Cours 3 Interféromètres

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Cours 3
Les interféromètres
1- les différentes classes
d’interféromètres
Interféromètres à division de front d’onde
On fait interférer deux « portions » distinctes d’une onde incidente
Trous d’Young
Biprisme, miroir de Fresnel, miroir de Lloyd
Etc…
Biprisme de Fresnel
Champ d’interférences
Miroir de Lloyd
Champ d’interférences
Interféromètres à division d’amplitude
On fait interférer deux répliques d’une même onde incidente en faisant passer
cette dernière à travers un dioptre semi-réfléchissant. Les deux ondes
transmises et réfléchies sont mutuellement cohérentes !
Lame à faces parallèles (dioptre air-verre)
Interféromètre de Michelson
Interféromètre Mach-Zender, Twyman-Green, Zygo…
Miroir
(100-X)% de l’intensité
X% de l’intensité
séparatrice
Champ d’interférences
Remarque sur les systèmes optiques stigmatiques
S’ image de S par L les chemins optiques SHS’ et SH’S’ sont égaux !!!
H
O
S’
S
H’
A’’
H’’
L
A’
H’
A
Cas particulier: S à l’infini les chemins optiques
AHS’ , A’H’S’ et A’’H’’S’ sont égaux !!!
S’
H
2-Lame à faces parallèles
Archétype de la division d’amplitude:
réflexion et transmission sur un dioptre
Onde incidente
Onde réfléchie
TM
TE
i
r
n1
n2
t
Onde transmise
Réflexion vitreuse: les coefficient de Fresnel
n1 sin i1 = n2 sin i2
TM
TE
i1
i1
n1
n2
i2
Coefficients de transmission et réflexion en amplitude
Polarisation TE (ou S) :
tTE
2n1 cos i1
=
n1 cos i1 + n2 cos i2
n1 cos i1 − n2 cos i2
rTE =
n1 cos i1 + n2 cos i2
Polarisation TM (ou P) :
tTM
2n1 cos i1
=
n2 cos i1 + n1 cos i2
rTM
n2 cos i1 − n1 cos i2
=
n2 cos i1 + n1 cos i2
Réflexion vitreuse: ce qu’il faut retenir
n1 sin i1 = n2 sin i2
TM
TE
i1
i1
n1
n2
i2
• Réflexion en intensité de l’ordre de quelques % en incidence quasi normale
• Transmission proche de 100% en incidence proche de la normale
• Déphasage de π à la réflexion si n1 < n2 (air -> verre par exemple)
Lame à faces parallèles
Faces parallèles polies
Lame de verre
O
Principe
M
Plan focal
image
Lentille
convergente
R=0,04
Rayon incident
i
RT2
=0,037
i
Rayons qui produisent des
interférences contrastées
H
A
C
Lame de verre
r
e
etc…
n
B
T2 =0,92
R2T2=0,0014
Ordre de grandeur
Réflectivité R=4%
Transmission T=96%
Propriétés générales
C’est un Interféromètre à division d’amplitude
Les Interférences entre les deux premiers rayons allant vers le haut est
possible (faible différence d’intensité). Ce n’est pas le cas pour les faisceaux allant
vers le bas. Les autres rayons multiplement réfléchis sont par ailleurs trop faibles
pour apporter une contribution au phénomène…
Les interférences sont localisées à l’infini. Visibles dans le plan focale d’une
lentille convergente
Différence de marche entre les deux rayons arrivant en M:
δ=r2-r1=ABCM-AM
La lentille étant stigmatique HM=CM. On a alors
δ=r2-r1=ABC-AH
Calcul de la différence de marche et du déphasage entre
les deux rayons
δ=r2-r1=ABC-AH
Un peu de trigo…
2ne
− 2e tan r sin i
cos r
Loi de Descarte !
