15 : Les antibiotiques 
Les bactries sont partout et nous sommes en contact permanent avec ces micro‐ organismes (voir 
exprience 8). Lorsque l’on voque les bactries, on pense tout de suite aux maladies, aux infections, 
 la mortalit causes par ces microbes. Cependant seule une minorit des bactries peut causer des 
infections et nous rendre malade. L’avnement des antibiotiques au dbut du XXe sicle a permis de 
faire  reculer  d’une  manire  extraordinaire  la  mortalit lie  aux  infections.  Malheureusement  les 
mdecins  doivent  maintenant  faire  face  avec  de  nombreuses  souches  bactriennes  devenues 
rsistantes  de nombreux antibiotiques.  
En  1928  Alexandre  Flemming,  un  mdecin  cossais,  remarqua  qu’un  champignon,  la  moisissure 
Penicillium notatum (actuellement dnomm Penicillium chrysogenum), tait capable de produire une 
substance qui inhibait la croissance de certaines bactries. Ce fut le dbut de l’ère des antibiotiques ! 
La pnicilline était découverte.  
En analyse mdicale il est courant de tester si la bactrie responsable d’une infection est rsistante ou 
non  diffrents antibiotiques afin de donner un antibiotique appropri pour garantir le traitement 
efficace.  Cette  analyse  peut  tre  effectue  par  un  antibiogramme  dont  le  protocole  est  dcrit  ci‐
dessous  
 
L’EXPERIENCE :  
Cette exprience est prvue avec 2 souches d’Escherichia coli. Une rsistante  l’ampicilline (AmpR) et 
une autre sensible (AmpS). La moiti de la classe effectuera la manipulation avec l’une des souches et 
l’autre  moiti  de  la  classe  utilisera  la  deuxime  souche.  La  bactrie  AmpR  possde  un  plasmide 
contenant une enzyme capable d’inactiver l’ampicilline (voir exprience 4).  
Des disques imprgns d’antibiotiques sont dposs sur un gazon de bactries  tester. L’antibiotique 
va diffuser dans le milieu de culture. La concentration sera leve au bord du disque et de plus en plus 
faible  mesure que l’on s’en loigne. Si la bactrie est sensible, une zone d’inhibition (absence de 
croissance de la bactrie) sera visible autour du disque.  Plus la bactrie  est sensible, plus la zone 
d’inhibition sera grande. En mesurant le diamtre de la zone d’inhibition et en la comparant  des 
tables  de  rfrence  il  est  ainsi  possible  de  savoir  si  la  bactrie  est  sensible  ou  rsistante    cet 
antibiotique.  
Les antibiotiques utiliss ici sont :  
• Le chloramphnicol (disque C30) inhibe la synthèse des protéines en agissant sur le ribosome 
bactérien (de type 70S) et est sans effet sur les ribosomes 80S des cellules eucaryotes.  
• L’ampicilline (disque Am) est une pénicilline modifiée qui agit sur la synthèse de la paroi et 
peut traverser facilement la membrane externe des bactéries Gram‐ ngatives.  
• La  pénicilline  G  (disque  P)  agit  sur  la  synthse  de  la  paroi  mais  ne  peut  pas  traverser  la 
membrane externe des bactéries Gram‐ngatives (voir expérience 5). Celles‐ci, comme E. coli, 
sont donc résistantes naturellement  la pnicilline G.