– CORRECTION Séance n°12 – SSH

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TUTORAT UE7 2010-2011 – SSH
CORRECTION Séance n°12 – Semaine du 25/ 04 /2010
Le SIDA, Histoire des maladies chroniques, Les inégalités de
santé, Le cancer – MM. Sotto – Visier – Lavabre Bertrand – Saint
Aubert - Piot
Séance préparée par Pierre et Alice (Nîmes)
QCM n°1 : B D E
a) FAUX : irrationnels et disproportionnés (proposition de sidatoriums…)
b) VRAI : cf. AIDES
c) FAUX : c’est vrai pour le versant social, mais les scientifiques ont eu plus de mal à accorder de
l’importance à la parole du patient.
d) VRAI
e) VRAI : stigmatisation…
f) FAUX
QCM n°2 : B E
a) FAUX : c’est l’inverse, elle a au contraire permis le développement de l’immunologie, virologie…
b) VRAI
c) FAUX : c’est une maladie à déclaration obligatoire. Cependant, il n’appartient qu’à lui d’en informer son
entourage (famille, employeur, conjoint…)
d) FAUX : ce sont les trithérapies. La cyclosporine à juste fait un scoop médiatique.
e) VRAI : cf. préservatifs, seringues stériles à usage unique…
f) FAUX
QCM n°3 : B C
a)
b)
c)
d)
e)
f)
FAUX : il est pris en charge à 100% depuis 1986.
VRAI
VRAI : homosexualité, toxicomanie…
FAUX : par exemple en Afrique,…
FAUX : au contraire rapide, car la communauté gay est très structurée.
FAUX
QCM n°4 : C
a) FAUX : au contraire elle augmente (du fait qu’on a de meilleurs moyens de diagnostic notamment)
b) FAUX : on en retrouve datant de l’Antiquité.
c) VRAI
d) FAUX : c’est au XXème siécle
e) FAUX : ce n’est pas une maladie infectieuse !
f) FAUX
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QCM 5 : B C
a) FAUX : cela nécessite une prise en charge pluridisciplinaire car c’est une maladie chronique.
b) VRAI : surtout que le traitement est cher.
c) VRAI
d) FAUX : pas d’origine génétique
e) FAUX : ce n’est valable que pour le diabète de type 2.
f) FAUX
QCM 6 : A
a)
b)
c)
d)
e)
f)
VRAI
FAUX : cela date de l’antiquité.
FAUX : ce nom est apparu beaucoup plus tard (après Landré Beauvais).
FAUX : il faudra attendre la thèse de Charcot au XIXème.
FAUX :il trouvait cela trop invasif, il prônait plutôt les cataplasmes, etc…
FAUX
QCM 7 : B C E
FAUX : son existence est ancienne mais l’idée de la maladie est récente
VRAI
VRAI
FAUX : c’est aussi une maladie d’organisme
VRAI : il a fallut attendre de pouvoir mesurer la tension notamment : apparition du
sphygmomanomètre, des brassards…
f) FAUX
a)
b)
c)
d)
e)
QCM 8 : B D
FAUX : elles n’existent que depuis le siècle dernier.
VRAI : avant cela on n’utilisait des l’insuline porcine par exemple.
FAUX : cela ne se pratique plus depuis très longtemps.
VRAI
FAUX : cela peut par contre être une conséquence du fait de la mauvaise cicatrisation des
diabètiques.
f) FAUX
a)
b)
c)
d)
e)
QCM 9 : E
a) FAUX : au contraire, durant cette periode on constate un oubli des connaissances cliniques
issues de l’héritage hippocratique.
b) FAUX : c’est la médiate via le stéthoscope.
c) FAUX : c’est au XVème siècle avec l’ouverture des corps.
d) FAUX : l’ADN ne s’observe qu’au microscope électronique.
e) VRAI : IRM, scanner…
f) FAUX
QCM 10 : A B C E
a)
b)
c)
d)
e)
f)
VRAI : avec la théorie cellulaire
VRAI : permise par le stéthoscope (Laennec).
VRAI
FAUX : par contre le microscope oui, il devient un outil médical au XIXème siècle.(At
VRAI
FAUX
QCM 11 : A B D E
a) VRAI
b) VRAI : par exemple cancers du scrotum chez les ramoneurs (=maladie de Pott) ou
mésothéliome chez les travailleurs de l’amiante.
c) FAUX : on a mis beaucoup de temps à l’admettre.
d) VRAI : il peut aussi être perçu comme maladie réactionnelle ou plurifactorielle.
