le schéma ci-après illustre les 4 segments de réseau décrits ci-dessus :
Possibilité pour les opérateurs de se connecter sur
tout ou partie des PM via leur propre réseau
Boucles
de
collecte
Inter NRO
(FT et
SMIX)
Abonné opérateur x ou y
PM
NRO
Réseau de collecte
1 fo par prise
PBO
PM
Réseau de transport
Réseau de desserte
Abonné opérateur x ou y
Branchements
LEGENDE :
: Collecte (FT ou RIP(*))
: NRO → PM
: PM → PBO
: Raccordement d’abonné
3
: NRO (Nœud de Raccordement optique)
: PM (Point de Mutualisation)
: PBO (Point de branchement optique)
(*) : RIP : Réseau d’Initiative Publique
DECISION ARCEP N° 10-1312 DU 14/12/2010
Les deux principes fondamentaux définis pour les zones moins denses sont l’obligation de
neutralité technologique et la mutualisation de la partie terminale du réseau. Ils sont
formalisés dans la décision de l’Arcep n° 2010-1312 du 14/12/10 et peuvent être résumés de
la façon suivante :
-
Un seul réseau doit être construit à partir du Point de Mutualisation (PM) jusqu’à
proximité immédiate des logements pour l’ensemble des opérateurs susceptibles de
fournir des services aux abonnés. L’opérateur qui déploie le réseau (l’opérateur
d’immeuble), donne accès en ce point à l’ensemble des lignes desservant la zone
arrière de ce point de mutualisation.
-
Ce réseau doit pouvoir être activé par des opérateurs utilisant aussi bien des
équipements Point à Point (P2P) que Point à Multipoints (PON).
Dans sa décision, l’ARCEP précise également qu’ "une taille minimale de 1 000 logements ou
locaux à usage professionnel permet d’assurer un coût de déploiement par ligne raisonnable
et limite le nombre de points à raccorder et à exploiter".
Dans les zones à faible densité, ce seuil de prises n’est pas toujours atteint. Dans le cas de PM
de taille inférieure à 1 000, une offre de raccordement distant du PM au NRO devra être
proposée et sauf exception justifiée, la zone arrière du point de mutualisation doit avoir une
taille minimale de 300 logements ou locaux à usage professionnel.
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Ces principes sont illustrés de façon synthétique par le schéma suivant
Opérateur 1 (ex : PON)
Opérateur 2 (ex : P2P)
Opérateur 3 (ex : PON)
PRDM
= Point de Raccordement Distant Mutualisé
Co
lle
ct
e
< 1.000 lignes
Abonné
Abonné
opérateur 3 opérateur 1
Abonné
Abonné
opérateur 2 opérateur 3
m
ut
ua
lis
ée
Opérateur 1 (ex : PON)
Opérateur 2 (ex : P2P)
Opérateur 3 (ex : PON)
> 1.000 lignes
TRANSPORT optique
Réseau non mutualisé
© Qu@trec
Point de Mutualisation
DESSERTE optique
Réseau fibre optique mutualisé
(utilisé par tous les opérateurs)
Pour faciliter la lisibilité du présent document, les autres sujets évoqués dans cette décision,
ayant une incidence sur les choix d’ingénierie retenus pour la réalisation du schéma
d’ingénierie (ex : nombre de fibres…), seront cités au fur et à mesure des « Règles
techniques » détaillées au chapitre suivant.
4
REGLES TECHNIQUES
4.1
Prises (locaux) raccordables
Les prises raccordables ont été définies comme suit :
- Filtrage de la base DGI pour exclure les locaux non concernés par le FTTH, en
particulier les dépendances telles que piscines, garages…
- Ces prises ont ensuite fait l’objet d’une qualification en trois types :
o maison
o appartement
o local commercial ou industriel
- Plusieurs process de géo-référencement ont conduit à une précision optimale et une
réduction importante du taux d’échec.
