TUTORAT UE7 2010-2011 – SSH CORRECTION Séance n°8 – Semaine du 28/ 03 /2011 La relation médecin/malade et l’éducation thérapeutique – Visier – Fabre – J-L Pujol Séance préparée par Saskia Van de Perre, Alexandre Laplace, Lauren Beaudeau QCM n°1 : A ; D a) Vrai : Par définition. b) Faux : Est centrée sur le patient mais prend également en compte son entourage, les ressources professionnelles disponibles et le contexte, l’environnement dans lequel vit le patient. c) Faux : Il s’agit d’une démarche évolutive, qui une fois le cycle terminé et évaluée. Si la démarche telle qu’elle a été définie à la base ne convient plus au patient pour des raisons comme cellesénoncées en –b alors elle sera modifiée. d) Vrai : L’état des lieux précède toujours la démarche éducative et c’est durant celui-ci que l’on définit la problématique engendrée par la pathologie, que l’on recueille et on analyse les besoins du patient et de son entourage, de l’équipe soignante qui va prendre en charge le patient, et les ressources disponibles. e) Faux : Elle est établie selon une méthodologie précise, le respect de certains critères qualités énoncés par l’OMS et les recommandations de la HAS, il s’agit d’une démarche ORGANISEE et STRUCTUREE. QCM n°2 : A ; C ; D a) Vrai : b) Faux : La participation à un programme éducatif n’est pas obligatoire et ne doit pas être imposé par le médecin. Il ne se fait que lorsque le patient se sent prêt à le faire, de manière volontaire et libre. c) Vrai : Par la nécessité d’un continuum dans la prise en charge. d) Vrai : Le dossier ARS s’inspire des recommandations de la HAS et des critères qualité de l’OMS. e) Faux : Elle s’inscrit dans celles-ci, qui seront adaptées aux besoins du patient afin d’améliorer sa qualité de vie. QCM n°3 : B a) Faux : Il s’agit là de la définition de la vérité pragmatique. b) Vrai : c) Faux : Elles doivent être annoncées au bon moment, lors d’un entretien individuel dans lequel le soignant prendra le temps de répondre aux questions du patient, et orientera le patient vers l’acceptation de sa maladie. d) Faux : il y a aussi une composante non-médicale (assistante sociale, coiffeur…) e) Faux : l’empathie permet de comprendre ce que ressent le malade, ce qui est différent de ressentir ce que le patient ressent. QCM n°4 : A a) Vrai : b) Faux : Le pacte de confiance se prolonge après cela dans un soutien proposé tout au long du traitement. 2010-2011 Tutorat UE 7 SSH – Correction n° 8 1/7 c) Faux : La pluridisciplinarité permet la prise en charge GLOBALE du patient, c'est-à-dire sur le plan médical mais aussi paramédical. Aussi l’équipe pluridisciplinaire est composée, d’infirmières, de psychologues, de travailleurs sociaux,… d) Faux : c’est l’inverse. Il y a désynchronisation des temps psychiques. Le patient et ses proches auront plutôt tendance à se projeter dans le passé pour rechercher la cause, « le coupable » de la maladie. e) Faux : Ce n’est pas une obligation c’est une droit. Il faut toujours répondre aux questions du patient, mais ne pas chercher à répondre aux questions qu’il ne pose pas. QCM n°5 : C a) Faux : C’est établi par les professionnels de santé formés à l’éducation thérapeutique, ayant monté un dossier ARS suivant les recommandations de la HAS et les critères de qualités de l’OMS. b) Faux : Il n’est pas obligé d’être autonome, et peut ne pas avoir envie de l’être. c) Vrai : On construit un programme éducatif par échanges patient-soignant, en évaluant les besoins de chacun c’est en cela qu’on parle de co-construction. d) Faux : La réhabilitation est un réentrainement par des activités physiques et sportives. Ce n’est pas un programme d’ETP à proprement parler. Par contre dans un programme d’ETP, il peut y avoir des ateliers d’activités physiques et sportives. e) Faux : Il s’agit d’un programme d’éducation à la santé et plus précisément de prévention. Remarque : Le terme « éducation » (d’éducation thérapeutique) est un mauvais terme, aujourd’hui on parle plutôt d’alliance thérapeutique car cette démarche se fait à double sens (patient <=> soignant), les deux parties se construisent et apprennent au fur et à mesure de l’avancée dans le programme éducatif. QCM n°6 : B ; D a) Faux : la maladie chronique suit à vie le malade