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e) VRAI : à la suite de manifestations, on met en place des outils pour vérifier des
hypothèses vraies ou fausses et qui après confluence aboutissent à des théories
médicales.
f) FAUX
QCM 12 : A D E
a) VRAI : par exemple la perte des cheveux au cours de la chimiothérapie, les cicatrices…
b) FAUX : il reste des marques visibles (cicatrices) et psychologiques (il y a un avant et un
après)
c) FAUX : cela vient aussi d’une meilleure utilisation de celles-ci (via les RCP, le PPS…)
d) VRAI
e) VRAI
f) FAUX
QCM 13 : B E
a) FAUX : il doit être décidé avec le patient, lors d’un dialogue avec le médecin. Cela respecte le
principe intangible d’autonomie du patient.
b) VRAI : il doit dialoguer avec lui, lui faire entendre toutes les possibilités pour lui aider à
accepter la réalité
c) FAUX : il a un cout « humain », sur la personne, difficile à évaluer, et un cout sur la société.
d) FAUX : au contraire, on favorise un retour à une « vie normale », ou du moins le plus possible.
On doit veiller à la réinsertion sociale et professionnelle du patient, avec un suivit médical en
parallèle. C’est un des axes du plan cancer.
e) VRAI : Réunions de Concertation Pluridisciplinaires
f) FAUX
QCM 14 : A B
a) VRAI : c’est d’autant plus valable quand il est envisagé d’entrer dans un processus de soin
palliatifs et que les traitements en place masquent au patient l’évolution de sa maladie.
b) VRAI
c) FAUX : ce sont des soins actifs.
d) FAUX : au contraire c’est conseillé dans le cas où le patient n’arrive pas à entendre l’avis
médical donné.
e) FAUX : C’est d’accompagner la vie
f) FAUX
QCM 15 : A C D E
a) VRAI
b) FAUX : difficulté d'évaluation durant cette période
c) VRAI
d) VRAI
e) VRAI
f) FAUX
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A l’aide de vos connaissances en SSH vous commenterez cette phrase :
« Le SIDA, le cancer, et plus généralement les maladies chroniques ont amené à modifier le
statut du malade. »
Introduction :
Pré-requis à la rédaction (travail du brouillon) :
-
« SIDA, cancer, maladies chroniques » : ce sont 3 affections « caractéristiques » de
notre époque et de nos sociétés modernes. Il va donc falloir tout au long du sujet les
expliquer et montrer, en quoi elles ont un rôle important.
-
« ont amené» : idée d’évolution -> on va devoir aborder le sujet sur un plan
« historique »
-
« statut » : on va faire appel à des notions d’éthique, mais aussi à des
réglementations et institutions.
-
« malade » : Parler de l’évolution vers la personne malade.
Introduction = une phrase de compréhension du sujet + votre plan (annoncé par une phrase).
Exemple d’introduction :
De nos jours, le malade a vu son statut évoluer face à l’émergence de nouvelles maladies
qui ont bouleversé ses relations au sein du système de soin.
Nous étudierons cette modification à travers les caractéristiques de ces maladies
particulières, puis et les évolutions relationnelles, législatives puis institutionnelle.
I/ Des maladies particulières : histoire et contexte d’apparition
1. Histoire :
Le cancer et les maladies chroniques, ont toujours existé. En effet on retrouve des
traces de ces maladies dans des écrits antiques (Hippocrate et papyrus d’Ebbers) mais
aussi à travers la datation de corps préhistoriques. Cependant, même si on était conscient
de l’existence de ces atteintes (ex : diabète : urines sucrées, soif intense) ce n’est qu’avec
les avancées scientifiques que l’on a pu les identifier comme telle et vérifier les
hypothèses émises (ex : travaux de Claude Bernard sur la régulation glycémique).
2. Emergence:
L’application des progrès technique et scientifique (découverte antibiotique par
Flemming et travaux de Pasteur : banalisation des maladies infectieuses, jusque là
première cause de mortalité) ont permis l’augmentation de l’espérance de vie et la
diminution de la mortalité infantile (transition démographique). C’est dans ce contexte
particulier que sont apparues socialement les maladies chroniques. (par exemple le cancer
à toujours existé mais fut longtemps masqué par des maladies infectieuses).
Quant au SIDA, d’abord vu comme un fléau ou une épidémie (stigmatisation, théorie
des 5H), sa représentation a évolué vers une individualisation du statut du malade : avec
l’apparition des trithérapies en 1995 on assiste à une chronicisation de cette maladie
infectieuse dans les pays développés. (des accords avec les entreprises pharmaceutiques
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ont permis d’adapter les prix pour les pays en voie de développement le but étant l’égalité
de l’accès au soin).
II/ Modification du statut du malade dans la relation de soin
1. Evolution de la relation médecin-malade
La relation médecin malade est directement touchée par l’arrivée de ces « nouvelles »
maladies. Contrairement à la prise en charge de la maladie aiguë, il va falloir accompagner
le patient atteint de maladie chronique tout au long de sa vie. Le patient vit sa maladie au
quotidien, il l’a connait et a donc son mot à dire, le modèle paternaliste de Parsons n’est
donc plus adapté. Le malade devient plus autonome, il est acteur de sa maladie. Le
médecin et son patient vont travailler en collaboration, en co-construction, notamment à
travers l’élaboration du traitement ou de programmes d’éducation thérapeutique. Le médecin
nécessite le consentement éclairé de son patient pour pouvoir poursuivre les soins. Grâce
à une information claire loyale et appropriée le patient peut donner un consentement qui
doit être éclairé. (article 35 code de déontologie, arrêt Teyssier, loi Kouchner).