Il conviendra de mettre à jour ces données au moment des études d’exécution, lors des
relevés terrain. Un contact « commercial » peut être pertinent pour apprécier le maintien ou
non de certaines prises prévisionnelles. Citons le cas (dont un a été rencontré sur un des sites
des pilotes FTTH menés par le CGI en 2010) de deux gendarmeries avec environ 30 à 40
appartements occupés par les familles des fonctionnaires. Dans un cas, cette gendarmerie a
été câblée aux frais de l’opérateur d’immeuble et la commercialisation des abonnements
s’est faite individuellement (les offres fixes triple play sont de plus en plus souvent couplées
aux offres de téléphonie mobile). Dans l’autre cas, le chef de brigade avait réalisé un réseau
interne performant et mis en place une solution « collective » et ne souhaitait pas que
l’opérateur d’immeuble intervienne dans chaque logement mais fournisse une offre spéciale
de connectivité internet de grande capacité (type professionnelle). Le dimensionnement en
nombre de fibres a pu ainsi être revu à la baisse.
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4.2
Nombre de fibres par prise
Il convient de différencier le dimensionnement en nombre de fibres par prise (local
raccordable) selon les 3 segments de réseau suivants :
-
NRO → PM
-
PM → PBO
-
PBO → PTO
PM → PBO
A l’article IV. - 1 de sa décision n° 2010-1312, l’Arcep précise que « la remontée d’un réseau
en point-à-point multifibres jusqu’à un point de mutualisation de quelques centaines à
quelques milliers de lignes est susceptible d’engendrer des problèmes de saturation dans
l’infrastructure de génie civil. Par ailleurs, le déploiement d’un réseau multifibres en aval du
point de mutualisation a également un impact sur le volume du point de mutualisation, ce qui
crée donc, pour une même zone arrière de logements, des contraintes supplémentaires sur
l’implantation locale de ces équipements.
En outre, les travaux préliminaires à l’adoption de la présente décision ont montré que,
contrairement aux zones très denses, aucun acteur ne souhaitait bénéficier, à ce stade, de
fibre dédiée surnuméraire. Dès lors, qualifier une demande de fibre dédiée de raisonnable ne
serait pas pertinent.
En conséquence, la présente décision n’impose pas à l’opérateur d’immeuble de faire droit à
des demandes émanant d’opérateurs tiers de bénéficier d’une fibre dédiée. »
Ainsi, si un opérateur d’immeuble public n’a donc pas l’obligation de déployer une fibre
surnuméraire à la demande d’un opérateur commercial, il n’en reste pas moins qu’il peut
décider de déployer plusieurs fibres jusqu’au logement, de sa propre initiative.
Concernant le nombre de fibres entre le Point de Mutualisation (PM) et l’utilisateur final, la
recommandation de la Commission Européenne du 20/09/10 sur l’accès règlementé aux
réseaux d’accès de nouvelle génération (NGA) précise que « les réseaux multifibres sont
susceptibles de favoriser une concurrence durable » (art 19).
Néanmoins, le doublement systématique de la capacité de fibres, notamment sur des PM de
grande taille ou en territoire rural n’est pas neutre d’un point de vue financier. En effet, si la
différence de coût entre la fourniture et pose d’un câble 144 fibres et celle d’un câble 288
fibres est faible, ce sont les opérations connexes qui grèvent particulièrement les coûts
(doublement du nombre d’épissures, fourniture de boîtes d’épissurage plus grandes
impliquant d’avoir des chambres de dimension suffisante. En aérien, le passage en bi-fibres
peut avoir pour conséquence le remplacement des supports voire l’enfouissement de la
ligne, en particulier sur les segments de réseau utilisant les supports HTA.
Par conséquent, l’architecture retenue sera basée sur un dimensionnement mono-fibre
avec cependant la prise en compte d’une réserve, aussi bien au niveau des câbles que des
PM, pour tenir compte des évolutions de l’habitat comme des besoins de multisouscription. Cette réserve est décrite au chapitre « dimensionnement des câbles optiques ».
