Cet essai d'étude géomorphologique de la moyenne vallée de l'oued Tamanrasset, requière
et exige une étude topographique, hydrologique, géologique et climatique, de la région.
La plupart des formations qui restent à déterminer de part leur évolution, doivent ici être
expliquées et résumées dans une esquisse schématisant ces phénomènes. Du fait des
nombreuses influences climatiques, plus tropicales au tertiaire, fraîches au quaternaire. Et
aussi sous l'influence topographique inscrite dans le socle, avec des volumes montagneux
créés par le volcanisme et la tectonique récente, le Hoggar reste l'un des terrains privilégié
pour la géomorphologie structurale, dynamique et climatique.
Et ceci malgré la complexité déconcertante des formes et formations, qui nous laisse parfois
incapables de comprendre toute cette imbrication de phénomènes, le plus souvent propres
à cette région qui défit le temps de part son existence.
Des sommets de cet immense bouclier targui, rayonnent d'immenses vallées, aujourd'hui à
sec, mais jadis soumises au travail intense des ruissellements. L'Oued Tamanrasset, fut un
des grands collecteurs des rivières qui constituaient un réseau hydrologique dense au Sud de
son château d'eau l'ATAKOR.
Cet oued s'est imposé dans ce relief, de part sa puissance, il a creusé dans le substratum, et
essaye de trouver son chemin au milieu des bourrelets de socles venus à des périodes
différentes, perturbé ensuite par une succession de nombreuses coulées volcaniques.
Et même si un jour il finit par disparaître, il laissera derrière lui tout un témoignage de
formations alluvionnaires, comme les nombreuses terrasses moyennes, témoignant de
phases climatiques beaucoup plus sèches.
Mais c'est dans les nombreuses cuvettes et dépôts lacustres, quand retrouve les différents
vestiges quaternaires prouvant l'existence et l'adaptation de l'homosapien à cet
environnement, le plus souvent hostile. Ceci est visible également, grâce aux peintures et
gravures rupestres, ce qui laisse ce domaine, un des plus grands musées naturels au monde.
L'Office du Parc national de l'Ahaggar (OPNA) et l'Office du Parc nationale du Tassili (OPNT),
investissent beaucoup de moyens et essayent de préserver davantage toutes ces richesses,
en alertant les autorités locales pour la protection de l'environnement et sensibiliser les
autochtones et les touristes.
Mais l'une de ces richesses, rare, à vouloir préserver à tout prix c'est les eaux aquifères, qui
mêmes minimes devraient faire l'objet d'une protection contre le déversement des eaux de
rejet urbaines dans la vallée. Pour éviter des catastrophes écologiques et surtout pour ne
pas contaminer les eaux d'inféro-flux déjà amoindries, en raison de la pauvreté des magasins