atteint, et même si l’atteinte biologique pouvait être réglée, l’atteinte psychologique demeure. b) Vrai : il ya un Avant et un Après. c) Faux : dans le cadre de la maladie chronique, les différents patients permettent de forger l’expérience du médecin, c’est donc une relation d’échange basée sur la réciprocité. d) Vrai : elles permettent de voir «à travers les yeux du malade » sans entrer dans un processus d’identification. e) Faux : sa maladie envahissant toute sa vie, le malade a des difficultés à suivre les conseils, bien qu’il puisse connaitre très bien sa maladie. QCM n°7: A ; E a) Vrai : b) Faux : c’est une marque imposée à un individu pour le reconnaitre et l’exclure ; un bouc émissaire est une personne devant endosser une responsabilité collective. c) Faux : c’est la définition idéaliste de la vérité. d) Faux: C’est un droit mais non une obligation. Remarque : informer ≠ tout dire. e) Vrai : QCM n°8 : B ; C ; E a) Faux : c’est un moyen, le but étant le pacte de confiance. b) Vrai : le malade est tourné vers le passé, le médecin vers l’avenir. c) Vrai : il faut faire attention aux Mi-dire, aux mots à double sens et à l’hyper technicité du langage médical. d) Faux : il faut aussi écouter les représentations que le patient se fait de sa maladie. Tout en continuant de guider l’interrogatoire. e) Vrai : 2010-2011 Tutorat UE 7 SSH – Correction n° 8 2/7 f) (assistante sociale, coiffeur…) QCM n°9 : B ; E a) Faux : la parole ne doit pas être un guet apens, parfois le patient ne veut pas tout savoir. b) Vrai : c) Faux : surtout pas, le concept de vérité dans le pronostique est dans le domaine de la probabilité ; il ne faut surtout pas faire de promesse anticipée. d) Faux : non c’est être Mortel. e) Vrai : il faut donc aussi faire attention aux gestes, à la posture qui en disent autant que les mots. QCM n°10: D a) Faux- l’ontogénèse distincte de la maladie ne rattache pas les phénomènes pathologiques aux phénomènes réguliers de la vie b) Vrai c) Faux- Dans la Loi Kouchner du 4 Mars 2002 l’information du patient incombe à tout professionnel de santé. d) Faux- exemple : la LUTTE contre le cancer. La LIGUE contre le cancer,… e) Faux- l’élargissement du champ de la vérité aboutit aux vérités diagnostiques, thérapeutiques et pronostiques A l’aide de vos connaissances en Sciences Société Humanité vous commenterez cette phrase : « La prise en charge de la maladie chronique et les relations qu’elle suscite impliquent des réglementations. » Introduction : Sujet : « La prise en charge de la maladie chronique / et les relations qu’elle suscite / impliquent des réglementations. » Aujourd’hui plus de 15 millions de personnes sont atteintes de maladies chroniques en France. La prise en charge d’un malade chronique se fait de manière globale (collectif/ individuel), aussi elle engendre différents types de relations : Médecin/malade Médecin/médecin Malade / système de soin Le tout étant encadré par des lois et des réglementations. I- La maladie chronique. II- La prise en charge du patient et les relations qu’elle suscite. III- Les réglementations qui encadrent la prise en charge et les relations. I- Les maladies chroniques a- Leurs caractéristiques : - Les maladies chroniques sont des maladies de la modernité qui apparaissent avec les progrès techniques et scientifiques (banalisation des maladies infectieuses, progrès de l’hygiène, progrès du savoir médical…) et donc le vieillissement de la population. 2010-2011 Tutorat UE 7 SSH – Correction n° 8 3/7 - Ces maladies sont influencées par différents déterminants (biologique, environnement, social, habitudes de vie, accès au système de soin) - Les maladies chroniques, même si leur apparition est progressive, engendrent une véritable rupture : sur le plan environnemental, psychique, social… - Ce sont des maladies systémiques, à évolution lente, dont on ne guérit pas, d’où la nécessité d’une prise en charge sur le long terme. - Ce qui démarque les MC des maladies aigues c’est qu’elles deviennent une forme de vie. - En plus de la maladie elle-même on y retrouve associées des Co-morbidités qui sont souvent la cause finale du décès du patient. - Il y a plusieurs phases de ressenti de la MC (déni-stress-diagnostic-choc-dénégationanxiété-dépression) et