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Cependant, pour les zones d’activités reprises en annexe et dont le périmètre aura été défini
préalablement, il sera pris en compte une capacité de deux fibres optiques par prise (avant
réserve) afin de permettre une activation par des FAI spécialisés dans des offres destinées
aux entreprises en P2P bi-fibres depuis le PM de rattachement.
PBO → PTO
En pratique, plusieurs difficultés ont été rencontrées lors des raccordements réalisés sur les
premiers sites déployés :
-
fourreau obturé ou saturé
-
percements à réaliser nombreux ou dans des matériaux particuliers (marbre…) ou
d’une épaisseur hors norme
-
difficultés d’accès au passage de câble (combles exigus…)
- cheminement en propriété privée très long…
Contrairement au segment PM → PBO, la fourniture et la pose de câbles et de prises bifibres systématiques sur le segment PBO → PTO n’entraînent que très rarement un surcoût
au niveau de l’utilisation des infrastructures existantes ou le cas échéant, de la mise en place
de nouvelles infrastructures.
Le surcoût unitaire de matériel (câble et prise) ainsi que de main d’œuvre (pose du câble et
de la prise) pour un raccordement bi-fibres au lieu de mono-fibre est marginal (la soudure de
la deuxième fibre peut éventuellement être différée au moment du besoin réel).
En particulier, la pose de deux fibres évite de devoir tirer ultérieurement un second câble, ce
qui peut être problématique dans le cas d’un raccordement souterrain si le fourreau de
raccordement final a été écrasé entre temps. Ce cas est loin d’être marginal, comme l’ont
démontré les retours des premières expérimentations menées sous l’égide du CGI.
Par conséquent, il semble pertinent de poser deux fibres sur le segment PBO → PTO, sans
nécessairement souder la deuxième chez l’utilisateur.
L’impact financier d’un dimensionnement à deux fibres a été intégré pour le chiffrage de la
partie terminale du réseau.
NRO → PM
La décision de l’Arcep n° 10-1312 du 14/12/10 distingue deux cas selon la taille de PM.
Dans le cas où celui-ci dessert moins de 1.000 lignes, l’opérateur qui déploie le réseau doit
proposer « une offre passive de fibre optique entre le point de mutualisation et un autre point
du réseau d’accès situé plus en amont afin de permettre aux opérateurs tiers de se raccorder
au point de mutualisation dans des conditions économiques raisonnables lorsque le Point de
mutualisation est de petite taille ». (Offre « PRDM » = Point de Raccordement Distant
Mutualisé).
Concernant la capacité en fibres optiques sur ce segment, l’Arcep ajoute qu’ « en vue d’un
dimensionnement adéquat du nombre de fibres dans le câble de collecte, l’opérateur le
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déployant pourrait utilement consulter, préalablement au déploiement, les opérateurs tiers
sur leurs besoins en termes de liens de raccordement distant ».
Que cette liaison soit obligatoire ou non, il convient d’évaluer les besoins en capacités afin de
renseigner ces éléments dans la modélisation, tant dans le Système d’Information
Géographique du point de vue des capacités des câbles nécessaires sur chaque segment de
réseau, que pour l’estimation budgétaire des liens de collecte.
Par conséquent, les hypothèses suivantes ont été retenues :
Les capacités en fibres optiques ont été différenciées selon le nombre de fibres potentielles
au départ de la zone arrière de chaque PM :
-
pour prendre en compte les concentrations dues aux coupleurs placés dans les PM
par les opérateurs PON (France Télécom, SFR et bouygues en particulier) et, d’une
manière relative :
-
l’éloignement généralement plus important des prises éloignés par rapport au PM
quand celui-ci est de taille plus importante (sauf dans le cas de l’hyper rural). En effet,
les contraintes d’affaiblissement des lignes les plus éloignées du PM nécessitent de
limiter le taux de couplage à 1:32 plutôt que 1:64 et impliquent par conséquent un
besoin en capacité de fibres supérieur sur ces branches de réseau.
