Parcs nationaux du Sud - Tassili et Ahaggar

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Thème 1
Mise en œuvre des mesures générales pour la conservation (in situ) et (ex situ) et
l’utilisation durable (y compris les plans; stratégies et législations nationales ) de la
diversité biologique.
Tahar TOLBA
Septembre 2002
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Thème 1
Mise en œuvre de mesures générales pour la conservation in situ et ex situ et l’utilisation
durable (y compris les plans stratégies ; et législations nationales) de la diversité biologique.
AIRES PROTEGEES
DU SUD
Parcs Nationaux du Tassili et de l’Ahaggar
Tahar TOLBA
Septembre 2002
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1. INTRODUCTION
1.1. Contexte historique et juridique
Le Parc National du Tassili, est le premier parc national en Algérie, crée par décret présidentiel
72-168 du 27 juillet 1972 dont le siège était fixé à Alger, puis a été réorganisé par le décret
présidentiel n° 87-88 du 21 avril 1987 qui fixe son siège cette fois à Djanet, ce texte est complété
par le décret n° 87-89 portant réglementation du Parc National (voir annexe n° 8.1.).
Le Parc National du Tassili est géré par un office dénommé Officie du Parc National du Tassili
(O.P.N.T), qui est un établissement à caractère administratif (EPA) donc dépendant
principalement du budget de l’état pour son fonctionnement.
Comparativement au Parc National du Tassili, Le Parc National de l’Ahaggar est de création
récente, crée par décret présidentiel n° 87-231 du 03 novembre 1987, dont le siège est à
Tamanrasset, ce texte est complété par le décret n° 87-232 portant réglementation du Parc
National de l’Ahaggar (voir annexe n°8.2.).
Le Parc National de l’Ahaggar est géré aussi par un office dénommé Officie du Parc National de
l’Ahaggar (O.P.N.A), qui est un établissement à caractère administratif (EPA) donc dépendant
principalement du budget de l’état pour son fonctionnement.
Le Parc National du Tassili s’étend sur une superficie de 80.000 kilomètres carrés, comprend
le territoire de la commune de Djanet, de Bordj El Haoues, une grande partie de la commune
d’Illizi et une partie de la commune de Bordj Omar Driss (voir carte en annexe n° 8.3.).
Le Parc National de l’Ahaggar s’étend sur une superficie* de 380.057 kilomètres carrés,
comprenant le territoire des communes de Tamanrasset, Tin Zaouatine, In guezzam, Tazrouk,
Idelès, In Ghar, In Salah, In Amguel et Foggarat Ez-Zoua ce qui représente environ 69 % de la
surface de la wilaya de Tamanrasset qui la plus grande wilaya d’Algérie avec environ 556.100
km2 (voir carte en annexe n° 8.4.).
Contrairement aux textes régissant le Parc National du Tassili, le législateur algérien a bien
voulu pratiquer un zoning (le Parc comprend 04 zones définies clairement dans le décret 87-232)
mais nous ne savons pas sur quelle base il a été tracé.
Ces zones sont :
- Zone I a : superficie de 71.050 km2.
- Zone I b : superficie de 82.624 km2.
- Zone I c : superficie de 47.133 km2.
- Zone II : superficie de 47.482 km2.
- Zone III : superficie de 85.194 km2.
- Zone IV : superficie de 46.580 km2.
Les Parcs Nationaux du Tassili et de l’Ahaggar offrent un éventail de richesses : sites
archéologiques (peintures et gravures rupestres) constituant un musée à ciel ouvert unique en son
genre, des paysages féeriques, ainsi qu’une une faune et une flore considérées comme
exceptionnelles dans le Sahara.
* Certaines sources citent une superficie de 450.000 km2 .
Les organismes gestionnaires des parcs nationaux du Tassili et de l’Ahaggar sont placés sous
l’autorité directe du Ministère de la Culture, contrairement aux parcs du Nord qui dépendent du
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Ministère de l’Agriculture, ceci est au fait qu’ils sont classés en premier lieu par rapport aux
richesses archéologiques, historiques et culturelles.
La prise en compte de la conservation de la diversité biologique n’a commencé à prendre de
l’intérêt, par les structures gestionnaires des parcs, que vers la fin des années quatre vingt du
siècle dernier et surtout pour le Parc National du Tassili après son classement par l’UNESCO en
1986 en tant que réserve de la biosphère.
Cependant certains aspects de la diversité biologique du Tassili et de l’Ahaggar ont attirés des
chercheurs depuis l’époque coloniale sur des questions bien précises (thématiques) et à but
académiques. Les études multidisciplinaires (écosystémiques) et à caractère managérial (dans un
soucis de gestion et de conservation) n’ont pas été réalisées peut-être pour leurs coûts, les
différentes disciplines auxquelles elles font appel ainsi que l’immensité du territoire à couvrir ?
Il est fait obligation, dans les textes régissant les deux parcs, aux autorités gestionnaires de ces
parcs d’élaborer et de mettre en œuvre un plan général d’aménagement (plan de gestion).