cela peut évoluer vers la résignation du patient, ou l’appropriation de sa maladie. Il n’est pas utilise de citer toutes les phases, une ou deux suffisent b- Les représentations qu’elles engendrent - . La maladie est un évènement (invariant culturel) qui a toujours nécessité une interprétation (question du sens) et une organisation (contrôle social) des Hommes. Il y a l’emploi d’un langage épique pour parler de la maladie, qui est vécue comme un fléau (lutte, ligue…) - D’un point de vue individuel (illness) on peut voir la maladie de trois façons différentes : maladie libératrice, destructrice ou métier. - A travers l’exemple du cancer, la maladie est vécue comme une angoisse existentielle, avec une sensation d’isolement social (+ cf. cours de Mr Ninot avec la spirale de désintégration sociale des patients BPCO), il y a perte de confiance visà-vis de son corps. II- La prise en charge du patient et les relations qu’elle suscite : a- Au niveau collectif, actions de Santé Publique: - L’augmentation de l’incidence et de la prévalence de la MC, les limites de la médecine curative et son coût exorbitant,font de la MC un véritable problème de santé publique. Aussi de nombreuses mesures sont mises en place pour contrôler l’apparition ou l’aggravation de ces maladies au niveau collectif. - La surveillance de l’état de santé des populations par l’INvS permet de suivre l’incidence et la prévalence d’une maladie dans une population donnée. Cette surveillance se fait à l’aide d’indicateurs de santé (ex : Augmentation du cancer du poumon, notamment chez la femme, avec l’augmentation de la consommation de cigarettes.) qui vont définir des déterminants de santé (sociaux, biologiques, environnementaux, liés aux habitudes de vie, liés à l’accès au système de soin) - Les actions engendrées se font par biais de : La promotion de la santé, (charte d’Ottawa : l’ensemble des processus conférant aux populations les moyens d’assurer un plus grand contrôle sur leur propre santé et d’améliorer celle-ci) qui comprend : o La prévention I (réduction de l’incidence d’une maladie, ex : modification des habitudes de vie), II (réduction de la prévalence d’une maladie, ex : éducation thérapeutique), III (réduction de la prévalence de l’handicap, ex : réinsertion sociale) o L’éducation à la santé assurée par l’INPES, pour que chacun soit acteur de son état de santé. 2010-2011 Tutorat UE 7 SSH – Correction n° 8 4/7 o La mise en place de plan et de programmes relativement à la loi de santé publique (ex : plan national obésité, PNNS, plan cancer) Attention ! Les politiques de SP tout comme les examens complémentaires tendent à faire perdre au patient son individualité (Canguilhem). b- Au niveau individuel (relation médecin / malade): L’annonce : - Cette relation qui commence par l’annonce lors d’un entretien individuel, nécessite : o une information claire, loyale et appropriée qui amène à un consentement éclairé du patient (retirable à tout moment) afin de construire un pacte de confiance. o Ceci implique de faire attention aux mots à double sens, à la saturation et l’hyper technicité du langage médical…mais aussi aux gestes du patient car la communication non verbale est aussi importante! o Au cours de l’annonce le médecin se doit de respecter les différents temps d’élaboration psychique du patient (instant de voir, temps de comprendre, moment de conclure). Si l’accès à l’information est un droit, informer ce n’est pas tout dire, enfin le patient n’a pas pour obligation de recevoir toutes les informations. - Elle implique des individus ayant chacun leur propre subjectivité : c’est donc une relation intersubjective. Les traitements, et l’accompagnement du patient atteint de maladie chronique : - Le patient devient acteur de sa maladie (observance active car il la connait souvent très bien) - Il est sujet de soins et non plus objet de soins (c’est la maladie chronique qui est l’objet du soin). - Dans cette relation, le médecin doit respecter la temporalité propre du patient (souvent tourné vers le passé à la recherche des causes de sa maladie alors que l’équipe de soin sera plutôt tournée vers le futur avec les traitements), et le prendre en charge sur le long terme (continuum). Colloque