Dimensionnement retenu pour les capacités NRO → PM
-
PM < 600 fibres : 36 fo par PM
-
600 < PM < 1800 fibres : 72 fo par PM
-
1800 < PM < 3600 fibres : 144 fo par PM
Ces besoins seront nuancés au cas par cas, en fonction des typologies le nécessitant et au
moment de la finalisation du réseau de collecte en fonction des échanges avec le
Département sur des besoins complémentaires spécifiques.
Dans tous les cas, le dimensionnement de ce segment de réseau n’étant que peu structurant
pour la modélisation technique (peu de saturation d’infrastructures), des modifications
pourront avoir lieu au moment du déploiement, en plus (besoins d’opérateurs
« entreprises », …) ou en moins (collecte des PM > 1.000 réalisés par les opérateurs en
propre), ou selon la localisation des NRO propres aux opérateurs activant le réseau.
Il est important de souligner que la disponibilité en fibres optiques existantes sera privilégiée,
notamment celles de France Télécom commercialisées au titre de l’offre « LFO ».
Il s’agit de ne pas doublonner les réseaux de collecte existants.
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4.3
Réseaux de transport et de collecte
Une distinction s’opère selon la taille du PM.
1. Pour les PM < 1.000 lignes, le raccordement distant sur un nœud de réseau amont de
plus de 1.000 lignes (obligatoire) a été modélisé par une liaison de 36 fo pour les PM
inférieurs à 600 lignes et 72 fo pour les PM de 600 à 1.000 lignes.
L’installation d’un câble en propre est proposée puisque l’offre LFO, limitée à une
seule fibre optique (hors bouclage), ne répond pas aux critères de la décision n° 20101312 de l’Arcep.
Une localisation de nœud amont est proposée mais sera à valider par les opérateurs
qui peuvent avoir des souhaits différents en fonction de leur propre architecture
active.
Les parcours empruntés privilégient les infrastructures mobilisables, en particulier les
fourreaux de France Télécom, qu’il s’agisse du réseau d’infrastructure de boucle
locale de France Télécom (transport et distribution) ou d’infrastructure de collecte
pour laquelle une offre est attendue en 2013. A ce propos, il n’y a pas de
différenciation selon ces segments de réseau, dans les données reçues au titre de la
LME.
2. Pour les PM > 1.000 lignes, seront recherchés les liaisons NRA-NRA de France
Télécom, en distinguant toutefois :
-
les liens NRA-NRA déjà opticalisés pour lesquels une offre « LFO » est susceptible
d’être disponible. En effet, France Télécom « s’engage désormais à répondre
favorablement à au moins 95% des demandes LFO des opérateurs, de manière
nationale, tous opérateurs confondus » (cf. CR des travaux du Graco – décembre
2012 – p 31). Il conviendra de s’assurer auprès de France Télécom de la disponibilité
effective sur les tronçons concernés, et le cas échéant, de créer de nouvelles liaisons
en propre.
-
Les liens NRA-NRA non opticalisés. Il conviendra de vérifier si et quand France
télécom réalise son programme d’opticalisation des NRA restants et, le cas échéant,
de créer de nouvelles liaisons en propre.
Comme il convient de ne pas redonder des réseaux existants, les PM seront tous
interconnectés entre eux en s’appuyant autant que possible sur les liaisons NRA-NRA
mais ceci sans préjuger des localisations des NRO, puisque celles-ci relèvent des choix
d’activation des opérateurs et de leur propre stratégie (ex : pour FT, qui souhaitent
localiser ces NRO dans certains NRA plutôt que d’autres, alors que l’ingénierie
« naturelle » aurait choisi un autre lieu pour le NRO). Il est difficile de déterminer si le
lien NRA-NRA interconnectant chacun un PM à son extrémité est un lien nécessitant
une fibre (en amont d’un NRO) ou un lien nécessitant un nombre plus important de
fibres (12 à 72, par ex) parce que l’une des extrémités est le siège d’un coupleur relié
à des équipements actifs situés à l’autre PM.
