“ T Traitements antitumoraux et populations particulières

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ÉDITORIAL
Traitements antitumoraux
et populations particulières
Anticancer treatment and specific populations
“
T
B. Rousseau,
C. Tournigand
Service d’oncologie médicale,
AP-HP, CHU Henri-Mondor,
Créteil.
raitements ciblés, médecine personnalisée, traitements à la carte,
toutes ces dénominations convergent vers une plus grande
individualisation des traitements antitumoraux. Mais, alors
que cette individualisation se tourne essentiellement vers la biologie
de la cellule cancéreuse, notre pratique quotidienne nous invite
à prendre en compte cet autre type d’individualisation que sont
les comorbidités. On considère en effet que 4 patients sur 10 atteints
d’un cancer ont au moins une comorbidité, et la population vieillissante
ne fait qu’accentuer cette proportion. Les comorbidités peuvent induire
un diagnostic précoce, mais également faire différer le diagnostic.
Elles sont à même d’avoir une répercussion sur le choix du traitement,
qu’il soit chirurgical ou médicamenteux. L’influence bidirectionnelle
du cancer sur la maladie chronique et de la maladie chronique
sur le cancer nous oblige à une vigilance particulière.
En effet, les comorbidités peuvent avoir un impact non seulement
sur la tolérance, mais également sur l’efficacité des traitements et la survie.
Ces patients qui font notre quotidien et qui ont une insuffisance
hépatique, un diabète, une transplantation d’organe ou un antécédent
cardiovasculaire sont bien souvent exclus des études de phase III,
ce qui donne peu d’informations sur la réelle efficacité des traitements
dans ces situations. Enfin, les nouveaux médicaments dont le spectre
des effets indésirables est par définition non clairement élucidé peuvent
également être à l’origine d’une décompensation de ces maladies
chroniques. On prendra pour exemple l’immunothérapie, en plein essor
actuellement.
Afin de nous aider à y voir plus clair face à ces situations particulières,
ce dossier spécial fait une mise au point sur la façon d’appréhender
certaines de ces situations chroniques chez un patient atteint d’un cancer.
”
Que tous les auteurs soient ici remerciés pour leur contribution,
et que ce numéro vous apporte, à vous lecteurs, des informations
nécessaires à votre pratique quotidienne.
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La Lettre du Cancérologue • Vol. XXV - n° 9 - octobre 2016 | 465
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