2. Evolution de la place de la personne malade au sein du système de soin
Suite au travail des associations de malades (ligue contre le cancer : passage des
associations POUR malades à des asso DE malades et organisation des états généraux des
malades atteint de cancer) on prend conscience que le malade ne doit pas être pris en
charge par une seule personne, d’ou l’idée d’une prise en charge pluridisciplinaire (prise
en charge globale). Ce travail aboutit par exemple à la création des réunions de concertation
pluridisciplinaires (RCP), qui aboutissent à un programme personnalité de soin (PPS), ou
encore le plan cancer (révisé régulièrement). Le but étant le respect de la singularité du
patient (relation basée sur l’intersubjectivité).
De ce fait, le patient est placé au cœur du système de soin.
On va accorder une attention nouvelle à sa qualité de vie, à son vécu, son ressenti de la
maladie. En effet, on a pu montrer que dans le cadre de la maladie chronique, la perception
qu’a le malade de sa maladie et de sa qualité de vie est un marqueur au moins aussi
important que les constantes biologiques de prédiction des exacerbations.
3. Garantie législative de ce nouveau statut.
De nombreuses législations ont été mises en place pour garantir ce statut du malade et sa
bonne prise en charge, comme par exemple la loi Kouchner (04/03/02) Elle est relative aux
droits des patients et à l’information. Ainsi elle assure une information « claire, loyale et
appropriée », ou encore le droit d’accès au dossier médical, et instaure par exemple la
personne de confiance ceci afin de garantir une prise en charge la plus éthique, et globale
possible.
On retrouve aussi des directives associées dans des plans étatiques comme le plan cancer
ou le plan maladies chroniques. Des lois sont établies pour les structures d'accueil elles
mêmes : loi hôpital patient santé territoire qui se doit de mettre en place une offre de
soins gradués accessibles à tous.
De plus, avec la mise sur le marché d’un nombre de plus en plus importante de nouvelles
molécules devant être au préalable « testées » sur des humains, les essais cliniques se
sont vu encadrés par la loi Hurriet dans le but de protéger le cobaye.
Enfin l'augmentation de l'espérance de vie étant une des raisons de l'émergence des MC, la
loi Leonetti encadre le pallium en fin de vie et légitime l'arrêt des thérapeutiques actives
dans le cas de l’impasse thérapeutique, et lutte contre l’obstination déraisonnable.
Toutes ces législations sont créées afin de garantir au patient une plus large autonomie et
une meilleure qualité de vie. Malheureusement, cela se produit au détriment de l'autonomie
du praticien (RMO, recommandations de la sécu sur les ordonnances).
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III/ Modification des institutions
Elles permettent peu à peu le passage du statut de malade à celui de personne malade.
Ces mesures ont été impulsées par le travail des associations de malades (AIDES, La Ligue
contre le cancer…).
La chronicisation des maladies a amené à se poser des questions relatives aux problèmes
rencontrés (fin de vie, durée…) qui ont enclenché une réflexion éthique, ainsi que la
modification de la place du patient. Des mesures sont prises pour contrecarrer les dangers
que pourrait présenter une institution totale tel que l’hôpital, qui tendraient notamment à la
réification du patient, par exemple l’architecture est mise au service de l’éthique pour
reconsidérer le statut de la personne malade. (ex : cafétéria où se côtoient personnel
soignant, malades et visiteurs, poste de soins au centre des services).
L’argument du cout des soins est aujourd’hui un enjeu, il ne doit pas être laissé de coté en
effet il est la toile de fond de la discussion éthique, la question de la valeur relative de la vie
ne doit pas être tabou.
Le système de santé basé sur le modèle Bismarckien utilisé en France et reposant
comme les 2 autres systèmes sur un principe de justice et d’égalité, permet au travers de la
sécurité sociale (1945) et de la CMU (2000) d'assurer une prise en charge économique des
traitements.
De nos jours, nous nous retrouvons face aux limites de ce système (trou de la sécu 12
milliard d'euros) ce qui nous amène à un retour à une médecine préventive au travers de
la santé publique au travers des politiques de santé publique (promotion de la santé,
prévention, éducation à la santé, RMO, déremboursements).
Les organismes de santé publique, à n’importe quel niveau veillent aussi au maintient de ce
statut par la mise en place de plans (plan cancer, maladies chroniques, BPCO…) qui sont
révisés régulièrement pour s’adapter le plus efficacement aux évolutions de la prise en
charge. La santé est un bien premier qui permet l’autonomie de l’individu, cela légitime entre
autre les politiques internationales (création d’un fond mondial contre le SIDA).
Cependant il persiste des inégalités de santé, selon l’origine culturelle, sociale ou encore
le sexe (paradoxe du système français, déserts médicaux).
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