Par conséquent, deux simulations seront réalisées :
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o Une fourchette « basse », basée sur 100% de LFO (les techniques de
multiplexage pourront permettre de multiplexer les fibres entre des OLT et
des coupleurs).
o Une fourchette « haute » basée sur 100% de création de liens en propre, via
les infrastructures mobilisables, aussi bien téléphoniques qu’électriques. Les
parcours empruntés pourront donc être différents de ceux précédemment
retenus pour la simulation via LFO.
L’ingénierie ainsi réalisée pourra être actualisée ultérieurement suite aux retours des
principaux opérateurs sur leurs besoins.
4.4
Taille de la Zone Arrière d’un PM (ZAPM)
Comme indiqué au chapitre 3, l’Arcep précise qu’ "une taille minimale de 1 000 logements ou
locaux à usage professionnel permet d’assurer un coût de déploiement par ligne raisonnable
et limite le nombre de points à raccorder et à exploiter" et que « si l’opérateur d’immeuble
propose une offre de raccordement distant qualifiée, le PM doit, sauf conditions particulières
à justifier, liées notamment à la structure de l’habitat et des réseaux, contenir au moins 300
logements ou locaux à usage professionnel ».
Par ailleurs, pour respecter le principe de « neutralité technologique » du réseau FTTH, il
convient de prendre en compte les spécifications techniques des équipements actifs des
opérateurs. Le fonctionnement de ces équipements dépend en particulier de la distance
entre l’équipement central (« switch » dans le cas d’un opérateur activant en P2P, « OLT »
pour un opérateur PON) et le terminal d’abonné. Sous l’égide de l’Arcep, le Comité d’Expert
Fibres a publié une synthèse de « l’ingénierie de réseau demandée aux opérateurs de
réseaux par les opérateurs de service en dehors des zones très denses ».
Une distance d’environ 10km entre le PM (qui peut devenir lieu d’accueil des équipements
actifs de l’opérateur s’il le souhaite) et l’abonné semble un critère acceptable à ce stade.
Néanmoins, pour certains des abonnés les plus éloignés, cette distance ne sera pas toujours
suffisante, sauf à sous-optimiser le réseau par ailleurs.
Une 1ère réponse peut être de diminuer le taux de couplage (1:32 au lieu de 1:64),
permettant de « récupérer » environ 10km supplémentaires pour les abonnés éloignés. Si
cette solution est simple techniquement, elle ne recueille aujourd’hui pas la faveur des
opérateurs du fait de son impact financier et opérationnel.
La sortie courant 2012 de nouveaux équipements PON permettra de doubler cette distance
(soit 20km) sans diminuer le couplage.
Par conséquent, a été retenue une distance optique (et non à vol d’oiseau) de :
-
8 km entre le PM et la prise potentielle est retenue pour au moins 90% des prises
-
15 km pour 100% des prises.
Au-delà des contraintes topologiques (répartition de l’habitat, tracés et disponibilité des
infrastructures mobilisables, espace disponible pour le PM), la taille de PM peut être un choix
volontaire de la collectivité, en fonction de critères opérationnels (exploitation facilitée) ou
stratégiques (ouverture du réseau des opérateurs ayant une faible part de marché…).
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Les schémas ci-après illustrent deux types de découpe en zones arrière de PM possibles :
Les deux schémas ci-après illustrent l’impact de la taille des PM sur le réseau de collecte
nécessaire à l’interconnexion des ZAPM (pour mémoire réseau à construire obligatoirement
jusqu’à des nœuds de 1.000 lignes dans le cas de PM de moins de 1.000 lignes).