2ne
− 2ne tan r sin r
δ=
cos r
2ne 2ne sin 2 r
δ=
−
cos r
cos r
δ = 2ne cos r
δ=
Par ailleurs, une réflexion sur un interface verre-air introduit un déphasage de π
supplémentaire
∆φ
tot =
2π
λ
δ +π =
4 π ne cos r
λ
+π
Conséquences
∆φ
tot =
2π
λ
δ +π =
4 π ne cos r
λ
+π
Le déphasage ne dépend que de l’angle r (donc de l’angle d’incidence i)
La figure de diffraction a une symétrie radiale autour de l’axe de la lentille
Interférences constructives si ∆Φtot=2πp p entier
Les franges d’interférence sont des anneaux
On parle d’anneau d’égale inclinaison
Si r (en donc i) petits :
4 π ne 
r2
 1 −
∆ φ tot ≈
2
λ 

 + π

Conséquences
Angle et position des anneaux brillants:
2
rp 
4 π ne 
 + π = 2π p
∆ φ tot ≈
1−
2 
λ 
rp =
λ
2 en
en
λ
i p ≈ nr p ≈
− p +
nλ
e
2 en
λ
1
2
− p +
1
2
Les anneaux visibles sont ceux pour lesquels p est tel que la racine carrée est positive
Premier anneau pour p = [
p <
2 en
2 en
+
λ
λ
1
2
]
+
1
2
Partie entière [ 237,47]=237
Plus p est petit , plus l’anneau est large
L’écart entre les anneaux se resserre lorsque l’on s’éloigne du centre
Bilan: figure d’interférence
Distance à l’axe optique de
la lentille
X=f’i
p=247
p=245
p=246
insensibilité à la cohérence spatiale de la source
O
S’
S
i
i
i
r
i
r
La figure d’interférence est indépendante de la position du point source
On observe une figure d’interférence contrastée même avec une source
étendue à distance finie idéal pour avoir une figure lumineuse
3-Lame à faces légèrement
déformées
Calcul de la différence de marche
Rayon incident
i
H
A
e
r r’
C
Lame de verre
n
Variation de e
de quelques λ
Éclairage en lumière parallèle (I proche de 0)
Rayon incident
Lame de verre
A
r’
e
n
Variation de e
de quelques λ
Localisation des franges les rayons se croisent dans ou derrière la lame virtuelles
Il faut une lentille pour faire l’image de cette zone sur un écran
Dispositif expérimental associé: interféromètre de Fizeau
L2 Forme de la zone
d’interférence une
image à l’infini
condition
d’observation
confortables pour l’oeil
f1 ’
f2 ’
L1
C
Source ponctuelle rejetée à
l’infini
Faisceau spatialement
cohérent et collimaté (i=0)
lame
Calcul de la différence de marche en incidence quasinormale
Localement on peut reprendre le calcul de différence de marche des lames
à face parallèle.
Au premier ordre on obtient:
∆φ
tot
=
2π
λ
δ +π =
4 π ne
λ
+π
Interférences constructives (frange brillante) si :
∆Φ
e =
tot
= 2π p
λ
2n
(p −
1
2
)
Frange brillante correspond à une ligne d’égale épaisseur
Franges d’égale épaisseur
Sensibilité à la cohérence spatiale
Si la source est décalée par rapport à l’axe optique de la lentille L1, les rayons
arrivent sur la lame avec un angle i différent de 0. L’expression de la différence
marche est modifié, la figure d’interférence aussi.
Une source étendue (diaphragme largement ouvert) conduit donc à une
superposition en intensité de figure d’interférences différentes brouillage des
franges !
4- Interferomètre de
Michelson
Interféromètre de Michelson
Système interférométrique à division d’amplitude
Outil essentiel en optique instrumentale
Contrôle de surfaces optiques
Spectrométrie par transformée de Fourier
Importance historique
Mise en évidence de l’invariance de la vitesse de la lumière
POINT DE DEPART DE LA RELATIVITE RESTREINTE D’EINSTEIN
Rappel: miroir
Onde refléchie
S
Onde incidente
Miroir
S’
L’onde réfléchie semble
provenir de derrière le
miroir
Principe de fonctionnement
M1
Onde plane
séparatrice
M2
O
Σ
Σ1
Σ2
La séparatrice est une fine lame de verre traitée pour réfléchir 50% du
rayonnement incident (fine couche de métal sur sa surface)
Cas où M1 et M2 parallèles :Modèle équivalent
M’2 image de M2 par la séparatrice
M1
séparatrice
M2
i
O
Il faut observer à l’infini
Cas où M1 et M2 parallèles:
« lame d’air »
Le système est équivalent à une lame à face parallèle (cf chapitre précédent)
remplie d’air!!!
…Avec un indice de réfraction n=1, une épaisseur e=OM2-OM1 , pas de déphasage
de pi entre les deux chemins dû au dioptres.
On peut travailler avec une source étendue
Intérêt : on contrôle l’épaisseur de la lame en translatant l’un des miroirs.