Le Parc National du Tassili est classé patrimoine de lhumanité par l’UNESCO en 1982 pour
la richesse de ses monuments archéologiques puis en tant que serve de la biosphère en 1986
dans le cadre du programme Man & Biosphère (MAB) pour une diversité biologique unique
(Cyprès du Tassili, Guépard, mouflon à manchettes, etc) dans le Sahara central.
1.2. Biodiversité spécifique au Tassili et au Hoggar
1.2.1. La flore
La flore du Tassili et du Hoggar, fait partie de la région botanique dite « Saharo-
arabique » qui sétend du Sahara Occidental jusquà la péninsule arabique. Cette région
sintercale entre la région méditerranéenne au Nord et Soudano-angolane (exclusivement
tropicale) au Sud. La flore comprend donc pour lessentiel des espèces propres au désert
africain auxquelles sajoutent des éléments méditerranéens et tropicaux.
Il s’agit souvent d’espèces méditerranéennes, saharo-sindiennes, saharo-angolanes.
Lendémisme au Tassili est assez remarquable et le taux peut y être très élevé (50%
environ selon Bousquet) (Dakhli et all. 2000) (voir annexes n° 8.5. & 8.6.).
1.2.2. La faune
Une mise à jour de l’inventaire des vertébrés actuels du Tassili a été essentiellement
réalisée par LEBERRE (1989), cette mise à jour a été complétée par les universitaires
algériens engagés dans le cadre du projet FEM-PNUD “Conservation et utilisation
durable de la diversité biologique d’importance mondiale dans les parcs du Tassili et de
l’Ahaggar” en 2000.
a) Poissons :
Généralement identifiés dans les gueltats, surtout dans les sites d’ihrir et d’Imihrou,
relicte d’un passé humide (pour le Tassili) et Affilal, Issekrassène (pour le Hoggar) :
Barbus deserti, Barbus biscarensis, Clarias gariepinus et Tilapia sp (voir annexe n° 8.7.).
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b) Amphibiens :
Ils sont généralement inféodés aux milieux humides et traduisent par leur présence la
qualité biologique des milieux fréquentés : Rana ridibunda, Phychadena mascaraniensis,
Bufo regularis, Bufo mauritanicus et Bufo viridis (voir annexe n° 8.8.).
c) Reptiles :
Il s’agit d’un groupe mal connu au Tassili et au Hoggar, répartis-en 07 familles et 21
espèces dont 04 protégées : Agama bibroni, Agama mutabilis, Uromastrix acanthinurus
et Varanus varanus griseus (Rouag, 2001) (voir annexe n° 8.9.).
d) Mammifères :
15 espèces de mammifères de grande et moyenne taille recensée dans le Tassili et le
Hoggar se répartissent comme suit :
Carnivores : 9 espèces (3 familles) dont 4 sur la liste rouge de l’UICN ( acinonyx
jubatus, vulpes rueppelli, fennecus zerda et lycaon pictus).
Herbivores : 7 espèces (3 familles) dont 5 sur la liste de l’UICN (gazella dorcas, gazella
leptoceros, addax nasomaculatus, oryx gazella et ammostragus lervia) (voir annexe
8.10. & 8.11.).
e) Oiseaux :
Un travail d’actualisation des listes des espèces avec leurs statuts a été réalisé par des
consultants algériens dans le cadre du projet FEM/PNUD “Conservation et l’utilisation
durable de la diversité biologique d’intérêt mondial dans les parcs du Tassili et de
l’Ahaggar”, (voir annexes n° 8.12. & 8.13.).
Il est à noter que pour les invertébrés, ils restent presque inconnus, à ce titre et en
essayant de rassembler des informations sur les scorpions du Tassili, nous avons
découvert une publication sur un nouveau genre, nouvelle espèce de scorpions du
Tassili ( Pseudolissothus pusullis n. gen. n. sp. ), publié par un chercheur du
Muséum d’Histoire Naturelle de Paris (MNHN) dans la revue « zoosystéma » en
2000 (voir annexe n° 8.14.).
Ce qui démontre que la biodiversité du Tassili et de l’Ahaggar, n’est pas
suffisamment connue et qu’un travail de recherche colossal reste à faire de la part
des universitaires algériens.
Zones humides :
Les fonds de vallées constituent encore des zones humides mais les plus remarquables
sont les gueltats d’Ihérir pour le Tassili avec une superficie de 3.600 hectares et
Issakarassene pour le Hoggar avec 35.100 hectares, ont été classées le 02/02/2001
comme zones humides d’intérêt mondial sur la liste de la convention sur les zones
humides de “Ramsar”, avec des gueltats fossiles, permanentes toutes l’année et une
diversité biologique très peu connue nécessitant des études poussées (cycles
hydrologiques et inventaires) et des mesures de conservation spécifiques (classement en
zones intégrales) (voir annexe n° 8.15.).
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