L’architecture en petits PM défavorise les opérateurs à faible part de marché (sauf s’ils ont
accès à une offre activée).
Compte tenu de ces différents éléments, l’objectif retenu par le Département lorsque le
choix est possible, est de viser une taille moyenne de PM d’environ 1.000 lignes.
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4.5
Découpe des zones arrières des PM
L’architecture des réseaux existants et par conséquent les infrastructures mobilisables pour
le réseau FTTH ne tiennent pas compte des limites administratives (communes, EPCI, …).
Il serait néanmoins possible techniquement de caler les contours des PM sur les frontières
des EPCI, au détriment d’un optimum technique mais surtout financier.
Cependant, le montage envisagé par le Département prévoit de mettre à contribution les
Communautés de communes avec certaines plus motivées que d’autres par le projet.
Par conséquent, les limites administratives des EPCI a été privilégié uniquement si l’impact
sur technico-économique est nul ou au maximum marginal.
Les limites aux frontières des Départements voisins (Haute-Saône, Jura et Territoire de
Belfort) et de la Suisse ainsi qu’aux frontières des zones AMII ont été étudiées finement et
font apparaître qu’il serait plus judicieux d’alimenter quelques locaux via ces territoires. (Un
fichier géo référencé de ces locaux est fourni).
Par ailleurs, les contours des zones arrière des sous-répartiteurs envisagés pour la montée en
débit ont été pris en compte pour le découpage des PM uniquement si l’incidence sur
l’optimum technico-économique par rapport à un projet 100% FTTH est faible (voir
également le chapitre sur la montée en débit).
4.6
Matérialisation des PM / NRO
Les PM se matérialisent par des armoires ou des shelters, selon le nombre de logements
desservis. Il peut également s’agir d’un emplacement dans un local directement accessible,
mis à disposition par la collectivité, si celle-ci en dispose.
Les armoires de rue (~1,6m x 1,5m x 0,45m) sont réservées aux PM de faible capacité. Elles
peuvent contenir jusqu’à 4 têtes de câbles de 144 fibres chacune, soit 576 fibres potentielles.
Compte tenu de la prise en compte d’une réserve de 15% sur le nombre de prises de la base
DGI (afin de prévoir l’augmentation d’habitat et/ou la possibilité pour un pourcentage
d’abonnés qui le souhaiteraient de souscrire un abonnement auprès de deux opérateurs
simultanément) puis de l’arrondi au modulo supérieur du câble, cette armoire correspond à
environ 450 prises comptabilisées aujourd’hui dans la zone arrière de PM.
Dans les autres cas, il s’agira d’un shelter dont la taille sera approximativement la suivante (à
confirmer en fonction des choix d’agencement qui seront retenus dans l’ingénierie
d’exécution).
Au final, les dimensionnements retenus sont les suivants :
- < 576 fibres(*) : 1,6 m x 1,5 m x 0,45 m
- 576 à 1.000 fibres(*) : 2,3 m x 1,8 m x 2,9 m
- 1.000 à 1500 fibres(*) : 2,5 m x 2,5 m x 2,9 m
- 1.500 à 2.000 fibres(*) : 3,5 x 2,5 x 3,1 m
- 2.000 à 2.700 fibres(*) : 4,5 m x 2,5 m x 3,1 m
(*)
: Nombre de prises (cf. §4.1) majoré de 15% arrondi au modulo supérieur du câble sur le segment de
réseau correspondant.
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La photo ci-contre illustre l’exemple d’un
PM à Saint-Lô (50), matérialisé par un
shelter de 2,1 m (L) x 1,6 m (l) x 2,8 m (h)
prévu pour 1.200 lignes à terme et
permettant l’hébergement de 4 opérateurs :
La photo ci-dessous illustre l’exemple d’un
PM à Issoire (63), matérialisé par une
armoire de rue d’environ 1,6 m (L) x 1,5m
(h) x 0,45m (p) permettant l’hébergement
de 4 opérateurs.