singulier - Ce colloque singulier, pour une meilleure prise en charge s’élargi et prend en compte : médecins, infirmières, psychiatres, mais aussi la composante non médicale (et paramédicale) : psychologues, assistantes sociale, kinésithérapeutes… pluridisciplinarité - Le médecin se retrouve dans un conflit entre la conformité de sa formation et la nécessité de prendre en compte les savoirs, les croyances et les représentations du patient. - Le médecin doit faire preuve d’altérité et d’empathie pour comprendre les représentations et les croyances du patient tout en évitant de s’identifier à lui. - Longtemps la prise en charge avait pour seul but d’augmenter la quantité de vie maintenant augmenter la qualité de vie est un enjeu essentiel. (C’est une notion mesurable par des questionnaires standardisés qui permettent d’évaluer le retentissement systémique de la maladie chronique.) 2010-2011 Tutorat UE 7 SSH – Correction n° 8 5/7 Dans ce processus d’accompagnement, l’éducation thérapeutique est une démarche pour rendre le patient atteint de maladie chronique plus autonome s’il le désire : C’est un processus permanent, évolutif, et intégré dans le soin, centré sur le patient qui est prit en charge dans sa globalité (subjectivité, environnement, famille) et dont le projet s’établit en COCONSTRUCTION entre le malade et une équipe pluridisciplinaire formée. Le patient et le soignant s’éduquent en réciprocité et gagnent en autonomie en échangeant différents niveau de savoir. (ex : humanité, scientifique, expérience) Elle est basée sur une méthodologie précise (structuration, organisation, coordination) et répond aux critères qualité de l’OMS ainsi qu’aux recommandations de la HAS. c- Les relations au sein même de l’équipe soignante : la pluridisciplinarité - Pour une meilleure prise en charge du malade chronique et l’assurance d’une continuité dans les soins, ses relations se doivent d’être cordiales et coordonnées (loi HPST). - Sont même crées des réseaux de santé pour assurer cette continuité : Une expertise clinique pluridisciplinaire au lit du patient, des outils de partage d’information comme les dossiers informatisés médicaux et pharmaceutiques, des réunions de concertation pluridisciplinaires (RCP)… d- La relation patient- système de soin : - La prise en charge de la maladie ne fait pas intervenir que les médecins et les malades, la santé étant un bien primaire et particulier, un troisième acteur est donc nécessaire : la protection sociale permet ainsi de minimiser la position de faiblesse du malade due notamment à sa maladie. (sécurité sociale + CMU). III- Réglementation - La prise en charge d’un patient atteint de maladie chronique et les relations suscitées sont encadrée par des règles relatives notamment au droit de la santé. C'est-à-dire, l’ensemble des règles juridiques appliquées aux personnels, usagers, institutions et actions de santé. Attention ! Ne pas confondre avec le droit à la santé qui est un droit subjectif, constitutionnel, fondamental garanti par l’OMS. - On peut également citer quelques plans, des programmes et des lois relatifs à cette prise en charge: 1995 Charte du patient hospitalisé, 2002 Loi Kouchner : o Le droit à la protection de la santé : (Le droit à la prévention + Le droit à la continuité des soins) o Le droit à la qualité du système de soin : (respect des RMO par les professionnels de santé + formation continue.) o Le droit au respect de la personne : (respect du choix du patient.) 2010-2011 Tutorat UE 7 SSH – Correction n° 8 6/7 o Le droit à l’information (+ article 35 du code de déontologie médicale), au consentement éclairé, à l’accès aux informations de santé 2005-2010 Plan BPCO 2007-2011 Plan maladie chronique 2009-2013 Plan cancer - L’éducation thérapeutique (ETP) : Les textes clés à connaître, relatifs à l’éducation thérapeutique sont : La loi HPST (Hôpital Patient Santé Territoire) de 2009 dont les principaux éléments sont : o Coordination des différents professionnels de santé (pour une meilleure continuité des soins) o Gouvernance hospitalière o Education thérapeutique du patient o Prévention Les 10 critères qualité de recommandation de l’OMS Les 12 recommandations de la HAS 2010-2011 Tutorat UE 7 SSH – Correction n° 8 7/7