Sclérose en plaques Mr le Docteur JOUVENT Défaillances organiques et processus dégénératifs

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Sclérose en plaques
Défaillances organiques
et processus dégénératifs
2.7 S4
Mr le Docteur JOUVENT
Définition
La sclérose en plaques (SEP) est une maladie
inflammatoire du système nerveux central (SNC),
d’étiologie indéterminée, caractérisée par une atteinte
multifocale de la substance blanche (dissémination
spatiale) évoluant de manière caractéristique par la
répétition d’événements cliniques (poussées –
dissémination temporelle)
Sclérose en plaques
• Cause acquise de handicap la plus
fréquente chez l’adulte jeune
• Maladie chronique démyélinisante du
SNC (exclusivement+++) la plus
fréquente
• Handicap dans la majorité des cas
• Pronostic imprévisible
• Cause inconnue
Epidémiologie
• 60000 à 80000 patients en France
• Début entre 20 et 40 ans le plus
souvent
• 2 femmes pour 1 homme
• Maladie des pays “riches”
Gradient nord/sud
Génétique
• Incidence 20 fois supérieure chez les
parents au 1er degré
• Jumeaux monozygotes (“vrais jumeaux”)
: 30% de concordance
• Jumeaux dizygotes (“faux jumeaux”) : 5%
Altérations de la conduction
nerveuse du SNC
Présentation clinique
• Dissémination temporelle et spatiale
• Répétition d’épisodes neurologiques
(moteurs, sensitifs, visuels…), suivis
d’une stabilisation ou d’une rémission
• Forme rémitente la plus fréquente, mais
aggravation progressive possible
Symptômes initiaux
•
•
•
•
•
Baisse d’acuité visuelle
Faiblesse des extrêmités
Instabilité, vertiges
Troubles urinaires
Intolérance à la châleur
**Tous les symptômes peuvent être
déclenchés ou aggravés par la
châleur**
Evolution/symptômes
• Moteurs déficitaires (hémiparésie,
paraparésie…), spasticité+++
• Sensitifs (paresthésies, hypoesthésie…)
• Ataxiques (instabilité à la marche, troubles de
la coordination d’un ou plusieurs membres)
• Visuels (NORB, OIN…)
• Sphinctériens et sexuels
• Cognitifs
Formes cliniques de SEP
• Forme rémitente – 40%
• Forme progressive
d’emblée – 10%
• Forme secondairement
progressive
40% des formes
initialement rémitentes
• Formes bénigne ?
Examens complémentaires
• Le diagnostic est paraclinique
• IRM : examen fondamental+++
• Autres examens plus rarement
nécessaire : ponction lombaires,
électrophysiologie
Point clé
• Il n’y a JAMAIS d’atteinte extraneurologique dans la SEP
• En particulier la biologie doit être
normale+++. En cas de syndrome
inflammatoire, il faut chercher+++ une
infection
IRM dans la SEP
Traitement des poussées
• En hôpital de jour ou en réseau spécialisé en
ville le plus souvent
• Le patient arrive le matin et repart dès la fin
de sa perfusion, 3 jours de suite (patients
jeunes qui travaillent+++)
• Corticoïdes IV : Solumédrol
– 1 gramme dans 250 cc de G5% sur 2 Heures
– 3 perfusions
Surveillance du traitement
• Les corticoïdes à hautes doses peuvent
favoriser ou décompenser une infection
• Eliminer une infection évolutive avant toute
perfusion de Solumédrol+++
• Bandelette Urinaire systématique. Ne pas
débuter le traitement en cas de fièvre, de
toux, de syndrome grippal ou de tout autre
signe évocateur d’une infection
Effets secondaires des bolus
• Pendant : goût métallique dans la bouche,
déséquilibre d’un diabète, hypertension…
• Après : énervement, anxiété, agitation,
insomnie, brûlures gastriques…
Mesures associées aux
corticoïdes
• Les corticoïdes à hautes doses :
– Retiennent le sel => risque d’HTA, oedèmes… => régime peu salé
– Majorent la glycémie => risque décompensation diabète => régime peu
sucré
– Font baisser la kaliémie => risque de trouble du rythme => ECG
systématique à montrer au médecin avant de débuter la perfusion
– Majorent le risque d’infection => surveillance clinique accrue
Effets attendus des bolus
• Traitement symptomatique
• Accélère la récupération spontanée
• Ne modifie pas le niveau de récupération
spontanée
• Pas d’effet préventif sur les futures poussées
• Pas d’effet sur le handicap
• => la mise en route des bolus dans une SEP
n’est jamais une urgence++++
Traitement médical.
Prévention des poussées
• Traitement immunomodulateur
• Dans les formes avec poussées
uniquement (diminue le risque de
nouvelle poussée)
• Effet mineur sur la progression du
handicap
Traitement symptomatique
• Fatigue (bains froids, Mantadix®)
• Vertiges (Serc®, Valium®…)
• Spasticité (Baclofène®, Liorésal®, lutte
contre la fièvre, les infections, les
escarres…)
• Troubles psychologiques
• Troubles sphinctériens (Ditropan®…)
• Troubles cognitifs
Autres traitements
symptomatiques
• Troubles sexuels: approche
multidisciplinaire
• Tremblement : clonazepam,
propranolol, diazepam
• Douleurs : neurontin, tegretol, depakote
• Troubles cognitifs : neuropsych eval,
rehabilitation, occupational therapy
Pronostic
• Extrêmement variable
• 50% de chances de marcher sans aide
après 15 ans d’évolution
• Causes habituelles de décès (après 25
à 35 ans d’évolution) : complications de
décubitus, thrombo-emboliques,
suicide…
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