Source : France télécom
La photo ci-après illustre l’exemple d’un PM
de 8 m (L) x 3,5 m (l) x 2,5 m (h) à ChevryCossigny (77), faisant également office de
NRO pour environ 3.000 lignes à terme et
permettant l’hébergement de 4 à 6
opérateurs, selon leurs besoins.
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p 12
Les NRO sont des locaux destinés à accueillir les équipements actifs des opérateurs en plus
des têtes de câbles du réseau de desserte de la zone desservie par le NRO.
Ces NRO se matérialisent par des shelters de taille plus importante que celle des PM ou des
locaux directement accessibles situés dans des bâtiments le plus souvent publics. De
nombreuses configurations d’agencement sont possibles. Les NRO sont généralement dotés
de deux espaces (ou plus) distincts : un premier espace pour les baies ou fermes accueillant
les têtes de câbles du réseau de desserte FTTH et un deuxième pour l’hébergement des
opérateurs de services (baies accueillant les équipements actifs, tableau TGBT, climatisation,
systèmes de supervision et d’alarme, …).
Le choix de la création d’un NRO et de son dimensionnement doit se faire en étroite
concertation avec les opérateurs. En effet, la décision de positionner des équipements actifs
à tel ou tel endroit dépend de la technologie d’activation du réseau et des choix d’ingénierie
propres à chacun d’eux. Par ailleurs, France Télécom proposant une offre d’hébergement
d’équipements FTTH dans ses NRA, les opérateurs pourront préférer utiliser ces espaces
notamment lorsqu’ils y sont déjà présents (pour le dégroupage par exemple).
Il conviendra donc de transformer certains PM en NRO (voire de créer des NRO dans des
lieux distincts, le cas échéant), en fonction des besoins exprimés par les opérateurs activant
les services et de la technologie qu’ils utilisent. En effet, pour un même nombre de prises
adressées, un opérateur point à point occupe environ cinq fois plus de place qu’un opérateur
PON et si deux ou six opérateurs sont intéressés pour un hébergement de leurs équipements
actifs, la surface à prévoir ne sera pas la même.
4.7
Dimensionnement des câbles
De la même manière que pour les PM, nous intégrons une réserve dans le dimensionnement des
câbles indiqué dans la couche SIG du tracé de réseau.
Pour le dimensionnement des câbles de desserte, ont été modélisées les capacités
suivantes (calculées en intégrant une réserve de 15%) :
-
12 fo
-
24fo
-
48 fo
-
72 fo
-
96 fo
-
144 fo
-
288 fo
-
720 fo
Pour la modélisation des câbles de collecte, ont été retenues les 4 dimensions suivantes (à
moduler selon le nombre de fibres optiques desservant le PM:
-
36 fo
Qu@trec / A.N.T Conseil – Elaboration d’un schéma d’ingénierie FTTH sur le Département du Doubs
p 13
-
72 fo
-
144 fo
-
288 fo
4.8
Point terminal du réseau de desserte
Début juillet 2012, l’Arcep n’avait pas défini la notion de « PBO » (taille, localisation…) Extrait
de la décision n° 10-1312 : « Depuis ce point de mutualisation, il (l’opérateur d’immeuble)
déploie vers les logements et locaux à usage professionnel, dans un délai raisonnable à la
suite de la déclaration de la zone arrière de son point de mutualisation, un réseau horizontal
permettant de raccorder l’ensemble des logements ou locaux à usage professionnel de la
zone arrière à proximité immédiate de ces logements ».
Or le coût du réseau varie d’une manière importante selon la position du PBO. Pour un
habitat très dispersé, le linéaire du PM jusqu’à des nœuds de réseau regroupant 4 prises
(pouvant être matérialisés par un Point de branchement optique = PBO(*)) est équivalent au
linéaire de ces points jusqu’au droit des parcelles.