Calcul du déphasage entre les deux rayons
M’2 image de M2 par la séparatrice
M1
séparatrice
M2
i
O
∆φ
tot =
2π
λ
δ =
4 π e cos i
λ
À l’infini, on observe
des franges en anneau
Rayon des anneaux brillants
i2 
4π e 
 1 −
 = 2 π p
∆ φ tot ≈
2 
λ 
ip =
λ
2e
e
λ
− p
Remarque: les anneaux sont localisés à l’infini.
Visualisation au foyer d’une lentille, ou simplement en regardant à l’œil sans
accommoder.
Bilan: figure d’interférence similaire à celle d’une lame à
faces parallèles.
Distance à l’axe optique de
la lentille
X=f’i
p=247
p=245
p=246
Anneaux en lumière blanche
Contrairement aux lames à faces parallèles, Il est possible de faire varier e et
même de le faire tendre vers zéro.
Dans ces conditions il est possible d’observer des franges en lumière
blanche
M1 et M2 non parallèles: franges de coin d’air
M’2 image de M2 par la séparatrice
M1
α
séparatrice
M2
O
Franges localisées
Franges de coin d’air
Système équivalent à une lame à faces légèrement déformées !!!
Franges localisées entre M1 et l’image de M2 par la séparatrice
Visualisation à l’aide d’une lentille.
Source: lumière parallèle en incidence normale (source ponctuelle à l’infini)
cohérence spatiale élevée requise (montage de Fizeau)
∆φ tot =
2π
λ
δ=
4πα ( x + X )
λ
M’2
M1
x
X
Franges de coin d’air
Système équivalent à une lame à faces légèrement déformées
Franges localisées entre M1 et l’image de M2 par la séparatrice
Visualisation à l’aide d’une lentille.
Source: lumière parallèle en incidence normale (source ponctuelle à l’infini)
cohérence spatiale élevée requise (montage de Fizeau)
∆φ tot =
2π
λ
δ=
4πα ( x + X )
λ
On obtient des franges droites
M’2
M1
x
X
Franges de coin d’air
A nouveau, il est possible d’obtenir une différence de marche nulle dans le champ
d’observation en réglant la translation de M1 ou M’2.
Observation de franges possibles en lumière blanche autour de cette différence de
marche
Aspects techniques
Qualité de la surface des miroirs : supérieure à celle des différences de marche que
l’on souhaite observer (λ/10)
Un seul miroir sur translation micrométrique
Présence d’une compensatrice pour corriger les effets introduits par l’épaisseur non
négligeable de la séparatrice.
Réalisée avec du verre de la même « coulée » : même épaisseur, même indice.
Elle doit être parallèle à la séparatrice
compensatrice
Traitement pour séparation
50% 50%
séparatrice
9- interféromètres à ondes
multiples
Le Fabry-Pérot
Structure du Fabry Pérot
Surfaces traitées pour obtenir une forte réflectivité
Lentille
convergente
…
Sn
…
S3
M
S2
S1
i
S0
Onde incidente
e
Interférences à l’infini
Entre…une infinité d’ondes
Calcul de l’intensité sur l’écran d’observation
Amplitude de l’onde 1
Amplitude de l’onde n en fonction de n-1
Déphasage entre les ondes n et n-1
Analogue à celui d’une lame à faces parallèles
L’amplitude totale est la somme de toutes les
amplitudes
On fait apparaître la somme des termes d’une suite
géométrique
Calcul de l’intensité sur l’écran d’observation (II)
Somme des premiers termes d’une suite géométrique
n +1
1
−
q
A = 1 + q + q 2 + q 3 + ... + q n =
1− q
1
q <1 n → ∞ A →
1− q
Application ici:
Itot est maximum si φ=2πp
Le Fabry Perot est un filtre spectral
Itot est maximum si φ=2πp
Φ ne dépend que de l’angle i. Donc les franges sont des anneaux (comme
lame à face parallèle)
Plaçons nous en i = 0.
Itot est maximum si :
On introduit l’intervalle spectral libre ISL (ecart en fréquence entre deux maximums)
ISL
Itot/I0
∆ν
…
νp
νp+1
frequence
…
νp+2
Le Fabry Perot est un filtre spectral (II)
La transmission correspondant à un maximum d’intensité vaut 1
Si la fréquence ν est légèrement différente de νp , l’intensité s’effondre
Cette sélectivité spectrale est d’autant plus étroite que la réflectivité est grande
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