Par conséquent, les deux cas seront simulés : un arrêt du réseau de desserte à des groupes
de 4 prises, et un arrêt dit « au droit des parcelles », c'est-à-dire un tracé de réseau jusqu’à
un point d’arrêt quasiment en limite privative (peut être de l’autre côté de la rue par
exemple) voire quelquefois à l’intérieur de la propriété privée si le tracé du réseau de
l’infrastructure mobilisable (électricité, téléphone) pénètre dans le domaine privé.
Les deux cartes ci-après illustrent un exemple de représentation de ces deux simulations :
ZAPM
ZAPM
PM
PM
Réseau FTTH
jusqu’au PBO (4p)
Réseau FTTH jusqu’au
droit des parcelles
(*)
: Ces simulations ne préjugent pas que les PBO auront systématiquement 4 ou 6 sorties. Ils
ne sont pas matérialisés à ce stade et le nombre de sorties sera en réalité variable selon les
configurations terrain indépendamment de ces simulations.
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p 14
4.9
Type d’infrastructure et priorisation
Sur de nombreux parcours, il apparaît que plusieurs infrastructures mobilisables sont
présentes. Il n’est pas rare par exemple de voir simultanément des fourreaux de France
Télécom, des poteaux d’électricité, et des poteaux téléphoniques et il convient donc de
définir un ordre de priorité, basé sur le coût actuel de mise à disposition de ces
infrastructures mais également le coût prévisionnel ainsi que la stratégie propre à l’opérateur
d’immeuble lequel privilégiera les infrastructures publiques par exemple. Le manque de
données (ou des informations inexploitables) sur un type d’infrastructure (France Télécom
dans le cas présent) peut aussi influencer sur les critères retenus.
Par ailleurs, les infrastructures souterraines sont en général naturellement privilégiées.
Il convient également de ne pas changer d’infrastructures trop fréquemment, etc...
Par conséquent, les types d’infrastructures pris en compte dans la modélisation sont les
suivants (par ordre de priorité décroissante) :
- fourreaux France Télécom
- réseau électrique BT
- réseau électrique HTA
- réseaux en façade
- poteaux France Télécom
- génie civil à créer (en privilégiant les routes à faible circulation)
En outre, pour le réseau de collecte seront pris spécifiquement en compte les infrastructures
dédiées à cet effet (autoroutes,…).
4.10 Prise en compte des réseaux câblés
La disponibilité des infrastructures aériennes d’électricité risque d’être moindre en zone
câblée, compte tenu de la présence d’une traverse propre à l’opérateur câble à l’endroit où
l’opérateur qui déploie le réseau FTTH pourrait mettre la sienne.
Par conséquent, nous ferons ressortir le quantitatif des linéaires prévisionnels de
déploiement sur supports électriques BT pour les PM des villes concernées afin que le
Département puisse exploiter ces informations, une fois les précisions des modalités
d’utilisation des traverses de France Télécom sur appuis communs clarifiées, ou dans ses
négociations avec l’opérateur câble.
4.11 Intégration des zones de montée en débit
Le SDAN prévoit une action de montée en débit sur une cinquantaine de sous-répartiteurs.
Deux simulations seront donc réalisées sur les PM concernés :
- 100% FTTH
- FTTH partiel et montée en débit au sous-répartiteur cuivre
Les contours des zones arrières de ces sous-répartiteurs ont été pris en compte pour la
découpe en zones arrières de points de Mutualisation FTTH dans la mesure où ils n’ont qu’un
impact mineur d’un point de vue technique et financier.
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p 15
Il conviendra de se pencher sur les quelques cas de locaux situés en aval des zones arrières
de SR par rapport au PM, pour envisager une solution technique alternative (radio ou
satellite, en fonction des cas).
Certains contours de SR fournis au titre des informations préalables comme de la LME ont
été aménagés car ils semblaient ne pas correspondre à la réalité (lorsqu’on les superpose aux
tracés des infrastructures, par exemple).
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